Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2008-07 | Page d'accueil | 2008-09 »

11/08/2008

"Et dix jours avant Noël,je l'ai perdue."

"Et donc, une petite fille de huit ans peut-elle être amoureuse ? C'est une vraie question. Qui peut le dire ? à cet âge-là, l'amour est un petit mot si simple. On l'a sur le bout de la langue. On n'a aucune idée de son pouvoir, de ses aspérités, ou du prix à payer. Il est facile de se moquer d'une petite fille qui déclare être amoureuse- et pourtant je le déclarais." Celle qui parle ainsi c'est Eve. Recueillie par ses grands-parents après la mort soudaine de sa mère, la petite fille rousse doit affronter la méfiance des enfants du village Gallois et tenter de retrouver le fil de ses origines. En parallèle, la disparition d'une fillette vient semer la suspicion et jeter le trouble parmi les villageois. Premier roman de Susan Fletcher , la fille de l'Irlandais, 51i7eGIpxxLcouronné par deux prix littéraires en Grande-Bretagne , alterne la voix d'Eve enfant et d' Eve adulte.Sur une trame assez classique, recherche des origines,affrontement de l'hostilité d'un groupe par un individu isolé mais non sans ressources (plus d'une personne en feront les frais !), la disparition d'un enfant vient jeter une ombre . J'avoue être un peu restée sur ma faim car le superbe style de Susan Fletcher que j'avais admiré dans Avis de tempête ne trouve pas ici sa pleine mesure. Un bon moment de lecture néanmoins.

10/08/2008

Dys et dys et compagnie

Ferdinand, dit "Bob" connaît ce qu'en termes techniques on appelle des troubles d'apprentissage, il a sa  propre logique et s'emmêle allègrement les pinceaux avec un enthousiasme qui ne peut qu'ulcérer sa maîtresse d'école ... Il jongle  avec les mots, interprétant à sa façon les expressions imagées ce qui   pimente d'une pointe d'humour le quotidien de sa maman qui  parfois , comme lui, en a Gros sur la tomate.41FOzNiKKbL
Le récit est rédigé du point de vue de Ferdinand et de sa mère, mais en creux se révèle  l'interprétation que fait le corps enseignant du comportement de l'enfant.
En refermant ce tout petit livre, j'ai poussé un énorme soupir devant les progrès qu'il reste à faire en matière d'information concernant tous ces troubles d'apprentissage. Cela évolue , bien  sûr mais encore trop lentement .
Un livre rempli de sensibilité que chaque enseignant devrait lire pour comprendre que" non, il ne le fait pas exprès !".

Merci à Laure et Cuné pour cette découverte.

09/08/2008

"..où subsiste encore ton écho..."

Bashung  en concert hier  aux nuits secrètes d'Aulnoye-Aymeries à  mêlé chansons de son dernier opus (je laisse Ch'ti 31 vous en parler brillamment),  et succès plus anciens ,reprenant par exemple un indémodable "Vertige de l'amour" à peine  teinté de mélancolie. 41_jFzfvPTL
Magicien des mots et des sons,il tirait le fil de ses ballades oniriques, relayé  par ses musiciens virtuoses,guitaristes et violoncellistes en tête, sculptés par la lumière.Oui, c'était un moment empli de ferveur, très dense et il fallait se laisser fasciner par la gestuelle de l'interprète en noir et blancqui faisait scintiller la nuit de satin blanc au final...
L'homme, qui  l'écoute en boucle en voiture, aurait aimé entendre "l'apiculteur" et puis... Chut, le temps n'est pas aux regrets mais aux souvenirs.

PS: Cath, il n'a pas plu ! Comment t'as fait ? !!

08/08/2008

Abandon...

41GaTcvmz9LLa nouvelle amie, d'après sa couverture et sa mise en bouche, avait tout pour me séduire : l'irruption dans une bourgade frileuse et figée de Nouvelle-Zélande d'une jeune femme vient tout bouleverser et en particulier les ados. Un soupçon de perversité pour assaisonner le tout et ...rien. Emily Perkins met un temps infini à nous raconter l'ennui de cette ville écrasée par la chaleur. Ses personnages sont mous comme de vieux biscuits oubliés et je n'ai pas résisté plus longtemps que la 100ème page. Soporifique en diable. Clarabel l'a lu aussi (fichu canalblog qui ne donne pas de possibilité de créer des liens...)

07/08/2008

Opération Père Nouvelle Version

Enfer et damnation!  Les parents de Claire et Joe se séparent ! D'après l'expérience du meilleur ami de Joe, le divorce n'est pas forcément en vue  sauf...si  un(e) peti(e) ami(e) potentiel(le)  pointe le nez.  Et il faudrait aussi  que  leur père , grand fan de  Starwars devant l'éternel, se montre  un peu moins rêveur et qu'il s'attelle  aux tâches ménagères pour reconquérir sa femme.51JqZQmz9ML
Pas de problème, les enfants vont prendre les choses en main et retaper leur père à coup de jogging , de ménage et de cours de cuisine "pour les nuls" . Il faut sauver papa ! ça urge car un  certain Roger Saumon rôde dangereusement  autour de leur  charmante maman. Mais"les adultes ne sont effectivement pas faits pour réagir si vite."...
Comme toujours chez Pete Johnson, les relations familiales  sont peintes avec beaucoup  d'humour et de subtilité. Les enfants par exemple se rendent  vite compte qu'ils pourraient facilement  exploiter la culpabilité paternelle à leur profit mais se montrent vite raisonnables car ils ne veulent pas devenir comme le dit Claire "cupide et manipulatrice". Ils  essaient aussi de maintenir un équilibre  des forces entre les deux parents pour préserver un  semblant d'harmonie, ce qui est très touchant. L'opération "anniversaire" par contre m'a  paru un peu artificielle  mais bon, je  ne  vais pas bouder mon plaisir.  Pas de happy end  à l'américaine-Johnson est britannique  en diable- mais une fin ouverte qu'on espère optimiste.
Les  livres  de  Johnson sont comme les bonbons Lutti:  quand on  en a  lu un, on ressent le besoin impérieux de  s'en procurer d'autres. je vous aurais prévenus !

219  PAGES. A PARTIR  DE  10  ANS.

Un autre ici.

un autre là.

06/08/2008

"Nous devons faire face à ces choses-là avec force d'âme et un doigt de sherry."

Si comme moi  vous n'avez pas aimé , malgré le battage médiatique qui avait accompagné sa sortie,Sourires de loup de Zadie Smith, sans doute aimerez vous 26A de Diana Evans.
Ce pourrait être l'histoire d'une famille anglo-nigériane en Angleterre dans les années 80 et de leurs difficultés à s'intégrer mais c'est mieux que ça. Ce pourrait être l'histoire de jumelles et de leurs relations dominante/dominée mais c'est beaucoup plus subtil que ça. C'est l'histoire d'une famille où la mère,exilée volontairement ,converse par l'esprit avec sa propre mère restée au pays. C'est l'histoire d'une communauté de soeurs, d'une communauté de femmes à la fois hypersensibles et courageuses.51waV15NZNL
Bessi et Georgia se réfugient dans le grenier de la maison familiale, ce fameux 26 A qui n'a pas d'existence  légale mais une intensité extrême et où elles acceptent parfois leur soeur aînée, la ravissante Bel ou la cadette Kemy. Nous suivons leur passage de l'enfance au début de l'âge adulte et partageons leurs craintes et leurs émois amoureux. Sans oublier un passage au pays maternel, l'occasion de découvrir qu'au Nigeria il n'y a pas si longtemps "Les jumeaux étaient une malédiction"....
Diana Evans dont c'est ici le premier livre  évite avec un art consommé tous les clichés inhérents à  ces thèmes et nous peint avec tendresse les hauts et les  bas de cette famille haute en couleurs.
Il faut accepter de se laisser perdre au début du texte par les prénoms et les liens de famille pas toujours faciles à établir et par le parti-pris des bribes de poésie qui émaillent le texte et suivre ainsi sur la pointe des pieds le chemin de ces jumelles qui au collège suscitaient "la curiosité générale éveillée par leur cosmopolitisme apparent, leur être-deux et leur bizarrerie." Se laisser saisir par l'émotion et terminer le coeur serré  ... Un vrai et grand  coup  de coeur.

Ps: il vient de sortir chez "Pocket" avec la même couverture.



05/08/2008

Belles-mères au bord de la crise de nerfs

"Elle avait cherché le mot dans le dictionnaire et avait découvert qu'il  datait de 1400, date à laquelle les bonnes vieilles mères clamsaient  à tout bout de champ sous l'effet de la consomption ou de l'épuisement et devaient être remplacées par d'autres femmes.Belle ou pas, on était dans une situation où les enfants vous avaient à l'oeil, où vous les aviez  à l'oeil, où tout le monde voyait beaucoup trop de choses."51wBTl9Aq0L
Et ils ne font pas cadeaux les enfants et ados américains dans Je ne  suis pas  Julia  Roberts* ! Laura Ruby nous entraîne dans une folle ronde de familles recomposées, alternant les points de vue, celui  de l'ancienne femme, celui de la nouvelle, tout ce petit monde étant détaillé dans un  "arbre généalogique" du plus bel effet au début du roman, chaque personnage évoluant en fait dans un tout petit cercle  où tout le monde est lié de manière plus ou moins confortable...
Avec le recul, je suis plus à même d'apprécier l'humour de ce livre mais je dois dire que  de prime abord je  suis restée interloquée par le comportement des ados  présents dans  ce roman, ados dont le job est, paraît-il d'embêter leurs parents. Certes mais on peut aussi leur rétorquer la même chose...
Un petit clin d'oeil en passant aux fans de Jane Austen, référence indispensable s'il en est :  "Je suis toujours à la recherche de M.Darcy  et je ne trouve qu'une bande  de M. Collins, ajoute-telle Avec Orgueil et préjugés, Jane  Austen  a  ruiné le mariage pour toute femme  née après 1800. On aurait dû l'emprisonner pour avoir osé suggérer que  les hommes pouvaient avoir une  vie  intérieure,quelque  chose au centre de leur être. Il n'y a guère que du nougat. Ni caramel mou ni caramel dur. (Elle  rit de son  analogie)Et tu peux  oublier les  noix."
Quant au titre il fait référence au film Ma meilleure ennemie où comme le souligne une des héroïnes,au  grand  dam des internautes de son forum de belles-mères, la première femme, incarnée par la sublime Susan  Sarandon, a la bonne  idée de mourir avant de céder la place à Julia Roberts, la deuxième épouse et belle-mère inexpérimentée.
C'est gentiment subversif, mais à mon avis ça ne fait qu'effleurer les problèmes et la souffrance que peut parfois engendrer ce type de situation. Personne n'a  jamais rêvé de  devenir la belle-mère des enfants d'une autre, non ?

*Réflexion de l'Homme : "On le sait. T'as pas besoin de l'écrire." Grrr:)

04/08/2008

Teri Hatcher philosophe ?

Ceux qui  chercheront des révélations philosophico-mystiques  en resteront pour leurs frais (6 euros).Le syndrome du  toast brûlé  (et autres philosophies de la  vie) ne  révolutionnera pas non plus l'histoire de la  littérature et tel n'est d'ailleurs pas son but.51exrg1jLzL
On y entend néanmoins la voix de l'héroïne de "Loïs et Clark" qui  nous parle comme à une bonne copine et on est bien content d'être la  presque copine de cette Desperate housewife. A partir d'anecdotes de sa vie- qui a connu des hauts et des bas comme tout un chacun -Teri  Hatcher fait preuve de bons sens, nous ré^étant ce que nous avons déjà lu dans plein de magazines( mais bon la  répétition est la base de la pédagogie, non  ? ) et apparait comme une  personne tout à fait normale et sympathique, pas snob pour un sou. 
Celui qui prétendrait avoir lu ce livre et ne connaitrait pas le prénom de la fille de Teri ( Emerson ) serait un vil menteur tant celle-ci tient de place dans le livre et dans la vie de sa mère.
Ni biographie (les événements sont narrés dans le désordre)  ni enfilade d'anecdotes croustillantes sur ses collègues de bureau, Le syndrome du toast brûlé est un livre plaisant et sympathique pas prise de tête pour  deux sous, léger et plein d'humour -à l'image de son auteure- qui  dédramatise le célibat et le passage de la quarantaine.