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Rechercher : alan bennett

”...la lecture fonctionnait au fond comme un muscle qu'elle avait fini par exercer.”

Il aura suffi d'un bibliobus remarqué bruyamment par les chiens de Sa Majesté la Reine pour que celle-ci  se prenne de passion pour la lecture . A quoi tiennent les passions et les changements de vie ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans ce très court roman de l'humoriste anglais,  Alan Bennett : cette frénésie  de lectures va avoir des  répercussions aussi bien dans la vie  personnelle, familiale mais aussi publique d'Elisabeth.51Z6hVQvXXL._SL500_AA240_.jpg
La  Reine des lectrices est non seulement un roman fort drôle qui dépoussière vigoureusement le protocole de Buckingam Palace, mais aussi une réflexion sur la lecture  , "Chaque livre à tout prendre porte en lui un autre livre." ,et l'évolution de la lectrice , tant dans ses  goûts que dans sa pratique, est passionnante.  Il contient  en outre une flopée de pistes de lectures, (gare à nos Lal !) , disséminées  tout le long d'un récit fort bien cadré, contenant son lot de félons et de gentils, de péripéties et de pirouettes. La Reine est bien entendu le personnage principal, sa famille apparaît très peu, mais les personnages secondaires sont croqués avec une jubilation perceptible.
Alan Bennett traite la  Reine un peu comme le fait son personnage de Norman , il se comporte avec naturel et nous la dépeint avec ses qualités et ses défauts, nous la montrant même encore plus humaine (et plus rusée) que ne le faisait le film de Stephen Frears "The Queen".

Un délicieux divertissement.

Alan Bennett, La  Reine des lectrices, Denoël,  173 pages.

L'avis d'Yspaddaden

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La dame à la camionnette

"Il était rare qu'on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l'étrangler."

Nul doute que cette couverture jaune primevère aurait beaucoup plu à Miss Sheperd ! Cette vieille dame marginale et excentrique repeignait inlassablement de cette couleur les différentes camionnettes dans lesquelles elle vécut successivement à la fin de sa vie.alan bennett
Victime de l'embourgeoisement de son quartier, mais dotée d'un grand sens de la manipulation et d'une mauvaise foi inébranlable, Miss Sheperd finit par établir ses quartiers dans l'entrée du jardin d'Alan Bennett. Une cohabitation improbable et chaotique, entre exaspération et volonté d'aider cette vieille dame soucieuse de préserver sa dignité et ses secrets ,qui dura une vingtaine d'années.
Une synthèse pleine d'humour des notes qu'Allan Bennett  a prises au fil du temps sur cette vieille dame qui faisait tache et dont un des habitants du quartier se demandait si elle était vraiment excentrique... Une peinture d'une transformation en marche qui ne tombe jamais dans l'autosatisfaction ni dans l'apitoiement. 114 pages so british !

La dame à la camionnette, Alan Bennett,  traduit de l'anglais par Pierre Ménard ,Buchet-Chastel 2014.

Du même auteur: clic

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La dame à la camionnette....en poche

"Il était rare qu'on lui rende le moindre service sans avoir en même temps envie de l'étrangler."

Nul doute que cette couverture jaune primevère aurait beaucoup plu à Miss Sheperd ! Cette vieille dame marginale et excentrique repeignait inlassablement de cette couleur les différentes camionnettes dans lesquelles elle vécut successivement à la fin de sa vie.alan bennett
Victime de l'embourgeoisement de son quartier, mais dotée d'un grand sens de la manipulation et d'une mauvaise foi inébranlable, Miss Sheperd finit par établir ses quartiers dans l'entrée du jardin d'Alan Bennett. Une cohabitation improbable et chaotique, entre exaspération et volonté d'aider cette vieille dame soucieuse de préserver sa dignité et ses secrets ,qui dura une vingtaine d'années.
Une synthèse pleine d'humour des notes qu'Allan Bennett  a prises au fil du temps sur cette vieille dame qui faisait tache et dont un des habitants du quartier se demandait si elle était vraiment excentrique... Une peinture d'une transformation en marche qui ne tombe jamais dans l'autosatisfaction ni dans l'apitoiement. 114 pages so british !

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So shocking !

"Mais c'était justement pour cela qu'elle le faisait : parce que cela ne lui ressemblait pas ."

alan bennett

Bien que ni la couverture ni la quatrième de couv' (très habilement rédigée pour éviter de le mentionner clairement),  ne le mentionnent, il s'agit bien de deux nouvelles, et non d'un roman .
Le premier texte, intitulé" Mrs Donaldson sort du placard" ne traite pas d'homosexualité, comme le titre français le laisse entendre ,mais du voyeurisme . Pratique à laquelle une respectable logeuse va se livrer, entraînée par des locataires impécunieux. Je craignais que ce texte ne soit glauque mais le contraste entre ce à quoi on s'attend et le pas de côté que choisit de faire cette quinquagénaire, fraîchement veuve et pas du tout folichonne , m'a paru délicieux et j'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ces 146 pages ! Ne pas se laisser décourager par le tout début du texte, volontairement déroutant et plutôt cocasse !
La seconde nouvelle , "Mrs Forbes reste à l'abri" , où chaque membre d'une famille trompe les autres ,dans tous les sens du terme, relève davantage de la farce . Moins réussi à mon goût, ce texte qui voudrait être subversif est plutôt ennuyeux et mécanique.L'auteur, s'il se montre parfois sarcastique : "-au point que Betty en vint à se demander s'il n'était pas en train de faire une dépression. Mais elle finit par conclure qu'il n'avait pas assez d'imagination pour cela.", refuse toute densité à ses personnages et les réduit à l'état de marionnettes sans grand intérêt. Bilan plutôt mitigé donc.

Merci Cuné !

titre original: Smut : Two Unseemly Stories, Alan Bennett, traduit de l'anglais par Pierre Ménard, Denoël 2012, 235 pages pas si choquantes que cela !

 

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La vie secrète des vaches

"C'est à nous de leur apporter les conditions nécessaires pour qu'ils puissent être à l'aise et être suffisamment heureux pour bien dormir."

Depuis plus de cinquante ans, Rosamund Young élève des vaches dans une sorte de petit paradis. Jugez un peu: les bovidés vivent en liberté, avec des abris à disposition, des herbes variées leur permettant d’éventuellement se soigner elles-mêmes et entourées d'amour et de soins. Car c'est bien cela qui se dégage de ses chroniques: évidemment, Rosamund Young élève des vaches dans un but économique (même si cela n'est jamais vraiment évoqué) avec énormément d'attentions et d'affection.
Elle observe les amitiés et les inimitiés, les manifestations de solidarité, de bienveillance entre les animaux, soulignant la grande palette de caractère existant chez les vaches, relevant la fierté de l'une, la bienveillance de l'autre car "Plus on connaît un animal, plus on lui est utile." Ici, on a vraiment l'impression que les éleveurs sont au service de leur animaux.mais il n'y a pas que des bovidés dans cette ferme et l'autrice nous régale aussi d'anecdotes concernant des moutons, des cochons et des poules, avec toujours un grand sens de l’observation et beaucoup de bienveillance.rosamund young,vaches,moutons,cochons,poules
Certains pourraient peut être lui reprocher son anthropomorphisme, elle applique en effet parfois aux vaches un comportement humain,elles bavardent par exemple en contemplant un paysage, mais cela ne m'a pas du tout heurtée, loin de là. Oui, les vaches font du baby-sitting et rendent service aux copines, (j'ai même observé dans le Gers un taureau placide qui gardait sa progéniture autour de lui tandis que les vaches étaient parties paître un peu plus loin); oui ce sont des êtres sensibles et intelligents, ou bêtas selon les individus. Faits que les scientifiques semblent découvrir de nos jours mais que les éleveurs et les propriétaires d'animaux domestiques savaient depuis longtemps...
à noter que Rosamund Young, pleine de bon sens, plaide pour un élevage respectueux du bien être des animaux car "Rendre les animaux heureux et leur permettre d'exprimer leur comportement instinctif n'est pas seulement moralement et éthiquement essentiel, c'est également avantageux d'un point de vue financier.Les animaux heureux se développent plus vite" Une bouffée de bonheur bucolique.

Traduit de l’anglais par Sabine Porte, préface de François Morel, avant-propos d'Alan Bennett, Éditions Stock 2017.

 

 

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New York, esquisses nocturnes

"Le milieu, l'esbroufe, l'envie de gloire, les conversations blasées ou les interminables discussions critiques ne l'avaient pas encore polluée."

Raul Engales, peintre argentin en exil,bourré de talent mais qui tire le diable par la queue et tente d'oublier ceux qu'il a laissés derrière lui, Lucy, jeune banlieusarde de l’Idaho, émerveillée par Manhattan et sa faune et James Bennett critique d'art qui fait la pluie et le beau temps, tels sont les personnages dont les destins vont se croiser grâce à un tableau.molly prentiss
Tous trois portent des regards différents sur le New York de cette époque, New York qui est un personnage à part entière de ce roman et qui leur offre le succès mais aussi des épreuves terribles.En effet, pour l'un d'entre eux, il faut "Supplier New York de lui donner une chance en enfer."
Entremêlant les points de vue,Molly Prentiss brosse un portrait plein de vie du microcosme artistique du New York des années 80.
On sent beaucoup d'empathie de l'auteure pour chacun des personnages principaux et secondaires , dont elle aime  peindre les particularités et les vies, sans jamais les juger. Elle parvient particulièrement bien à rendre compte des synesthésies que connaît James Bennett , qui lui assurent des critiques particulièrement originales et prisées.
Un premier roman brillant et sensible qu'on ne lâche pas. Un coup de cœur !

New York, esquisses nocturnes, Molly Prentiss, traduit de l'anglais (E-U) par Nathalie Bru, Calmmann-Lévy 2016, 413 pages piquetées de marque-pages.

Un coup de cœur pour Antigone !

 

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Le fight club féministe /manuel de survie en milieu sexiste

"Des études montrent que lorsque des hommes proposent leur aide, ils le font le plus souvent en public et s'assurent que ça se remarque, alors que les femmes le font beaucoup plus discrètement."

 Elles sont jeunes, elles ont fait des études, elles sont compétentes , mais manque de chance, ce sont des femmes qui bossent dans des entreprises diverses où les hommes blancs sont majoritaires.
Forcément, ces jeunes femmes en ont assez  qu'on leur pique leurs idées et leurs promotions , tout ça pour un salaire inférieur à celui des hommes. Dans un premier temps, elles se réunissent pour échanger leurs impressions, leurs expériences et se soutenir mutuellement. C'est ainsi qu'est né le premier Fight Club Féministe , comme nous le raconte avec humour l'autrice de ce manuel  bourré d'informations,d'humour et de stratégies pour prendre confiance en soi, adopter les bons comportements, ne pas gaspiller ses efforts, voire argumenter pour demander une augmentation.jessica bennett
Dénonçant les préjugés que nous avons tous et toutes, valorisant la sororité, mais aussi la fraternité, Jessica Bennett nous incite à arrêter de nous dévaloriser, étayant ses propos d'informations, de citations mais aussi de conseils , illustrés par des exemples concrets, voire de son expérience personnelle.
Les illustrations et la mise en page contribuent à donner un petit air décontracté à ce manuel qui n'est jamais austère ni dans la forme ni dans le fond.
Un indispensable que je vais de ce pas offrir à ma fille !

Le fight club féministe /manuel de survie en milieu sexiste, Jessica Benett, traduit de l'anglais par Géraldine  d'Amico et  Cyrielle Ayakatsikas, illustrations de Saskia Wariner  avec hHllary  Campbell, adaptées par  Raphaëlle Faguer pour la version française. Éditions Autrement 2017

 

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Le coeur battant de nos mères

"Chez elle, la perte était omniprésente, elle avait du mal à voir au-delà, c'était comme essayer de regarder par une fenêtre couverte d'empreintes de doigts. Elle se sentirait toujours prisonnière derrière cette vitre placée entre elle et le monde. Au moins à Ann Arbor, la vitre était plus propre."

à dix-sept ans, Nadia perd sa mère et tombe enceinte du fils du pasteur. La jeune fille, issue d'une communauté noire et religieuse, promise à un bel avenir universitaire, choisit d'avorter.brit benette
Cette décision n,traînera de multiples conséquences, à court mais aussi à long terme.
Comme  un chœur antique,  les femmes du Cénacle, association religieuse de femmes plus anciennes, plus expérimentées, commentent en contrepoint la trajectoire de Nadia, celle de Luke, son ancien amant et celle d' Aubrey, sa meilleure amie.
Le roman ne s'attarde pas outre mesure sur le parcours universitaire de Nadia, mais davantage sur son émancipation, dont il n'est qu'une étape. La jeune femme refuse ainsi de s'impliquer dans toutes ses relations affectives, tant avec des Blancs qu’avec des Noirs. Elle souligne aussi au passage le racisme subtil, qui pourrait presque passer inaperçu, dont sa communauté est victime. Un roman prenant qui propose un point de vue original et rare.


Le coeur battant de nos mères, Brit Bennett, traduit de l’anglais (E-U) par la talentueux Jean Esch, Autrement 2017, 336 pages.

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Ne mords pas la main qui te nourrit...en poche

"Je pense avoir mis en évidence un lien statistique entre le don de soi excessif et la victimologie en rassemblant un échantillon de femmes accomplies, intelligentes et dévouées, qui deviennent la proie de prédateurs sociaux à cause, justement, de leur empathie."

Morgan, trentenaire préparant une thèse en victimologie, rentre à son appartement de Brooklyn et découvre, horrifiée, le cadavre de son fiancé canadien, Bennett. Les coupables?Tout désigne les trois chiens de Morgan, deux pitbulls et une chienne Montagne de Pyrénées.A J Rich
Rapidement, la jeune femme va découvrir que son amant n'était pas celui qu'il prétendait. Elle va donc mener l'enquête, tout en essayant de sauver ses chiens, dont elle est persuadée qu'ils sont innocents.
Je ne vous cacherai pas que le leitmotiv "Nous en connaissons pas nos proches" aurait plutôt tendance à me faire fuir, tant il est utilisé dans ce type d'ouvrage. Seul le nom de Amy Hempel, nouvelliste chaudement recommandée par Véronique Ovaldé, et le thème des chiens m'a décidée à emprunter ce roman.
Grand bien m'en a pris car une fois en main, je ne l'ai plus lâché !
L’héroïne, Morgan est bien parfois exaspérante de naïveté, il n'en reste pas moins qu'on apprend plein d'informations sur la psychologie et la manière dont les chiens sont traités dans le système judiciaire américain.
L'intrigue est bien ficelée et ce n'est qu'après coup qu'on s'aperçoit de quelques incohérences, mais en attendant le contrat du page turner a été rempli.
à noter, la présence brève, mais très drôle d'un beagle...

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10/06/2017 | Lien permanent

Ne mords pas la main qui te nourrit

"Je pense avoir mis en évidence un lien statistique entre le don de soi excessif et la victimologie en rassemblant un échantillon de femmes accomplies, intelligentes et dévouées, qui deviennent la proie de prédateurs sociaux à cause, justement, de leur empathie."

Morgan, trentenaire préparant une thèse en victimologie, rentre à son appartement de Brooklyn et découvre, horrifiée, le cadavre de son fiancé canadien, Bennett. Les coupables?Tout désigne les trois chiens de Morgan, deux pitbulls et une chienne Montagne de Pyrénées.a.j rich,jill clement,amy hempel,chiens
Rapidement, la jeune femme va découvrir que son amant n'était pas celui qu'il prétendait. Elle va donc mener l'enquête, tout en essayant de sauver ses chiens, dont elle est persuadée qu'ils sont innocents.
Je ne vous cacherai pas que le leitmotiv "Nous en connaissons pas nos proches" aurait plutôt tendance à me faire fuir, tant il est utilisé dans ce type d'ouvrage. Seul le nom de Amy Hempel, nouvelliste chaudement recommandée par Véronique Ovaldé, et le thème des chiens m'a décidée à emprunter ce roman.
Grand bien m'en a pris car une fois en main, je ne l'ai plus lâché !
L’héroïne, Morgan est bien parfois exaspérante de naïveté, il n'en reste pas moins qu'on apprend plein d'informations sur la psychologie et la manière dont les chiens sont traités dans le système judiciaire américain.
L'intrigue est bien ficelée et ce n'est qu'après coup qu'on s'aperçoit de quelques incohérences, mais en attendant le contrat du page turner a été rempli.
à noter, la présence brève, mais très drôle d'un beagle...

Ne mords pas la main qui te nourrit, A.J Rich, Mazarine 2016, traduit de l'anglais (E-U) par Stéphane Carn, 358 pages haletantes.

Déniché à la médiathèque.

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