Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/10/2013

le poil de la bête

"Et j'aimais la façon dont tous ces fils se rejoignaient. d'une manière grotesque, mais tout de même. Vous savez, ces nids d'araignée qui naissent sous l'influence de la cocaïne."

 L'assassinat à Vienne d'un diplomate norvégien par une tueuse à gages, rien de plus classique pour commencer un roman policier. Mais que cette femme, Anna Gemini, ne quitte jamais son fils handicapé, Carl ,et exige, pour des questions de morale , que chacune de ses victimes s'acquitte elle-même de son paiement, voilà qui l'est nettement moins.  Rapidement, les règles du polar vont se trouver bousculées  , l'occasion pour Heinrich Steinfest  de se jouer de son lecteur, l'entrainant dans un monde  où les personnages hauts en couleurs ne sont jamais vraiment ce qu'ils prétendent être et où les chausse-trappes sont légion.heinrich steinfest
Le lecteur doit prendre le temps de savourer les réflexions souvent iconoclastes de l'auteur (cf la multitude de marque-pages qui font bruisser ce livre), d'accepter que se brouillent les frontières entre les genres, voire , parfois, de se perdre dans les méandres d'une intrigue alambiquée comme dans les rues de l’ancienne capitale de l'Empire austro-hongrois.  Mais au final, il en sortira un peu groggy mais suprêmement ravi !

Le poil de la bête, Heinrich Steinfest, traduit de l'allemand (Autriche) par Corinna Gepner, Carnets Nord 2013, 644 pages de pur bonheur !