Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/09/2009

Je viens de tuer ma femme

"Je vais quand même acheter des timbres, ça peut toujours servir."

Pas de suspense a priori , le titre parle de lui même :  Je viens de tuer ma  femme. Commence alors pour le narrateur une semaine d'un long monologue intérieur d'abord rageur puis apaisé et de rencontres qui vont le faire déraper encore un peu plus...
On sourit d'abord puis on se prend à s'émouvoir devant cet homme qui perd de plus en plus pied et dont la logique folle s'emballe à qui  mieux mieux.510NQ+ICYsL._SL500_AA240_.jpg
Une analyse sans complaisance des rapports humains, rapports de couple bien sûrs , mais aussi amicaux ou prétendus tels : "Laurent et moi, c'est une relation étrange qui dure depuis dix ans: je  l'appelle,  je me déplace, je pense à ses anniversaires  quand il oublie les miens, je lui  souhaite sa fête, il ignore la  mienne,je l'invite à Noël, il vient les mains vides,  je pose les questions, il  a les réponses. Je ne suis pas son ami.C'est le  mien." le tout sur fond de Michel Fugain ou de  Françoise Hardy mais attention :  "Françoise Hardy et la  scie  circulaire,  ça  se marie mal.",vous voilà prévenus ! Emmanuel Pons jongle avec l'absurde mais l 'émotion n'est jamais absente.  Du grand art ,dans un tout petit  livre par le nombre de pages: 167 , qu'on ne prêtera pas à son mari...

Je viens de tuer ma femme, Emmanuel Pons, Arléa.

Merci à Cuné et à  Amanda !

L'avis de Laure