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06/01/2023

Première Personne du Singulier...en poche

"J'éprouve de l'amour pour ce nom lové en mon cœur, caché au secret, juste pour moi. C'est comme une brise tendre qui souffle sur une prairie."

haruki murakami

 

Le thème du souvenir court au long de ces huit nouvelles aux tonalités très différentes et présentées comme autobiographiques. Pourquoi se souvient-on de gens qui, en apparence, ont peu compté dans notre vie ?
J’avoue que certains textes m'ont laissé perplexe, trop subtils ou trop nostalgiques sans doute pour moi,  ou trop ennuyeux (celui sur le base-ball) mais quand Murakami s’affranchit  de la réalité et se tourne vers la fantastique, là il retient toute mon attention. En particulier avec ce récit du singe qui parle et vole le nom des femmes, un texte à la fois poétique et onirique où Murakami se révèle enchanteur comme à son habitude.

16/02/2022

Première Personne du singulier #HarukiMurakami #NetGalleyFrance !

"J'éprouve de l'amour pour ce nom lové en mon cœur, caché au secret, juste pour moi. C'est comme une brise tendre qui souffle sur une prairie."

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Le thème du souvenir court au long de ces huit nouvelles aux tonalités très différentes et présentées comme autobiographiques. Pourquoi se souvient-on de gens qui, en apparence, ont peu compté dans notre vie ?
J’avoue que certains textes m'ont laissé perplexe, trop subtils ou trop nostalgiques sans doute pour moi,  ou trop ennuyeux (celui sur le base-ball) mais quand Murakami s’affranchit  de la réalité et se tourne vers la fantastique, là il retient toute mon attention. En particulier avec ce récit du singe qui parle et vole le nom des femmes, un texte à la fois poétique et onirique où Murakami se révèle enchanteur comme à son habitude.

Belfond 2022, traduit du japonais par Hélène Morita.pro_reader.png

13/04/2018

Des hommes sans femmes ...en poche

"En l'espace d'un instant, dès que vous êtes un homme sans femmes, les couleurs de la solitude vous pénètrent le corps. Comme du vin rouge renversé sur un tapis aux teintes claires. Si compétent que vous soyez en travaux ménagers, vous aurez un mal fou à enlever cette tache. Elle finira peut être par pâlir avec le temps, mais au bout du compte elle demeurera là pour toujours, jusqu'à votre dernier souffle. Elle possède une véritable qualification en tant que tache, et, à ce titre, elle a parfois officiellement voix au chapitre. Il ne vous reste plus qu'à passer votre vie en compagnie de ce léger changement de couleur et de ses contours flous."

Sept nouvelles,dont la dernière donne son titre au recueil, où il est effectivement de veufs, de divorcés, de célibataires, avec des statuts plus ou moins flous: comment appeler celui qui apprend la mort de son ancienne amante par le mari de cette dernière ? haruki murakami
Au fil des textes,l'onirique se fait de plus en plus présent, les situations sont à la fois ancrées dans le réel mais se laissent aussi progressivement envahir par le fantastique: une Shéhérazade prend soin de diverses façons d'un reclus dont les motifs de l'enfermement sont laissés à notre imagination ; des serpents envahissent un jardin et conduisent un tenancier de bar à reconnaître enfin  qu'il a été blessé par l'attitude de sa femme. Le fantastique culmine enfin dans les deux derniers textes "Samsa amoureux"où Murakami s'approprie le texte de Kafka en inversant la proposition initiale: "Lorsqu'il s'éveilla", il s'aperçut qu'il était métamorphosé en Grégor Samsa et qu'il était allongé sur son lit." Quant à la nouvelle éponyme, elle semble donner les clés des autres textes et le narrateur nous confie :"(il y a toujours, sur le parcours de mes promenades, des jardins qui abritent une statue de licorne)".
Avec une extrême sensibilité et beaucoup de pudeur, sans oublier quelques pointes d'humour, Murakami nous entraîne dans son univers si particulier où il est question de musiques, de mélancolie, et de femmes bien sûr. Et zou sur l'étagère des indispensables !

 

L'occasion de découvrir l’œuvre de Murakami pour ceux qui ne la connaitraient pas encore.

 

 Magnifiquement traduit du japonais par Hélène Morita,

13/03/2017

Des hommes sans femmes

"En l'espace d'un instant, dès que vous êtes un homme sans femmes, les couleurs de la solitude vous pénètrent le corps. Comme du vin rouge renversé sur un tapis aux teintes claires. Si compétent que vous soyez en travaux ménagers, vous aurez un mal fou à enlever cette tache. Elle finira peut être par pâlir avec le temps, mais au bout du compte elle demeurera là pour toujours, jusqu'à votre dernier souffle. Elle possède une véritable qualification en tant que tache, et, à ce titre, elle a parfois officiellement voix au chapitre. Il ne vous reste plus qu'à passer votre vie en compagnie de ce léger changement de couleur et de ses contours flous."

Sept nouvelles,dont la dernière donne son titre au recueil, où il est effectivement de veufs, de divorcés, de célibataires, avec des statuts plus ou moins flous: comment appeler celui qui apprend la mort de son ancienne amante par le mari de cette dernière ?
Au fil des textes,l'onirique se fait de plus en plus présent, les situations sont à la fois ancrées dans le réel mais se laissent aussi progressivement envahir par le fantastique: une Shéhérazade prend soin de diverses façons d'un reclus dont les motifs de l'enfermement sont laissés à notre imagination ; des serpents envahissent un jardin et conduisent un tenancier de bar à reconnaître enfin  qu'il a été blessé par l'attitude de sa femme. Le fantastique culmine enfin dans les deux derniers textes "Samsa amoureux"où Murakami s'approprie le texte de Kafka en inversant la proposition initiale: "Lorsqu'il s'éveilla", il s'aperçut qu'il était métamorphosé en Grégor Samsa et qu'il était allongé sur son lit." Quant à la nouvelle éponyme, elle semble donner les clés des autres textes et le narrateur nous confie :"(il y a toujours, sur le parcours de mes promenades, des jardins qui abritent une statue de licorne)".haruki murakami
Avec une extrême sensibilité et beaucoup de pudeur, sans oublier quelques pointes d'humour, Murakami nous entraîne dans son univers si particulier où il est question de musiques, de mélancolie, et de femmes bien sûr. Et zou sur l'étagère des indispensables !

 

L'occasion de découvrir l’œuvre de Murakami pour ceux qui ne la connaitraient pas encore.

 

 Magnifiquement traduit du japonais par Hélène Morita, Belfond 2017.

08/11/2016

L'étrange bibliothèque...en poche

"Je n'irais pas jusqu'à affirmer que je suis idiot. Simplement ,depuis que j'ai été mordu par le grand chien noir, ma tête fonctionne sur un mode un peu particulier."

Parce qu'il voulait se renseigner sur la collecte des impôts dans l'Empire ottoman, un jeune garçon va se retrouver prisonnier dans une bibliothèque labyrinthique.haruki murakami
L’action se déroule de nos jours au Japon et c'est par petites touches que Haruki Murakami nous fait basculer dans le fantastique. Un fantastique très noir, teinté d'horreur mais aussi d'humour. Ainsi son prisonnier mange-t-il aussi bien des donuts bien croustillants qu'une épinoche à trois épines farcies, des saucisses de Toulouse ou un croissant ! Un melting pot culinaire bien loin des ambiances à la Edgard Poe à laquelle fait parfois penser cette nouvelle qu'on peut aussi envisager comme un conte.
Les personnages ont des identités fluctuantes et la lecture devient un moyen de pression pour l"inquiétant geôlier. Rien n'est figé, tout évolue , on se croirait parfois dans un kaléidoscope tant les ambiances changent avec subtilité.
Les illustrations qui accompagnent ce texte jouent à la perfection des variations de noir, gris et sépia et seules quelques touches de couleurs viennent les éclairer. La couverture avec ce formidable étourneau a su aussi me séduire. Un petit plaisir à (s') offrir, histoire de frisonner un peu .

L'étrange bibliothèque, HaruKi Murakami, 10/18  2016 ,traduit du japonais par Hélène Morita,  illustrations de Kat Menschik .

 

 

15/10/2009

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond

"Ce dont je parle quand je parle de courir." (traduction littérale du titre)

 

Haruki Murakami est un écrivain dont j'aime beaucoup les romans, même si je ne parviens jamais à les chroniquer...Je me réjouissais de lire cet autoportrait de l'auteur en coureur de fond , même si je ne suis pas sportive, surtout quand j'ai lu cette affirmation" En ce qui me concerne, la plupart des techniques dont je me sers comme romancier proviennent de ce que j'ai appris en courant chaque matin.". Las !je n'ai pas pu aller au-delà de la page 85 ! Trop froid, trop distancié, trop répétitif, j'y aurai juste appris que selon lui, le talent, la concentration et la persévérance sont les qualités essentielles d'un écrivain...Maigre moisson...4161TpjhXoL._SL500_AA240_.jpg

A réserver aux fans absolus. Savourer plutôt Kafka sur le rivage ou Chroniques de l'oiseau à ressort.

Haruki Murakami, Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, Belfond 2009, 181 pages.

Ps: pour les amateurs de course, je conseille aussi un roman , d'Alan Siltoe, injustement oublié La solitude du coureur de fond, roman social se déroulant en Grande Bretagne.