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25/04/2013

Les reflets d'argent

 "Tu crois vraiment que c'est l'Homme-poisson? Sincèrement ?
   J'adore l'idée qu'il le soit. C'est la réponse que je veux."

Une île où "la tristesse recouvrait tout et s'accrochait comme le sel.", une île qui ne se remet pas d'un deuil depuis quatre ans, une île où il ne peut y avoir de secret- trop petite, trop peu de monde. Mais la découverte d'un homme échoué sur une plage de galets va remettre toutes ces convictions en question.
Qui est-il cet amnésique? Certains veulent y reconnaître l'Homme-poisson d'une vieille légende. Celui qui apporte Espoir et enchantement.susan fletcher,mer,deuil,perte
Les lames d'argent est un roman qui évoque le deuil et la perte , le monde en perpétuel changement, rien a à quoi on puisse s'accrocher- mais aussi les multiples formes que peut prendre l'amour. C'est un roman, qui, à l'instar de l'homme -poisson enchante le monde et redonne l'espérance. Ce microcosme prend vie sous le regard panoramique de Susan Fletcher qui s'attarde aussi bien sur les insulaires que sur les formes de vie marine , terrestre (ah les campagnols dans leur carré d'orties !) ou aérienne. La bienveillance est toujours présente car chacun trouve le réconfort à sa façon, si maldroite ou ténue soit-elle. Il faut savoir prendre son temps pour savourer ce texte plein de poésie, qui verse parfois un peu trop à mon gré dans le sentimentalisme, mais qui confirme avec brio le talent de Susan Fletcher. (clic, clic et reclic)

 Les reflets d'argent, Susan Fletcher, traduit de l'anglais par Stépahne Roques, Plon 2013, 450 pages qui affirment le pouvoir d'une bonne histoire et sont , bien évidemment, constellées de marque-pages !

Le billet, encore plus enthousiaste, de Clara !

06/04/2013

Un bûcher sous la neige...en poche

"De nos jours, qui prend le temps de soigner son âme ? "

"Gueuse", "malfaisante"mais aussi et surtout "sorcière" voilà quelques uns des mots qui stigmatisent Corrag, jeune fille qui s'apprête à subir l'ordalie par le feu au coeur de l'Ecosse du XVIIème siècle.susan fletcher
Quel crime at-elle commis ? Aucun, hormis le fait d'avoir soigné par des plantes . Aucun , si ce n'est d'avoir vécu en dehors de la compagnie des hommes, solitaire et sauvage, les cheveux pleins de papillons et de toiles d'araignées, accordant son attention aux endroits, aux animaux sauvages, au moindre frémissement de la nature dans laquelle elle vit en osmose.
Elle a été aussi témoin d'un massacre et c'est à ce titre que le Révérend Charles Leslie l'interroge dans la prison où Corrag guette la fin de l'hiver , la saison dont elle se sent la plus proche, fin de l'hiver qui verra s'enflammer le bûcher que l'on construit pour elle.
Au fur et à mesure du dialogue qui s'instaure, nous verrons une réelle communication s'établir entre Corrag et le Révérend. Car si la jeune fille connaît les plantes et leurs bienfaits, elle a aussi le don de transmettre sa vision du monde, faisant fi des luttes intestines qui opposent les Hommes dans cette période troublée de l'Histoire.
Le bûcher sous la neige est un roman où couve la braise, celle des sentiments de Corrag, analysés avec finesse et sensibilité par Susan Fletcher. C'est aussi un texte qui fait la part belle à la Nature en général et aux plantes en particulier, ces plantes dont les vertus inaugurent chaque chapitre.
Un roman qui s'inscrit dans la réalité historique d'une époque mais qui la dépasse aussi car la façon qu'a Corrag de se réjouir du gonflement d'un bourgeon ou de l'apparition d'un cerf pourrait être la nôtre. Un rythme un peu lent parfois mais un magnifique portrait de femme , une femme libre, malgré tout, ce qui réjouit le coeur du lecteur. La dimension historique, qui n'est pas vraiment ma tasse de thé, fait que j'ai moins été convaincue par ce roman que par les précédents.

26/08/2010

Un bûcher sous la neige

"De nos jours, qui prend le temps de soigner son âme ? "

"Gueuse", "malfaisante"mais aussi et surtout "sorcière" voilà quelques uns des mots qui stigmatisent Corrag, jeune fille qui s'apprête à subir l'ordalie par le feu au coeur de l'Ecosse du XVIIème siècle.41NgVKFn1mL._SL500_AA300_.jpg
Quel crime at-elle commis ? Aucun, hormis le fait d'avoir soigné par des plantes . Aucun , si ce n'est d'avoir vécu en dehors de la compagnie des hommes, solitaire et sauvage, les cheveux pleins de papillons et de toiles d'araignées, accordant son attention aux endroits, aux animaux sauvages, au moindre frémissement de la nature dans laquelle elle vit en osmose.
Elle a été aussi témoin d'un massacre et c'est à ce titre que le Révérend Charles Leslie l'interroge dans la prison où Corrag guette la fin de l'hiver , la saison dont elle se sent la plus proche, fin de l'hiver qui verra s'enflammer le bûcher que l'on construit pour elle.
Au fur et à mesure du dialogue qui s'instaure, nous verrons une réelle communication s'établir entre Corrag et le Révérend. Car si la jeune fille connaît les plantes et leurs bienfaits, elle a aussi le don de transmettre sa vision du monde, faisant fi des luttes intestines qui opposent les Hommes dans cette période troublée de l'Histoire.
Le bûcher sous la neige
est un roman où couve la braise, celle des sentiments de Corrag, analysés avec finesse et sensibilité par Susan Fletcher. C'est aussi un texte qui fait la part belle à la Nature en général et aux plantes en particulier, ces plantes dont les vertus inaugurent chaque chapitre.
Un roman qui s'inscrit dans la réalité historique d'une époque mais qui la dépasse aussi car la façon qu'a Corrag de se réjouir du gonflement d'un bourgeon ou de l'apparition d'un cerf pourrait être la nôtre. Un rythme un peu lent parfois mais un magnifique portrait de femme , une femme libre, malgré tout, ce qui réjouit le coeur du lecteur. La dimension historique, qui n'est pas vraiment ma tasse de thé, fait que j'ai moins été convaincue par ce roman que par les précédents.

Un bûcher sous la neige, Susan Fletcher, traduit de l'anglais par Suzanne Mayoux, Editions Plon 2010, 390 pages ardentes.

Marie a été séduite !

Du même auteur :

Avis de tempête.

La fille de l'Irlandais

 

08/01/2010

avis de tempête

"Les balances à crabes orange devant la maison. La rangée de goélands argentés."

Moïra,"Dure comme un galet", "dure, obstinée" tente de tisser un lien avec sa soeur cadette dans le coma suite à une chute inexpliquée.
"Amy,c'est moi qui  te parle,je veux que tu le saches. Ce ne sont pas des mots pris dans  des livres,, ou des magazines. C'est moi qui les dis, moi qui me suis toujours si rarement exprimée par des mots, les mêmes que tout le monde mais par des nombres, par des symboles, des marques sur la peau. [...] Mais ces mots , ils sont aussi  dans ma  tête. c'est la voix de mon esprit, qui ne  se tait jamais, et ce sont mes pensées:  vives, miroitantes comme des écailles de maquereau.  Elles surgissent par éclairs dans mon cerveau  pendant que je marche, ou que je lis. Que je plante des jacinthes,agenouillée dans l'herbe de la  pelouse. Que je ferme les fenêtres de  cette  chambre quand je sens venir la pluie."41vOgXG6DiL._SL500_AA240_.jpg
Moïra remonte le cours du temps, petit à petit les pièces du puzzle s'emboîtent et l'on comprend pourquoi la narratrice ,toute sa vie s'est "tenue à la frontière" de l'amour, de l'amitié, de la vie.
Une voix mesurée, calme et dense qui se fraie un chemin en nous. Un style imagé, dont on pourrait quasiment  extraire des haïkus, charnel et placé sous le signe de l'eau. Une vraie et belle découverte. Un livre magique.

Avis de tempête Susan Fletcher 444 pages.

Sorti en poche !

(Mais comment peut-on faire des couv' aussi moches, bon sang ! )