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09/11/2010

Onze livres en tout. (Livres lus par Romain dans "Signé Romain")

- Lettres à un jeune poète, Rilke 51E5F23VKEL._SL500_AA300_.jpg

- Brûlant secret, Stefan Zweig

- La confession d'un enfant du siècle, Musset

- Gros Câlin, Romain Gary

- L'enfant bleu, Henri Bauchau

- Le jour des corneilles*, Jean-françois Beauchemin41NZHB3S7NL._SL500_AA300_.jpg

- Si on les tuait ?, Annie Saumont

- La bouche pleine de terre, Branimir Scepanovic

- Bic et autres shorts, Vitaliano Trevisan

- Sous le soleil jaguar, Italo Calvino

- Désordre au paradis, Gabrielle Vincent

 

*"Parnoir,enjambe ta culotte et suis-moi !"


 Le père Souche et son fils (qui n'a pas d'autre identité) vivent à l'écart d'un village, en autarcie.

Le père, sorte de Géant rabelaisien, la bonhommie en moins, lit dans les étoiles, tandis que le fils voit sans souci particulier les trépassés évoluer autour de lui. Parmi ces derniers, sa mère, morte lors de sa mise au monde.
Le père rudoie le fils qui supporte sans broncher les crises de folie paternelles, espérant toujours recevoir une preuve d'amour, cet amour dont il est assoiffé.
En 150 pages, Beauchemin crée des personnages inoubliables,un univers dense et rude où la vie et la mort se mélangent sans cesse. En effet, pour le premier repas de son fils, le père lui donne du lait provenant d'un cadavre de hérisson femelle."Ce fut ma première pitance sur le domaine de la Terre : le lait d'une bête morte achevée par Père. Ce fut par même occasion ma première rencontre véritable avec la mort, véritable en ce que j'en fus pénétré, puis nourri. Toute ma vie , cela devait me rester inscrit au ventre: par là le trépas avait tracé sa sente en ma personne; comme mots se formant et s'alignant sur la page."
Cette puissance des mots est en outre annoncée prophétiquement par le père : "J'y lorgne qu'un jour viendra où, par quelque diablerie, tu seras comme instruit de mots, et qu'alors lumière t'apparaîtront."La tragédie n'a plus qu'à se mettre en marche car "C'est analphabétisme[...]bien plus désolant encore que celui de ne pouvoir lire en nos semblables humains. "
Vous qui aimez les mots, les mots anciens, les mots qui roulent comme des cailloux, précipitez-vous sur Le jour des corneilles , de Jean-François Beauchemin !

 

 

 

 

04/11/2010

C'est jeudi, c'est si...

"Si j'avais du fric

j'irais au cinéma775617785.gif

voir Dracula

je m'achèterais des livres

des disques de la peinture

des pompes du parfum

un soutien-gorge à bouffer & des fleurs

après je serais pauvre mais parfumée

et je lirais en écoutant de la musique

en attendant que la peinture sèche

les pieds fiers & les seins bien calés

avec une barre de chocolat"

Fabienne Yvert in Télescopages , Editions Attila 2010 (j'adore ce nom !)page 65


 

06:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : fabienne yvert

31/10/2010

Elle nous manque depuis bientôt un an....

"Ne faites pas de vos dimanches un jour comme les autres ! "

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"La Kriss vous embrasse, c'est dimanche et c'est légal ! "

06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)

28/10/2010

C'est jeudi , c'est thérapie

20/02 "Ils vont régulièrement se faire fouetter par le vent pour disperser tous les mots lus & dits."

Fabienne Yvert in Télescopages.

(J'en parle bientôt)775617785.gif

06:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)

14/10/2010

C'est jeudi, c'est librairie !

"Tu te verrais bien en ruminante de livres, la panse pleine de littérature."

Isabelle Desequelles, Fahrenheit 2010

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05:04 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (6)

16/09/2010

C'est jeudi, c'est empathie

"Nous sommes vieux, nous sommes laids. Maurice* engraisse, Manceau est chauve. Moi j'ai cent ans. Qu'est ce que ça fait si nous nous aimons assez pour nous trouver très gentils les uns les autres ?
C'est le beau côté du vieillissement que tout vieillit ensemble.."

Extrait d'une lettre de George Sand à son éditeur Hetzel, cité in Le dernier amour de George Sand, Evelyne Bloch-Dano, Grasset 2010 , page 237.

Maurice est le fils de George Sand, Alexandre Manceau, le dernier amour de George.

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02/09/2010

Le jeudi c'est énergie !

" Mais vous ne m'avez jamais suffi, mais qu'est ce que tu t'imagines ? Simplement , j'étais trop prise par vous pour avoir de l'énergie pour autre chose, pour quelqu'un d'autre, moi par exemple ! Et vous vous êtes habitués. Que vous me soyez essentiels ne veut pas dire que vous me suffisiez, quelle idée. Est-ce que nous suffisons à nos enfants ? Bien sûr que non ! Et heureusement !"

Page 238 de Fugue , Anne Delaflotte-Mehdevi, Gaïa 2010.

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06:00 Publié dans Extraits | Lien permanent | Commentaires (3)

05/08/2010

Le jeudi, c'est Italie...

Depuis que je bosse,( et ça fait un bail, mais pas encore assez hélas ), mon jeudi a toujours été libéré. D'abord par hasard ou presque, mais ensuite parce que je l'ai demandé. Peut être comme un écho de mes jeudis de la semaine des quatre jeudis, quand les écoliers se reposaient ce jour-là avant qu'on ne décide de changer. Alors, vous comprenez bien que le jeudi a une saveur particulière, celui de la liberté.. Aussi quand Chiffonnette décide de le réhabiliter, j'en suis !

"Certains esprits impulsifs, laissés trop longtemps sous l'éteignoir d'un bob Heineken, réagissent de manière imprévue face à une menace subite."

Philippe Jaenada, Plage de Manaccora, 16 h 30

Billet à venir demain...

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17/01/2010

juste pour vous donner envie...

"Il existe ici des adjectifs pyromanes.
Un fil de braise les habite ,que rien n'éteint.
Ils prennent un malin plaisir, un plaisir chafouin aux feux d'encre, aux feux d'alinéa, de paragraphe, , aux feux de page et de chapitre qu'ils allument.
A leur contact, la moindre phrase s'enflamme et se consume, ne laissant qu'une ligne de cendre, une traïnée de mica noir, le silence illisible d'une poussière d'alphabet.
[...]
Les adjectifs pyromanes sont des êtres nerveux et frondeurs, des énergumènes fronduleux. L'incendie est leur joie, l'écriture la paille, la folle avoine de leur feu.
Seules leur résistent les phrases dont l'incendie leur est égal ou supérieur."

Michel Guillou, Sur le bord de l'inaperçu, Gallimard,2009, billet à venir. Merci à Bellesahi pour cette formidable découverte.

 

09/01/2010

Juste pour vous donner envie...

"Ils pénètrent plus avant dans la fûtaie, recueillis, se laissent imprégner. Lors de leurs précédentes balades, il lui a aprris à demeurer lisse et calme, tel un tronc. Elle souhaite que les oiseaux se perchent sur leurs épaules, que des lézards grimpent le long de leurs jambes . Eux nous ont repérés, murmure Ted, ils nous observent, nous décryptent et nous classent: ce sont  de bien meilleurs anthropologues qiue nous, je voudrais tellement apprendre ce savoir qu'ils ont accumulé sur notre espèce, je voudrais pouvoir mieux lire ces écritures animales -parcours et gîtes minuscules, sons ténus, parfums et fientes-, si mal déchiffrées par l'homme, et qui dessinent un territoire différent, là, si près d enous. Aux aisselles des branches, aux cicatrices des écorces, dans la lenteur des racines et la douceur  des mousses, sous le  croupissement brunâtrees flaques. ted observe, traduit quand il peut. Ici, un lièvre a gîté. Dans ce creux, un renard a dévoré des mulots."

Claude Pujade-Renaud, Les femmes du braconnier (Billet lundi !:))

Et comme juste avant Sylvia Plath déclame du Chaucer à des vaches anglaises, des Shorthorn, je ne vais pas me priver !

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