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27/05/2016

Elle

Peut-on sortir d'un film commençant par le viol d'une femme quinquagénaire vu à travers les yeux de son chat avec la pêche ?paul verhoeven
Oui. Aussi surprenant que cela paraisse ce personnage de Michelle, interprété par la frêle et unbreakable Isabelle Huppert, ne réagit jamais comme on s'y attend. Elle affirme avoir l'habitude des fous et au vu de son parcours, découvert au fil de confidences faites à de quasis inconnus au fil de la narration, on veut bien la croire.
Toutes les zones d'ombre ne seront pas éclairées, et c'est tant mieux, mais en aucun cas Michelle , comme les autres femmes du film d'ailleurs, ne sera une victime. Les hommes, eux, n'ont pas la part belle, faibles, égocentriques, violents, le réalisateur ne les épargne pas n'hésitant pas à nous montrer le violeur dans une attitude triviale, les fesses à l'air en train de remonter son collant ! Le sourire affleure à plus d'une reprise dans ce film qui brouille sans cesse les tonalités.
Ce décalage permanent entre ce à quoi nous nous attendons, ce qui arrive, nous désoriente et nous permet d'admirer toute l'étendue du jeu d’Isabelle Huppert dont Gérard Depardieu a dit dans une interview que c'est un char d'assaut. Dont acte dans ce film de Paul Verhoeven où le sourire d'Huppert est aussi insaisissable que celui du chat du Cheshire. un grand coup de cœur !

Le film est inspiré du roman de Philippe Djian, Oh ! clic.