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31/12/2010

Un plus un plus un...

Un livre : Rosa candida, pour sa douceur et son inventivité.

Un film : Poetry , ou comment dénicher la poésie dans un monde barbare.affiche-1.jpg

Un disque, en boucle, Philharmonics

résument mes coups de coeur 2010.

Et vous ?

30/12/2010

La cote 400

41TP-08uMaL._SL500_AA300_.jpg"La pire, c'est l'angoisse de la fantaisie."

Une bibliothécaire , comme une petite souris, recluse- ou presque -dans un sous-sol où seuls des étudiants viennent la déranger ,découvre un jour un malheureux lecteur qui s'est endormi dans son domaine.
Elle va alors l'abreuver d'un soliloque fleuve, ressassant ses idées fixes et son parcours de célibataire ayant fait un trait sur l'amour mais qui ne peut s'empêcher de rêver sur la nuque du beau Martin, un étudiant bien plus jeune qu'elle...
Pas de paragraphes, pas d'échappées possibles, le lecteur est lui aussi captif de cette situation de communication perturbée où s'exprime un seul personnage, engoncé dans ses névroses et ses angoisses qui s'échauffe petit à petit avant de retomber comme un soufflé dans sa petite vie , son "combat homérique" pour rêver encore un peu à la venue de Martin.
Tour à tour agaçante, amusante, furtivement sympathique, cette bibliothécaire rigide, à la limite du mépris parfois , a finalement emporté mon adhésion et c'est le sourire aux lèvres que j'ai terminé cette lecture à épisodes (nécessité pour moi de "souffler" face à ce bloc de 65 pages denses) , pleines d'informations et qui surtout réussit la performance de faire vivre un personnage par la seule force de ses mots. Un texte qui mériterait d'être mis en scène !

Merci Cuné !

  Ps :Je m'en vais de ce pas, le prêter à mes amis bibliothécaires !

La cote 400, Sophie Divry (qui se présente avec beaucoup d'humour), les Allusifs 2010, 64 pages pleines d'un humour grinçant.

Plein d'avis chez B.O.B !

29/12/2010

Chroniques d'une prof qui en saigne

"Ah mais Manolito, il est assidu. Je lui fais prendre une douche tous les jours."

C'est (un peu) par pur masochisme et beaucoup parce que Cuné me l'a offert pour NoWel que j'ai ouvert ce livre. Je m'attendais à être agacée par ce style d'jeun's à tous crins (qui risque vite de passer de mode ) mais qui a le mérite d'insuffler du rythme et de la pétillance à ce qui sans quoi serait un constat assez consternant de la vie d'une prof dans un collège de campagne (on se demande ce que ça peut donner en ville où là les élèves sont réputés plus craignos encore !).510Zv9yMhzL._SL500_AA300_.jpg
Agacée je l'ai été par le côté (assumé et revendiqué) 8 ans d'âge mental ,dixit l'auteur, ainsi que par l'aspect un peu démagogique (tout autant assumé) de cette prof. Si je m'amusais à coller des stickers argentés sur leurs copies, je crois que mes nélèves appelleraient aussitôt les pompiers !
Evidemment je n'enseigne pas comme elle à des nains de jardin de 1 , 28 mètre mais à des loustics qui ont au bas mot trente centimètres de plus que moi , et ne fréquente le collège que par fiston interposé, mais au final j'ai lu d'une traite ce témoignage tour à tour désolant et désopilant car Princesse Soso se dépêche d'en rire avant que d'en pleurer.
J'ai a-do-ré quand Princesse Soso se gausse du prof modèle mis à l'honneur et de ses méthodes prétendument révolutionnaires ! Soso écrit ici ce que les enseignants répètent depuis des années , mais bon, ça fait du bien de le lire !
Les profs s'y reconnaîtront sans doute, les parents- impliqués- seront  ravis de découvrir les coulisses du métier, quant aux géniteurs des Kevvin, Sullyvan et autres Kimberly hé bien, ils s'en tamponneront le coquillard et ce sera tant pis pour eux !

En tout cas, j'aurai passé un excellent moment, merci Cuné* !

* chez qui vous trouverez plein de liens que j'ai la flemme de recopier, c'est bien connu les profs sont rien que des feignants !

Une 'tite remarque en passant : même les enfants des milieux dits privilégiés peuvent se montrer aussi casse-bonbons, mal élevés, voire en rupture scolaire que les autres...

28/12/2010

Ma mère zéro

"Parce que je me mettais à chercher ma mère Zéro, tout le monde dans la famille avait soudainement besoin d'aide."

Feyzo est né aux Pays-bas mais dans sa famille personne ne ressemble à personne car sa soeur aînée , An est chinoise et lui est né d'une mère biologique qui a quitté la Bosnie au moment de la guerre. Les deux enfants ont été adoptés et cela ne leur pose pas de problèmes jusqu'au jour où Fé se met en tête de découvrir l'identité de celle qu'il appelle sa mère Zéro.51mRUq3iEvL._SL500_AA300_.jpg
Ce court roman évoque avec sensibilité et empathie toute la gamme d'émotions par lesquelles passent le jeune garçon et sa famille. Pas facile en effet pour la petite chinoise de devoir se résoudre à ne jamais savoir qui est sa mère naturelle puisque les circonstances de son abandon ne le lui permettent pas.
Marjolijn Hof peint ici aussi le portrait d'une famille diablement sympathique dans un quotidien proche du lecteur, sans jamais idéaliser ni jouer sur la corde sensible. Un roman plein de justesse et de délicatesse.
(On espère juste que les choses se déroulent aussi bien en France...)

 

Ma mère zéro, Marjolijn Hof, traduit du néerlandais par Emmanuèle sandron, Seuil jeunesse 2010, 125 pages pleines de vie.

Emprunté à la médiathèque.

27/12/2010

Le doigt coupé de la rue du bison

"Pauvre bête, elle n'a pas eu de chance, elle aurait pu être française comme vous et moi."

"L'exemple même de la fausse enquête" que cette affaire de doigt coupé de la rue du Bison qu'un berger allemand rapporta au bar parisien Le Boyard.
Et voilà le commissaire Pauquet, aux faux airs de Maigret en train d'interroger tout un tas de zigs plus bizarres les uns que les autres dans une capitale pas encore remise de la 2nde guerre mondiale. Le tout avance languissamment car tout est prétexte à jeux de mots, allusions et contraintes oulipiennes que le lecteur aura soin de deviner. Ou pas.51t5RChauyL._SL500_AA300_.jpg ce qui génère parfoisn un sentiment d'exclusion.
Les personnages sont insipides ou presque et les paroles (heureusement rares) de l'adjoint de Pauquet ont eu le don de m'agacer: " de bord d'eau" pour de Bordeaux...Reste la couverture, très sympathique mais c'est un peu maigre. Un monde en noir et blanc et fort empoussierré.

Le doigt coupé de la rue du bison, François Caradec, Livre de poche 2010.186 pages qui sentent un peu la naphtaline.

L'avis de Cathe.

26/12/2010

Pour se remettre en douceur...Agnes Obel

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24/12/2010

Peu d'efforts, beaucoup de chic, un sapin nonchalant

Joyeux Noël à tous !

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23/12/2010

Je me souviens...

"Mais je l'ai provoquée, je l'ai fait sourire, la chance...et elle m'a souri."

Longtemps Boris Cyrulnik a refusé de se pencher sur son passé. Son passé de petit garçon juif tour à tour caché, dénoncé, arrêté, confié à des familles plus ou moins affectueuses.41J9E0UCVqL._SL500_AA300_.jpg
Lui qui sait si bien se pencher avec empathie sur les enfants ayant  surmonté des traumatismes, lui qui a su si bien écrire sur la résilience, s'était condamné à ne jamais regarder dans le rétroviseur.
Revenir entre autres sur les lieux de son arrestation va lui permettre d'examiner avec finesse les mécanismes mis en place par la mémoire pour supporter l'insupportable. Il analyse également le processus qui a permis à l'enfant très jeune qu'il était de sauver sa vie, soulignant à plusieurs reprises la nécessité d'être rebelle, de ne pas toujours respecter la doxa.
Derrière l'adulte, on entend encore l'enfant et l'on ressent l'émotion qui affleure toujours , même dans l'analyse de son propre processus de résilience, ce qui augmente encore la beauté de ce texte.

Je me souviens, Boris Cyrulnik, Odile Jacob poche, 84 pages, un concentré d'émotions.

 

Merci à Aifelle pour le prêt !

22/12/2010

Missak

"Une loupe posée sur des insectes."

11 ans se sont écoulés depuis l'exécution de Missak Manouchian par les Allemands.
A l'occasion de l'inauguration d'une rue au nom de ce résistant communiste arménien, le journaliste Louis Dragère est chargé par le parti communiste de retracer le parcours de ce héros.
Rapidement Louis se rendra compte que la dernière lettre de Manouchian a été censurée et , au fil de ses rencontres, il mettra à jour une histoire bien différente de l'histoire officielle.51EYtLLfiBL._SL500_AA300_.jpg
Même si l'enquête est parfois touffue, ployant un peu sous le poids des documents mentionnés, c'est tout le Paris des années 50 avec au coin d'une rue des affiches de Brel, des films américains sur les écrans des cinémas, sans oublier les inondations qui perturbent les déplacements du héros qui revit ici.
Les blessures de la guerre ne sont pas encore cicatrisées et le lecteur, par les yeux du journaliste, va découvrir une époque où les hommes peuvent à la fois être des héros et des salauds, des êtres gris.
Si la toile de fond est très savoureuse, (on croise même de manière fugace un certain Christophe Bevilacqua qui ne chante pas encore et un peu plus longuement le débutant Charles Aznavour) l'enquête se termine de façon un peu abrupte mais le lecteur gardera en mémoire des images très fortes de Louis Aragon ou d'Henri Krasucki et plus globalement d'une époque encore troublée.

Missak, Didier Daeninckx, à partir de 13 ans, Pocket2010, 275 pages pédagogiques.

L'avis de Dasola

 

 

21/12/2010

Une nouvelle inédite de Craig Johnson ?

C'est ici !