15/12/2008
"Delia :0, la mort :1."
Delia est , de son propre aveu une "plumitive commerciale",férue de mots, lectrice compulsive , qui écrit des guides pratiques et répond aux questions des lecteurs d'un journal gratuit ,avec une verve souvent féroce. Elle est aussi extrêmement pragmatique, une façon comme une autre de lutter contre le désordre du monde, un monde où une femme d'une quarantaine d'années, mère de deux petites filles, atteinte d'un cancer, n'a plus que quelques semaines à vivre. Cette femme, évidemment, c'est elle et Debra va se lancer résolument d'une part dans la rédaction d' un Guide du bien mourir, d'autre part remplir ce qu"elle appelle "les pointillés de son passé".
Alternant trois périodes de la vie de Délia, ce roman se déroulant sous le chaud soleil australien, avait tout pour être une immonde "soupe" larmoyante et déprimante. Il n'en est rien car Debra Adelaïde sait ménager suspense et péripéties tout en tenant les bons sentiments convenus à distance. Son héroïne est pleine d'énergie,de malice,mais elle est aussi aussi faillible,pleine de culpablité, humaine donc, et sa démarche analytique de la mort ne nous vaut ni apitoiement sur elle même ni "gestion" à tout prix des sentiments. Cependant, il m'a fallu passer outre un épisode suscitant inutilement un haut-le coeur- ainsi qu'un autre totalement impossible -et heureusement ! - en France. Ces deux restrictions mises à part, Le guide du bien mourir est, paradoxalement, un roman qui fait du bien...Apaisant.
Ps: des maladresses de traduction nuisent parfois à la fluidité du texte...
06:19 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : debra adelaïde, le guide du bien mourir, cancer, mort