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22/11/2025

L'intimité...en poche

"Son énergie était donc inentamée, et même décuplée par ce qui s'érigeait en révolution: être asexuelle et féconde. "

alice ferney

Ayant beaucoup aimé la délicatesse du film " L'Attachement", librement inspiré du roman d'Alice Ferney L'intimité, j'ai donc décidé de découvrir  cette autrice. 
Le texte explore beaucoup de formes d'intimité, celle d'un père , veuf avec sa fille et son beau-fils, celle d'une libraire qui ne veut ni homme ni enfant dans sa vie mais va néanmoins s'attacher aux enfants de son voisin, le veuf en question, celle d'une femme qui se veut asexuelle mais veut néanmoins un enfant. L'occasion pour l'autrice de nous livrer les fruits d'une recherche très documentée sur la Gestation Pour Autrui.
Le roman est très touffu, les analyses nuisent , je trouve, à la narration et à l'expression de la sensibilité des personnages. J'avais hâte d'en finir et la pirouette finale m'a d'ailleurs paru d'un goût douteux...

29/10/2025

Les preuves de mon innocence

" Son propos, en résumé, portait sur la nécessité d’abattre les syndicats, non pas à cause de leur militantisme ou parce qu’ils prétendaient prendre le pays en otage à coups de grève, mais simplement parce qu’à long terme c’était dans l’intérêt de l’économie du pays de sous-payer ses travailleurs. Il fallait maximiser les bénéfices privés, soutenait-il : c’était le seul moyen d’inciter réellement les patrons à rechercher l’efficacité et la productivité. Et si le sommet de la pyramide était bien rémunéré, ces gens iraient dépenser leur argent, qui finirait par circuler dans l’ensemble de la société : non en taxant les riches, mais grâce à l’action naturelle et immuable du marché. "

jonathan coe

Poussée de l'extrême droite britannique en lien avec les États-Unis, volonté assumée de détruire le système de santé pour qu'il soit privatisé et enrichisse de grands groupes aux aguets, tels sont quelques uns des thèmes du nouveau roman de Jonathan Coe.
Le tout est enchâssé dans une sorte de Cluedo comportant son lot de personnages hauts en couleurs: la vieille inspectrice gourmande, les vieux conservateurs hautains, le vieux manoir et ses passages secrets, le journaliste blogueur trop curieux, sans oublier deux étudiantes qui vont s'improviser enquêtrices. 
L'auteur multiplie les clins d’œil  au lecteur en terminant systématiquement les chapitres avant le meurtre par l'adjectif "meurtrier", résout le mystère de manière virtuose , tout en surprenant par une dernière pirouette . Du grand art donc mais le roman est quelque peu empesé par des longueurs récurrentes. 

 Traduit de l'anglais   par Marguerite Capelle.

Gallimard 2025. 476 pages.

 

10/01/2024

#SoupapesCie #NetGalleyFrance !

Quelle déception ! Moi qui avais adoré le roman de cette autrice Le dernier samouraï, je me suis sentie littéralement étouffer dans celui-ci. En effet, nous sommes enfermés dans les fantasmes (très répétitifs ) du narrateur, fantasmes, qui réduisent la femme à un objet dans lequel se soulager. Enfermés dans sa vie de vendeur à domicile qui échoue à vendre des aspirateurs. Ce qui nous vaut de nombreuses réflexions, peu passionnantes à dire vrai sur ce métier. Et quand le personnage met en place son idée destinée à éviter des soucis (accusations de harcèlement sexuel, voire pire) aux employés trop motivés des entreprises, j'ai touché le fond.helen dewitt
Le style , basé sur de nombreuses anaphores, contribue à cet effet d'enfermement et , pour le coup, il est efficace.
Sans doute suis-je passée à côté de ce livre. Dommage.

Éditions Du Cherche Midi 2024. Traduit de l'anglais (E-U) par  Anne Le Bot.

 

26/02/2016

Antimanuel de littérature

"Ce qui revient à réobjectiver des mots réquisitionnés par la psychologie dominante pour les servir dans nos petites cuisines intérieures, où l'âme repose à côté du lave-vaisselle."(p.193)

Antimanuel donc. Alternatif, non académique, révélant la vision de l'auteur et, on peut le supposer, original voire irrévérencieux. Voici quels sont, à mon avis, les présupposés d'un tel ouvrage.
Le texte de François Bégaudeau respecte-t-il ces critères implicites ?
Si l'on considère que les blagues potaches, l'absence de définitions, la désinvolture et l’utilisation de têtes de turc quasi officielles (Marguerite Duras, Cali), sans oublier l'utilisation d'un salmigondis intellectualisant, sont des marques d'originalité, oui.françoise begaudeau,schtroumpf grognon le retour
Si Bégaudeau s'avère plutôt intéressant quand il analyse des parties de textes( (et on y sent un véritable amour de la littérature) mais cela ne représente qu'une infime partie du texte), il ne m'a guère convaincue dans ses analyses plus argumentatives (qu’est ce que la littérature ? à quoi sert-elle ? ).
 Quant aux  remarques en bas de page de l'éditeur, tentant d'établir une complicité avec le lecteur, elles aussi  m'ont  paru bien lourdes.

Bien indigeste donc.

13/04/2015

Bridget Jones / Folle de lui

"-Jonesey, vous avez twitassé ou tweeté-cuité pendant tout le temps du trajet. J'ai tout lu."

Bridget Jones a vieilli (en même temps que ses lectrices ), et se retrouve, à l'ère des tweets et de facebook ,seule pour élever deux enfants, le moral et la libido en berne.helen fielding
Las, cela ne peut évidemment pas durer et notre copine favorite va se mettre au goût du jour et rencontrer un toy boy absolument craquant. Problème: ce n'est évidemment pas qu'une une histoire de fesses.
Alors, restera ou restera pas avec son jeunot Mâme Bridget ? Les dés sont pipés car dès le début j'avais anticipé avec qui elle passerait le reste de son âge mûr, jusqu’au nouvel épisode , ou pas.
Bon, rien de bien nouveau sous le soleil de la romance, ça ronronne gentiment, les ficelles sont un peu grosses mais en souvenir des bons moments passés avec Bridget,ne boudons pas notre plaisir.

Emprunté à la médiathèque.

 Cuné est bien plus enthousiaste !

 

27/03/2015

Les anges aquatiques

"Je n'ai jamais acheté de cochon, car aucun cochon au monde ne pourra jamais me tenir par la main ou rire aux éclats".

Pour les boxeurs, on parle parfois  au mieux de baisse de forme ou carrément de combat de trop. Il en est de même pour ce nouvel opus mettant en scène Malin Fors.mons kallentoft, schtroumpf grognon le retour
L'intrigue est indigente, suant les bons sentiments concernant l'adoption d'enfants étrangers. L'auteur tire visiblement à la ligne pour rendre le nombre de feuillets demandés et le final est digne du grand guignol. à oublier très vite.

06/01/2014

La première chose qu'on regarde

Scarlett Johansson frappe un soir à la porte d'un jeune garagiste  français qui ressemble à Ryan Goslin "en mieux". ça tombe super bien car depuis l'enfance le dit garagiste est obsédé par les femmes à forte poitrine.grégoire delacourt,schtroumpf grognon le retour
"On s'attend à la lumière et à la grâce."
et on n'obtient qu'un salmigondis indigeste d'enfances cabossées, de réflexions définitives et grotesques, de personnages vulgaires, de parenthèses informatives (à vocation humoristique ?) où surnagent péniblement  de nombreuses citations de Jean Follain. Sans compter que l'auteur semble avoir coincé le bouton italiques -agaçant au possible-, oublié au passage que les coiffeurs utilisent des ciseaux et que les nains sont obligatoirement petits.
"C'est joli, dit Jeanine Foucamprez. Non, c'est nouille."

Emprunté à la médiathèque.

27/10/2012

Les séparées

"On accepte, on provoque l'éloignement, mais les liens qui nous rassemblent sont tortueux."

Une histoire d'amitié féminine , un roman qui commence le 10 mai 1981 et nous permettra de retrouver Anne et Cécile trente ans plus tard, quand elles ont quarante-six ans et que leur belle amitié a pris l'eau.
Alternant les points de vue et les sauts dans le temps, le roman de Kéthévane Davrichewy n'est pas parvenu à m'intéresser tant j'ai trouvé la narration filandreuse et l'atmosphère manquant singulièrement de densité.
il ne me reste pas grand chose de ce roman, juste l'impression que l'auteure est passée à côté d'une histoire qui se laisse deviner à travers les interstices du roman: celle des parents d'une des narratrices, un couple qui ne se dispute jamais et a une attitude très particulière face à la vie et à la famille, une attitude due à la résilience,ce qui ferait un très beau sujet de roman...J'dis ça...kéthévane davrichewy,amitié féminine

L'avis de Stéphie qui vous mènera vers plein d'autres !

Celui de Kathel

et de Gambadou

08/10/2012

La muraille de lave

"On lui avait souvent reproché sa froideur et sa distance, mais il ne s'en inquiètait pas beaucoup."

Le commissaire Erlendur est toujours en vacances . C'est bien dommage car cet opus , donnant la vedette à Sigurdur Oli, son jeune collaborateur, est tout sauf intéressant, du fait sans doute des défauts mentionnés plus haut du personnage. arnaldur indridason
Trois intrigues se mêlent paresseusement, dont une par ricochet, sur fond de pratiques bancaires plus que discutables et de problèmes de couple du héros, problèmes dont on se fiche royalement car le personnage est sans épaisseur.
Un roman que j'ai lu jusquà la fin pourtant, mais du bout des yeux, si j'ose dire, en soupirant presque.

Rendez-nous Erlendur!!!

Emprunté à la médiathèque.

18/03/2012

Le diable vit à Notting Hill

"Je lui ai répondu aussi sec que s'il fallait prendre en compte les névroses des copines , on allait devenir chèvres."

Waouh ! Avec de telles amies, pas besoin d'avoir d'ennemies ! ça défouraille sec dans ces demeures donnant sur un square privé de Notting Hill où vivent de riches banquiers et leurs familles. Les deux narratrices , dont les points de vue alternent, sont supposées nous donner des points de vue croisés sur ce microcosme tellement chic et branché.rachel johnson,schtroumpf grognon le retour
Mais sous sommes loin du film Coup de foudre à Notting Hill ! D'abord parce que le style est atroce, plein de niaiserie et que la traduction (et pourtant ils s'y sont mis à deux) abonde en fautes d'orthographe:"il a eu tord"(sic), quand ce ne sont pas des horreurs comme "il a aménagé dans cette rue". Sans oublier les multiples légumes et vin organiques, (biologiques n'est pourtant pas bien compliqué), ou les mots qui ne sont ni traduits ni expliqués (qu'est ce qu'une maison shabby ?).
Bref, je croyais avoir trouvé un bon roman somnifère mais , le diable étant dans les détails, c'est râpé !

Déniché à la médiathèque.