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22/08/2014

Une vie à soi

« Tu m’as tant habitée et l’on n’écrit que sur ce qui nous obsède. »

Un soir d’automne 2011, Laurence Tardieu découvre l’œuvre de la photographe Diane Arbus. Une « violente implosion » salvatrice  et inattendue quelle va physiquement ressentir et qui va lui donner l’envie de découvrir tout à la fois l’œuvre et la vie de cette artiste atypique.
Par-delà les années, les parcours de la romancière et de la photographe s’entrelacent, toutes deux ayant connu le même parcours de « chute sociale ».laurence tardieu
Au fur et à mesure, sous formes de rêves ou de réflexions des portes semblent s’ouvrir en Laurence Tardieu. Retour sur l’enfance corsetée, sur la relation à sa famille, à l’écriture, à la précarité dans laquelle son choix de vie (l’écriture) l’entraîne et qui la place hors des cases administratives.
Les époques s’interpénètrent, les frontières deviennent floues tandis que Laurence creuse en elle, pour exhumer la vulnérabilité, la honte, et progresse vers la lumière grâce à Diane. Un texte parfois éprouvant tant il est chargé d’émotions. Un livre qui résonne longtemps en soi après la lecture. Un coup de cœur et un coup au cœur .

Une vie à soi, Laurence Tardieu, Flammarion 2014.

Un énorme merci à Clara !

les billets tout aussi enthousiastes de Mirontaine, Leiloona.

28/01/2014

L'écriture et la vie

"Écrire, c'est plonger en soi, oui, mais tout en plongeant, faire éclater ce moi, repousser ses propres frontières pour accéder à un espace plus grand. Écrire, c'est faire se rejoindre l'intérieur et l'extérieur, le moi et les autres."

Parce qu'elle éprouve une "impression terrible de fausseté", qu'elle ne parvient plus à trouver "les mots vrais", pendant vingt et un mois Laurence Tardieu a perdu le chemin de l'écriture. L'écriture et la vie est le journal de cette quête de lumière.laurence tardieu
Laurence Tardieu, avec intensité, avec précision, revient aussi sur son roman précédent, La confusion des peines,(où elle faisait éclater 10 ans de silence après la condamnation de son père pour corruption) en soulignant la violence mais aussi la nécessité. Dans les deux textes, on retrouve cette même exigence de vérité pour se tenir debout et sortir du silence ou de la nuit. L'auteure traque sans relâche les mots vrais, analyse avec précision, explore avec ténacité ses liens avec l'écriture et avec la vie. Cette recherche est toujours fluide, jamais laborieuse.
On sort de cette bataille un peu sonné mais aussi revigoré et l'on attend avec impatience le prochain écrit de Laurence Tardieu.

Comment rendre compte d'un texte d'une centaine de pages dont presque toutes sont hérissées d'un marque-page ? 

Éditions des Busclats 2013