Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2013-08 | Page d'accueil | 2013-10 »

17/09/2013

Idiopathie

"Meilleure elle était dans l'exercice de son travail, plus les gens la détestaient. De l'avis général, elle excellait dans son travail."

Séparés après une liaison tortueuse, Katherine et Daniel vont devoir se rapprocher pour faire face au retour d'un fantôme de leur passé: leur ami commun Nathan.sam byers,comédie à l'anglaise
Daniel a retrouvé l'amour mais il n' a jamais  été et ne sera jamais de taille à affronter son ex , reine du cynisme et de la mauvaise foi. Les retrouvailles s'annoncent donc plutôt compliquées...
Trentenaires narcissiques et par certains côtés encore puérils, Daniel , Katherine et Nathan prennent tour à tour la parole dans ce roman présenté comme une comédie à l'anglaise .
Si Sam Byers manie les mots avec une profonde jubilation et atteint souvent son objectif,nous faire sourire, voire pouffer, (j'ai adoré en vilaine que je suis l'exploitation de Nathan par sa mère)  il ne parvient pas toujours à donner de la densité à ses second rôles (j'aurais aimé que soient développés par exemple les personnages de la mère et de la sœur de Katherine). Il aurait sans doute fallu aussi tailler dans les discussions et les prises de tête intérieures entre les anciens amoureux (si je lui dis ça, elle va réagir comme ça mais...). Trop longues, elle ont failli m'occasionner un mal de tête et j'avais juste envie de dire à Daniel : Fais-toi une raison et tais-toi. Quant aux vaches, atteinte du syndrome du désœuvrement, elles sont le symbole d'une société en perte de sens. Elles n'en demandaient pas tant, les pauvres.
Bref, un premier roman presque réussi. ...,

Traduit de l’anglais par Nicolas Richard.

Le billet tentateur de Cuné, qui a bu du petit lait !

16/09/2013

Faillir être flingué

"Il lui semblait parfois marcher pour dénouer ou atteindre en lui une place vide et douce, éloignée des courants, un apaisement."

Qu'elle s'attaque à bras le corps au roman épique médiéval (Bastard batlle) *ou au récit de science fiction Le dernier monde)* , Céline Minard a le chic pour s'emparer d'un genre et se l’approprier. Dans Faillir être flingué, c'est sur le western qu'elle a jeté son dévolu.
J'en vois d'ici certain(e)s faire la grimace, mais oubliez tous vos préjugés sur ce genre et précipitez-vous sur Faillir être flingué , un roman qu'on ne peut lâcher tant il est à la fois dense, fabuleusement écrit et fertile en rebondissements !céline minard,western
La romancière y alterne scènes contemplatives, scènes de genres (l'arrivée en chariot, l'attaque de la diligence , le héros solitaire dans la ville en butte à ses ennemis...) pour mieux les dynamiter et leur insuffler fraîcheur et énergie. Elle y observe aussi la sédentarisation de ses personnages ainsi que "la propriété, sa nature et sa circulation problématique". En effet, au gré des aventures, les objets passent de mains en mains, de même qu'amitiés et inimitiés évoluent au fil du temps. Nous sommes en territoire connu, du moins le croyons nous, mais Céline Minard se plaît à nous mener où bon lui semble et c'est tant mieux ! Purement jubilatoire !....,

*lus mais non chroniqués.

 

Du même auteure, clic !

15/09/2013

La vie domestique

Les femmes d’Arlington Park,clic, vont ressortir en poche et sont devenues La vie domestique, titre du film qui sortira le 2 octobre. à suivre...


06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : rachel cusk

14/09/2013

Détournements de couvertures de livres...

...c'est ici (clic) par Clémentine Mélois580653_618742748143120_1587029762_n.jpg

Difficile de dire laquelle je préfère, Duras, François Valéry ou Marx ?

 

13/09/2013

Supplément à la vie de Barbara Loden...en poche

"Barbara ne fait des films que pour ça. Apaiser. Réparer les douleurs, traiter l'humiliation, traiter la peur."

Barbara Loden, actrice des sixties mais aussi réalisatrice d'un unique film Wanda, dont elle incarne le personnage éponyme (car "Tout ce que je fais c'est moi." ) est le sujet de la notice que doit rédiger la narratrice du roman.nathalie léger
Mais, très rapidement, à force d'accumuler la documentation , cette dernière qu'on devine très proche de l'auteure, prend sa mission de plus en plus à coeur et laisse aller son texte vers l'autobiographie, quoi qu'en dise son éditeur. Elle approfondit son enquête, n'hésitant pas à contacter l'entourage de Barbara Loden, se laissant fasciner par la personnalité de cette femme troublante.
De la même manière que la notice se détourne de sa direction initiale, entrelaçant la biographie de Barbara, le film Wanda et les réactions de la narratrice et de sa mère, Nathalie Léger nous offre le portrait de femmes à la dérive. Son écriture est à la fois précise et hypnotique, elle tisse son texte avec maestria et envoûte le lecteur. Un texte qui reste longtemps en mémoire et résonne en nous.

Un extrait :

"A quoi puis-je reconnaître ce qui me lie à Wanda ? Je n'ai jamais erré sans domicile, je n'ai pas abandonné d'enfants, je n'ai jamais remis le cours de mon existence  ou simplement celui de mes affaires à un homme, le cours quotidien de ma vie, je ne l'ai jamais confié à quiconque, me semble-t-il, j'ai abandonné des hommes, et parfois brutalement, avec la joie vibrante qu'o éprouve à bifurquer, à s'évanouir dans une foule, à sauter sans prévenir dans un train, à faire faux bond, le plaisir aigu et rare de se dérober, de se soustraire, de disparaître dans le paysage-mais pas celui de se soumettre. [...] mais il m'est arrivé surtout de me laisser faire, d'attendre que ça passe, de préférer le malentendu à l'affrontement-impossible dans ces moments de penser  que la défense et l'illustration de mon corps  puisse en valoir la, peine, et d'ailleurs qu'est ce que ça signifie "mon corps" , à quinze ans, seul signifie  ne pas être seule, ne pas être abandonnée."

12/09/2013

Sondage au pif

" Je devine juste que je suis étrange."

Quelle drôle de bonne femme cette Irma! Se faisant passer pour une enquêtrice, elle s'introduit dans des foyers de la grande banlieue  de Helsinki . Sans doute juste pour tromper sa solitude. mais très vite, afin de se dépêtrer de ses mensonges, elle va s'enfoncer dans des situations de plus en plus compliquées et absurdes qui culmineront dans une épique course poursuite à 50 kilomètres par heure sur l'autoroute , en plein hiver finlandais !mikko rimminen,roman finlandais,déjantée
Jonglant avec des mots d'argot, créant des mots-valises et/ou des néologismes (bravo au traducteur!)) Mikko Rimminen éprouve semble-t-il beaucoup de sympathie pour son héroïne. Cette dernière accumule les bourde, malgré sa bonne volonté, manque de confiance en elle, ne maîtrise ni son corps ni le tacot qu'elle tente de conduire.
Mais la conclusion est des plus chaleureuse et optimiste alors, préparez vite du café, laissez Irma entrer chez vous et préparez-vous à beaucoup sourire !

Sondage au pif, Mikko Rimminen, traduit brillamment du finnois par Sébastien Cagnoli, Actes Sud 2013, 327 pages farfelues...,

 

Le billet tentateur de Clara !

11/09/2013

Henri...Le nouveau film de et avec Yolande Moreau...

 J'ai hâte d'être au mois de décembre !

10/09/2013

La transcendante

patricia reznikov"Au final, une leçon accélérée de vie. Et de mort."

Un seul livre a échappé à l'incendie de l'appartement de Pauline: La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne. Pour tenter de renaître, la jeune femme part à Boston, en Nouvelle- Angleterre, sur les traces de cet auteur.
Là elle rencontrera des êtres étonnants qui s’accommodent de l'existence de bien étranges façons ,mais sauront la remettre sur le chemin de la vie, souvent par le biais de la littérature.
Elle est tout sauf sympathique, Pauline, elle est rugueuse, écorchée, lucide, et part au quart de tour, même avec ceux qui voudraient l'aider.Mais pourtant, on la suit sans faiblir dans cette quête éperdue d'elle-même. On glane au passage plein d'infos, jamais indigestes sur Hawthorne, Melville Thoreau , ainsi que plein d'indications sur des endroits parisiens magiques.
Un roman qui échappe de peu au coup de cœur mais qui est un excellent moment de lecture.

La transcendante, Patricia Reznikov, Albin Michel 2013, 276 pages piquetées de marque-pages...,

09/09/2013

La femme à la clé

"Je m'étais fait une idée trop simpliste de ce travail: j'entre, nous parlons, je lis à  haute voix , nous parlons encore un peu après, je dis bonne nuit, porte ouverte, porte fermée ou entrebâillée , et je pars."

Veuve depuis peu, Nettie, pour des raisons économiques, propose un service à la personne plutôt novateur : faire la lecture à des personnes avant leur coucher. Rien d'ambigu car elle insiste sur son apparence maternelle. Mais tous ceux qui lui confient leurs clés vont livrer aussi un peu voire beaucoup de leur intimité et Nettie sera peut être dépassée par les situations...

41nk9gWl3CL._AA200_.jpg


Il y a une dizaine d'années ,Raymond Jean nous proposait La lectrice*, roman où l'accent était davantage mis sur le trouble qui s'établissait entre les personnages au fil des lectures. Sans doute ce souvenir a-t-il nui à ma lecture de Vonne van der Meer. J'ai trouvé son personnage un peu trop guindé et les passages de textes cités un peu trop longs. L'émotion qui pourrait naître au vu des situations évoquées reste brimée par l'aspect trop en retrait de Nettie. Un bon moment de lecture néanmoins..


Lu dans le cadre de La voie des Indés.

Merci à Libfly et aux éditions Héloïse d'Ormesson

06/09/2013

Le monde selon John Irving...

...ou comment jeudi matin , je me suis réveillée avec des yeux de panda et une folle envie de relire tous les anciens romans de cet auteur et de redonner une chance aux plus récents !

Mercredi soir sur Arte , j'ai (enfin) découvert l'adaptation de Le monde selon Garp (ça fait tout bizarre de voir Robin Williams et Glenn Close tout jeunots). J'avais lu le roman lors de sa première parution mais je me suis faite cueillir comme une bleue par les coups que le romancier inflige à ses personnages (et à ses lecteurs par conséquent), mais aussi par la luminosité du roman que le réalisateur a su 41SW3Q4APDL.jpgconserver. Pas de pathos mais une extrême sensibilité dans le roman comme dans le film et beaucoup de pudeur. Le personnage de la transsexuelle n'est en rien ridicule ou caricaturale, juste émouvant. à noter que l'auteur fait une courte apparition sous les traits d'un arbitre lors d'une compétition de lutte.

Dans la foulée, j'ai enchaîné avec un documentaire , Le monde selon John Irving où l'auteur de à moi seul bien des personnages se dévoile petit à petit. On le voit préparer des pizzas pour l'équipe qui le filme, s'enquérant des préférences alimentaires de chacun et cela fait juste écho au film où le héros s'éclate dans son rôle de père au foyer. Rien de chiqué, juste le quotidien.irving583.jpg
J'ai beaucoup aimé le fait que le romancier se documente de manière fouillée sur des sujets aussi variés que la cuisine d'un restau , les grandes orgues d'une église ou sur l'univers du tatouage. Le plus étonnant est que les personnes dont il s'est inspirées pour certaines apparitions sont aussi interrogées et toutes se montrant à la fois flattées et épatées par l'attention dont Irving a fait preuve. Bref, si l'on ajoute à tout ça le chien du romancier sur lequel j'ai tout de suite craqué, j'ai réussi à ne pas m'endormir malgré l'heure tardive ! Passionnant et plein de charme, le bougre !

Le documentaire est disponible ici mais seulement jusqu'à mercredi prochain. Il repasse aussi sur Arte, lundi matin.

06:02 Publié dans je l'ai vu ! | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : john irving