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19/07/2006

La photo, la photo, la photo...

Un même événement raconté par ses différents protagonistes, la lecture du texte de Clarabel sur La trilogie du jardin d'hiver m'a fait penser au texte de Marie Desplechin: La photo.
Ici, c'est la même photographie qui est commentée par tous les personnages qui gravitent autour de cette photo . Chacun nous livre son analyse du cliché, nous renseigne sur les rapports qu'il entretient (ou pas ) avec les autres protagonistes et nous livre, en creux, un autoportrait.
De texte en texte, s'éclairent les liens secrets ou ténus qui existent entre chacun d'eux et les objets que l'on retrouve aussi (sans oublier l'arbre) contribuent à assurer l'unité du roman choral.
Comme dans Sans moi , l'auteur confronte des gens de milieux très différents (artistes, avocat, gens de milieux plus modestes), mais les plus riches humainement parlant ne sont pas forcément ceux qui se tiennent au premier plan de la photo...
La sructure du texte est donc intéressante (j'aime qu'un livre soit "charpenté") mais le style attachant et sensible de Marie Desplechin contribue aussi à ce que nous terminions ce texte court à regrets.

treizième message

mariedeplechinJe ne suis pas superstitieuse mais là, je commence à douter du chiffre treize, car c'est la quatrième fois que j'essaie de vous parler de La photo De Marie Desplechin. (Un petit clin d'oeil à Delphine grâce à qui je sais maintenant insérer un lien dans une note, c'est vraiment gentil de m'avoir aidée !).Pendant que j'y pense, il existe dans la série Mon écrivain préféré que l'on trouve parfois gratuitement chez les libraires ou dans les médiathèques un volume consacré à Marie Desplechin où l'on voit que la personne est aussi attachante que ses livres. Pour briser la "malédiction du 13", je stoppe là pour ce matin, on verra si j'arriverai à développer La photo
cet après-midi.

18/07/2006

perle noire...

ruthDans la série des nouvelles accompagnant Elle:Voleurs de Ruth Rendell . D'elle, j'avais lu L'analphabète (adapté au ciné par Claude Chabrol) et j'avais aimé l'aspect très "fouillé" de la psychologie des personnages.
C'est le cas aussi pour cette nouvelle inédite qui met très rapidement le lecteur mal à l'aise car Dame Rendell appuie toujours là où ça fait mal. De ce thème  classique du voleur volé, elle tire une histoire très originale car le motif de la voleuse maladive n'est pas l'appât du gain mais la vengeance.
Incapable de supporter les frustrations, Polly vole et détruit à chaque fois un objet cher à celui ou celle qui la rejette. Dans un premier temps , nous sommes "à l'intérieur" de l'héroïne (en focalisation interne, pour jargonner) et ne voyons les faits que de son point de vue. Mais , par petites touches, à travers des remarques que lui font les autres, se dessine un tout autre portrait de celle qui ne semble capable que de revivre son trauma initial. Incapable d'évoluer, elle court toute seule à sa perte et nous en pouvons qu'assister , impuissants même si on a envie de la secouer et de lui conseiller d'agir autrement, à la catastrophe quelle a elle même contribué à mettre en place.
Rendell est implacable et ne laisse aucune porte de sortie à Polly dont elle fouille avec opiniâtreté les aspects les plus noirs.

Pour plus de légèreté, on peut s'amuser à deviner quel est le profil psy du couple de Polly et Alex (son amoureux patient ) grâce au test de  Elle...

17/07/2006

petit rituel estival

L'été commence vraiment quand Elle nous fait "cadeau" de nouvelles d'écrivains. je n'achète pas tous lesminette numéros , seulement ceux dont je connais ou ai envie de connaître les auteurs.
La nouvelle de la semaine dernière était intitulée Meurtre à Blanckness Road, son auteur: Minette Walters. L'histoire était basée sur un fait divers du début du XXème siècle. Et se basant sur la psychologie des "héros " réels, l'auteur nous propose une explication de ce meurtre campagnard.
L'atmosphère est bien rendue, mais Minette Walters me semble plus à l'aise dans ses romans; Elle a besoin de plus d'espace et de personnages moins falots que ce couple bancal auquel on ne s'attache pas.
A l'inverse, Sylvie Granotier excelle dans le format court. En témoigne fenêtre sur rue, une nouvelle extraite de son dernier recueil qui vient de sortir en poche. On arrive à peine à tourner les pages tant le climat est ici oppressant et l'horizon bouché. Un couple tout aussi falot que celui de Walters mais une situation contemporaine et un "accident" insupportable: un bébé qui passe par la fenêtre. Des policiers un rien désabusés enquêtent: "Daphné et Tonio étaient partis sur les lieux pour une intervention de routine, cellule de dégrisement à la clé et refus de porter plainte à l'arrivée, en dépit des sages conseils des policiers qui en avient assez de retrouver des cadavres de femmes définitivement muettes pour l'avoir trop été de leur vivant." Avec ce presque rien, Sylvie Granotier construit une mécanique précise et angoissante, efficace et ciselée.

15/07/2006

Enfer et damnation !

ensemblepocheensemblenormalVoilà ce que c'est que d'habiter loin des grandes villes: pas de Senso ! Pas grave, je vais quand même vous parler d'Anna Gavalda. Avant de commencer, il faut que je vous avoue: je suis snob; à savoir que quand tout le monde se met à parler d'un écrivain, je me méfie...Donc, je rôdais autour des nouvelles de Gavalda, sans arriver à me décider, alors que les nouvelles constituent une part importante de ma "nourriture". Finalement, c'est la couverture qui m'a fait craquer (que celle qui n'a jamais acheté un livre pour son apparence, me jette le dernier Benoîte Groult, ça m'évitera d'attendre sa sortie en poche !).
Les couvertures du Dilettante sont particulièrement à mon goût mais leurensemblenormal transposition en poche est une véritable catastrophe. Quand on regarde  la couverture du livre d'Anna Gavalda qui m'a vraiment conquise Ensemble, c'est tout, on a l'impression qu'on a trempé la photo dans un bain de rose pisseux à vous dégoûter de lire ce roman qui vous fait croire aux bonheurs de l'existence. Hé oui, Hermione, on a beau être fille, on n'aime pas tous les roses !
En attendant lundi, je m'en vais relire un texte d'Anna Gavalda qui était paru chez France Loisirs et que j'avais trouvé à la fois drôle tendre et émouvant: L'échappée belle où une fratrie "sèche" un mariage pour mieux se retrouver...Le portrait de la belle-soeur dont on se moque gentiment est un vrai bonheur (rien à voir avec les miennes de belle-soeurs, je tiens à le préciser).

petit clin d'oeil

sacbraceletPetit clin d'oeil à l'internaute belge qui est venu(e) sur mon site , le contenu d'une affichette collée sur la porte d'un magasin de Bonsecourbracelets: Interdit aux glaces, aux chiens et aux araignées.
Je vous quitte pour aller voir si mon marchand de journaux préféré a reçu le nouveau numéro de Senso qui contient une nouvelle inédite d'Anna Gavalda ! (merci, journaux.fr ! )
Pour me rendre "en ville", (j'habite à la campagne), je vais étrenner mon nouveau sac rose , mon nouveau bracelet rose, cadeaux d'anniv' offerts hier  (en avance) par ma cousinette Agnès. Merci, Agnès !  

 

13/07/2006

Chaussure à son pied / quatre soeurs

chaussure1Hermione (il va falloir que j'apprenne vite à intégrer les adresses des blogeuses dont je parle, (comment qu'on fait ?) ) aime les livres avec une romance sans qu'on ait à se triturer les neurones. Pas de problème, j'ai ça en magasin. J'ai même trouvé un thème commun à ces bouquins: les soeurs (quand on n'en a pas , forcément, on s'y intéresse...).Commençons par un roman de Jennifer Weiner,Chaussure à son pied qui vient de sortir en format poche avec une couverture à laquelle je décerne sans hésiter le prix de la couverture la plus moche, la plus sexiste et la plus trompeuse du mois. Faute de photo (toujours le même problème) je vous décris l'horreur: une trentenaire vêtue d'un jean brodé, d'un petit haut à impression panthère (chaussures assorties) est nochalamment assise sur...une  boîte géante (taille rottweiller) destinée au transport des animaux;dans la cage , un homme, dubitatif. on le serait à moins.  A voir cette couverture, on a l'impression que les trentenaires sont vraiment prêtes à tout pour capturer un homme ! Certes, il ya des histoires d'amour dans ce livre, mais la principale unit ces deux soeurs que tout oppose. Un grand classique mais qui fonctionne toujours, voir le roman de Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles, dont les héroïnes sont un peu plus âgées mais qui est tout aussi agréable à lire, en plus comme il est gros, on peut le déguster un peu à la fois, un vrai bonheur de lecture !

quatresoeurs

Une dernière série: celle des 4 soeurs de Malika Ferdjoukh, (chaque titre porte le prénom d'une des soeurs). En principe, c'est destiné aux ados mais l'alarme ne s'est pas déclenchée à la médiathèque quand je les ai empruntés et la frontière est de plus en plus floue entre les auteurs pour adultes et ados, alors. Là aussi, je me suis régalée car il ya une véritable atmosphère et les portraits des héroînes sont très réussis et attachants.
N'hésitez pas à me suggérer des livres pour l'été !

12/07/2006

Tiens, y a une tranchée devant chez moi...

sabotJe devrais être habituée, depuis le début de l'extension, régulièrement, en rentrant chez moi, j'avais des surprises: tiens, j'ai plus de grange, tiens, j'ai plus de muret ni de portail d'ailleurs... En plus, comme les travaux ont commencé l'hiver dernier, quand je rentrais , je ne voyais pas grand chose, il me fallait attendre jeudi matin pour voir l'évolution.
Aujourd'hui, je rentrais de Lille où je suis allée inscrire mon bachelier , je suis passée par la Belgique où j'ai trouvé mes sabots roses kitchissimes (repérés au printemps dernier) soldés (bonne journée donc) et at home -surprise, cette tranchée, destinée à amener l'électricité jusqu'à la nouvelle cuisine, qui filait au ras de mes rosiers anciens...
Promis juré, il y aura une photo de mes trop beaux sabots mais la tranchée sera -j'espère- rebouchée quand ma photographe attitrée et habilleuse de blog préférée sera rentrée de vacances.

Edition: La photo tant attendue !

11/07/2006

La postière bionique...

Les livres, on tourne autour, on les feuillette, on les achète et parfois même on les envoie à des amies...Et c'est là que, sans le savoir, on entre dans la 4 ème dimension...
J'avais donc décidé d'envoyer, dans une enveloppe matelassée un livre tout beau-tout rose, Les choses de la vie d'une femme De Françoize Boucher, pour remonter le moral en berne de Sylvounleschosesdeette. Sur l'enveloppe, j'avais écrit LETTRE pour que ça aille plus vite. Arrive enfin mon tour, je prépare mon plus beau sourire pour l'employée qui a l'air plutôt fatiguée, quand elle me désarçonne en me demandant : "C'est du matériel ou du document ? "Mes neurone carburent à toute allure, dans quelle catégorie ranger les livres ? Ce pourrait être du matériel (pédagogique,par exemple) mais en même temps ce serait plutôt du document...Finalement, je réponds que c'est un livre. Elle semble dubitative et palpe l'enveloppe. "Je sens du métal ", affirme-t-elle en repalpant l'enveloppe. Là, je ne sais plus si je dois chercher la caméra invisible ou demander si la poste s'est équipée de postières bioniques aptes à détecter le métal dans les enveloppes. Je resouris en m'efforçant de garder mon calme et je propose même d'ouvrir l'enveloppe."Non, non. ce n'est pas pour vous embêter " (En tout cas , c'est drôlement bien imité), "mais si c'est du matériel et que je l'envoie  comme du document, le destinataire va devoir payer une surtaxe." comme je persiste à affirmer que c'est du document, à regret, elle laisse tomber mon enveloppe dans un grand casier qui doit sûrement être étiqueté "prétendus documents".
Aussitôt rentrée chez moi, j'ai envoyé un courriel à Sylvounette pour lui narrer mes aventures et lui conseiller : "au cas où le facteur voudrait te faire payer la surtaxe, tu ouvres l'enveloppes et tu l'assommes avec le livre en hurlant : "C'EST DU DOCUMENT PAS DU MATERIEL!!!"". Bon, elle n'a pas eu besoin de le faire, c'est déjà ça. 

10/07/2006

Sucré, salé, poivré...

marywesleyAinsi  s'appelle l'un des trois romans de Mary Wesley que je relis chaque été. Les deux autres sont Une expérience enrichissante et Souffler n'est pas jouer. Peut être aurez-vous un peu de mal à les trouver (vive internet! (et les bibliothèques)) mais ils en valent vraiment la peine. Dans la série des anglaises impertinentes et totalement politiquement incorrectes, Mary Wesmey est la reine. Oser écrire sur le suicide, la mort d'un compagnon et d'un enfant, ou d'une femme qui fait commerce de ses charmes et de ses talents de cuisinière, le tout avec humour et malice n'est pas à la portée de tout le monde. D'autant que l'auteur a le don de croquer ses personnages et de nous les rendre attachants. Un vrai bonheur de lecture !