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19/03/2020

#Lebosquet #NetGalleyFrance

"Tout le long des routes antiques, les morts invitaient les vivants à ne pas s'attarder, aussi longtemps qu'ils pouvaient encore parcourir du chemin."

Ayant beaucoup aimé le précédent roman d'Esther Kinsky, c'est avec enthousiasme que j'ai entamé la lecture de ce roman, composé de trois voyages en Italie à des époques différentes de l'existence de la narratrice, tous trois marqués par le deuil et la solitude, mais aussi l'amour.esther kinsky
Si la langue d’Esther Kinsky est toujours aussi précise et élégante dans la description de la nature, des paysages, des saynètes racontées, la magie n'a cette fois pas opéré et je suis restée sur le bord du chemin.

Grasset 2020

De la même autrice: clic.

 

01/09/2017

La rivière

"Nous promenons notre cœur aux mauvais endroits. Je m'en suis avisée au bord de chaque fleuve, et tout particulièrement de l'Oder."

Une femme s'installe "dans un appartement sommairement agencé où [elle]allait poser [sa]vie pour un temps."dans la banlieue de Londres, près d'une rivière.
D'elle, nous ne connaîtrons pas grand chose, ni son nom, ni son âge.Elle semble être dans un entre-deux à la fois temporel et spatial, à la marge de la ville, côtoyant des gens à peine insérés dans la société. Elle arpente la campagne, photographiant à l'aide d'un appareil instantané, suivant les rivières; pérégrinations où lui reviennent parfois des souvenirs, tous liés à des cours d'eau étrangers, en Italie, en Inde , en Israël, dans les pays de l'Est de l'Europe.esther kinsky
Fleuve frontières, fleuves abolissant les frontières entre l'eau douce et la mer," fleuve infusé de morts"(le Gange), elle les décrit avec une extrême précision, empreinte de poésie.
Quelques rencontres fugitives, quelques évocations oniriques , facétieuses ou dramatiques de scènes urbaines ou de nature, apparitions fantasmatiques (le Roi des Corbeaux), créent un climat étrange et fascinant où revivent parfois certaines activités économiques du passé.
Cela donne un texte au rythme lent, à la langue exceptionnelle (bravo au traducteur), qui peut parfois perdre son lecteur, mais qui offrira à qui acceptera de se laisser envoûter une magnifique expérience de lecture.

Merci à Babelio et à Gallimard.

La rivière, Esther Kinsky, traduit de allemand par Olivier Le Lay, Gallimard 2017, 391 pages piquetées de marque-pages.