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18/05/2019

Dans les prairies étoilées...en poche

"En même temps, quand on vient de vous offrir un mortissoir à brinches, être content, ça va de soi."

 

Délaissant la veine du "Ensemble, c'est tout", Marie-Sabine Roger nous livre ici un joli roman traitant de l'amitié, du temps qui passe, mais aussi des relations entre un créateur (auteur-dessinateur de BD) et sa créature, lors du décès de l'ami qui l'avait inspiré.

marie-sabine roger


L'écriture est fluide mais la trame narrative manque de force à mon goût.

 

Cuné est plus enthousiaste: clic.

09/04/2012

Bon rétablissement

"Je suis pareil que lui, un constipé du coeur."

Sauvé de la noyade, Jean-Pierre Fabre, veuf, sans enfants, plutôt ronchon, est coincé dans un lit d'hôpital. Un sale coup pour celui qui toute sa vie a eu la bougeotte ! Mais finalement cette immobilisation forcée va lui permettre de cotoyer, voire même de se lier d'amitié avec des gens qui n'auraient jamais autrement fait partie de son univers. Un double rééducation donc: celle de ses membres fracassés par la chute et celle de son vieux coeur un peu rouillé...
On retrouve là un thème cher à Marie-Sabine Roger : des gens cabossés par la vie, qui n'ont en apparence rien en commun , arrivent non seulement à se comprendre mais à s'apprécier. Et c'est là que pour moi le bât blesse un peu. marie-sabine roger
En effet ici, si j'ai apprécié la vision caustique de Fabre du monde hospitalier, "Technique irréprochable, respect aléatoire, compassion en option.", je suis plus réservée quant quant aux personnages secondaires, un peu trop démonstratifs à mon goût (voir en particulier les commentaires sur la jeune Maeva). Un petit bémol qui ne m'a pourtant pas empêchée de dévorer ce roman et d'en surligner bien des passages ! Fabre a la dent dure parfois et c'est roboratif :"Chez ceux qui sont bornés, la bêtise est sans bornes."

Bon rétablissement, Marie-Sabine Roger, le Rouergue 2012, 205 pages qui donnent le sourire.

 

 Merci  à Clara, Aifelle et Fransoaz qui ont fait voyager ce livre et l'ont aimé.

Gwenaëlle est un peu plus réservée

29/08/2010

Vivement l'avenir

"La vie m'apprend de force, et c'est tant mieux."

Alex, jeune femme trentenaire volontairement sans amarres, a atterri un peu par hasard chez Marlène. Marlène , la forte en gueule qui malnène avec une belle ardeur la langue française et son mari , sans oublier celui qui lui pourrit un peu beaucoup ses rêves, son beau-frère handicapé, rebaptisé  affectueusement Roswell par Alex.7da8bf3429_roger.jpg
Bien qu'elle s'en défende, la jeune femme va s'attacher de plus en plus à ce Picasso en volume ainsi qu'à deux autres garçons de son âge , Cédric et le Mérou, qui font le désespoir de leurs parents à osciller entre glandouille et chômage.
Cette rencontre sera peut être le déclic qui donnera envie à ces trentenaires angoissés de se lancer car "Combien de gens s'abonnent au malheur, tout seuls, comme des grands, et ne résilient plus jamais l'abonnement ? "
Des personnages sans prestige mais pas sans panache , une vie quotidienne parfois tristouille mais qu'il suffit de bousculer un peu pour la faire briller de nouveau, redonner un peu de lustre aux rêves du passé, voici un joli programme que nous propose Marie-Sabine Roger. On y croit le temps du livre et on collecte avec plaisir les citations comme autant de gri-gri pour les jours sans.
La construction alterne les points de vue et génère le sourire qand on voit comment une même situation peut être interprétée différemment par les protagonistes.
J'ai particulièrement apprécié le rapport aux mots qu'ont les personnages: Alex qui mine de rien rectifie les expressions de Marlène, qui s'enferre de plus belle, Le Mérou qui dispose de certains mots  définitifs, mais aussi la poésie qui se fraie un chemin à travers le langage entravé de Roswell...Une écriture qui n'en fait jamais trop et ne tombe pas dans la joliesse, un très beau moment de lecture.

Vivement l'avenir, Marie-Sabine Roger, Editions du Rouergue, la brune 2010 , 302 pages  Sschuper ! comme dirait Roswell.

Un grand merci Dame Cuné !

 

 

19/09/2008

"et je me dis que tenir à une grand-mère, c'est pas plus reposant que tomber amoureux."

La peste (Camus), La promesse de l’aube (Gary) , Le vieux qui lisait des romans d’amour (Sepulveda), c’est en partageant la lecture de ces trois romans que Germain, le balourd, l’abruti quasi analphabète et Margueritte, la vieille dame fluette et cultivée, vont tisser des liens sur un banc de jardin public.

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Germain qui a La tête en friche, va peu à peu évoluer grâce aux livres , dans ses relations avec les autres mais aussi en réfléchissant sur lui-même.
Le joli roman de Marie-Sabine Roger nous montre que le vocabulaire nous permet d’affiner nos pensées et par là même nos actes.L’auteure peint avec tendresse les relations quasi filiales qui s’établissent entre ces personnages en apparence si dissemblables
De jolies trouvailles linguistiques quand Germain malmène la langue mais aussi un sentiment de facilité et de fatigue dû ce torrent de langage grossier qui se déverse sur nous. Une réussite en demi-teinte.

 

Les avis  de Clarabel , de Leiloona