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18/11/2011

L'enfant invisible

"Merde, je te jure, j'adoooore New-York ! lui dis-je avec un sourire."

cornelia read,new-york,new-york comme entonnait nina hagen


Troisième volume des aventures de Madeline Dare*, L'enfant invisible commence sur les chapeaux de roues avec une scène d'anthologie qui m'a illico remonté le moral ! Très contente de retrouver ma copine Madeline, forte en gueule, féministe, as de la formule et apte à se retrouver en moins de temps qu'il ne faut pour le lire dans les ennuis jusqu'au cou ! Là, partie dégager à la machette la végétation luxuriante d'un cimetière, c'est évidemment elle qui découvrira le squelette d'un enfant dont les côtes ont été défoncées.
Cette découverte, par ricochet, lui permettra d'apprendre un secret de famille et Madeline aura fort à faire entre son mari, Dean, sa soeur, sa mère et sa richissime amie Astrid pour aider la police dans son enquête.
Pas de surprise ici, on sait très rapidement qui est le coupable, la narration joue davantage sur le suspense du procès qui clôture le livre et surtout sur les descriptions des relations entre les personnages. Madeline est une wasp déclassée qui se démarque de ses origines et évolue dans le New-York des années 90 (où l'on a éventuellement un Biper mais pas de téléphone portable et où l'on commande des livres par téléphone et non par internet, impression  parfois d'être au temps des dinosaures et  ça se déroule il ya 10 ans !), qui subit les effets désatreux de la politique de Reagan. La violence faite aux enfants, mais aussi les femmes codépendantes affectives , le couple de manière plus générale " ...je considérais le mariage comme un édifice d'une fragilité extrême, fait de duvet de cygne , de pétrole lampant et de rêve éveillé." sont quelques uns des thèmes abordés dans ce roman qui fait preuve d'un humour décapant sans pour autant négliger l'émotion.
Je n'ai pourtant guère compris l'utilité des interventions de son amie Astrid et des bizarres relations qu'elles entretiennent, mais bon, cela sera peut être explicité dans le prochain volume.
Un roman qui, encore une fois, aurait gagné à être plus rigoureux dans sa progression mais bon...

L'enfant invisible, Cornelia Read, traduit de l'américain par Laurent Bury, Actes noirs, Actes Sud 2011, 408 pages qui m'ont à moitié satisfaite.

Déniché à la médiathèque.

*Chaque roman peut se lire indépendamment.

Le second de la série est ici.

Cuné avait apprécié le premier: Champs d'ombres (paru en poche), mais pas Ptitlapin.