Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2018

Comme le cristal

"Si Émile se comportait plus tard comme Claude ou comme T., Gretchen lui trancherait la carotide. Et s'il se permettait des sautes d'humeur à la Franz Barbot, elle le jetterait aux ordures."

Lisette et son frère Franz, leur cousine Ada, la boulangère Gretchen,chacun à leur façon sont comme fossilisés soit dans le passé, soit dans des relations amoureuses  relevant surtout de l'ordre du fantasme, soit dans des relations toxiques.cypora petitjean-cerf
La réapparition mystérieuse du canapé de leur enfance va d'abord distiller une certaine nostalgie chez Lisette et Franz, mais quand ce dernier va se mettre en tête de fixer dans le béton le meuble à éclipses pour être sûr de le conserver , tout va se dérégler et les personnages devront affronter la vérité de leurs sentiments.
Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans ce récit qui alterne les points de vue et parfois les époques, mais très vite, l'humour de Cypora Petitjean-Cerf, son sens discret du fantastique ont su me séduire à nouveau. J'ai adoré les petits détails si parlants (la relation aux vêtements, à l'écriture, aux cheveux aussi...), la brusquerie dans les relations familiales, jamais édulcorée mais aussi la bienveillance vis à vis des personnages. Un grand plaisir de lecture !

Éditions Le Serpent à plumes 2018, 251 pages et la bande-son du livre sur Spotify, où figure un titre de Kate Bush...

Cuné m'avait donné envie.

 

07/12/2013

La belle année...en poche

""Tout gâcher, c'est ta spécialité, Tracey Charles "je me suis dit."

" -T'as de la chance de t'appeler Tracey. Toi au moins, tes parents t'ont gâtée". Pas si sûr que ça . Parce que la mère de Tracey c'est tout un poème ! Au lieu de se réjouir d'avoir une fille douée qui vient d'entrer en sixième et d'entamer, saison après saison ce qui va devenir sa Belle année , elle la tarabuste sans cesse, passe son temps à se plaindre et on se demande comment après avoir largué son premier mari, le père de la pré-adolescente, elle ait réussi à se dénicher un nouveau compagnon !
Mais Tracey ,en fille intelligente, sait s'accommoder des humeurs de sa mère, voire en tirer partie. Elle porte un regard aigu sur le monde qui l'entoure, la banlieue, mais une banlieue qui échappe à tous les clichés sans pour autant tomber dans l'angélisme (il n'est que de voir la description des cours dans le collège !). L'espace urbain joue en effet un rôle important dans ce roman, à travers les déplacements de Tracey mais aussi à travers la manière dont son père va, petit à petit le réinvestir, faisant fi de sa phobie qui le contraint à rester chez lui.9782253169512-T.jpg
C'est en effet toute une faune haute en couleurs qui gravite autour de Tracey . Que ce soit ses parents,  son beau-père japonais, sa famille ou ses amis. Tout un monde attachant qui se compose petit à petit à travers le récit de Tracey.
La Belle année c'est aussi le récit de la métamorphose à petits pas, d'une enfant dont "Les accès de violence sont le plus grand problème" , qui ne supporte pas qu'on la touche (vu la manière dont sa mère la bouscule, on comprend pourquoi...) et qui va apprendre, mine de rien, à s'ouvrir aux autres. un récit plein de fraîcheur et d'humour.

21/02/2012

La belle année

""Tout gâcher, c'est ta spécialité, Tracey Charles "je me suis dit."

" -T'as de la chance de t'appeler Tracey. Toi au moins, tes parents t'ont gâtée". Pas si sûr que ça . Parce que la mère de Tracey c'est tout un poème ! Au lieu de se réjouir d'avoir une fille douée qui vient d'entrer en sixième et d'entamer, saison après saison ce qui va devenir sa Belle année , elle la tarabuste sans cesse, passe son temps à se plaindre et on se demande comment après avoir largué son premier mari, le père de la pré-adolescente, elle ait réussi à se dénicher un nouveau compagnon !
Mais Tracey ,en fille intelligente, sait s'accommoder des humeurs de sa mère, voire en tirer partie. Elle porte un regard aigu sur le monde qui l'entoure, la banlieue, mais une banlieue qui échappe à tous les clichés sans pour autant tomber dans l'angélisme (il n'est que de voir la description des cours dans le collège !). L'espace urbain joue en effet un rôle important dans ce roman, à travers les déplacements de Tracey mais aussi à travers la manière dont son père va, petit à petit le réinvestir, faisant fi de sa phobie qui le contraint à rester chez lui.cypora petitjean-cerf
C'est en effet toute une faune haute en couleurs qui gravite autour de Tracey . Que ce soit ses parents,  son beau-père japonais, sa famille ou ses amis. Tout un monde attachant qui se compose petit à petit à travers le récit de Tracey.
La Belle année c'est aussi le récit de la métamorphose à petits pas, d'une enfant dont "Les accès de violence sont le plus grand problème" , qui ne supporte pas qu'on la touche (vu la manière dont sa mère la bouscule, on comprend pourquoi...) et qui va apprendre, mine de rien, à s'ouvrir aux autres. un récit plein de fraîcheur et d'humour.

La belle année, Cypora Petitjean-Cerf, Stock 2012, 317 pages hérissées de marque-pages !

24/04/2010

Vous reprendrez bien un ch'ti peu de poche ?

Vient de sortir en poche ! Billet ici .9782253129820-G.jpg

19/01/2009

"Il avait appris à ne jamais contrarier les grilles."

L'action se déroule à 8 kilomètres de Lille, les personnages parlent ch'ti,l'une des héroïnes, Gisèle, travaille à la Poste et le roman de Cypora Petitjean-Cerf s'intitule Le  film mais  bien sûr tout cela  n'a rien à voir avec Bienvenue chez les Ch'tis.31ZTBsZhGgL._SL500_AA240_.jpg
Ruth, professeure des écoles au bord de la déprime ,tant l'ennui la tenaille ,est au bord de trucider ses élèves (du moins en esprit ! ). Heureusement  elle devient amie  avec sa voisine Gisèle  et toutes deux décident de  participer au festival  du film documentaire de Marseille. Pour chaque femme  Racines sera l'occasion de revenir sur le  passé et de s'interroger sur son identité .Mais peu à peu c'est  tout leur entourage qui va aussi être bouleversé par la réalisation de ce film.
A lire ce résumé vous bâillez déjà prévoyant la prise de  tête et de doliprane. Vous auriez tort car il ya chez  les personnages de Cypora Petitjean-Cerf une énergie, une truculence,  une excentricité tranquillement assumée qui les  rend instantanément sympathiques et attachants.  On y croise (comme dans le corps  de Liane ) des femmes fortes qui ici tarabustent et infantilisent leurs maris tout en les chouchoutant,  des  mères de  famille hystériques, des  secrets de  famille, mais  aussi  des relations tendres et touchantes qui se nouent  de manière improbable, avec en fond sonore des chansons du latin lover Julio Iglesias...ça pleure, ça rit , ça s'embrasse mais ça ne verse jamais dans la guimauve et les  bons  sentiments.
Cypora Petitjean Cerf s'interroge sur les liens familiaux , l'identité sexuelle, religieuse et culturelle  et son roman nous réserve plein  de  surprises,  montrant la capacité que nous  avons à nous aveugler , mais aussi à rebondir , à ne pas laisser les situations se fossiliser.
Chaleureux comme les gens du Nord qui ont dans le coeur...vous connaissez la chanson !

Cypora Petitjean-Cerf, le film, stock.342 pages pétillantes !

Du même auteur, tous deux sortis  en poche : le musée de la sirène, le corps de Liane.