06/03/2018
La douleur fantôme
"Clarissa Clark et elle se rendent service mutuellement: grâce à elle, la star revit, tandis qu'elle-même se cache derrière l'actrice avant de décider qui elle va devenir. Elle est son abri avant de repartir."
Victime d'un accident, la narratrice est défigurée. La chirurgie reconstructrice lui octroie un nouveau visage dont elle s'accommode mal.
Elle décide alors de détruire toutes les photos de son passé et part ainsi à Los Angeles où elle a passé une parie de sa jeunesse, ville où son destin croisera celui d'une star du muet, Clarissa Clark.
Quête d'identité entremêlée de réflexions sur le corps des femmes et sur l'univers du cinéma, La douleur fantôme est un roman bien mené , bien pensé, qui à mes yeux pêche juste par le petit côté ésotérico-fantastique auquel je n'ai pas du tout été sensible. Il n'en reste pas moins que La douleur fantôme est un roman prenant offrant des réflexions intéressantes.
Fayard 2018.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : garance meillon
01/02/2016
Une famille normale
"Damien se fiche de la décoration, mais s'il avait un avis, bien évidemment, je l'écouterais .Je ne le suivrais sûrement pas (il ne sait pas quelles couleurs se marient bien ensemble), mais je l'écouterais"*
La vie de Cassiopée , Damien et de leurs enfants, sous des dehors de normalité aseptisée, est devenue un jeu de faux-semblants,révélés au lecteur par le biais de la narration alternée. La mort de la mère de Cassiopée, dont apparemment elle n'était pas proche va venir dérégler cette mécanique bien huilée.
Chacun des membres de la famille prend tour à tour la parole et révèle ses failles, ses espoirs.
Commencé avec un ton un peu grinçant (et réjouissant), le récit, bien mené par ailleurs, perd un peu en intensité en perdant toute aspérité.Les personnages, par ailleurs attachants, auraient gagné à avoir plus d'ancrage dans leur aspect professionnel (ils sont un peu désincarnés à mon goût) mais une voix se fait entendre dans ce premier roman et c 'est déjà beaucoup.
Une famille normale, Garance Meillon, fayard 2016.
*citation qui prend tout son sel quand juste auparavant Cassiopée, la narratrice a fustigé le fait que son propre père n'a jamais eu son mot à dire.
06:00 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : garance meillon, premier roman