17/09/2021
Un garçon sur le pas de la porte...en poche
"Je comptais sur l'effet voiture. Tu sais, quand les enfants qui refusent de parler à leurs parents s'épanchent dès qu'ils sont dans un véhicule en mouvement. Comme si ce qu'on disait dans une voiture ne comptait pas."
Micah Mortimer, crack en informatique, s'est organisée une petite vie routinière entre son emploi de factotum dans l'immeuble où il réside et sa petite entreprise de dépannage à domicile. Rien de bien glorieux.
Mais s'il est doué pour tout ce qui concerne les ordinateurs, il l'est beaucoup moins en matière de relations sociales. Aussi quand un jeune homme se présente à sa porte, persuadé que Micah est son père biologique, le quadragénaire ne saute pas de joie
Arrivés là on craint le pire, le roman qui part sur des rails bien huilés, mais Anne Tyler, en observatrice bienveillante et expérimentée de la famille, sait dans ce court roman (208 pages) éviter les écueils d'un roman trop prévisible, tout en préservant le plaisir de son lecteur.
Une lecture confortable.
Phébus 2020, traduit de l’anglais (E-U) par
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne tyler
03/04/2020
La danse du temps...en poche
"Elle avait éprouvé la même chose durant son enfance; elle avait l'impression d'être une adulte responsable dans le corps d'une petite fille."
Entre un père très (trop) doux et une mère psychiquement instable, Willa a très jeune fait le choix d'être pacifique.
Son existence sera donc une suite de renoncements apparents jusqu'à ce que la soixantaine atteinte, Willa qui devenue veuve s'est remariée et a deux grands fils qui entretiennent avec elle des liens sporadiques, reçoive un jour un coup de fil.
Une très ancienne petite amie de son fils a besoin de son aide pour s'occuper temporairement de celle qui aurait pu être sa petite fille. Voyant là l’occasion de se rendre utile, Willa quitte sa vie confortable et va découvrir une toute autre vie à Baltimore, au grand dam de son mari qui entend bien que l’expérience ne s'éternise pas.
Choisissant des moments marquants de l'existence de cette femme, Anne Tyler choisit la toute fin de son roman pour lui impulser une soudaine embardée, montrant ainsi que rien n'est irrémédiable.
Un roman confortable qui peut parfois agacer mais qui ne fait pas pour autant la part belle aux bons sentiments.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne tyler
12/03/2020
#Ungarçonsurlepasdelaporte #NetGalleyFrance
"Je comptais sur l'effet voiture. Tu sais, quand les enfants qui refusent de parler à leurs parents s'épanchent dès qu'ils sont dans un véhicule en mouvement. Comme si ce qu'on disait dans une voiture ne comptait pas."
Micah Mortimer, crack en informatique, s'est organisée une petite vie routinière entre son emploi de factotum dans l'immeuble où il réside et sa petite entreprise de dépannage à domicile. Rien de bien glorieux.
Mais s'il est doué pour tout ce qui concerne les ordinateurs, il l'est beaucoup moins en matière de relations sociales. Aussi quand un jeune homme se présente à sa porte, persuadé que Micah est son père biologique, le quadragénaire ne saute pas de joie.
Arrivés là on craint le pire, le roman qui part sur des rails bien huilés, mais Anne Tyler, en observatrice bienveillante et expérimentée de la famille, sait dans ce court roman (208 pages) éviter les écueils d'un roman trop prévisible, tout en préservant le plaisir de son lecteur.
Une lecture confortable.
Phébus 2020, traduit de l’anglais (E-U) par
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : anne tyler
06/05/2019
#LaDanseDuTemps #NetGalleyFrance
"Elle avait éprouvé la même chose durant son enfance; elle avait l'impression d'être une adulte responsable dans le corps d'une petite fille."
Entre un père très (trop) doux et une mère psychiquement instable, Willa a très jeune fait le choix d'être pacifique.
Son existence sera donc une suite de renoncements apparents jusqu'à ce que la soixantaine atteinte, Willa qui devenue veuve s'est remariée et a deux grands fils qui entretiennent avec elle des liens sporadiques, reçoive un jour un coup de fil.
Une très ancienne petite amie de son fils a besoin de son aide pour s'occuper temporairement de celle qui aurait pu être sa petite fille. Voyant là l’occasion de se rendre utile, Willa quitte sa vie confortable et va découvrir une toute autre vie à Baltimore, au grand dam de son mari qui entend bien que l’expérience ne s'éternise pas.
Choisissant des moments marquants de l'existence de cette femme, Anne Tyler choisit la toute fin de son roman pour lui impulser une soudaine embardée, montrant ainsi que rien n'est irrémédiable.
Un roman confortable qui peut parfois agacer mais qui ne fait pas pour autant la part belle aux bons sentiments.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : anne tyler
18/04/2019
Vinegar girl...en poche
"Lundi ,13h13
Salut Kate nous sommes cherché la licence pour le mariage ! (sic)
Qui ça nous ?
Ton père et moi.
Alors tous mes vœux de bonheur."
Réécriture contemporaine de la pièce de Shakespeare La mégère apprivoisée, Vinegar girl en épure l'intrigue et la modernise.
Plus question ici d'une aînée atrabilaire qu'il faut marier à tout prix pour que sa cadette puisse convoler en justes noces. Anne Tyler imagine un savant veuf, et quelque peu cinglé,doté de deux filles que tout semble opposer (Kate, pour qui tact , retenue et diplomatie sont des mots quasi inconnus et sa cadette Bunny tout en frivolité apparente), qui pour conserver son indispensable assistant étranger veut lui faire épouser sa fille aînée.
Pas question pour autant de la priver de nourriture ou de sommeil , comme dans la pièce de Shakespeare, pour la contraindre !
Anne Tyler, à son habitude , analyse en finesse les liens familiaux et révèle progressivement les facettes de ses personnages,bien moins caricaturaux qu'au premier abord. Elle ménage une porte de sortie plus qu’honorable à son héroïne, même si, personnellement, j'aurais préféré une solution plus radicale...
Un bon moment de lecture , divertissant et souvent drôle.
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anne tyler
11/06/2018
Vinegar girl
"Lundi ,13h13
Salut Kate nous sommes cherché la licence pour le mariage ! (sic)
Qui ça nous ?
Ton père et moi.
Alors tous mes vœux de bonheur."
Réécriture contemporaine de la pièce de Shakespeare La mégère apprivoisée, Vinegar girl en épure l'intrigue et la modernise.
Plus question ici d'une aînée atrabilaire qu'il faut marier à tout prix pour que sa cadette puisse convoler en justes noces. Anne Tyler imagine un savant veuf, et quelque peu cinglé,doté de deux filles que tout semble opposer (Kate, pour qui tact , retenue et diplomatie sont des mots quasi inconnus et sa cadette Bunny tout en frivolité apparente), qui pour conserver son indispensable assistant étranger veut lui faire épouser sa fille aînée.
Pas question pour autant de la priver de nourriture ou de sommeil , comme dans la pièce de Shakespeare, pour la contraindre !
Anne Tyler, à son habitude , analyse en finesse les liens familiaux et révèle progressivement les facettes de ses personnages,bien moins caricaturaux qu'au premier abord. Elle ménage une porte de sortie plus qu’honorable à son héroïne, même si, personnellement, j'aurais préféré une solution plus radicale...
Un bon moment de lecture , divertissant et souvent drôle.
06:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : anne tyler
27/04/2018
Une bobine de fil bleu...en poche
"- Connaissant maman, dit-elle, elle aurait refusé une intervention chirurgicale, de toute manière.
- C'est vrai. Sa première directive était, en gros, de l'abandonner sur une banquise au moindre ongle incarné."
La quintessence de la famille heureuse, les Whitshank ?Oui, mais au prix de petits arrangements avec la réalité, de secrets si profondément enkystés qu'on semble les avoir oubliés. Mais tout ce qu'on veut dissimuler inconsciemment, remonte toujours à la surface. Aussi quand la famille se réunit autour de la matriarche qui semble avoir quelques petits soucis avec sa mémoire, tout ne va pas se passer comme prévu.
Anne Tyler évoque avec empathie dans ce roman des thèmes qui nous concernent tous à un moment donné: la sensation dans une fratrie nombreuse de n'avoir pas reçu toute l'attention espérée, le devenir des parents âgés.
Si j'ai beaucoup aimé la partie contemporaine de ce récit et la volonté de ne pas expliquer à toutes forces le comportement de chacun des personnages (celui du fils rebelle en premier lieu ), la volonté d'en faire des personnages à multiples facettes plutôt que de les figer en quelques stéréotypes, les retours en arrière soudains m'ont déstabilisée. Le charme était brisé .Dommage. Bilan en demi-teintes donc.
06:01 Publié dans le bon plan de fin de semaine, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anne tyler
28/05/2016
Les adieux pour débutant...en poche
"Nous n'avons jamais réussi à devenir un couple semblable aux autres.Nous aurions dû prendre des cours, suivre une formation quelconque, voilà ce que je me dis."
Légèrement handicapé, Aaron est passé de la coupe de sa mère à celle de sa sœur. Son mariage avec Dorothy a donc été une bouffée d'air pur. Malheureusement, le décès brutal de son épouse va laisser Aaron désemparé.
Au tout début du roman, Dorothy est revenue d'entre les morts lui tenir un peu compagnie. Rien d'étrange à cela aux yeux d'Aaron qui s'étonne bien au contraire des réactions ou plutôt de l'absence de réactions des autres.
Remontant le temps, le veuf va réexaminer son mariage et parviendra progressivement à aller de l'avant , comme si la réapparition de sa femme était une étape obligée avant leurs adieux définitifs.
Un roman sans pathos, au plus près du quotidien, qui, tout en douceur, apprivoise la disparition.
le billet de Papillon qui m'avait donné envie de renouer avec cette autrice que j'ai beaucoup lue autrefois (mais pas chroniquée) clic.
De la même autrice, clic
06:00 Publié dans le bon plan de fin de semaine | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : anne tyler
20/08/2012
Quand nous étions grands
"Il était une fois une femme qui s'aperçut un beau jour qu'elle était devenue étrangère à elle même."
Qui aurait cru que cette jeune Rebecca, intello timide, épouserait sur un coup de foudre cet homme plus âgé qu'elle, père de trois fillettes et propriétaire d'une maison de famille où il organise des réceptions ?
Devenue mère à son tour, elle continuera à élever les filles de Joe et reprendra le flambeau de l'entreprise familiale au décès de son mari.
à cinquante-trois ans Rebecca , tout en organisant à tour de bras des réunions familiales ou non, prend le temps de faire le point sur sa vie, se demandant par exemple si Joe l'avait épousée pour son utilité , si leur amour ne reposait pas ur des malentendus (elle n'est pas aussi enjouée qu'elle le paraît) et surtout s'il était encore temps de faire des changements dans sa vie.
Sur une trame assez classique, Anne Tyler, par la finesse de ses observations, par l'entrain de cette famille recomposée atypique (le personnage de la première femme de Joe est un poème !), par cette élégance de l'héroïne qui signale en passant ses petits pincements au coeur mais sans jamais les transformer en récriminations, nous donne un roman plein de vie qui réchauffe le coeur !
Quand nous serons grands, traduits de l'anglais (américain) par Sabine Porte, Calmann-Lévy 2002, 343 pages qui se lisent toutes seules !
Déniché à la médiathèque.
06:00 Publié dans Les livres qui font du bien, romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : anne tyler, les quinqua sont sympa
18/08/2012
La citation du jeudi qui arrive le samedi mais c'est pas grave.
"Oh, les femmes peuvent bien trouver le mariage relativement utile pendant cette petite phase de la maternité. Mais au fil des années, elles ont de moins en moins besoin de leur mari, alors que leurs maris ont de plus en plus besoin d'elles. Les hommes comptent sur l'écoute, l'émerveillement, les mais-oui-chéri-tu es extraordinaire, les repas équilibrés, les draps propres, les parquets cirés, et puis la surveillance de leur hypertension, les régimes sans sel, et la main dans la leur quand ils se retrouveront perdus à l'âge de la retraite. Et c'est alors que els femmes se mettent à rêver de prendre leur liberté. Elles se précipitent sur leurs déjeuners de dames, leurs réunions de clubs de lecture féminins, leurs expéditions entre filles dans le désert.
-Génial, Tina, intervint Zeb. Une chose est sûre, c'est que tu sais trouver les mots justes pour t'adresser à un couple de futurs mariés."
Anne Tyler, Quand nous étions grands (billet à venir)
06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : anne tyler