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14/03/2019

J'irai danser (si je veux )

"Vous y direz,  à votre client, que le voisinage en a plein son casque de ces maudits travaux de marde. Pis qu'y vienne pas se présenter avec une tarte aux pommes quand y va emménager, je risque de l'attendre avec une masse ! Qu'y e torche avec, sa maudite tarte !
- C'est noté, Madame."

A quelques jour de son vingt-cinquième anniversaire de mariage, Diane est dévastée par ce que lui apprend son mari : il a rencontré Quelqu'un. Forcément, une plus jeune, plus belle.
Diane passe ses nerfs à grands coups de masse sur divers meubles et/ou murs mais, aidée par son amie Claudine,  qui elle aussi a été quittée, décide de mettre au point une stratégie originale pour retrouver le goût de vivre ."marie-renée lavoieQuel roman revigorant ! Diane est drôle, énergique, inventive et m'a fait rire  tout haut à deux reprises: quand elle se venge de la nouvelle femme de son mari et quand elle atomise littéralement sa belle-mère, rien qu' avec des mots bien choisis ! Et que dire de la langue québécoise et de sa saveur si particulière !De jolis moments d'émotion, pas niaiseux du tout et une fine observation des mœurs. Un pur régal ! 

Un grand merci à Cuné, qui a su me tenter !

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14/02/2011

La petite et le vieux

" C'est normal d'aimer les belles chutes, ça change de la Vie."

Elle a huit ans au début du roman, mais s'attribue deux ou trois ans de plus,  se nomme Hélène mais se fait appeler Joe, car elle veut vivre en garçon, comme l'héroïne de son dessin animé. Elle vit dans un quartier populaire entre une mère cachant sa fragilité derrière de péremptoires "C'é toute" qui font l'admiration des mères de famille dépassées par leurs enfants, un père qui a choisi de voir le côté sombre de la vie et trois soeurs aussi dissemblables qu'attachantes. marie-renée lavoie,humour,tendresse,enfance
Et puis il y a le Vieux, Roger, qui n'a qu'une hâte: mourir mais qui prendra quand même bien le temps de profiter de son amitié avec Hélène.
Sans sortir de leur quartier, ils vont partager des aventures au quotidien, l'hyperlucidité de Joe et sa capacité à retrousser ses manches sans ostentation pour rétablir un équilibre, ne serait-ce que financier au sein de sa famille, n'ayant d'égal que sa capacité à rebondir et à prendre la vie à bras le corps.
Pas d'ostentation, pas de sentimentalisme, juste une formidable envie de vivre et un humour percutant comme dans la lettre que Joe est obligée d'adresser à l'infirmière scolaire qui humilie publiquement des enfants depuis plusieurs générations : "Du même souffle, j'ai expliqué la situation particulière des Péloquin, qui m'avait ainsi fait réagir, et mon ignorance de l'immense malheur que devait être sa vie, vu sa méchanceté."
L'histoire file à toute allure, les personnages sont pittoresques en diable, admirablement croqués, parfois en quelques mots ("un petit chien coup de pied" )et le style à la fois truculent et plein de vivacité nous laisse à peine le temps de noter de très jolies phrases au passage.


La petite et le vieux, Marie-Renée Lavoie, Editions XYZ, 236 pages gouleyantes.

"Un coup de coeur absolu et foudroyant" pour

Cuné chez qui vous trouverez des liens en pagaille et un entretien de l'auteure. Merciiii !