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29/06/2013

Le livre qui nous fait entrer en lévitation...

...nous en rêvons tous.

Pour en savoir plus sur cette jeune japonaise c'est ici (clic) !

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28/06/2013

Agnès Obel, le retour...

...en septembre !

En exclusivité, un extrait de son procain album, ici !

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27/06/2013

Keel's simple diary

Tenir un journal, la dernière fois que j'ai fait c'était il y a ...prescription et ça c'était très mal terminé.
Si quelqu'un  m'avait dit en plus que l'orange redeviendrait ma couleur pour ce printemps-été pourri, je lui aurais ri au nez. Mais voilà, la grisaille aidant, le Keel's simple diary orange* m'a sauté dans les mains, avec son format fin missel à la tranche dorée . Depuis, il est devenu un rendez-vous plus ou moins régulier. Car c'est ça qui est bien avec ce journal : il suffit de le compléter, pas besoin de s'épancher et la créativité de l'auteur-artiste est supposée titiller la notre. philipp keel
Un bel esprit de liberté règne dans ce journal : on peut le compléter jour après jour, en l'ouvrant au hasard, l'abandonner, le reprendre et les ruriques présentes dans chaque page évoluent avec beaucoup de latitude. L'incongruité de certaines estimations (Votre journée à été (un seul choix) : () du lait de ferme () un bon steak () une madeleine ) donne le sourire, l'humour, la légèreté apparente suscitent une réflexion amusée mais réelle. Une jolie façon de faire le point sur sa journée. On écrit très peu, on sourit beaucoup. Existe en application pour iphone et android. Billet non sponsorisé.

PS: il paraît qu'Isabelle Huppert est accro...

 

 

* plein d'autres couleurs disponibles

06:00 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : philipp keel

25/06/2013

Sex and the kitchen

"à quoi bon avoir une âme quand on a les fesses de Cameron Diaz, je vous le demande ?"

Charlotte, blogueuse culinaire bio en vogue, végète aussi bien en amour qu'au boulot. Un SMS révélateur, l'arrivée d'un nouveau chef dans la rédaction du magazine culinaire où elle est maquettiste sans oublier les mails d'un mystérieux admirateur vont transformer radicalement sa vie.
Ses  amies, hautes en couleurs, vont  l'aider, chacune à leur bien particulière façon ! Morgane, qui enchaîne les petits boulots, pour assouvir sa passion des fringues,  et les amants pour assouvir sa passion du sexe va se charger de la rebooster. Avec son caractère bien trempé et sa verve, on adore l'entendre réprimander vertement des clients du téléphone rose ! Quant à Déborah, orthophoniste un jour sur deux, dominatrice les autres, elle a un carnet d'adresses bien fourni et entraîne ses copines dans des soirées SM de haut vol !octavie delvaux
La couverture rose-bonbon mise sur le côté girly, évidemment très présent dans le texte, mais la quatrième de couv' avertit gentiment "Avec de vraies scènes de sexe à l'intérieur !". Cuisine et sexe sont donc inextricablement liés dans ce roman qui , même s'il entraîne la lectrice dans des lieux interlopes, garde toujours un côté bon enfant des plus sains.Les héroïnes sont tout sauf idiotes, prennent leurs vies en main et discutent sex-toys en consommatrices averties. Le récit est enlevé, les scènes de sexe explicites mais jamais vulgaires, le tout est à la fois fort drôle et efficace ! Un seul regret : l'appelation "la mouille" pour désigner le liquide sécrété par les glandes de Bartholin situées de chaque côté du vagin, lorsque la femme est en état d'excitation sexuelle. La cyprine est bien plus jolie, non ?

Déniché à la médiathèque et bien en vue, tiens!:)

Comme l'auteure est très sympa, elle n'hésite pas à partager quelques unes de ses recettes de cuisine sur son blog (clic) !

Sex in the kitchen, Octavie Delvaux, La Musardine 2013, 318 pages qui donnent la pêche!

 

24/06/2013

Trop de bonheur

"A croire qu'il existe en apparence on ne sait quel savoir-faire fortuit et bien sûr injuste dans l"économie du monde puisque le grand bonheur -aussi provisoire, aussi fragile soit-il -d'une personne peut sortir du grand malheur d'une autre."

Les femmes et leur quête de bonheur, dérisoire et courageuse à la fois sont au centre des nouvelles d'Alice Munro. Cruauté, résilience qui ne dit pas son nom, soumission au désir des hommes, voilà à quoi ces très jeunes filles, mères ou femmes plus âgées doivent composer.alice munro
Tout l'art d'Alice Munro est de ne pas porter de jugement, de décrire en une phrase tranchante et/ou férocement drôle, l'attitude, le comportement d'un personnage et vous le livrer en entier résumé : "Certaines suggestions, certaines idées, avaient le  pouvoir faire tressaillir  les muscles de son maigre visage tavelé, et alors son regard devenait noir et aigu, et sa bouche semblait remâcher un goût répugnant. Elle pouvait vous bloquer net dans votre élan, comme un féroce buisson de ronces."
Des textes qui possèdent juste le bon tempo et la bonne durée et ne nous laissent jamais sur notre faim. Des univers denses et intemporels. 316 pages piquetées de marque-pages.


Trop de bonheur, Alice Monro, Editions de l'Olivier 2013, traduit de l'anglais (Canada ) par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso

23/06/2013

L'escargot, une fixette ?

Depuis, la lecture de ceci, j'ai l'impression qu'ils sont partout ...


22/06/2013

L'armée furieuse...en poche

"Quand une alarme vitale se déclenche, la réplique humaine est impondérable et foudroyante."

Une armée furieuse , tout droit sortie des fins fonds du Moyen- Age, composée de chevaux et de cavaliers spectraux,  a été vue dans un village normand. L'effroi s'empare aussitôt de la population car cette apparition annonce une "fameuse secousse", à savoir des décès de gens ayant l'âme mauvaise...
C'est évidemment Adamsberg "[le] rustre,[le ] montagnard, [le]pelleteur de nuages" qu'on appelle et qui va devoir composer avec la manière particulière de s'exprimer des Normands pour élucider le mystère de cette Grande Chasse. Non content de s'étonner de l'immobilisme des vaches dans cette région écrasée par la canicule, il devra aussi frayer avec une fratrie pour le moins singulière tout en essyant de "trouver "un passage obscur"pour affronter "l'aigre réalisme d[une] affaire polico-financière" qui lui met de sérieux bâtons dans les roues.fred vargasSi l'on retrouve ici" la composition de chimères et d'illusions"qui plaît tant au commissaire Adamsberg- et au lecteur par la même occasion-, celle-ci est nettement plus crédible que dans l'épisode précédent (Un lieu incertain) et nettement moins embrouillée. Je m'attendais à ce que les liens père /fils s'étoffent davantage mais c'était sans compter sans la légendaire lenteur d'Adamsberg ! Néanmoins on retrouve dans cet opus tout ce qui fait le charme de l'univers de Fred Vargas: des personnages atypiques , qui, se montrant solidaires, arrivent à adapter à leurs singularités un monde par trop normé, un policier plein d'humanité qui attache autant  d'importance à la mort d'une vieille obsédée du ménage qu'à l'entravement d'un pigeon et qui se réjouit (avec nous) de "triomphe[r] contre les colosses" !

21/06/2013

Captif

neil cross"La culpabilité, il n'avait plus le temps pour ça."

Atteint d'une tumeur agressive qui creuse son lobe temporal, Kenny dresse la liste des gens "qu'il avait décus d'une façon ou d'une autre. Il avait décidé d'employer le temps qui lui restait pour se rattraper." Il découvre alors que sa petite amoureuse de l'école primaire a mystérieusement disparu depuis plusieurs années. Commence alors une quête riche en tension et en rebondissements. Avec une grande sobriété de moyens Neil Cross , faisant fi de tous les bons sentiments sans pour autant se départir d'une grande sensibilité, nous livre  un récit parfaitement maîtrisé. La quête chevaleresque  se double ici d'un processus d'apprivoisement de la mort , "du processus consistant à se déprendre du monde comme on lâche le fil d'un ballon.", le tout dépeint avec une grande finesse psychologique et une attention aiguë aux détails révélateurs du quotidien. Un roman qui va droit à l'essentiel et qu'on ne peut lâcher ! Un livre qui remet en selle quand tout vous tombe des mains ! Un page turner efficace.

Déniché en médiathèque*.

Captif, Neil Cross, traduit de l'anglais par Renaud Morin. 10/18 2013

* En  édition gros caractères, ce qui est appréciable quand on est fatigué !

18/06/2013

Les petites mères

"Elles ont les mêmes blessures et un manque de confiance dans la vie  qui les fait croire  à l'abandon et au désintérêt comme à la seule conclusion possible d'une rencontre. "

Fatalité familiale ?  Autoprogrammation trangénérationelle ? Toujours est-il que Les petites mères du roman de Sandrine Roudeix, se sont toujours retrouvées seules à élever leur fille. Travailleuses, issues d'un milieu familial modeste, Concepcion, Fernande et Babeth, respectivement arrière-grand mère, grand-mère et mère de Rose, peinent à recréer un esprit de famille. Quand la dernière de cette famille de femmes vient présenter son fiancé, les tensions s'exacerbent et le passé ressurgit... Rose parviendra-t-elle à se libérer de ses liens familiaux pesants ? sandrine roudeix
Histoire intégénérationnelle, Les petites mères fait la part belle aux femmes, les hommes n'y apparaissant qu'en creux, tout étant vu du point de vue féminin. Cette omnipotence est analysée de manière subtile par l'auteure qui mène son récit avec maîtrise, malgré une baisse de régime en toute fin . Un style précis et sensible, une analyse féroce des rapports sociaux (ah la présentation de la fiancée à la future belle-famille huppée!) un roman bruissant de marque-pages qui a su séduire toute la blogosphère jusqu'à présent, moi y compris !

Les petites mères, Sandrine Roudeix, flamamrion 2013 , 180 pages .

L'avis d'Aifelle, Antigone Lucie, Sylire .

Celui d'Un autre endroit

16/06/2013

Les nuits mouvementées de l'escargot sauvage

elisabeth tova bailey,escargot,maladie"L'escargot avait été pour moi un véritable mentor. Sa minuscule existence m'avait soutenue."

 Une maladie mystérieuse et invalidante contraint Elisabeth Tova Bailey à rester alitée. Une amie lui offre un pot de violettes des champs et un escargot, un peu de la nature dans laquelle l'auteure ne peut plus se promener.
Cette amie est loin de se douter de l'observation passionnée à laquelle va se livrer Elisabeth Tova Bailey et des enseignements que celle-ci va en tirer. Ce gastéropode modeste et discret va se révéler tout à la fois inspirant et diablement surprenant par ses capacités ! Tout le talent de l'auteure est de nous faire partager sa réflexion sur le temps, la maladie, inspirées par la lenteur pourtant efficace de l'animal, de nous le rendre à la fois sympathique et passionnant ! Des notations humoristiques ponctuent ce texte fluide , jamais ennuyeux : "L'activité idéale [pour lui] est l'absence d'activité, à laquelel il s'adonnera de préférence en cachette et le plus souvent possible."
Jamais doloriste, ce court essai (160 pages) est à la fois poétique, empli d'informations scientifiques tout à fait accessibles , et surtout il nous propose une réflexion sur la vie quand elle bascule dans la maladie extrêmement pertinente. Un livre tout hérissé de marque-pages et qui file, zou, sur l'étagère des indispensables !

Les nuits mouvementées de l'escargot sauvage ( The sound of wild snail eating), traduit de l'anglais (E-U) par Marie-Céline Mouraux, autrement 2013

 Merci à Dominique pour son billet drôlement tentateur !

Le site de l'auteure, où vous pourrez ,entre autres, écouter le son produit par un escargot en train de manger !