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19/08/2010

Rosa candida

"L'incarnation de ma négligence en matière de contraception me regardait en face."

 

"Le corps, la mort et les roses, comme s'il me citait le titre d'un vieux roman de gare.", tels sont en effet les thèmes du premier roman d'Audur Ava Olafsdottir.Un très jeune homme, devenu père accidentellement, part à la fois pour remettre ses idées confuses en place et pour restaurer une roseraie renommée quasiment retournée en friche, au sein d'un monastère sur le continent. Commence alors un voyage initiatique où notre héros, candide et ne sachant comment se comporter avec les femmes, fera de nombreuses rencontres, y compris celles de la mort et de la résurrection. Sans le savoir également, il vivra les prémisses d'une histoire d'amour à rebours.
Tout sort de l'ordinaire dans Rosa candida, mais tout s'inscrit néanmoins dans une normalité paisible .Le subtil décalage qui s'établit entre Arnljotur et le monde qui l'entoure fait surgir une poésie lumineuse qui crée une atmosphère à nulle autre pareille.
L'absence de références géographiques précises, la roseraie est située "En un lieu où les courants des mers du sud caressent des rivages exotiques." laissent toute latitude à l'imagination du lecteur. Libre à lui aussi de compléter les références cinématographiques du moine féru de vidéo qui assiste le jeune homme dans sa prise de conscience , ou de se laisser séduire par toutes ces mentions de plantes qui scandent le roman, la nature jouant bien plus qu'un rôle de décor dans ce texte.51+faQr4FYL._SL500_AA300_.jpg
Rien de solennel ou de pesant dans ce roman où l'humour trouve sa place: "La seule adversité que je rencontre dans la vie est la difficulté à remonter la fermeture Eclair de mon jean.", l'auteure se jouant des codes du récit initiatique et leur confèrant une  nouvelle fraîcheur.
Un roman chatoyant comme une bulle de savon mais qui reste longtemps en mémoire. Un gros coup de coeur ! A lire et relire pour encore mieux s'en imprégner. Et zou, sur l'étagère des indispensables !

Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir, traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, Zulma 2010, 333 pages paisibles et lumineuses.

Commentaires

Je l'ai déjà noté tout en haut de ma LAL .. je sens qu'il me plaira.

Écrit par : Aifelle | 19/08/2010

Je note, je note :)
(Ne me l'envoie pas - si tant est que tu ne l'aies pas déjà fait :))), quand c'est un de tes indispensables j'ai trop peur d'abîmer le livre en le lisant, surtout s'il est bon, j'ai des bouffées de crayonnage, tout ça !)

Écrit par : Cuné | 19/08/2010

Aifelle, Cuné, c'est un roman très riche avec un ton et une atmosphère...magiques !

Écrit par : cathulu | 19/08/2010

un indispensable? une visite à la librairairie s'impose !

Écrit par : clara | 19/08/2010

Alors, là, si tu me prends par les sentiments... si en plus c'est chez Zulma et que l'auteur est islandais, mes bonnes résolutions risquent de s'effondrer ! ;-)

Écrit par : kathel | 19/08/2010

Ah celui là je veux le lire absolument !!!! J'entame d'abord virginie Despentes mais tout de suite après, Rosa candida me voilà ! (c'est déjà le 2è avis ultra positif que je lis!)

Écrit par : emeraude | 19/08/2010

Je suis piégée, totalement tentée... Comme le dit Kathel un islandais chez Zulma, résister serait une tâche impossible... Je n'essaie même pas...

Écrit par : Hélène | 19/08/2010

Je note ! Il faut que je fasse les achats rentrée littéraire pour la bibli.

Écrit par : BelleSahi | 19/08/2010

Bon, hop dans ma LAL. Et qui sait dans ma PAL dès cet apreès-midi (il est déjà sorti ?)

Écrit par : Stephie | 19/08/2010

à toutes: bonne lecture!:)))
Stéphie, normalement, il est sorti oui, mais toutes les nouveautés ne sont pas forcément installées...

Écrit par : cathulu | 19/08/2010

snif, Gibert n'avait pas été livré... bon ok j'ai de quoi lire pour patienter, rires !

Écrit par : Stephie | 19/08/2010

Ah oui mince, j'ai oublié de le mettre dans ma liste alors que j'avais bien prévu de le lire !

Écrit par : choco | 19/08/2010

Je ne sais trop que faire, ce que tu en dis me laisse perplexe et dans le même temps, c'est un indispensable...comment ne pas noter. Pourtant, il n'était pas prévu, j'avais tiqué sur le "rosa candida", trop proche pour moi du "Vera Candida" de Ovaldé... on se fait de ces choix arbitraires des fois.

Écrit par : antigone | 19/08/2010

Si tu nous dis que c'est indispensable, je te fais confiance. Je note ça!

Écrit par : La Plume et la Page | 19/08/2010

Bonjour Cathulu, je viens de le repérer dans les livres de la rentrée littéraire, je le note. Le sujet me "parle". Bonne après-midi.

Écrit par : dasola | 20/08/2010

Pas envie de résister à un billet pareil.

Écrit par : Theoma | 20/08/2010

indispensable
je n'ai pas eu le temps encore de lire toutes les critiques mais celui-là assurément est dans mon carnet de "rentrée" quand je vais pouvoir prendre le temps dans les rayons de ma librairie ou de ma bibliothèque préférée....(à cause de la bulle de savon ?)

Écrit par : cc | 21/08/2010

Le livre grandit en intensité de pages en pages... une écriture enchanteresse ! je le conseille à tous...

Écrit par : Sonya | 05/09/2010

"Tout sort de l'ordinaire/normalité paisible" : voilà l'une d'un des paradoxes féconds de ce livre très bien résumé par tes soins. Un pansement pour l'âme, une lumière qui réchauffe, bref une belle surprise que cette rose.

Écrit par : Lapinoursinette | 03/11/2010

Voici un autre texte, qui fait du bien parce qu'il utilise une langue généreuse et ciselée et où il est question aussi de roses... Un texte sorti très discrètement chez un petit éditeur : "La Vieille au buisson de roses" de Lionel-Édouard Martin un auteur contemporain incompréhensiblement confidentiel... "Rosa candida" est merveilleux, "La vieille..." est magnifique.
http://www.vampireactif.com/category/les-seditions/

Écrit par : Cat | 28/11/2010

j'ai adoré Rosa candida! L'écriture y est magnifique et j'ai été très émue par l'histoire... très beau roman, en effet!

Écrit par : alienor | 27/12/2010

"Poésie lumineuse", tu as trouvé l'expression qui convient à cette petite pépite littéraire !

Écrit par : Armande | 15/01/2011

Les commentaires sont fermés.