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12/11/2014

Les remèdes du docteur Irabu

"Yûta trouvait bizarres ceux qui écoutaient des chanteurs occidentaux mineurs. Dans sa classe, il y avait un drôle de type qui écoutait Björk. Autant dire que personne ne lui adressait la parole."

Stressés, inhibés, paranoïaques, atteint de Troubles obsessionnels Compulsifs, accros aux textos ou au sport, tels sont les patients d'un excentrique psychiatre obèse qui roule en Porsche caca d'oie. Flanqué d'une infirmière exhibitionniste,il administre à tour de bras piqûres ,conseils loufoques et montre une fâcheuse tendance à s'immiscer dans la vie de ses patients.hideo okuda
Totalement désinhibé, le docteur Iriba, contrairement à ses patients, obsédés par le regard, le jugement des autres, a pour philosophie "de faire tout ce qui [lui] passe par la tête" , envoie allègrement balader tous les fondements de la psychiatrie , "L'enfance et le caractère , ça ne se guérit pas, alors je ne vais sûrement pas perdre mon temps à vous interroger là-dessus." et se moque bien de ne pas avoir d'amis.
Iconoclaste et insouciant, le docteur Iriba nous offre par le biais de ces cinq thérapies un portrait de la société japonaise décapant et parfois rugueux ,car la violence verbale ne fait pas défaut loin s'en faut !

Un cran en dessous de ce que j'en attendais au vu de la critique de Telerama mais un bon moment de lecture néanmoins.

Une dernière réflexion d'un patient d'Iribu, pour la route : "Dans le monde, il y avait ceux qui donnaient des soucis aux autres et ceux qui se faisaient du souci. Iribu appartenait à la première catégorie, et lui à la seconde. C'était parce que les angoissés allaient jusqu'à assumer les soucis  que n'avaient pas ceux qui en donnaient aux autres que le monde vivait en paix."