Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/02/2009

"Ici tout pouvait arriver, sauf la justice."

La frontière entre Mexique et Etats-Unis sépare les hommes mais pas les marchandises. Dans les maquiladoras,sont exploitées  par des compagnies internationales  des femmes, mains d'oeuvre docile  et bon marché. "Nom de  Dieu,  ce n'était même pas le monde  de  Zola,  au moins il y avait les corons. C'étaient plutôt Les  Misérables , d'Hugo  Ou mieux encore , le monde  ouvrier du dix-neuvième siècle   décrit par  Dickens, avec ses grisettes jetées dans la  prostitution par des maquereaux qui les ramassaient dans des bals  populaires.
Il y avait même  un Jack l'Eventreur. ou plusieurs."
519T4NT1X8L._SL500_AA240_.jpg
Cinquante femmes ont été en effet retrouvées assassinées,  violées et mutilées à Ciudad Jùarez, ville frontière . Un journaliste madrilène, Toni Zambudio mène l'enquête dans un pays avec qui il a des comptes à régler et où bientôt chacun va s'employer à le  renvoyer chez lui, avant qu'il ne soit trop tard...
Patrick Bard se base ici sur  des fait réels  et démonte les rouages de la double oppression dont sont victimes les femmes: en tant qu'ouvrières mais aussi en tant que "marchandise sexuelle".
On cherche en vain une lueur d'espoir et l'on suit, estomaqué, les rebondissements de l'enquête dans une atmosphère saturée de violence et de chaleur. Une oeuvre dense et nécessaire.

un grand  merci à  Fashion pour l'envoi !