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18/10/2012

Le beau monde

"J'aurai gagné en lumière et en ombre. En mystère."

"Terne, insipide", Frances Thorpes ? Cette obscure correctrice d'un prestigieux journal contemple de loin Le beau monde  des lettres où elle officie à une très modeste place.harriet lane,manipulation,écrivainLe hasard va lui permettre de recueillir les dernières paroles de l'épouse d'un grand écrivain, et, en côtoyant, même brièvement ce monde fascinant, Frances ne va pas résister à la tentation.
Petit à petit , elle va s'immiscer dans un univers où elle n'a pas sa place...
Tout le récit est vu du point de vue de Frances, qui ne se livre jamais totalement, même au lecteur qui découvre, petit à petit, toutes les étapes d'une intrusion ourdie de main de maître. Il serait vraiment dommageable de donner trop de détails mais la peinture de cette ambition souterraine et implacable sous des dehors insignifiants est à proprement parler époustouflante !
La description des parents de l'héroïne, en particulier de sa mère ,totalement névrosée, ainsi que celle des coulisses du journal sont des régals et on ne peut lâcher cette héroïne qui observe implacablement le monde qui l'entoure, en assimile les règles souterraines, les mensonges, et en tire le meilleur profit. Un roman qui tient du thriller, de la peinture psychologique acérée et du tableau de moeurs. Un premier roman qui fait preuve d'une parfaite maîtrise tant dans l'écriture que dans le rythme du récit.

Le beau monde, Harriet Lane, traduit de l'anglais par Amélie de Maupeou, Plon 2012.236 pages et une forêt de marque-pages !


25/10/2011

Our precious Lulu

"Frankly, Lu, I would as soon be locked all night in a fridge as have a chat with you."

Une demi-soeur comme Lulu, on n'en souhaite à personne ! De pestouille dans l'enfance,elle est devenue une adulte immature , sexy et manipulatrice, comptant sur l'aide de sa famille , en l'occurrence sa belle-mère et la fille de celle-ci, Geraldine , pour se tirer des mauvaises passes dans laquelle elle se fourre avec une belle constance.anne fine,manipulation
Mais Geraldine n'en aurait-elle pas assez de supporter les remarques fielleuses de Lulu- débitées avec le sourire of course- et de supporter bien des avanies pour rester fidèle à sa conception de la famille ? Son mari- un parfait compagnon !- va l'aider à mettre fin à une situation qui n'a que trop duré...
Une fois de plus, Anne Fine, envoie balader le politiquement correct, les faux semblants et nous livre ici une comédie acide et jubilatoire. Beaucoup de dialogues, un peu trop peut être ,  mais beaucoup d'humour dans la peinture de ce couple qui fait front pour prendre la manipulatrice à son propre piège.
Anne Fine analyse avec finesse les tergiversations de Geraldine, tiraillée entre sa mère , qui prend toujours le parti de Lulu, et son désir de s'affranchir d'une situation familiale nocive. Un livre revigorant et plein d'humour qui se lit d'une traite !

Toujours pas traduit en français (such a shame !) mais disponible sur internet à un prix défiant toute concurrence en V.O !

08/01/2009

Les malheurs de Sophie ou pourquoi je ne suis pas une bonne lectrice de Thriller

Avertissement :ce billet comporte des scènes qui risquent de choquer la sensibilité de certains lecteurs. Ne venez pas vous plaindre.

 

D'abord la couverture, un trèstrès gros plan sur un oeil féminin exorbité par la peur. Sur la pupille une silhouette masculine.En très gros également le nom de l'auteur, Pierre LEMAITRE et passant quasiment inaperçu le titre , pourtant original: robe de marié. Il m'a d'ailleurs fallu un petit moment , agacée que j'étais par les excès de la photo pour remarquer l'absence de "e" à la fin de "marié"...
La quatrième de couv' ensuite. Le narrateur est visiblement un voyeur- manipulateur de première qui jouit de la souffrance de ses victimes, un couple apparemment.51TtbM7d9fL._SL500_AA240_.jpg
Comme souvent dans le thriller, la première scène est destinée à jouer le rôle d"hameçon", voire quasiment de harpon:le lecteur doit être intrigué et embarqué dans l'histoire. Nous n'y coupons pas. Originalité, cette séquence initiale n'attendra pas deux cents pages  pour être expliquée, nous remontons immédiatement le temps pour expliciter cette scène de piétà et là je dis "stop" . Stop car le personnage féminin, prénommé Sophie,réminiscence involontaire de mes lectures enfantines ? , a le don de m'énerver au plus haut point. Je n'éprouve aucune compassion pour la situation dans laquelle elle se trouve et , juste par curiosité,je vais directement à la fin du texte pour lire le dénouement.Pratique choquante, je sais.
Finalement, je reprends ma lecture à la deuxième partie, celle consacrée à Frantz le manipulateur et enchaîne avec la dernière ,"Frantz et Sophie", qui verra une lutte à mort entre les deux personnages.
D'accord, je n'ai pas joué le jeu, mais l'auteur non plus : à plusieurs reprises, il se contente de nous fournir des indications évasives pour se justifier de situations problématiques, alors que les curieuses dans mon genre sont friandes ce genre de précisions*. En outre le personnage féminin m'est apparu comme une sorte de bécassine,( faut pas être fûtée pour laisser son sac à main sur le siège passager d'un véhicule dont les vitres sont ouvertes !),et je suis restée totalement à l'extérieur d'une narration qui aurait pu être efficace si elle avait été plus crédible.Dommage. A la décharge de ce  roman: j'ai laissé tomber dès le début , ou presque , quatre autres romans noirs....

*ça peut toujours servir , héhéh  !:)

L'avis, nettement plus enthousiaste de Cuné , que je remercie  néanmoins pour l'envoi :  un coup de sang de  temps  en temps, ça fait du bien ! :)