19/10/2008
collectionneurs ou lecteurs acharnés ?
Présenté comme un petit traité de l’art de vivre avec trop de livres , Des bibliothèque pleines de fantômes fourmille d’informations sur les bibliomanes. Jacques Bonnet les divise d’ailleurs en deux catégories, les collectionneurs et les lecteurs acharnés .
Faisant référence à plusieurs reprises au fameux Penser/ classer de Georges Perec, l’auteur , après nous avoir détaillé avec force précisions son propre système de classement finit par avouer qu’il faut en tout cas savoir être souple car des exceptions il s’en trouvera toujours pour venir perturber votre rangement.
Une autre référence récurrente est celle du Journal d’un lecteur d’Alberto Manguel, que je lis en pointillés depuis quelques temps. Mais là où Manguel insuffle de la vie, on sent Jacques Bonnet davantage bridé dans son écriture. Certes de jolies envolées nous présentant la bibliothèque soit comme une plante dévorant l’espace mais aussi comme le reflet de la structure mentale de son propriétaire viennent donner de la saveur à ce livre mais les trop longues énumérations de titres et d’auteurs, les ratiocinations quant aux langues des romans à classer empêchent le lecteur de savourer ce qui s’annonçait pourtant comme un régal. Bonnet intellectualise trop à mon goût et ne nous fait pas partager pleinement son amour des livres. Pour ne pas rester sur une déception, , je vous renverrai à l’excellent Bouquiner d’Annie François , inégalé jusqu’à présent .
08:35 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : amour des livres, ranger, classer, bouquiner, annie françois, des bibliothèque pleines de fantômes, jacques bonnet
18/10/2008
Ouvert au hasard, en attendant à la caisse...
""Mais vous avez une méthode de lecture rapide ?" Oui, bien sûr et une seule : cela fait cinquante ans que je passe une grande partie de mon temps à lire toutes sortes d'ouvrages , dans toutes sortes de circonstances, à toutes sortes de fins. Comme pour n'importe quelle activité devenue familière (manuelle, artistique ou sportive), cela donne forcément une relation quelque peu spéciale avec l'objet en question, en l'occurence la chose imprimée ("des années de travail sont nécessaires avant que les rouages cérébraux de la lecture, bien huilés, se fassent enfin oublier", Stanilas Dehaene). l'important n'est pas de lire vite mais de lire chaque livre concerné à la vitesse qu'il mérite. Il est aussi dommage de passer trop de temps sur certains que d'en lire d'autres trop vite. Il y a des livres qu'on connaît en feuilletant, d'autres qu'on ne saisit qu'à la deuxième ou troisième lecture, d'autres encore qu'on peut relire toute sa vie avec profit."
Des bibliothèques pleines de fantômes, Jacques Bonnet p 56-57 Denoël septembre 2008
06:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vitesse de lecture, livres, des bibliothèques pleines de fantômes, jacques bonnet