15/03/2012
Maudit soit le fleuve du temps
"J'en accomplissais tous les gestes, je les accompagnais des mimiques appropriée. Et, en me voyant, on devait se dire que mes activités avaient un sens, alors qu'elles n'en avaient aucun."
Pourquoi le narrateur et sa mère sont-ils séparés, de manière figurée, par un fleuve ? Pour tenter de comprendre et d'abolir cette distance, le narrateur, âgé d'une trentaine d'années mais pas vraiment encore adulte ,décide de suivre celle qui , malade, vient de partir pour le Danemark. Là, les souvenirs refont surface et, de manière fragmentée , se révèlent deux parcours plein de zones d'ombre.
Pas d'hystérie, juste une gifle sonore, mais de la tendresse qui circule de manière feutrée et un adulte en devenir qui revient sur ses engagements un peu naïfs de jeunesse.
Un roman apaisant, sans volonté démonstrative, tout en finesse et délicatesse.
Maudit soit le fleuve du temps, Per Petterson, traduit du norvégien par Terje Sinding, folio 2012.279 pages fluides.
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