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Roland est mort

"J'inspire. J'ai les bras en croix, un caniche qui m'attend pour aller pisser, un trou dans ma chaussette gauche, et toujours aucune perspective d'avenir professionnel. Le gros faisan m'applaudit."

Roland est mort, c'est d'abord le contraste du titre et de la couverture rose bonbon., contraste parfaitement justifié , on le verra plus loin.C'est aussi le leitmotiv qui ouvre chaque chapitre, sorte de memento mori pour le narrateur car "Je bois pour oublier que demain, Roland c'est moi."
En effet, si leur seul point commun était leur mur mitoyen, le narrateur est peut être sur le même chemin que Roland, mort seul chez lui, dans l'indifférence quasi générale. Pour tout bien, Roland laisse une caniche prénommée Mireille, en hommage à Mireille Mathieu dont Roland écoutait les chansons en boucle.
Voilà donc le voisin qui hérite de Mireille, puis de l'urne funéraire , calamités successives dont il lui faudra bien s'accommoder.nicolas robin
Ce pourrait être tragique, c'est follement comique car le voisin, non content d'accumuler les héritages encombrants et incongrus, est un looser fini (largué par sa copine, viré de son boulot, nanti d'une famille de frappadingues ). Le principe d'accumulation fonctionne à plein régime et le style bourré d'humour de Nicolas Robin fait le reste. Pas de bons sentiments mais un zeste de tendresse pour ce quadragénaire à qui sa grand-mère demande sans cesse "-Alors, pourquoi t'es pas marié?", "ça la chiffonne. C'est le pépin. Ne pas être marié à quarante ans, c'est la tuile dans la famille.ça cache un problème.à son époque, les hommes non mariés étaient forcément curés ou homosexuels. On demandait aux uns de parler de l’Évangile, aux autres de se taire.Mamie exige la vérité. Elle veut savoir envers qui je suis dévoué: Dieu ou Burt Reynolds."*
Nous nous permettrons juste de donner un indice: être fan de Mireille Mathieu peut présenter des avantages...Un petit plaisir déniché à la médiathèque, 183 pages dévorées le sourire aux lèvres.

 Roland est mort, Nicolas Robin, Anne Carrière,2016.

*nicolas robin

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Une brassée de poches...

51ocZ+kaSbL._SL500_AA300_.jpgLes mois d'avril sont meurtriers* mais Le soir autour des maisons on peut trouver la Gloire voire même L'âme soeur. 41tVRM+8-DL._SL500_AA300_.jpg


 

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* Roman de Robin Cook.

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L'homme qui valait trente cinq milliards

"Avec un type qui a trahi toutes ses promesses, on se sent moins obligé de respecter sa propre parole."

Bienvenue dans la région de Liège (Belgique) où les hauts-fourneaux cesseront bientôt de fumer, comme partout en Europe.Là un artiste un peu raté décide , pour redonner leur dignité aux ouvriers licenciés, d'enlever Laskmi Mittal pour un happening politique qui revisitera de grandes oeuvres abstraites. Mais bien évidemment, la machine s'emballe et Richard ne maîtrise plus grand chose...nicolas ancion,tiens ça tombe bien c'est la st eloi !
C'est à un grand jeu de massacre que nous convie Nicolas Ancion qui tire à boulets rouges aussi bien sur l'aspect inhumain de l'économie que sur les syndicalistes magouilleurs. Il garde pourtant une grande tendresse pour les gens simples dont, en filigrane, il peint la vie, bousculée par les remous de l'économie mondiale. Les péripéties se succédent, les fils se nouent et se dénouent avec un enthousiasme contagieux ! On aurait même envie de voir à l'écran les aventures de ces bras-cassés belges ,mi-Robin des bois mi-Duchamp.
Un roman iconoclaste qui cavale à toute allure !

L'homme qui valait trente cinq milliards, Nicolas Ancion, Pocket 2011, 283 pages bourrées d'énergie !

Merci à News Book et à Pocket.

 

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#Sexebombe #NetGalleyFrance !

"Ils trouvent génial de rencontrer des râleurs, même en dehors de Paris. C'est culturel, c'est folklorique, c'est la France. "

Comme dans la chanson interprétée par Jacques Dutronc, Eddy, coiffeur reconverti en toiletteur pour chien, aime les roses fanées, comprendre les femmes d'âge mûr "car elles sont aventureuses et captivantes, elles n'ont plus d'interdits ni de tabous." Il emmène donc certaines de ses clients du salon de toilettage canin au septième ciel, c'est à dire chez lui, au premier étage, juste au dessus de son lieu de travail. nicolas robin
Sa routine, comme sa réputation, sont bien établies dans cette ville thermale de Dax où curistes et habitantes du cru se refilent la bonne adresse. Jusqu'au jour où débarque Maryse, ancienne speakerine, veuve, mais pas trop, flanquée de sa fille Chloé. Un très lourd contentieux oppose les deux femmes et Eddy pourrait bien malgré lui, être entraîné dans une histoire qui virerait au noir...
Le souvenir d'une lecture réjouissante ( Roland est mort) m'a incité à entamer ce nouveau roman de Nicolas Robin et je ne le regrette pas. En effet, les personnages sont hauts en couleurs, parfois outrés, mais c'est le jeu. Ils n'en révèlent pas moins des failles qui les rendent sinon attachants, du moins profondément humains. Le récit cavale à toute allure et l'on se surprend à sourire plus d'une fois en tournant les pages de ce bon roman de détente.

Fayard 2023nicolas robin

 

 

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22/06/2023 | Lien permanent

Roland est mort ...en poche

"J'inspire. J'ai les bras en croix, un caniche qui m'attend pour aller pisser, un trou dans ma chaussette gauche, et toujours aucune perspective d'avenir professionnel. Le gros faisan m'applaudit."

Roland est mort, c'est d'abord le contraste du titre et de la couverture rose bonbon., contraste parfaitement justifié , on le verra plus loin.C'est aussi le leitmotiv qui ouvre chaque chapitre, sorte de memento mori pour le narrateur car "Je bois pour oublier que demain, Roland c'est moi."
En effet, si leur seul point commun était leur mur mitoyen, le narrateur est peut être sur le même chemin que Roland, mort seul chez lui, dans l'indifférence quasi générale. Pour tout bien, Roland laisse une caniche prénommée Mireille, en hommage à Mireille Mathieu dont Roland écoutait les chansons en boucle.
Voilà donc le voisin qui hérite de Mireille, puis de l'urne funéraire , calamités successives dont il lui faudra bien s'accommoder.Nicolas Robin
Ce pourrait être tragique, c'est follement comique car le voisin, non content d'accumuler les héritages encombrants et incongrus, est un looser fini (largué par sa copine, viré de son boulot, nanti d'une famille de frappadingues ). Le principe d'accumulation fonctionne à plein régime et le style bourré d'humour de Nicolas Robin fait le reste. Pas de bons sentiments mais un zeste de tendresse pour ce quadragénaire à qui sa grand-mère demande sans cesse "-Alors, pourquoi t'es pas marié?", "ça la chiffonne. C'est le pépin. Ne pas être marié à quarante ans, c'est la tuile dans la famille.ça cache un problème.à son époque, les hommes non mariés étaient forcément curés ou homosexuels. On demandait aux uns de parler de l’Évangile, aux autres de se taire.Mamie exige la vérité. Elle veut savoir envers qui je suis dévoué: Dieu ou Burt Reynolds."*
Nous nous permettrons juste de donner un indice: être fan de Mireille Mathieu peut présenter des avantages...Un petit plaisir déniché à la médiathèque, 183 pages dévorées le sourire aux lèvres.

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04/05/2017 | Lien permanent

Des nouvelles d'hier

"C'est l'information familiale, celle qui circule dans l'air que les enfants respirent."

Les personnages des nouvelles de Robin Black sont saisis à un moment de bascule subtil de leur existence , un moment où le mensonge n'est plus de mise, où il ne peut plus être utilisé pour épargner l'autre, ou soi même.robin black,nan pas le chanteur! que je ne connais pas d'ailleurs,vive internet
Sans pathos, de manière tout à la fois feutrée mais aussi fouillée, l'auteure nous peint avec beaucoup d'empathie ces personnages qui peuvent tout à la fois faire preuve de courage et de lâcheté, la différence tenant à si peu de choses.
Le passage du temps est un thème récurrent et les personnes âgées semblent tout aussi démunies que les jeunes pour affronter les trahisons et les épreuves. Pourtant chacun s'efforce de relever la tête et de faire preuve de dignité, qu'il s'agisse d'un père devant apprendre à sa fille de six ans ce que signifie le mot "jamais" ou cette femme qui lutte de manière dérisoire et poignante contre le temps qui emporte inexorablement à la dérive son époux bien-aimé. L'humour flirte avec la tragédie "Jeremy n'aurait pas donné cher d'un mari de Zoé à qui il aurait manqué un zeste de sainteté." et les relations humaines sont passées au crible avec finesse.
Beaucoup de maturité et de fluidité se dégagent de ces nouvelles que Robin Black a peaufinées 8 ans durant pour obtenir un résultat dans la lignée de Lorrie Moore . A ne pas rater !

Des nouvelles d'hier, Robin Black, Flammarion 2011, traduit  de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Marny, 320 pages bluffantes de vérité.

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Comment tuer le chien de son voisin

Robin Wright Penn, Kenneth Branagh, même si je n'avais jamais entendu parler de cette comédie , la présence de ces deux comédiens était largement suffisante pour me décider à emprunter cette comédie à la couv' dithyrambique, bien sûr .
Le pitch ? Elle est prof de danse et souhaite être enceinte. Évidemment, lui,  dramaturge et ancien jeune homme en colère, n'est que très moyennement intéressé par les marmots. En plus, il est bien plus occupé à écrire une nouvelle pièce qui lui permettra de renouer avec le succès  L'arrivée d'une nouvelle voisine et de sa fille vont évidemment changer la donne.schtroumpf grognon le retour
Totalement cousue de fil blanc, cette comédie m'aurait laissée de marbre n'étaient deux morceaux de bravoure: la tirade acerbe que le héros adresse à une journaliste de télé et surtout le personnage de la mère de Robin Wright qui , unijambiste perdant la tête, pratique un humour absurde et décalé très efficace.
Plutôt que le chien du voisin qui sera effectivement tué, décès qui intervient comme un cheveu sur la soupe, c'est plutôt le coiffeur de Robin Wright Penne qu'il aurait fallu trucider (elle est affublée d'un carré ultra court qui a l'air d'avoir été tailladé par une gamine de trois ans), ainsi que le réalisateur d'ailleurs qui, sous prétexte de comédie nous montre une scène accablante d'examen de la prostate que subit Branagh avec un masochisme confinant à l'héroïsme.
à oublier très vite !

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Le coeur sauvage

"-Il y a deux mondes auxquels je n’appartiendrai jamais, ai-je répliqué. Chez moi et ailleurs."
Il a souri, cligné des yeux, totalement perplexe."

Toutes les nouvelles de ce recueil se déroulent dans le Vermont, un État très rural, recouvert aux trois quarts de forêts. Forêts que certains exploitent, voire détruisent, et qui exercent une fascination importante chez beaucoup des personnages, tiraillés qu'ils sont entre l'envie de quitter ce coin paumé et le besoin de s'y fondre.
Jeunes ou vieux, ils affrontent souvent la solitude, les épreuves de la vie et si certains ne peuvent les supporter, d'autres au contraire trouvent du réconfort là où il s'y attendaient le moins.robin macarthur
On entre dans ce microcosme avec beaucoup de plaisir, croisant et recroisant d'un texte à l'autre certains personnages qu'on n'oubliera pas de sitôt. On a  aussi envie d'aller à la découverte de ces forêts que Robin Macarthur décrit avec tant de sensualité et de subtilité: "Je ferme les yeux et je sais que mon père mourra un jour, et avec lui ce désir féroce et troublant de s'enfoncer loin, toujours plus loin au cœur des bois."
Une magnifique découverte !

Le cœur sauvage, Robin Macarthur, traduit de l’américain par France Camus-Pichon , Albin Michel 2017, 212 pages qui filent sur l'étagère des indispensables .

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A partir de deux, c'est une collection !

Norbert est venu tenir compagnie à Nicolas ! Merci Cath ! L'arrosoir est-ce un message envoyé par mes plantes lasses d'agiter en vain leurs petites tiges ?  !:)nainDSC01164

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”Souvenirs doux et frais”

Pour coller à  l'actualité, j'ai offert à  Ferdinand La  rentrée  du petit Nicolas.*
Bien évidemment, je  me suis  aussi plongée  dedans et bien évidemment  j'ai adoré retrouver Nicolas, qui  répète à l'envi  "Terrible", Eudes qui donne des  coups  de poing sur le nez,  pour rire (mais pas toujours pour rire), Alceste qui mange tout le temps, Agnan, le binoclard intello  chouchou de la maîtresse , sans oublier le chien -saucisse et tous les autres.51PtrhWDVdL._SL500_AA240_.jpg
La tendresse des histoires aux chutes astucieuses de Goscinny, les dessins délicieux de Sempé, l'aspect délicatement rétro  (le petit Nicolas met de la brillantine pour dompter ses cheveux, l'arrivée de la  télévision à la maison est un événement  considérable...) font de ce volume  une réussite.

Ferdinand a tout aimé  et cette lecture a déclenché une visite à la médiathèque et à la librairie pour continuer la série !

 

 

 

 

 

*( Le seul petit Nicolas sympa que je connaisse, d'ailleurs tous les Nicolas que je connais  sont petits,est-ce un hasard ou une malédiction ?  )

 

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