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02/08/2011

Small world/Je n'ai rien oublié

"Une vie comme celle qu'il avait menée n'était supportable que  si l'on avait appris dès l'enfance à tout refouler."

"Small world! Que le monde est petit !" a l'habitude de s'exclamer le sexagénaire Conrad Lang quand il n'identifie plus les personnes qu'il rencontre. Un moyen de masquer ses troubles de mémoire, troubles qui seront bientôt identifés comme étant les signes de la maladie d'Alzheimer.
Pas de chance vraiment pour celui qui venait de secouer le joug de sa relation maître/esclave avec son celui avec qui il avait été élevé par caprice, fils de milliardaire, lui qui n'était que le fils d'une servante. Son seul désir étant d'exister aux yeux de ce tout petit monde des richissimes familles suisses au sein desquelles il évolue, plus toléré qu'apprécié.martin suter,alzheimer,maîtreesclave
Mais ses troubles de mémoire font ressurgir, sous fome de retours  en arrière des souvenirs de son enfance et cela vient va s'avérer bientôt très dangereux pour le vieil homme...
Utiliser la maladie d'Alzheimer comme moyen d'éclairer un passé qu'on a tout fait pour étouffer voilà un ressort dramatique efficace et Martin Suter, dans son premier roman, ne l'exploite pas de manière mécanique mais pleine d'empathie pour ce vieil homme déchu, alcoolique qui deviendra , sans vraiment  s'en rendre compte un appui libérateur pour une jeune femme.
Un portrait émouvant mais jamais pathétique et une intrigue qui tient en haleine le lecteur, jusqu'au rebondissement final. Un sans faute pour ce "thriller familial" comme l'appelle le réalisateur Bruno Chiche !

Emprunté à la médiathèque.martin suter,alzheimer,maître esclavemartin suter,alzheimer,maîtreesclave

Small world, Martin Suter, traduit de l'allemand par Henri-Alexis Baatsch,  Christian Bourgois Editeur, 1998, 359 pages addictives.