Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/12/2008

"Elle a encore mis son grain de sel dans mon autobiographie."

"J'aimerais qu'on m'explique. Comment se fait-il que, lorqu'un couple  se défait, tout ce que l'on aimait dans la  relation disparaisse  instantanément comme  par magie, alors que toutes les  petites choses que l'on détestait secrètement  continuent  de  vous hanter après ?  "Hé oui, il ne comprend pas Oliver et pour s'y retrouver il noircit du papier et cache ses mémoires dans une taie d'oreiller de marque Victoria Plum (d'où le titre français, Les confessions  de Victoria Plum qui  n'a rien à voir avec l'original : Taking the Devil's advice.) Evidemment, son ex-femme,  Constance  va trouver les dits feuillets( parce que ce qu'il a  oublié de  nous dire ce cher  Oliver ,entre deux lamentations sur son sort, c'est qu'il habite encore chez son ex) et elle va se glisser dans l'autobiographie d'Oliver nous proposer sa version des faits...
Comme souvent chez Anne Fine, le jardin joue un rôle  important et pas  seulement parce que l'héroïne, Constance  a pour amant un jardinier (Hello  ,Lady Chatterley!), il est souvent un exutoire pour échapper à la tension ambiante (dans un autre roman d'Anne Fine,  l'héroïne,  à  chaque contrariété passe ses  nerfs en  arrachant des plantes !)512R2DA3NBL._SL500_AA240_.jpg

Mensonges ? Vérités ?  Au lecteur de se faire sa propre opinion entre  deux sourires car ce roman si délicieusement british est férocement drôle. Ma  première rencontre avec cette auteure et aussitôt le sentiment de  faire  une rencontre importante ! (1993 déjà !)

Ps:quelqu'un qui trouve important d'établir une distinction entre  "pierre" et "caillou" ne peut qu'être mon amie.

Pour toutes ces raisons, allez vite fouiller dans les médiathèques  et les  bouquineries  pour dénicher ce petit chef doeuvre !

Anne Fine. Les  confessions de Victoria Plum. 273 pages en édition originale  (éditions de  l'Olivier).  A trouver aussi chez Points -Seuil.

18/12/2008

"Le dernier lauréat du Booker écriture rapide a été disqualifié après avoir été contrôlé positif à la cartlandromine."

"Eh bien, ce matin, j'étais sur les traces d'un animal mythologique en suivant la  piste des  tartes à la  crème à  travers l'Ouest, et cet après-midi, un croiseur cuirassé du XXVIème siècle atterrit dans le Nebraska. Vous en trouvez pas ça insensé, vous ? "Non, puisque  celle qui s'exprime ainsi c'est la fameuse Ospec Thursday Next qui va  (un peu)  raccrocher les crampons  et quitter le monde agité de la fiction pour rentrer chez sa mère, le petit Friday sous le bras. Elle  trouvera également  sa  grand-mère qui ne pourra mourir qu'après avoir lu les 10 classiques les plus  ennuyeux...51AacmkDfoL._SL500_AA240_.jpg
Evidemment, entre deux tranches de battenberg cake, un duel entre cow-boys, une apparition de Saint (pas si saint que ça d'ailleurs...), un dictateur qui veut détruire tous les livres danois et une partie  (cruciale pour le  sort de l'humanité) de croquet , jeu beaucoup plus percutant qu'on pourrait le croire, Thurday devra aussi essayer de récupérer son mari, tout en essayant de supporter les tergiversations du véritable  Hamlet...Mine  de rien l'auteur  nous alerte sur certains dangers, hélas toujours d'actualité, et ce n'est pas pour gâcher notre plaisir, loin s'en faut.
J'ai retrouvé,  après la petite baisse  de régime du volume précédent, le monde foufoufou de Jasper Fforde avec un plaisir sans égal. Inventivité, rythme trépidant, on ne s'ennuie pas une minute ! Mention spéciale pour les fac-similés d'articles ouvrant chaque chapitre.

Sauvez Hamlet ! Jasper Fforde.10/18 .471 pages trépidantes !

L'avis de Chiffonnette. (descendre jusqu'au 2 décembre )

Celui de  Karine

N'hésitez pas à signaler vos billets, que je les mette en liens !

09/12/2008

Pour en finir avec la page blanche #1

Nombreux sont les ouvrages consacrés aux ateliers d'écriture et dans celui  de Sébastien Onze,  150 défis d'écriture, j'ai retrouvé beaucoup  de  déclencheurs d'écriture déjà  rencontrés ailleurs.51d4cvcRL4L._SL500_AA240_.jpg
Néanmoins,  l'auteur se  distingue par la place qu'il accorde aux auteurs contemporains cités (et une bonne lectrice compulsive est toujours à l'affût  d'auteurs à découvrir!).  L'humour est également très présent et on découvrira avec jubilation que" Chaque année  en Angleterre, Bookseller décerbne la palme  du livre  publé le plus étrange" et comme il est sympa Sébastien Onze nous livre quelques extraits du palmaèrs depuis 1978 . mes  chouchous  ,   :  Vivre avec des fesses dingues, Votre cheval à l'épreuve des bombes,  Le  Plaisir  des poulets, Les  gens qui  ne savent pas  qu'ils  sont morts: comment ils  s'attachent à  des  badauds qui  ne se  doutent de rien et qu'en faire.
On lira aussi avec bonheur le  décryptage hilarant que l'auteur donne des quatrièmes de couvertures car et c'est bien là l'originalité de  cet ouvrage, Sébastien Onze , en bon animateur  d'atelier d'écriture qu'il est , sait se mettre lui aussi à l'ouvrage ! Ses textes consacrés aux petits métiers disparus sont d'ailleurs un vrai régal !
Concerne tous les profs soucieux de "dérouiller" l'écriture  de leurs lycéens ou les adultes qui ont envie  de se "mettre à l'épreuve", mais tout seul dans son coin,  c'est un peu triste,  non ? :)

 

Sébastien Onze .150 défis d'écriture. L'atelier d'écriture1 . Mango.

 

 

 

05/12/2008

"Faites des bêtises, mais faites les avec enthousiasme !" Colette

 

51fdjiVRS6L._SL500_AA240_.jpgOn n’a jamais fini ! Que celle qui  n'a jamais prononcé cette phrase se dénonce !:) Entre  les  bobos  des  maris ,"Je ne connais pas d’hommes capables d’un simple rhume"(Lisa Rochambeau –Lapierre), le bazar , "Ranger la maison tant que les enfants ne sont pas élevés c’est un peu comme de déblayer les congères devant la porte tant que la neige continue de tomber."(Phyllis Diller)  certaines se résignent :"Je mettrai un peu d’ordre dans ce souk quand les enfants auront quitté la maison ."(Erma Bombeck).Nous trouvons néanmoins-miraculeusement- le temps de quelques Papotages,512hLQqQ78L._SL500_AA240_.jpg même si comme l'affirme Marilyn Monroe : "Une jeune fille de bonne famille c’est quelqu'un qui sait jouer au tennis et au golf, jouer du piano et surtout jouer les muettes." Après tout ,Les femmes aiment les choses simples…les hommes par exemple ! et Helen Exley le sait bien, elle qui  nous présente  ces trois volumes de citations humoristiques et pétillantes , illustrées de manière tonique. A offrir...  ou à  s'offrir !

51pGR2M+RCL._SL500_AA240_.jpg

 

 

02/12/2008

"I ken his faither" (je connais son père)

Ah que ça  fait du bien de  retrouver des personnages aussi plaisants que ceux  d'Edimbourg Express ! Nous sommes tout  de suite en territoire connu et même si  nous les avons  quittés  depuis  plusieurs mois, ils nous redeviennent presque immédiatement familiers.
Alexander McCall Smith a  le chic pour  se glisser aussi bien dans la tête d'un  petit garçon qui pour sa mère est "le projet Bertie" avant d'être  un  enfant ou dans celle d'un tenancière de bar philosophe à  ses heures  , un peu comme l'héroïne de Muriel Barbery.
Nous dégustons  un verre de Petrus ou assistons à un pique-nique nudiste, ce qui ,en Ecosse relève du stoïcisme il faut bien l'avouer , ou participons aux retrouvailles de pères et de fils...510SrD47ofL._SL500_AA240_.jpg
Les péripéties ne manquent  pas, et même si  le roman  est bon enfant, elles ne sont pas  toujours dénuées  de  violence( un mollet sera mordu et un coup de boule donné) .On attend déjà  le  sourire aux lèvre  la  suite des aventures des habitants du 44 Scotland  Street . Un roman confortable comme on les aime!

 

Un grand merci à Florinette pour le  prêt !

Alexander McCall Smith. Edimbourgh Express.430 pages. 10/18

L'avis  de Clarabel.

12/11/2008

"Moi,c'est Gus."

"Y a intérêt à ce qu'elle soit sous le sapin demain matin, parce que si le Père  Noël ne m'a  rien apporté qu'une orange et une gastro-entérite, c'est vraiment qu'une ordure."Ah il ne mâche pas ses mots Le Petit Gus ! Même s'il cache à sa mère pour ne pas l'effrayer,  que Ryan, 13 ans, 80 kg, en CM2, "traverse la cour de récré comme  un taureau sans regarder en dessous de lui si  un humain traverse sa route. Et souvent, ya collision."
Il se  moque  de son grand frère , dix-sept  ans, des notes à un chiffre et une allure de" grenouille malade qui a tellement la diarrhée qu'elle est obligée  de  mettre un pantalon très serré sur les  chevilles  pour pas qu'on la suive à la trace", comprendre un jean slim , mais il apprécie  de  pouvoir encore jouer avec lui. Pareil pour sa soeur de  quinze ans qui vit des écouteurs vissés aux oreilles mais qui  le console encore  quand  il est triste...51-3NVDyAQL._SL160_AA115_.jpg
La société a changé,nous ne sommes plus dans les "Trente Glorieuses" confortables du Petit Nicolas, référence assumée. Le réchauffement climatique, les SDF, le problème des retraites sont autant à l'ordre du jour dans la famille du petit Gus que les chatons de Monica qu'il va falloir  placer ou supprimer. Nous ne sommes  plus au temps des francs , "la monnaie des dinosaures" et le petit Gus sait que le père Noël n'existe pas et qu'il vaut mieux dire la vérité aux enfants, mais l'humour et la tendresse sont toujours aussi présents.
Le processus d'identification fonctionne parfaitement (où est cachée la caméra qui nous a filmés ? !) et l'on se prend déjà à attendre  la suite des aventures du Petit Gus.
Un vrai document  sociologique mine de rien !

Le petit Gus. Claudine Desmarteaux. Panama. 155 pages.

Commentaire  de Ferdinand qui a beaucoup aimé: "C'est cool, y a même des gros mots !"

Un gros merci à Cuné !

l'avis de  Laure.

05/11/2008

Le lion est mort ce soir...

Ah ils sont contents chez moi que j'aie emprunté et non acheté Le grand bestiaire des animaux ! ça leur évitera de subir encore longtemps la lecture à haute voix des  textes de ce magnifique album. Parce qu'il faut bien l'avouer ma voix ne ressemble pas à celle de Claude Piéplu et que je n'ai pas de talent de comédienne, loin s'en faut , mais  je me régale à les lire ces textes pleins d'humour et d'un aspect pseudo-scientifique des plus réussis (et pas seulement celui consacré à la vache, mauvaises langues que vous êtes :)). Ils sont tous très bien, ! Mes chouchous ? Bon, celui de la vache '(on ne se refait pas) mais  aussi celui  de la tortue qui  a  raccroché ses crampons lejour où elle a été battue à la course par le  dindon...41WAEVq7PgL._SL500_AA240_.jpg

Quant aux illustrations, elles donnent envie d'exposer cet album sur un lutrin et d'en tourner chaque jour une page...Une totale réussite !

Ps: Ferdi a  aussi beaucoup aimé !

Editions Autrement . 40 pages. Frédéric Kessler et Olivier Charpentier.

Pas trouvé de liens dans la blogo, n'hésitez pas à vous signaler !

28/10/2008

"je somatise à fond les biscottes !"

Certains ont un poil dans la main, de l'urticaire, les jambes coupées, plus que marre, plein le dos, la  tête comme  une pastèque, une araignée dans le cerveau, ils sont sur les rotules, se font du mauvais sang, voient rouge, doivent échapper à la conspiration des casse-couilles; pour ne pas se retrouver la face perdue il faut garder les yeux en  face des trous et tant pis si le coeur n'y est pas car quand la ville s'écoute , c'est la prise de tête assurée et les profiteroles seront difficiles à avaler ! Les bras m'en tombent pourrait s'exclamer Mauro sang et eau.
Vous l'aurez compris  , dans le recueil de nouvelles Mots pour Maux (préface de Philippe Grimbert) des romanciers français se sont penchés sur les  rapports parfois difficiles mais toujours passionnants qu'entretiennent les mots et les maux du corps.31-AcWxjXRL._SL500_AA240_.jpg
Si certains ont choisi la forme fantastique,assez classique, il faut bien l'avouer mais toujours intéressante, d'autres ont opté pour des formules beaucoup plus innovantes.  Martin Page nous offre ainsi  un entretien d'embauche particulièrement jubilatoire quand on est une femme, Boualem Sansal  un texte engagé, Delphine de  Vigan une nouvelle pleine d'émotion sur la relation mère/fille, tandis que Léonora Miano  se penche sur celles qu'entretiennent une grand-mère africaine  et sa petite fille en France.
Qui dit mots dit écrivain et François Vallejo, Martin Winckler se sont fait le plaisir d'en mettre en scène dans leurs textes. Quant au romancier de la nouvelle de Dominique Sylvain, il devra affronter la  conspiration des casse-couilles, texte très drôle , tout comme celui  de Franz Bartelt où nous retrouvons les habitant d'une ville qui ressemble un peu à  celle du Docteur Knock...
Un échantillon très diversifié de la littérature contemporaine française, une façon de découvrir ou de retrouver des auteurs chouchous.L'occasion aussi de se souvenir  comme nous le  rappelle Marie-Ange Guillaume  dans  sa fable  :  "pour apprécier le cadeau qui leur  était fait, il leur manquait d'avoir connu la poisse, le chagrin, et les  giboulées glaciales d'un printemps  pourri."
Une excellente cuvée où je n'ai été déçue que par un seul texte.

 

Des mots pour les maux. Gallimard.292  pages.

Georges-Olivier Châteaureynaud, Marie-Ange Guillaume, François Vallejo, Mathieu Terence, Delphine de Vigan, Martin Winckler, Diane Meur, Boualem  Sansal, Dominique Sylvain,  Grégoire Polet, Michèle Fitoussi,  Martin Page, Léonora Miano, Franz Bartelt,  Anne Bragance, Vincent Delecroix, Sylvie Germain, Philippe Claudel

 

16/10/2008

"Ressaisissez-vous, nom d'une écrevisse !"

La France a  été envahie , pacifiquement, par des Nods qui ne veulent que notre  bien . Mais la résistance  s'organise  , demanière quelque peu iconoclaste certes mais elle s 'organise car "Ils veulent nous aider à évoluer dans le  bon  sens ? Qu'ils  aient  celui d enous foutre la paix, clamaient ses chefs de file".
Après une scène initiale où nous entrons dans le cerveau en ébulltion d'une  pervenche qui  jubile à l"idée  de  mettre un procès à une maison sur le point de dépasser sa durée limite de  staionnement, où nous croisons une poubelle dotée de  peseudopodes  et de pensées, le récit démarre sur les chapeaux de roues ! (Une petite baisse de régime en fin de parcours qui sera pardonnée).
On croisera au passage quelques allusions clin d'oeil à des faits d'actualité concernant un président en exercice( mais qui  ne sont que pure  fiction, bien entendu), mais le propos de Guillaume  Suzanne est davantage de nous montrer que ceux qui nous gouvernent  et veulent notre bonheur malgré nous ne sont pas toujours dotés de bonnes intentions...
J'ai retrouvé dans ce texte la folie déjantée de Douglas Adams (je  garde en mémoire un canapé coincé à vie dans un escalier !) et j'ai passé  un excellent moment, le sourire aux lèvres.  poubelles_200-200x307.jpg
Les poubelles pleurent aussi. Comment résister à titre  aussi loufoque? Surtout s'il est relayé par un billet enthousiaste de Fashion qui aura su vaincre  mes  réticences en matière de science-fiction !

Le site des Editions Griffe d'encre

L'avis de Brize qui  a  insisté ! :)Guillaume  Suzanne

15/10/2008

Une sorte de boîte à souvenirs en mots et en phrases

Stuart Terence  Oliver, dit Stol ou Stolly ,collectionne les accidents à une cadence impressionnante.Mais là il a dépassé la mesure  et se retrouve à l'hôpital avec pas mal d'abbattis cassés.  Sonné mais vivant. Son meilleur ami, Ian, décide de rédiger la biographie de Stol pour lui prouver que "c'est important que tu existes."41AKAZF5HYL._SL500_AA240_.jpg
Stol  est un personnage follement attachant, plein d'invention ,"spécialiste des histoires abracadabrantes",que les profs estiment "juste un  peu fantasque"et dont tous disaient"qu"il avait de l'avenir,  à condition  de rester en vie et qu'il apprenne un jour à lacer ses chaussures." Vous l'aurez compris  le ton est plein d'humour , le mot "suicide"  ne sera  jamais prononcé , pour ne pas dramatiser et aussi pour échapper à tout cette menace de prise en charge socio-psychologique dont Ian se méfie au plus haut point. Les parents de  Stol,  trop pris par leur travail ne sont jamais stigmatisés. D'ailleurs Stol  s'est quasiment  fait adopter par les  parents de  son "ange-gardien" autoproclamé. Au passage, remarquons aussi que Ian est un enfant trouvé dans une boîte à chaussures et que "pour l'instant, j'avoue que  ça m'est complètement égal. Parfois, je me sens coupable : je me dis  que  c'est dommage que quelqu'un comme moi ait bénéficié d'une adoption.  Il auarit mieux valu que ça tombe sur un enfant comme Stolly, quelqu'un qui  a assez d'imagination pour en profiter  pleinement."
Même s'il évoque  des  thèmes graves,La tête à l'envers  in'est jamais "plombant". Tout est traité de manière intelligent et optimiste, sans  jamais verser dans la mièvrerie. Anne Fine fait confiance à ses  personnages-aux ados parfois pluq qu'aux adultes  !- pour faire  face avec efficacité et humour aux problèmes qui les touchent parfois de plein fouet. Un roman revigorant !

A partir de 13 ans