Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/06/2014

La tête en l'air

"Nous les vieux, nous contentons de si peu."

 La tête en l'air dépeint le quotidien d'une résidence pour personnes âgées où Ernest, ancien directeur de banque atteint de la maladie d’Alzheimer, va progressivement trouver sa place, se faire des amis et tenter de lutter contre la maladie.paco roca, jirô Taniguchi, alzheimer
C'est plein d'humour, de bonhomie souriante, d'empathie et d’humanisme. Paco Roca tire parti de toutes les possibilités de la BD pour décrire,sans pathos ,mais de manière à la fois réaliste et poétique les différentes réalités dans lesquelles évoluent ces personnages. Une grosse surprise aux pages 98 -99 et une préface juste parfaite de Jirô Taniguchi complètent  de manière idéale cette BD.

Adapté en film d'animation La tête en l'air collectionne les prix.

Déniché à la médiathèque.

Paru précédemment sous le titre de Rides

 Paco Roca ,Éditions Delcourt 2012.

21/04/2013

Alzheimer mon amour...en poche

"Tu es devenu mon guide aveugle vers les ténèbres."

 Sans préavis, le verdict tombe et le long naufrage commence: Alzheimer s'est emparé du cerveau de Daniel. Sa femme, Cécile, ne peut se résoudre à faire le deuil d'un amour de trente ans et , coûte que coûte, elle va tenter de garder Daniel près d'elle, dans tous les sens du terme, le stimulant , allant même jusqu'à tenter de refaire leur vie, ou ce qu'il en reste, à Madagascar.
Plus qu'un témoignage sur ce fléau du XXIème siècle, Alzheimer mon amour est un roman truffé d'allusions littéraires, au style à la fois alerte et pudique, dans lequel vibrent à chaque page la puissance d'un amour et la résolution hors norme d'une femme.41tCZAMGDuL._SL500_AA300_.jpg
Mais les soignants  et les proches des malades ne sont pas oubliés pour autant, car eux aussi sont les "victimes collatérales" à des degrés divers, de cette maladie. Les mots de Daniel se font également entendre et les citations de ses poèmes trouvent une résonance étrange avec les événements  qui sont advenus.
On ne peut qu'être remué de fond en comble par ce livre qui touche à nos peurs les plus indicibles ( livre dont j'ai quasiment corné toutes les pages ). S'il fallait ne retenir qu'un phrase, peut être garderais-je celle-ci : "Notre incapacité à ne pas entrer en contact avec ces malades ne signifie pas forcément qu'ils n'ont plus de vie intérieure, de sentiments, de sensations.

27/07/2012

Arrête de mourir

"C'est quoi ce bordel, ce désordre, ce foutoir, où les mères retombent en enfance alors que leurs enfants en sont à peine sortis ?"

L'année du bac pour Samuel. Mais il a bien d'autres soucis en tête car d'une part il est amoureux de la Pauline et d'autre part et surtout sa mère adopte un comportement de plus en plus irrationnel. La famille va devoir se rendre à l'évidence : la mère de Samuel et Caroline est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ce à l'âge de 49 ans.irène cohen-janca,alzheimer
Refus d'admettre la réalité, colère  puis acceptation, l'adolescent qui nous livre son point de vue passe par toutes ses étapes, scandant son récit des couplets de la chanson de William Sheller, Maman est folle.
81 petites pages, un concentré d'amour et d'émotion pour dire la maladie et ses répercussions sur de jeunes adultes. L'écriture est magnifique, tour à tour familière et imagée et ne sombre jamais dans le pathétique. Un texte "à murmurer à l'oreille d'un ami à hurler devant son miroir, à partager avec soi et le monde", un texte de la collection "D'une seule voix". à laisser infuser.

Arrête de mourir, Irène Cohen-Janca, Actes Sud Junior 2011.

Déniché à la médiathèque.

 

02/08/2011

Small world/Je n'ai rien oublié

"Une vie comme celle qu'il avait menée n'était supportable que  si l'on avait appris dès l'enfance à tout refouler."

"Small world! Que le monde est petit !" a l'habitude de s'exclamer le sexagénaire Conrad Lang quand il n'identifie plus les personnes qu'il rencontre. Un moyen de masquer ses troubles de mémoire, troubles qui seront bientôt identifés comme étant les signes de la maladie d'Alzheimer.
Pas de chance vraiment pour celui qui venait de secouer le joug de sa relation maître/esclave avec son celui avec qui il avait été élevé par caprice, fils de milliardaire, lui qui n'était que le fils d'une servante. Son seul désir étant d'exister aux yeux de ce tout petit monde des richissimes familles suisses au sein desquelles il évolue, plus toléré qu'apprécié.martin suter,alzheimer,maîtreesclave
Mais ses troubles de mémoire font ressurgir, sous fome de retours  en arrière des souvenirs de son enfance et cela vient va s'avérer bientôt très dangereux pour le vieil homme...
Utiliser la maladie d'Alzheimer comme moyen d'éclairer un passé qu'on a tout fait pour étouffer voilà un ressort dramatique efficace et Martin Suter, dans son premier roman, ne l'exploite pas de manière mécanique mais pleine d'empathie pour ce vieil homme déchu, alcoolique qui deviendra , sans vraiment  s'en rendre compte un appui libérateur pour une jeune femme.
Un portrait émouvant mais jamais pathétique et une intrigue qui tient en haleine le lecteur, jusqu'au rebondissement final. Un sans faute pour ce "thriller familial" comme l'appelle le réalisateur Bruno Chiche !

Emprunté à la médiathèque.martin suter,alzheimer,maître esclavemartin suter,alzheimer,maîtreesclave

Small world, Martin Suter, traduit de l'allemand par Henri-Alexis Baatsch,  Christian Bourgois Editeur, 1998, 359 pages addictives.



31/05/2011

Alzheimer mon amour

"Tu es devenu mon guide aveugle vers les ténèbres."

 Sans préavis, le verdict tombe et le long naufrage commence: Alzheimer s'est emparé du cerveau de Daniel. Sa femme, Cécile, ne peut se résoudre à faire le deuil d'un amour de trente ans et , coûte que coûte, elle va tenter de garder Daniel près d'elle, dans tous les sens du terme, le stimulant , allant même jusqu'à tenter de refaire leur vie, ou ce qu'il en reste, à Madagascar.cécile huguenin,alzheimer
Plus qu'un témoignage sur ce fléau du XXIème siècle, Alzheimer mon amour est un roman truffé d'allusions littéraires, au style à la fois alerte et pudique, dans lequel vibrent à chaque page la puissance d'un amour et la résolution hors norme d'une femme.
Mais les soignants  et les proches des malades ne sont pas oubliés pour autant, car eux aussi sont les "victimes collatérales" à des degrés divers, de cette maladie. Les mots de Daniel se font également entendre et les citations de ses poèmes trouvent une résonance étrange avec les événements  qui sont advenus.
On ne peut qu'être remué de fond en comble par ce livre qui touche à nos peurs les plus indicibles ( livre dont j'ai quasiment corné toutes les pages ). S'il fallait ne retenir qu'un phrase, peut être garderais-je celle-ci : "Notre incapacité à ne pas entrer en contact avec ces malades ne signifie pas forcément qu'ils n'ont plus de vie intérieure, de sentiments, de sensations."

Alzheimer mon amour, Cécile Huguenin, Editions Héloïse d'Ormesson 2011, 119 pages à laisser résonner en nous.

19/05/2009

"Je ne suis plus qu'un occupant du monde."

C'est à une expérience étrange que nous convie Olivia Rosenthal dans son texte On n'est pas là pour disparaître : écrire sue la maladie de A.; Comprendre Alzheimer. D'autant que l'auteure l'annonce d'emblée : écrire sur cette maladie est voué à l'échec.
Partant d'un fait-divers tragique: Un malade, Monsieur T. atteint de cette dégénérescence a poignardé sa femmee de cinq coups de couteaux, Olivia Rosenthal mêle réflexions, exercices qui interpellent le lecteur, informations sur la biographie d'Alzheimer, ainsi que son histoire personnelle à elle.51yvx3MwTCL._SL500_AA240_.jpg
Une écriture qui va au plus près de nos peurs et de nos sensations et dont les "blancs" permettent de mimer ce qui est affirmé dans cette phrase:
"Je suis constitué de fragments très distincts et séparés les uns des autres par de grands vides."

A tenter.

Olivia Rosenthal, on n'est pas là pour disparaître, Folio, 234 pages qui interrogent.

L'avis de Laure

Celui d'Antigone

de Lily

De la bibliothèque du dolmen