20/10/2006
Haïku, mode d'emploi
A la demande générale de Tamara voici un mini mode d'emploi du haïku .
Le haîku est une forme poétique japonaise très brève qui répartit dix-sept syllabes sur trois lignes.
Cinq syllabes pour la première ligne, sept syllabes pour la deuxième, et donc cinq syllabes pour la troisième.
Le sujet en est souvent la nature, l'"objectif" étant de capturer quelque chose d'essentiel et de fugace...
Voici quelques exemples tirés de Anthologie du poème court japonais chez Gallimard, dans la collection "Poésie". Pour célébrer l'automne:
Au milieu de la casserole
parmi les patates-
le clair de lune !
Morikawa Kyoroku
Pour l'hiver à venir :
Etre une ourse
hibernant
au fond de son trou !
Takagi Haruko
Le loup !
rien qu'à voir ses crottes
on tremble de froid
Kobayashi Issa
Et pour ceux et celles qui veulent aller plus loin, il existe un Petit manuel pour écrire des haïkus (que j'ai offert, (coucou, Marion !) mais que je ne pratique pas .)
06:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (5)
19/10/2006
Mankell est de retour !
Les éditions du Seuil qui avaient auparavant publié les enquêtes du
policier Wallander dans le désordre le plus complet , entame maintenant
la publication de elles d'un nouvel anti-héros le policier Stefan
Lindman.
Mankell continue de dénoncer les dérives passées et
présentes de son pays d'origine, la Suède, par le biais d'un policier à
qui on vient de découvrir un cancer de la langue.
La localisation de
ce sarcome ne me paraît pas du tout fortuite, dans la mesure où
Lindman va bientôt se rendre compte que le passé de sa famille (où l'on
ne parlait pas vraiment) va interférer avec le présent de son enquête .
Il va découvrir aussi sa capacité de mensonge dans sa relation avec son
amie , amie que nous ne verrons jamais . Le policier qui vient de
prendre conscience de sa condition de mortel (et qui donc n'a plus rien
à perdre) va aussi oser commettre des actes illégaux pour le bien de
l'enquête.
La recherche de l'assassin , dont nous connaîtrons
relativement tôt le nom n'est pas vraiment le but de ce
roman, c'est plutôt la quête de l'identité d'un homme qui diffère
toujours la date de son retour et se consacre à un divertissement au
sens pascalien du terme pour repousser la date fatidique de ses
résulats d'examens médicaux.
Ses atermoiements (je rentre mais
finalement je rentre pas , je reste encore un peu) sont parfois assez
agaçants et vers la fin, je me perdais un peu avec tous ses noms de villages
suédois.
Ma fille a aussi été choquée par l'insigne de la
couverture. Même si le roman nous alerte sur la survivance du Mal,
était-il vraiment nécessaire de lui faire autant de publicité? C'est d'ailleurs pourquoi cette couverture ne figurera pas ici.
07:01 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)
18/10/2006
200 haïkus pour les moments de tous les jours
Mon carnet de haïkus , écrit par Anne Tardy et mis en images
de manière très délicate par Georges Lemoine, est d'abord un très bel
objet : une solide couverture cartonnée aux coins arrondis, nuni d'un
élastique jaune pour le maintenir clos.
Anne Tardy nous explique
simplement ce que sont les haïkus , ces poèmes japonais très courts, insistant bien sur le fait qu'au
Japon, écrire des haïkus est presque un sport national. Après nous
avoir livré les siens, écrits comme autant d'instantanés, elle nous incite
aussi à rédiger les notres, nous offrant même quelques pages vierges...
La
poésie n'est plus réservée à une élite , emparons-nous d'elle, faisons
la nôtre, incorporons-la au flux de nos jours afiin qu'elle puisse nous
accompagner et nous épauler.
06:46 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (6)
17/10/2006
le centième, le centième (ad lib)
Pour fêter ce centième billet (déjà !), un petit livre qui tient
bien ses promesses (et presque pas de place dans les bibliothèques !): Le petit livre de méchancetés les plus drôles
où pour 4 euros (une misère!) vous apprendrez (entre autres) les
"gentillesses" que se balancent les hommes politiques, mais pas
seulement.
Ne voulant faire
de pub ni attirer sur mon blog des malvenus, adversaires ou partisans d' hommes politiques français, vous devrez donc vous contenter de celle-ci :
"La fièvre typhoïde est une maladie terrible: ou on en meurt, ou en reste idiot. J'en sais quelque chose: je l'ai eue." MAC-MAHON LUI MEME
Et quand on a eu une para-typhoïde, Docteur, on devient parachutiste ?
05:50 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (6)
16/10/2006
Observons la nature...humaine
"Quand le flamboyant fleurit, le Blanc dépérit" (proverbe ivoirien
avéré car les fleurs orange de cet arbre impressionnant sont à leur
sommet au plus chaud de la saison...).
J'ai eu beau tenter
d'observer mes différents chats pour voir si le fait de passer leur
patte sur/sous l'oreille allait générer la pluie, rien de probant.
Par
contre, de fréquentes observations dans le monde du travail m'ont
permis de formuler un proverbe cathulesque que je livre à votre
approbation (ou pas !): "maquillage en berne, absence pérenne".
En
effet, quand Josyane de la compta, qui de son propre aveu ne met pas le
nez dehors sans son camouflage de chasse, euh, je voulais dire son
maquillage de classe, arrive, le cheveu non brushé (elle se lève à 6
heures tous les matins pour arriver avec son casque capillaire), le
teint blême et les ongles non faits, alerte rouge !
Je ne sais pas
vous, mais moi, c'est plutôt l'inverse: quand je ne suis pas en grande
forme, je vais essayer de me donner bonne mine, mais bon, chacun ses
codes.
05:21 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11)
15/10/2006
Légendes de la mythologie
Ferdinand m'avait demandé un livre sur la mythologie. Je lui aurais volontiers prêté mon dictionnaire de la Mythologie dans la série "Contes et légendes" (Ah les beaux livres blanc et dorés que j'ai lus et relus !)mais il a été "égaré" par Fille Cadette.
Hier, en allant au Furet, que vois-je sur la table ayant pour thème la fête celtique en perte de vitesse ? ceci:
Mon premier Larousse: Légendes de la mythologie.
Je n'ai pas bien compris pourquoi il voisinait avec des livres sur les sorcières (que j'adore aussi) mais bon. C'était un signe, non ? Et hop, dans mon cabas !
Verdict de Ferdinand: "C'est bien mais moins bien que "Swimming poule mouillée !".
Vous voilà prévenus ! N'empêche qu'il est en train de le relire...
06:42 Publié dans Lu par Ferdinand (7ans) | Lien permanent | Commentaires (5)
14/10/2006
Lettre à mon banquier
Cher Monsieur G. ,
Comme
vous avez pu le constater depuis quelques temps, ma liste de
facturettes adressées à ces deux sites de perdition que sont pour moi
Fnac et Amazone.com ont fortement diminué. Il en était d'ailleurs de
même pour les deux F fatidiques que sont la Fnac et le Furet.
Ceci
résultait uniquement d'un effort de ma volonté d'acier (et en tant que
banquier, vous savez que le cours de l'acier n' a cessé de monter, même
s'il s'est récemment stabilisé, ce qui vous permet d'apprécier à leur
juste valeur mes efforts).
En effet, nous autres lectrices
complusives (je sais, il doit bien exister des lecteurs compulsif mais
ils sont en minorité et la règle "le masculin l'emporte sur le féminin"
est un archaïsme qui a toujours eu le don de m'horripiler( et en plus
c'est moi qui écris et donc je décide , non mais sans blague !)), nous
autres lectrices compulsives donc, ne pouvons compter sur personne pour
nous débarasser de notre compulsion. La Sécu qui va aider les fumeurs à
se désintoxiquer ne majore même pas le remboursement des lunettes que
toutes lectrice compulsive qui se respecte arbore plus ou moins
fièrement ! Il est vrai que les lecteurs passifs n'existent pas et que
notre prosélytisme est des plus réduits. Il existe toutes sortes de
groupes de soutien pour aider les joueurs, les acheteurs compulsifs et
pour nous : rien, nib, que dalle !
J'étais donc toute fière d'être
dans le peloton de queue de la PAL (pile de livres à lire) mais, là, je
suis au regret de vous écrire, cher Monsieur G. que cette fameuse PAL
va remonter. Croyez bien que je n'en suis pas fière car cette rechute
est totalement indépendante de ma volonté (d'acier, je tiens à le
repréciser, et non de fer car le fer ça rouille).
Imaginez vous que
mes collègues et moi-même devons maintenant nous réunir le vendredi
après-midi , jour où je fréquente habituellement la médiathèque. Je
sais , ce ne sera qu'une fois par mois, n'empêche que pour trouver
l'énergie de pressurer les deux neurones encore valides qu'il me reste
en fin de semaine, j'ai besoin d'un petit remontant tout ce qu'il y a
de plus légal.
J'ai bien pensé au chocolat mais quand j'arrive en
ville (je travaille le vendredi matin ) le chocolatier est fermé. Les
seules boutiques ouvertes "entre les midis", comme on dit par ici
(traduction : entre 12 et 14 H) sont... les librairies ! Rassurez-vous,
j'ai été des plus raisonnables et même si je n'ai pas trouvé de livres
de poche, j'ai embarqué un pavé de 660 pages qui devrait me faire de
l'usage (car même s'il ne me plaît pas, je pourrais
toujours l'utiliser comme arme contondante contre celui qui a eu
la bonne idée de ...me faire replonger).
Au plaisir de ne pas recevoir de vos nouvelles, Cordialement
Cathulu
07:46 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11)
13/10/2006
A glisser dans la besace d'Harry Potter
Mine de rien , Noêl approche et si dans votre entourage vous comptez
un(e ) féru(e) de jardinage, voici l'ouvrage parfait à lui offrir: Le petit almanach des plantes improbables et merveilleuses lui sera d'un grand usage.
Comme
tout almanach, celui-ci , en plus de présenter une plante par semaine,
vous distille ses bons plans et ses proverbes (même pas chinois).De
superbes gravures vous aideront également à identifier lors de vos
balades la Cancanule des jardins, la citrouille charentaise, la
Craspèche ou bien encore la Moulve dentelée.
Vous ferez ainsi la
connaissance d'une faune et d'une flore improbables ou le pire côtoie
le meilleur. Ainsi si le contradansier (acer multifolia) provoque l'ire des automobiliste
en stationnement, son opposé, le mailleul est très recherché car il
octroie vingt minutes de stationnement...Vous découvrirez aussi
page 46 comment les chasseurs peuvent vous aider à lutter contre...les
limaces.
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un petit proverbe automnal et littéraire:
A la saint Michel, relis Corneille
A la sainte Catherine, tu prends Racine.
Notons
enfin que cet almanach vous offre une bibliographie très riche que l'on
soit débutant ou spécialiste de la sélénobotanique ( plantes qui
poussent sur le sol lunaire). Un ouvrage complet, vous dis-je ! Ainsi pourrez-vous utiliser sans façon une calboche même un peu lourde pour groufigner les coulibelles !
05:19 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (11)
12/10/2006
Au Nord, y a pas qu'les corons
(Un petit clin d'oeil à ch'ti 31 avec le pastiche de Pierre Bachelet en titre...)
Un thriller qui se déroule dans le Nord , voilà qui a de quoi attirer l'attention des Ch'tis, surtout que La chambre des morts a reçu des prix et a été un succès (il vient de sortir en poche).
Mouais,
on n'échappe pas au cliché des corons, même si l'auteur situe davantage
son action sur la côte que dans le bassin minier mais au moins il
semble avoir bien compris la culture du travail qui règne par chez
nous. J'ai parfois pensé au Voreux du Germinal de Zola, même si
je préfère nettement l'image poétique que le film "Quand la mer monte"
donne de la région de Dunkerque (rendre poétique une usine, faut le
faire, non ? !).
Mais bon, nous sommes dans un triller avec une
intrigue plutôt bien ficelée, où tout s'enchaîne sans heurts même si
les fins à rebondissement font un peu trop penser à ces films
américains concoctés par une armada de scénaristes.
Le thème
principal est l'enchaînement de conséquences que peut avoir un acte
infime, même si récupérer une valise bourrée de fric après avoir
accidentellement provoqué la mort de quelqu'un , ne peut pas
véritablement être considéré comme une pichenette du destin...
A partir de là, le héros, qui a découvert l'argent et
entend bien le garder, va abandonner tous ses scrupules et en
arrivera même à s'autojustifier...L'astuce
est que cet argent est en fait la rançon destinée à libérer une enfant
aveugle, prisonnière nous le découvrirons très vite, d'une psychopathe,
La Bête.
Pour
démêler tout ceci, une policière fatiguée par ses jumelles qu'elle
élève seule et dont nous découvrirons assez vite la part d'ombre...
Je
reste perplexe quant à ce roman dont le style devient ampoulé et lourd
quand il verse dans les descriptions du Mal. Les personnages semblent
aussi un peu trop fascinés par les monstruosités qu'ils côtoient
et qui sont peut être trop complaisamment décrites ... A vous de
voir .
05:53 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (6)
11/10/2006
Au boulot !
En redéménageant pour la xième fois des bouquins, j'ai retrouvé ce gigantesque album des Chats pelés *: Au boulot ! (La fnac le donne comme étant épuisé mais pas Amazone).
Je l'ai beaucoup offert aussi bien aux petits qu'aux grands car les illustrations autant que les textes- qui brossent le portrait de métiers aussi divers qu'insulteur public (succès garanti) ou glandeuse qualifiée- sont réjouissants. Les auteurs égratignent le monde du travail et les immenses pages leur permettent de donner libre cours à leur humour et à leur poésie (plein de détails à découvrir...).
Les enfants adorent aussi ce format même s'il est parfois malcommode à manipuler quand on a de trop petites mains.
Chacun y reconnaîtra son voisin ou sa voisine et adhérera aux revendications des grévistes: "La semaine de deux heures!".
* Avoir égaré un album de cette taille, vous donne un peu l'ampleur du bazar qui règne chez moi !
06:21 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (10)