Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : La femme %C3%A0 la cl%C3%A9

Un homme aborde une femme

"La rue aujourd'hui n'est plus un terrain de jeu et de hasard. Je l'ai compris  en marchant aux côtés d'Océane, la fille de Mette."

Une femme qui vient d'être plaquée se souvient, depuis l'enfance, de toutes les interactions ( sous forme de cailloux jetés contre son vélo,  de mots plus ou moins  crus...) que les hommes ont ébauché avec elle dans la rue.fabienne jacob
Elle convoque aussi les témoignages de femmes d'âges, de milieux différents et évoque leur rapport au corps pour mieux retrouver cet élan qui lui a fait soudainement défaut.
C'est avec bonheur que l'on retrouve la langue charnelle, drue et vigoureuse de Fabienne Jacob dans cette série de textes qui disent le bonheur d'être femme, même dans un monde qui s'est "pasteurisé".

 

Buchet-Chastel 2018

Lire la suite

11/10/2018 | Lien permanent

Les femmes aussi sont du voyage...en poche

"Sans le concours des esclaves, domestiques, cuisiniers, interprètes et autres subalternes , un grand nombre d'explorations auraient été rendues impossibles. "

Aujourd'hui encore le voyageur est majoritairement un homme, blanc et occidental de surcroît. Pourtant, bien que reléguées dans la sphère domestique, des femmes ont enfreint les règles de la société et se sont lancées dans des voyages. lucie azema
Une femme ayant réalisé un périple suscite de nombreux avertissements avant, voire le soupçon après (a-t-elle vraiment réalisé cet exploit? ) et si elle part en couple ou en famille, elle sera reléguée dans l’ombre de son compagnon.
Changeant de perspective, étayant ses propos de nombreux exemples, Lucie Azema démontre en deux parties les liens du voyage avec la démonstration de la virilité et la misogynie qui lui est inhérente.
Elle pointe aussi du doigt la nécessité de décoloniser le voyage et la fétichisation du corps des femmes dans les récits de voyage, que ce soit dans l'évocation des harems ou des bordels.
Elle affirme enfin l'effet émancipateur du voyage pour les femmes ainsi que les mensonges et les approximations dont se rendent souvent coupables certains grands voyageurs dont la misogynie peut mettre en péril la vie de celles qu'ils accompagnent.
Un essai qui suscite l'envie de dévorer une brassée de récits de voyages ...au féminin !

Lire la suite

Deux femmes et un jardin ..en poche

De Mariette nous ne saurons pas grand chose. Quelques indices nous laissent deviner une vie fruste, sans joie, au service des autres. Quand elle hérite de ce qu'elle qualifiera de "maison de poupée"-un logis passablement délabré au fin fond de la campagne, entouré d'un jardin qui a repris sa liberté, elle peine à y croire. Pourtant, elle s'y rend- une véritable expédition- et entreprend de s'approprier les lieux, tout en respectant la sauvagerie du jardin.anne guglielmetti
Petit à petit va également se nouer une relation avec une adolescente, en vacances dans le bourg voisin et qui va apprivoiser Mariette, sans pour autant percer son quasi mutisme. La relation s'étiolera au fil du temps mais restera marquante pour la jeune femme.
Un titre simple , à l'image de ce récit qui fait le choix de ne pas trop en dire, et c'est tant mieux, avec une autrice qui peint avec délicatesse autant les femmes que les plantes. Un grand coup de cœur.

Lire la suite

Les femmes du bus 678 (séance de rattrapage)

Dasn les espaces publics, les hommes cairotes, profitant de la foule, pratiquent communément des attouchements sexuels sur les femmes, et ce ,  en toute inpunité. En effet, ces dernières, faute d'être protégées par la loi et craignant le déshonneur qui s'abattrait sur elles et leur famille, n'osent pas porter plainte. Ce qui, d'ailleurs ne serait pas d'une grande utilité ,ces faits n'étant pas considérés comme des délits.
Trois femmes, appartenant à des milieux différents, vont pourtant briser la loi du silence et oser se rebeller.L'humiliation et la peur changent de camp...
Malgré quelques maladresses scénaristiques, Les femmes du bus 678 est un film qui présente un panorama riche de la situation faite aux femmes dans la ville du Caire. De manière subtile, le réalisateur évoque la situation actuelle qui a empiré car avant les femmes s'habillaient court et n'étaient pas harcelées pour autant. La surpopulation urbaine, la flambée par conséquent des prix des logements, empêchant les jeunes couples de vivre ensemble sont peut être des explications partielles à cette frustration sexuelle des hommes. Pour autant les femmes sont niées dans leur identité, un dragueur avoue même en toute candeur qu'il n'accorde aucune importance au visage de la femme qu'il agresse ! Une scène, particulièrement éprouvante, montre même une foule masculine surexcitée qui s'en prend à une femme, juste parce que c'est une femme !
Dans l'espace privé, leur situation n'est guère plus confortable, les mariages d'amour ne semblent pas monnaie courante et le poids de la société est tel que même dans un couple aisé et moderne l'homme va réagir pour protéger son amour-propre et son honneur au lieu de prendre en compte la douleur de son épouse. L'espoir vient pourtant du couple le plus jeune qui,malgré les pressions, parvient à faire front et à transmettre un message d'espoir.
Cette lutte de trois femmes cairotes fait bien évidemment écho aux violences qui sont faites aux filles partout dans le monde mais n'est jamais désespérant, bien au contraire ! un film à (re) voir de toute urgence ! Un film nécessaire  et jamais plombant !





 Dasola en a parlé , la route du cinéma également. Aifelle, il me semble que toi aussi, mais je ne retrouve pas ton billet !

Déniché à la médiathèque .

Lire la suite

Le haricot vert: ami ou ennemi de la femme ?

haricotsAvertissement : âmes sensibles, végétariens mes amis, passez ledeuxième paragraphe de ce billet etallez directement au suivant, vous risqueriez de voir votre joli petit corps hâlé (c’est rien, c’est la vision d’unenouvelle fournée de plombiers musclés et dorés qui m’inspire…) secoué par desspasmes, ce dont je décline toute responsabilité.

Quand j’étais jeune (même si j’ai dépassé l’âge canonique etla moyenne d’âge des blogueuses, l’électricité existait déjà et les dinosaures étaient morts depuis longtempset non, je n’étais pas assez vieille pour être sur les barricades en mai 68),la croyance populaire prétendait encore qu’il fallait manger de la cervellepour être plus intelligent. Vu que plus personne n’en mange (un des raresaspects positifs de la maladie de la vache folle), on ne voit plus de cervellesmises à dégorger dans de l’eau vinaigrée, vision d’horreur presque aussiinsoutenable que les objets non identifiés flottant dans les bocaux du médecinfou du feuilleton de l’été sur teufun.

Et les haricots vertsdans tout ça ? J’y arrive. Une expression tombée en désuétude avoirla ligne haricot vert  pourrait nousfaire croire que manger des haricots verts nouspermettrait de garder la ligne. J’ai donc mené l’enquête sur la Toile. Le haricotvert est essentiellement riche en potassium et en …eau. . Le haricot vert nouspermettrait donc de rester ou de devenir minces.  Sur légumes –infos.com, nous apprenons que lesharicots verts sont récoltés par une machine et que les français aiment lesharicots verts car c’est le légume en conserve et surgelé le plusconsommé. Certes.

Mais si vous avez bien suivi, ce sont des machinesqui se coltinent le boulot de cueillette des haricots et des petites mainsanonymes celui de l’équeutage des mêmes légumes que d’autres mains presséesprécipiteront dans des casseroles.

Chez moi, j’ai la chance d’avoir un potager avec deux rangéesde haricots. Choix : cueillette à la fraîche le matin dans la rosée, trèsbucolique, ou en fin d’après-midi. Peu importe, le résultat est le même, je meretrouve accroupie en train de traquer la bête. En effet, le haricot vert estun sournois. Il a développé une faculté de mimétisme étonnante avec les tiges desa plante et il se cache, immobile et attentif au moindre  geste ducueilleur. Résultat, quand vous abordez la même rangée dans l’autre sens, vousarrivez à en surprendre quelques uns. Mais toujours certains d’entre euxéchappent à votre attention et vous nargueront deux jours plus tard, gonflés desuffisance et de graines, dodus de fils, immangeables, quoi !

En outre, même s’il appartient à la très poétique familledes papilionacées, les tiges du haricot vert sont couvertes de poils et ellessont cannelée et rugueuses .Et j’ai bien l’impression que ces poils m’irritentau plus haut point !

Laissons pour aujourd’hui le bénéfice du doute au haricotvert car il est temps pour moi d’aller en récolter…

 

Lire la suite

La femme qui décida de passer une année au lit

"Est-ce Mrs Eva Beaverqui respire au bout du fil ou bien un animal domestique ? "

sue townsend

 

Ses jumeaux , des surdoués imbuvables, partis pour l'université, Eva Beaver découvre qu'elle ne peut plus quitter son lit. Cela lui est physiquement impossible.  Syndrome du nid vide ? Egoïsme forcené? Immense fatigue ou envie de réfléchir sur sa vie ?  Chacun a son hypothèse.
En tout cas, la vie se réorganise tant bien que mal et prend parfois des directions fort imprévues...
Commencée sur les chapeaux de roues, cette comédie anglaise des plus sympathiques s'essouffle rapidement et tourne un peu à l'aigre. On regrettera aussi toute une réflexion scatologique parfaitement inutile et on se replongera avec plaisir dans la série des Adrian Mole qui avait fait connaître Sue Townsend en France.

Lire la suite

La femme à la clé...en poche

"Je m'étais fait une idée trop simpliste de ce travail: j'entre, nous parlons, je lis à  haute voix , nous parlons encore un peu après, je dis bonne nuit, porte ouverte, porte fermée ou entrebâillée , et je pars."

Veuve depuis peu, Nettie, pour des raisons économiques, propose un service à la personne plutôt novateur : faire la lecture à des personnes avant leur coucher.Rien d'ambigu car elle insiste sur son apparence maternelle. Mais tous ceux qui lui confient leurs clés vont livrer aussi un peu voire beaucoup de leur intimité et Nettie sera peut être dépassée par les situations.

index.jpg

Il y a une dizaine d'années ,Raymond Jean nous proposait La lectrice*, roman où l'accent était davantage mis sur le trouble qui s'établissait entre les personnages au fil des lectures. Sans doute ce souvenir a-t-il nui à ma lecture de Vonne van der Meer. J'ai trouvé son personnage un peu trop guindé et les passages de textes cités un peu trop longs. L'émotion qui pourrait naître au vu des situations évoquées reste brimée par l'aspect trop en retrait de Nettie. Un bon moment de lecture néanmoins..

Lire la suite

Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ?

Dans cet opus de l'excellente collection Les petites pommes du savoir, la neurobiologiste et directrice de recherches à l'institut Pasteur à Paris, Catherine Vidal, fait le point sur recherches les plus récentes sur le sujet.
Elle en profite aussi pour tordre le cou à quelques idée fausses, encore véhiculées par les médias, bien que basées sur des recherches maintenant dépassées.catherine vidal
Partant des stéréotypes les plus anciens (le lien erroné qu'on tentait d établir autrefois entre taille du cerveau et intelligence), elle bat ainsi en brèche toutes les idées reçues concernant les différences traditionnellement établies entre hommes et femmes.
Oui, les cerveaux des hommes et des femmes sont différents, mais principalement parce que tous les cerveaux sont différents entre eux et parce que l'éducation va entraîner la sollicitation de certaines zones du cerveau entraînant ainsi la reproduction de stéréotypes culturels.Le cerveau étant extrêmement plastique, peut, si l'on sollicite régulièrement ces zones , devenir tout à fait performant.
Néanmoins, malgré les progrès de l'imagerie cérébrale et la découverte de la plasticité du cerveau, "L'argument du déterminisme biologique des différences entre les sexes fait toujours autorité." et Catherine Vidal tire la sonnette d 'alarme pour "éveiller la responsabilité des chercheurs sur l'impact de leurs travaux dans le champ social et politique."

Un excellent livre de vulgarisation.

Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ?, Catherine Vidal, Éditions le Pommier 2012, 56 pages passionnantes.

Découvert grâce à l'émission Les savantes sur France inter, le samedi à 10h clic.

J'attends avec impatience la sortie en septembre de ce livre:catherine vidal

Lire la suite

Les femmes de ses fils...en poche

"Cela lui rappellerait que la vie  n'est pas seulement peuplée de moments de colère et de confusion, et de sentiments blessés."

Les trois fils de Rachel et Anthony sont maintenant mariés ,et pour certains père de familles, mais leur mère entend bien que ses enfants continuent à lui prêter allégeance. Son manque de tact va entraîner quelques remous dans les jeunes couples mais, les trois belle-filles, chacune avec des personnalités bien différentes vont tenter progressivement de réorganiser la constellation familiale et de redéfinir le rôle de chacun.joanna trollope
Que voilà un roman confortable ! Délicieusement britannique mais sans pour autant être poussiéreux ! les personnages sont croqués à ravir, la gamme des émotions analysée avec finesse et on se retrouve juste une peu désemparé que cela se termine si vite. à déguster que l'on soit dans l'un ou l'autre camp, ou dans les deux !

Petit bémol: la traduction, un peu bancale parfois.

Lire la suite

Femme nue jouant Chopin...en poche

"Il y a un style de femmes qui, bien qu'ayant été ravissantes toute leur vie, connaissent une éruption de folle splendeur à l'approche de la cinquantaine."

Quand un texte commence de manière aussi parfaite (pour moi), c'est le gage qu'une excellente lecture s'annonce . Promesse tenue -et haut la main- par ce recueil de 16 nouvelles aux ambiances très diverses mais caractérisées par la tension parfois juste insoutenable qui les anime et la capacité de Louise Erdrich à se glisser aussi bien dans la tanière d'une Goth Lolita gothique que dans l'intimité d'un couple de scientifiques vieillissants .louise erdrich
La nature est forcément toujours aussi présente et l'on croise dans ces textes aussi bien des antilopes, des loups, des bisons, des chats, des chiens que des corbeaux. Et comment ne pas aimer une auteure qui fait dire à l'une de ses narratrices : "Les corbeaux sont les oiseaux qui me manqueront le plus quand je mourrai. Si seulement les ténèbres dans lesquelles nous devons plonger notre regard étaient composées de la lumière noire de leur souple intelligence.(...] J'ai observé ces oiseaux avec tant d'attention que je sens leurs plumes noires pointer sous ma peau."
Mais, bien évidemment, ce sens de l'observation, Erdrich l'exerce aussi l'égard des humains. Et leur comportement interpénètre souvent celui de la Nature, dont il emprunte parfois les ruses et parfois aussi la cruauté.Cruauté souvent adoucie par la compassion qui prend alors les chemins les plus étranges, les plus tortueux. Ainsi dans la nouvelle "Le lait paternel" dont je vous laisse découvrir toute la tendresse et la violence mêlée.
Qui manipule, qui est manipulé ? Erdrich semble sourire du comportement de ses personnages mais ne jamais s'en moquer, n'hésitant pas à ajouter quelques touches de fantastique ou d'humour dans les situations les plus tendues . Ainsi ce dialogue improbable dans un magasin d'armes :
"Exercices de tir ?
-Non. je dois tuer un mec qui fait du yoga.
-Défense du domicile alors."
à noter que L'auteure choisit , en faisant un pas de côté au moment opportun ,d éviter le pathos et/ou les situations prévisibles.
On trouve aussi dans ce recueil la course poursuite la plus lente et néanmoins la plus intense que j'ai jamais lue, le récit d'une amitié féminine , sereine, par-delà la douleur (un texte magnifique), des femmes, des hommes d'âges différents, Indiens ou non, contemporains ou pas ,mais qui tous nous émeuvent, font battre nos cœurs et nous donnent tout à la fois envie de savoir vite, vite ,ce qui va leur arriver et simultanément envie de retarder le plus possible le moment de les quitter. Quant au style de Louise Erdrich, il est sensuel, analyse au plus intime les sentiments, très imagé et sonne juste.Un vrai et grand coup de cœur pour commencer ce mois de novembre.

Et zou, sur l’étagère des indispensables !

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11