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02/06/2010

Les silences

"Dans le monde des hommes, seul l'amour est à même de combler les manques."

Deux" couples " frères-soeurs, très dissemblables en apparence, vont lutter chacun à leur façon pour la possession d'un mas cévenole, splendidement isolé.51eoNzq6TyL._SL500_AA300_.jpg
D'un côté, Aramon qui y vit seul, dans un capharnaüm et une saleté indescriptibles. Non loin de là, sa soeur , Audrun, habite une bicoque, "verrue" qui dépare la beauté de la propriété de son frère. De l'autre, nettement plus raffinés, une Anglaise déjà installée dans la région, Veronica, qui va aider son frère Anthony à trouver une demeure pour redonner un sens à sa vie. Cette maison devient vite un enjeu crucial qui va réveiller au passage de vieux traumatismes de l'enfance chez chacun des personnages , traumatismes qui les rendent à la fois vulnérables et capables de tout. Quand Anthony jettera son dévolu sur le mas cévenole, la tragédie pourra se mettre en marche.
Rose Tremain a le chic pour créer une ambiance lourde et étouffante, son intrigue est parfaitement structurée et efficace mais je n'ai pas totalement adhéré au personnage d'Audrun dont la psychologie m'a paru un peu trop sommaire. Le lecteur français de régalera au passage de l'obsession de nos amis d'outre Manche quant à l'innocuité du contenu de leur sandwich, ne risqueraient-ils pas leur vie en mangeant un fromage non pasteurisé ?
Trêve de plaisanterie Silences est un bon roman, dense et prégnant mais je lui préfère néanmoins les premiers textes de Rose Tremain, Le royaume interdit et L'été de Valentine, dont je garde un souvenir intense.

 

Les silences, Rose Tremain, traduit de l'anglais par Claude et jean Demanuelli, Jean-Claude

Lattès, 2010, 398 pages.

L'avis de Cuné .