Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/10/2013

Complications

"Les choses se passaient si vite qu’elles devenaient irréelles."

Comme le souligne Tricia Sullivan dans sa postface, tous les textes constituant ce recueil ont pour sujet la perte. Perte d'êtres aimés qu'on voudrait retrouver par delà le temps, le temps qui occupe une place essentielle par l'intermédiaire de montres chéries, objets patinés et peut être dotés de capacités surprenantes.nina allan
Les maisons de poupées, les microcosmes de manière générale, tout ce qui est construit minutieusement et révèle des endroits cachés sont aussi au cœur de ces textes qui gomment la frontière entre notre réalité et d'autres espaces temps. Mais tout ceci est composé de manière subtile et délicate et les non amateurs de science-fiction et/ou de fantastique (dont je fais généralement partie) trouveront un charme prenant à ces nouvelles où l'on retrouve des personnages portant le même nom mais semblant saisis à d’autres époques de leurs vies ou dans d'autres réalités. Le livre lui-même peut être envisagé de la même manière comme "...une belle machine , une histoire qui soit la somme des faits tout en les dépassant. Quand la machine commence à marcher toute seule, alors c'est le moment où on sait qu'on a réussi à dire la vérité."
On se laisse envoûter par ces ruptures subtiles de ton ou de temps et l'on savoure l'écriture précise et délicate de Nina Allan. Un expérience à ne rater sous aucun prétexte ! Et zou sur ma fameuse étagère !

Complications, Nina Allan, traduit de l'anglais par Bernard Sigaud, éditions Tristram 2013, 202 pages constellées de marque-pages.