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31/10/2011

La centrale

"On a bu deux bières ensemble, et ça m'est tombé dessus."

"Chair à neutrons, Viande à rem.", voilà ce que sont les ouvriers intérimaires qui travaillent dans les centrales nucléaires en France. Pas de "collectif de travail", rien que des hommes qui se croisent, cohabitent parfois, travaillent dans des conditions extrêmes,jusqu'à ce que la pression soit trop forte. Trop de radiations, mais aussi trop de confinement (ha cette impression d'étouffement que l'on ressent en lisant ce roman !)  et pourtant cette fascination sourde pour ces centrales qui les coupent du monde extérieur. Loïc sera notre guide dans cet univers si particulier. Nous le suivrons au cours de quelques missions et nous partagerons son quotidien et ses angoisses.elisabeth filhol,prix france culture télérama
Travail dangereux, parcellisé, sous-traité pour éviter toute "vague", travailleurs instrumentalisés, prêts non pas à être dévorés par le Voreux de Zola, mais sourdement contaminés par ces radiations invisibles, en lisant La centrale, je n'ai pu m'empêcher de penser à Germinal, car peu nombreux sont les romans qui décrivent le monde du travail . Pas de style lyrique cependant ici mais une description toute en retenue d'un monde quasi inconnu , une analyse de cette puissance "Dont on connaît bien les effets dévastateurs. Mais qui a sur les hommes, du moins certains hommes, une force d'attraction incomparable."qui fera date.

Un livre court (132 pages dans l'édition folio) mais dont on ne sort pas indemne.

La centrale Elisabeth Filhol, folio 2011.

L'avis d'Antigone

Celui de Ficelle,

d'Hélène,

De Brize

29/10/2011

Dear George Clooney tu veux pas épouser ma mère ?

"Elle méritait un homme bien . Bien mieux que la Saucisse , ou que l'Infidèle , le Monosourcil ou le Malsain. Nous méritions mieux."

Parce qu'elle estime que sa mère a des goûts catastrophiques en matières d'hommes, Violette, treize ans, décide d'écrire à George Clooney, se faisant forte de convaincre l'homme le plus sexy de la planète de mettre fin à son célibat.
Par ailleurs, flanquée de sa fidèle amie Phoebe, elle n'hésite pas à enquêter sur le dernier amoureux en date de sa mère,  Dudley Wiener, tout en s'occupant de sa petite soeur Rosie.
On l'aura compris Violette est un véritable soutien pour sa mère divorcée, qui élève seule au Canada ses deux filles tandis que le père a refait sa vie avec une bimbo siliconée en Californie. Mais l'adolescente, prise dans un conflit de loyauté, n'a-t-elle pas tendance d'une part à trop s'ingérer dans la vie amoureuse de sa mère et, d'autre part, à trop idéaliser la relation de ses parents avant qu'ils ne divorcent ? 51OD26SUbrL._SL500_AA300_.jpg
Dear George Cloney est un roman tendre et drôle,  Violette a parfois la dent dure  : "Le Faux [Noël] avait lieu le 27  décembre avec papa.Je l'appelais ainsi parce que tout, de la date au sapin  en passant par les nichons de Jennica était bidon." ,jamais manichéiste, qui plaira autant aux filles qu'aux mères .
L'auteure a décrit avec réalisme la situation matérielle et psychologique difficile de la mère, sans jamais sombrer dans le pathos ou la critique (incarnée par le couple de voisins acerbes), et si Violette se situe avec lucidité dans la "chaîne alimentaire des quatrièmes ", elle ne subit pas la situation pour autant. Dans tous les cas de figure, l'entraide et la solidarité des amis, même maladroite, permettent de tenir le coup et d'affronter l'adversité. Une vision optimiste et chaleureuse , qui trouve un juste équilibre entre réalisme et humour.
Et George Clooney dans tout ça ? Hé bien, l'auteure trouve un moyen fort astucieux de se tirer d'affaire...

Dear George Clooney tu veux pas épouser ma mère ?, Susin Nielsen, traduit de l'anglais (Canada) par Valérie Le Plouhinec, Hélium 2011, 195 pages qui donnent la pêche !

27/10/2011

Betty

"C'est le genre de scrupule qu'elle avait perdu depuis longtemps."

Les histoires de femme fatale m'agacent plutôt. Trop prévisible, trop convenu. Aussi avais-je dans un premier temps abandonné Betty. Mais bon, ce roman , même sans lien avec le commissaire Erlendur Sveinsson reste quand même un roman d'Indridason. Alors, je lui ai redonné une chance et j'ai bien fait !
Car, délaissant rapidement tous les figures imposées du roman noir, le récit ménage une sacrée surprise au lecteur et explore, en outre, la face nettement moins glamour de Betty. Ces "coulisses", ce arnaldur indridason,femme fatalebackground, plus que la manipulation en elle même, m'ont vraiment intéressée et j'ai lu d'une traite ce texte . Un cran en dessous de la série du commissaire islandais mais un bon moment quand même.

Betty, Arnaldur Indridason, traduit de l'islandais par Patrick  Guelpa.Métaillié 2011, 206 pages.

26/10/2011

Romans d'Anne Fine pour les adultes

The Killjoy(1986  ) (Un bonheur mortel)anne fine,bibliographie

Taking the Devil's Advice(1990) (Les Confessions de Victoria Plum)

In Cold Domain(1994 )(Dans un jardin anglais)

Telling Liddy(1998) (Une sale Rumeur)

All Bones and Lies 2001(Vieille Menteuse)

Raking the ashes (2005) (Le Tyran domestique )


Tous parus aux Editions de l'Olivier et ensuite en Points Seuil. Tous lus mais pas forcément chroniqués ! Anne Fine scrute avec humour et finesse les liens familiaux. De quoi se donner du peps avant une réunion familiale !


Fly in the Ointment (2008)

Our precious Lulu (2009)

25/10/2011

Our precious Lulu

"Frankly, Lu, I would as soon be locked all night in a fridge as have a chat with you."

Une demi-soeur comme Lulu, on n'en souhaite à personne ! De pestouille dans l'enfance,elle est devenue une adulte immature , sexy et manipulatrice, comptant sur l'aide de sa famille , en l'occurrence sa belle-mère et la fille de celle-ci, Geraldine , pour se tirer des mauvaises passes dans laquelle elle se fourre avec une belle constance.anne fine,manipulation
Mais Geraldine n'en aurait-elle pas assez de supporter les remarques fielleuses de Lulu- débitées avec le sourire of course- et de supporter bien des avanies pour rester fidèle à sa conception de la famille ? Son mari- un parfait compagnon !- va l'aider à mettre fin à une situation qui n'a que trop duré...
Une fois de plus, Anne Fine, envoie balader le politiquement correct, les faux semblants et nous livre ici une comédie acide et jubilatoire. Beaucoup de dialogues, un peu trop peut être ,  mais beaucoup d'humour dans la peinture de ce couple qui fait front pour prendre la manipulatrice à son propre piège.
Anne Fine analyse avec finesse les tergiversations de Geraldine, tiraillée entre sa mère , qui prend toujours le parti de Lulu, et son désir de s'affranchir d'une situation familiale nocive. Un livre revigorant et plein d'humour qui se lit d'une traite !

Toujours pas traduit en français (such a shame !) mais disponible sur internet à un prix défiant toute concurrence en V.O !

23/10/2011

50 words for snow...

...Le nouvel album de Kate Bush, chansons inédites sur le thème de la neige, de l'hiver, sortira en France le 21  novembre ...j'ai hâte !


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22/10/2011

Je m'appelle Pouët

Pouët est un chien "tout petit et très angoissé". Qu'il soit le dernier du chenil à être adopté n'arrange évidemment pas les choses et le chiot va tout faire pour plaire au vieux fermier solitaire qui vient de l'adopter.fabienne mounier,daniel hénon
Mais qu'attend-il vraiment de lui ce maître mélomane ? Pouët va aller de déconvenue en déconvenue en voulant faire du zèle, mais il finira par trouver sa place au sein de la ferme: sur les genoux du fermier !
Un album tout en tendresse où un chiot découvre les animaux de la ferme et finit après de nombreuses aventures par s'ajuster au monde qu'il vient de découvrir. Un thème rassurant et des couleurs dominées par le sépia qui accentue la douceur de cet univers. On ne peut que craquer sur les rondeurs de Pouët qui possède de surcroît une trogne très expressive !

21/10/2011

Allmen et les libellules

"Le calme qui s'était emparé de lui depuis qu'il avait décidé de se battre n'était que superficiel. Comme tant de choses dans sa vie."

Préserver les apparences pour ne pas nuire à sa réputation de solvabilité, voici tout ce qu'il reste à Allmen après avoir dilapidé la fortune paternelle. Le dandy esthète a  aussi eu recours à quelques larcins  et doit affronter un créancier moins patient mais, la chance aidant découvre cinq coupes Art Nouveau ornées de libellules.
Parviendra-t-il à s'en emparer pour régler ses dettes ? martin suter,schtroumpf grognon le retour
L'argument est mince, le personnage même pas sympathique , les péripéties mollassonnes. On se laisse porter par le style élégant mais on ne retiendra pas grand chose de ce roman, à part l'art de faire des dettes (porter beau et laisser de gros pourboires).
Le monde des collectionneurs est à peine effleuré, le couple maître/valet vu cent fois, et tout cela manque de conviction car restant trop feutré.  On s'ennuie avec élégance.
Adieu Suter !

Sibylline n'est pas plus enthousiaste.

martin suter,schtroumpf grognon le retour

20/10/2011

Tout le monde fait caca !

Ah le problème du pot ! Rascal et Pascal Lemaître le revisitent avec un humour plein de malice : le loup se soulage sous les yeux moqueurs du petit Chaperon rouge et l'odeur du "délit" fait fuir un lapin dégoûté...Du plus petit au plus gros tous les animaux font caca et les parents aussi qui essaient d'échapper à la curiosité de leur rejeton... (on devine le vécu !)
Ne pas louper la quatrième de couv' avec une chauve-souris surprenante !pascal lemaître,rascal
Un album cartonné solide que les tout-petits auront plaisir à feuilleter sur le pot ou ailleurs !

19/10/2011

La petite-fille de Menno

"La neige était la chance."

Quand Whit , écrivain à succès, l'a quittée, Lindsay a trouvé cela très irréel. Cette fois, il lui faudra bien admettre la réalité : Whit ne reviendra jamais car il vient de mourir.roy parvin,voyez comme ils dansent
Revenant en train (et avec bien peu d'enthousiasme) dans sa famille, Lindsay va profiter d'un arrêt providentiel dans le Wyoming pour faire la connaissance de la nouvelle épouse de Whit .
Un voyage initiatique où une femme encore jeune se transforme lentement,  acceptant simplement ce que lui offre la vie ,de somptueuses descriptions de paysages enneigés, une nouvelle extraite d'un recueil La forêt sous la neige, pour cause d'adaptation au cinéma, une très agréable façon de découvrir l'oeuvre de Roy Parvin.

La petite-fille de Menno, Roy Parvin, traduit de l'américain par Bruno Boudard, Libretto 2011, 106 pages apaisantes.