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10/05/2010

En avant, route !

"J'avais la foi plutôt méfiante."

Où peut-on rencontrer une Coréenne traînant un caddie rose,des ronfleurs un barbu et son âne sans oublier sept maris qui se plieront en quatre pour une seule femme ? Sur le chemin de Compostelle bien sûr !411pd7zQ2KL._SL500_AA300_.jpg
Croyante par intermittences, Alix de Saint-André empruntera quand même trois fois ce chemin de pélerinage et dans En avant, route ! (citation de Rimbaud), elle nous relate avec humour ses pérégrinations, ses rencontres et ses découvertes, spirituelles ou ou pas.
Que l'on soit marcheur ou pas, croyant ou athée, ce récit trouvera toujours le moyen d'intéresser le lecteur curieux de découvrir ce qui motive ces gens aussi disparates , du point de vue de leurs motivations ou de leurs aspirations.
Un récit plein d'humanité où nous trouverons aussi de très belles pages ,tant sur les ânes, motivés par l'amour, que sur les chats dont la mort n'a pas voulu ...

En avant, route ! Alix de Saint-André, Gallimard 2010 ,308 pages pleines d'entrain, un régal dévoré d'une traite !

L'avis de Cuné , (on attend celui de son époux !).

Celui de Ptitlapin .

Spéciale dédicace à Dandy, âne marcheur et infiniment jovial , qui nous a consolé du fourbe Câdichon !:)

De la même auteure, je recommande "L'ange et le réservoir de  liquide à freins."

 

09/05/2010

Chic, gallmeister en poche...

...une excellente occasion de découvrir...ceci !

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08/05/2010

la consolante

Il n'a pas fait l'unanimité mais ce fut un grand coup de coeur...51jm9ZDYuaL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg

"La femme au loup les pieds dans le four"

La consolante aurait pu être le surnom d'une femme ou d'une maison. C'est celui d'une partie de boules et surtout le  nom du dernier roman en date d'Anna Gavalda, qui au grand désespoir des critiques intello , caracole  déjà en tête des listes de vente.
Certes, il faut un temps d'adaptation à ce style tout grêlé de points de suspension, mais  le personnage de Charles, "un homme encombré,  chargé, loaded en anagalis, comme leurs dés. Quand ils  sont pipés" est si attachant qu'on le suit volontiers dans son effritement et sa rédemption. L'histoire  ,c'est vrai , met un peu  de temps à démarrer mais bon, on accompagne volontiers Charles dans ses pérégrinations ubuesques en Russie  ou parmi les siens (le dîner de  famille  du début est une pure merveille,  tout le monde en prend gentiment pour son grade, en particulier un specimen de beau-frère que chacun possède, j'en suis sûre! ).
L'atmosphère est plus noire, la vie plus dure mais on sent bien que la préférence de l'auteure va à ses gens que la vie a roué de coups et qui parfois n'en peuvent plus... Comme  Anouk, celle qui  vient de disparaître.
Gavalda croque avec un plaisir évident  ses personnages,  fustigeant au passage autant les clichés bobos en matière d'architecture , "un architecte d'intérieur, concepteur d'espace, créateur de  volume, passeur de  lumière et autres trouducuteries." que le mauvais goût de  "la poubelle de table assortie à la nappe et la bobonne assortie à la  poubelle de table" de la classe moyenne. Mais c'est avec les personnages de Kate ,des enfants pleins  de  vie qui l'entourent , voire des animaux qui gravitent autour d'elle  que l'on sent  que Gavalda  s'est régalée.  Quelqu'un qui  est capable d'écrire que la  cusinière Aga est "Une  espèce  de bonne grand-mère, chaude, gentille, présente" ou qu'un chien "quand j'avais le blues, se forçait à faire  une connerie pour me changer les  idée...Une petite poule en passant, un ballon, la jambe du facteur, le super rosbif du dimanche...Oh oui! Il  s'en est donné du mal pour que je relève la tête! Voilà pourquoi je ...Je le porterai jusqu'au bout...",  quelqu'un capable de nous dire que le monde  est plein d'histoires et que personne ne veut les écouter, alors là , je la lis avec enthousiasme , le sourire aux lèvres, j'adhère à ses énumérations ,à ses interventions de l'auteur, à son humanité.

Vient de sortir en poche.

 

 

 

 

07/05/2010

La châtelaine anglaise déménage

*

"J'étais le singe"

"Je vous remercie infiniment de m'avoir conviée ce soir. je ne sais pas comment j'ai osé accepter; j'ai dû être aveuglée par la flatterie et puis, l'invitation étant arrivée il y a un certain, temps, j'étais certaine d'être morte avant d'avoir pu l'honorer."Ainsi débute le Discours pastoral au club des fermiers prononcé par la dernière des soeurs Mitford, l'inénarrable Deborah Devonshire.
Qu'elle nous décrive par le menu, le shooting de sa petite fille, la mannequin Stella Tennant (à qui elle vole presque la vedette) ou dresse une longue liste malicieuse intitulé "j'ai épousé..."notre duchesse préférée a toujours autant d'humour et de punch (notons au passage qu'elle est née en 1928 !) Néanmoins, il faut bien l'avouer, tous les textes ne sont pas du même acabit et l'on ne retrouve pas tout le charme et la malice de son précédent recueil. A réserver aux aficionados.51kIDpuo3aL._SL500_AA300_.jpg

La châtelaine anglaise déménage, traduit de l'anglais et préfacé par Jean-Noël Liaut, Payot 2010 , 149 pages.

**

"J'ai aperçu la duchesse dans le jardin. Elle a l'air tout à fait normale"
Dans la famille des extravagantes soeurs Mitford,* je demande la dernière en vie: Deborah Devonshire qui nous présente Les humeurs d'une châtelaine.
Ces chroniques qui parlent de son enfance si particulière , de sa vie, de ses rencontres,des emballages (on se croirait dans un sketch de Desproges !) , de la chasse au renard (ou aux enfants), des animaux, des plantes, sont à déguster dans une solitude absolue si vous ne voulez pas passer pour une folle comme moi qui ai hoqueté de rire en dévorant ce recueil ,hélas trop court .
Avec un humour délicieux, l'auteure nous fait partager sa vie et ses pensées. Elle élève des poules, les nourrit en robe de soirée et les utilise ,vivantes, en décoration de table. Pendant la 2nde guerre mondiale, devant quitter la petite île sur laquelle elle habitait, elle part avec chiens, chèvre et bagages, pour l'Oxfordshire et nous raconte avec le plus grand naturel son épopée en bateau, train et taxi,concluant son Odyssée dans un jardin rempli de roses:"Au bout de deux heures,il n'y avait plus rien à tailler avant très longtemps. Tous les propriétaires de chèvres et de jardins me comprendront". 51yL4LpaX9L._SL500_AA300_.jpg
La duchesse apprécie ceux qui s'adressent à tous de la même manière,sans faire de distinction sociale, gageons qu'elle fait partie de ceux-là, car elle discute sans chichis avec tous les ouvriers qui restaurent le Versailles anglais dont elle a hérité mais brocarde les consultants de tout poil.
Pour elle le luxe consiste en "un feu de cheminée, un quart d'hectare et une demi-vache" et si quelques jours après la publication d'un billet dont je vous laisse deviner le contenu , elle reçoit un scalpel anonyme par la poste , elle déclare: " avec lui le bonheur est dans la maison".
Saluons au passage la traduction et la présentation de Jean-Noël Liaut qui a su nous faire partager toute la sympathie que visiblement Deborah Devonshire lui a inspirée.
Je pourrais multiplier à l'envie les citations mais ce billet fait déjà offense à ma volonté affichée de briéveté, donc précipitez-vous sur ce livre et régalez-vous !

06/05/2010

Glam, jalousie et autres cachotteries

"Sa grosse allumette lui titillait le nombril."

Officiellement déclarée pourvoyeuse de "Gossip girl" auprès de Madame Ma Fille, j'étais curieuse de lire la prose de Cecily von Ziegesar. Les titres vachards des volumes de "Gossip girl" me laissaient craindre le pire...(Je m'attendais à des histoires de pestouilles friquées écrites à la truelle ). Hé bien non.516sGqloQ3L._SL500_AA300_.jpg
Si le titre français pâtit de son côté volontairement clinquant, Glam, jalousie et cachotteries (plus accrocheur pour la lectrice cible que le Cum Laude original), le roman m'a fait passer un très agréable moment et j'ai pris autant de plaisir à découvrir les histoires d'amour de ces étudiants de première année qui viennent de faire leur rentrée dans cette fac américaine, qu'à l'aspect "sociologique"que j' ai voulu y trouver. Ce livre est un véritable mode d'emploi sympathique en diable( et très certainement idéalisé) pour tous ceux qui voudraient aller à l'université aux Etats-Unis.
On sent bien sûr la volonté de peindre des personnages aussi variés et pittoresques que possible mais ceci est fait avec un esprit si bon enfant que cela passe très bien et tant pis si certains voudront y voir des clichés, on a ce qu'on attend et c'est très bien comme ça. Seul petit bémol: était-il bien nécessaire de faire allusion aussi fréquemment à un texte du fondateur d'une secte en vue à Hollywood ?

Glam, jalousie et autres cachotteries, Cecily von Ziegesar, traduit  de l'anglais  (Etats-unis) par Françoise Hayward, Michel lafon 2010, 332 pages à lire impérativement au soleil.

 

05/05/2010

Une bouteille dans la mer de Gaza

Parce qu'elle refuse de s'habituer aux attentats qui sont devenus la routine dans sa ville de Jérusalem, Tal, adolescente israëlienne décide de lancer Une bouteille dans la mer de Gaza pour établir un lien avec quelqu'un d'en face, comprendre un(e) palestinien(ne). S'engage alors un dialogue , par courrier électronique interposé, dialogue parfois interrompu par les aléas de l'Intifada...312N5KNKFRL._SL500_AA300_.jpg
Sur un sujet plus que périlleux, Valérie Zenatti a écrit un texte sensible , dépourvu de manichéisme ou d'angélisme  et fait preuve d'empathie pour les deux camps en présence. Un roman qui se lit aisément et d'une traite avec beaucoup de plaisir. A noter qu'un film est en préparation.

Une bouteille dans la mer de Gaza, Valérie Zenatti, Médium Ecole des loisirs, 167 pages.

L'avis de Laure

de Saxasoul

Malice

Sylire

Canel

Cuné ...

J'ai longtemps tardé à lire ce livre...

04/05/2010

Mistik Lake

"Je suis la tranche de jambon de notre sandwich de soeurs."

1981, une voiture dérape sur un lac gelé canadien. Trois morts, une seule survivante, Sally. Et un secret de famille que, des années plus tard, la narratrice principale, Odella, fille de Sally, devra affronter aux côtés de ses soeurs cadettes.9782874261169.gif
De nature plutôt classique, malgré sa narration à plusieurs voix, ce roman qui se déroule sur trois saisons, nous peint donc un "sandwich de soeurs", chaleureux, plein de vivacité et de joie de vivre malgré les difficultés. La narratrice fait clairement le choix de la résilience et protège longtemps une mère défaillante. Odella devra aussi arriver à tracer sa propre route ,sans pour autant négliger son amour sororal.
Multipliant les secrets (dont un cousu de fil blanc), ce roman, d'excellente facture, plaira certainement aux adolescentes car il ne sombre ni dans la mièvrerie ni dans le pathos.

Mistik Lake, Martha Brooks, traduit de l'anglais (Canada) par Fenn Troller et Emmanuèle Sandron, Alice jeunesse 2010 , 246 pages.

 

 

03/05/2010

ça commence à faire mal

"...la vie fleurissant, fragile, entre deux éléments inhospitaliers."

Angoissés, craignant d'avoir raté leur vie, les personnages des nouvelles de James Lasdun se trouvent à un moment, apparemment banal mais en fait crucial, de leur existence, là où ça commence à faire mal.
Pourtant rien de mécanique dans la structure de ces textes, rien de répétitif ,et l'auteur ne s'amuse pas avec ses personnages comme avec des animaux de laboratoire. Non, il les considère avec empathie , mais sans rien dissimuler de leurs travers, nous les rendant ainsi plus proches encore.41FcBXX65WL._SL500_AA300_.jpg
Un style précis et lumineux, s'attachant aux détails révélateurs, une grande palette d'univers concourent à faire de ces textes de vrais plaisirs de lecture qu'il faut prendre le temps de laisser infuser pour mieux les savourer.

Quelques citations, juste pour vous donner envie: "La femme ôta ses gants en chevreau. Les traits de son visage, lisse et symétrique semblaient entièrement occupés à inscrire de force le mot "beauté"  dans l'esprit de quiconque la contemplait."

"Les actions les plus significatives d'un homme se gravaient-elles dans son anatomie, pour n'être décelable que par l'inconscient d'autrui ? "

ça commence à faire mal, James Lasdun, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Charras, Jacqueline Chambon 2010 , 286 pages.

02/05/2010

Les fables pleines de symboles...

...ne sont vraiment pas ma tasse de thé ! Du coup j'ai abandonné : Le libraire de Sélimonte51IubwouV8L._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA300_SH20_OU08_.jpg et Il ne vous reste qu'une photo à prendre ...51nsVlAoRrL._SL500_AA300_.jpg

Quant à Rroû, ben non l'écriture un tantinet poussiéreuse de Maurice Genevoix n'aura pas su me garder éveillée...41xG1i7WdbL._SL500_AA300_.jpg

01/05/2010

Au bon roman

Je sais, je sais, nous sommes le premier Mai, jour férié par excellence ,mais une bonne nouvelle comme ça ne pouvait pas attendre !51vtv4UTsNL._SL500_AA300_.jpg

 

Billet ici !

Pour compenser cette couv' anxiogène dixit Aifelle, voci l'adresse d'un site

dont j'adore déjà l'intitulé !

Books lovers never go to bed alone