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08/08/2008

Abandon...

41GaTcvmz9LLa nouvelle amie, d'après sa couverture et sa mise en bouche, avait tout pour me séduire : l'irruption dans une bourgade frileuse et figée de Nouvelle-Zélande d'une jeune femme vient tout bouleverser et en particulier les ados. Un soupçon de perversité pour assaisonner le tout et ...rien. Emily Perkins met un temps infini à nous raconter l'ennui de cette ville écrasée par la chaleur. Ses personnages sont mous comme de vieux biscuits oubliés et je n'ai pas résisté plus longtemps que la 100ème page. Soporifique en diable. Clarabel l'a lu aussi (fichu canalblog qui ne donne pas de possibilité de créer des liens...)

07/08/2008

Opération Père Nouvelle Version

Enfer et damnation!  Les parents de Claire et Joe se séparent ! D'après l'expérience du meilleur ami de Joe, le divorce n'est pas forcément en vue  sauf...si  un(e) peti(e) ami(e) potentiel(le)  pointe le nez.  Et il faudrait aussi  que  leur père , grand fan de  Starwars devant l'éternel, se montre  un peu moins rêveur et qu'il s'attelle  aux tâches ménagères pour reconquérir sa femme.51JqZQmz9ML
Pas de problème, les enfants vont prendre les choses en main et retaper leur père à coup de jogging , de ménage et de cours de cuisine "pour les nuls" . Il faut sauver papa ! ça urge car un  certain Roger Saumon rôde dangereusement  autour de leur  charmante maman. Mais"les adultes ne sont effectivement pas faits pour réagir si vite."...
Comme toujours chez Pete Johnson, les relations familiales  sont peintes avec beaucoup  d'humour et de subtilité. Les enfants par exemple se rendent  vite compte qu'ils pourraient facilement  exploiter la culpabilité paternelle à leur profit mais se montrent vite raisonnables car ils ne veulent pas devenir comme le dit Claire "cupide et manipulatrice". Ils  essaient aussi de maintenir un équilibre  des forces entre les deux parents pour préserver un  semblant d'harmonie, ce qui est très touchant. L'opération "anniversaire" par contre m'a  paru un peu artificielle  mais bon, je  ne  vais pas bouder mon plaisir.  Pas de happy end  à l'américaine-Johnson est britannique  en diable- mais une fin ouverte qu'on espère optimiste.
Les  livres  de  Johnson sont comme les bonbons Lutti:  quand on  en a  lu un, on ressent le besoin impérieux de  s'en procurer d'autres. je vous aurais prévenus !

219  PAGES. A PARTIR  DE  10  ANS.

Un autre ici.

un autre là.

06/08/2008

"Nous devons faire face à ces choses-là avec force d'âme et un doigt de sherry."

Si comme moi  vous n'avez pas aimé , malgré le battage médiatique qui avait accompagné sa sortie,Sourires de loup de Zadie Smith, sans doute aimerez vous 26A de Diana Evans.
Ce pourrait être l'histoire d'une famille anglo-nigériane en Angleterre dans les années 80 et de leurs difficultés à s'intégrer mais c'est mieux que ça. Ce pourrait être l'histoire de jumelles et de leurs relations dominante/dominée mais c'est beaucoup plus subtil que ça. C'est l'histoire d'une famille où la mère,exilée volontairement ,converse par l'esprit avec sa propre mère restée au pays. C'est l'histoire d'une communauté de soeurs, d'une communauté de femmes à la fois hypersensibles et courageuses.51waV15NZNL
Bessi et Georgia se réfugient dans le grenier de la maison familiale, ce fameux 26 A qui n'a pas d'existence  légale mais une intensité extrême et où elles acceptent parfois leur soeur aînée, la ravissante Bel ou la cadette Kemy. Nous suivons leur passage de l'enfance au début de l'âge adulte et partageons leurs craintes et leurs émois amoureux. Sans oublier un passage au pays maternel, l'occasion de découvrir qu'au Nigeria il n'y a pas si longtemps "Les jumeaux étaient une malédiction"....
Diana Evans dont c'est ici le premier livre  évite avec un art consommé tous les clichés inhérents à  ces thèmes et nous peint avec tendresse les hauts et les  bas de cette famille haute en couleurs.
Il faut accepter de se laisser perdre au début du texte par les prénoms et les liens de famille pas toujours faciles à établir et par le parti-pris des bribes de poésie qui émaillent le texte et suivre ainsi sur la pointe des pieds le chemin de ces jumelles qui au collège suscitaient "la curiosité générale éveillée par leur cosmopolitisme apparent, leur être-deux et leur bizarrerie." Se laisser saisir par l'émotion et terminer le coeur serré  ... Un vrai et grand  coup  de coeur.

Ps: il vient de sortir chez "Pocket" avec la même couverture.



05/08/2008

Belles-mères au bord de la crise de nerfs

"Elle avait cherché le mot dans le dictionnaire et avait découvert qu'il  datait de 1400, date à laquelle les bonnes vieilles mères clamsaient  à tout bout de champ sous l'effet de la consomption ou de l'épuisement et devaient être remplacées par d'autres femmes.Belle ou pas, on était dans une situation où les enfants vous avaient à l'oeil, où vous les aviez  à l'oeil, où tout le monde voyait beaucoup trop de choses."51wBTl9Aq0L
Et ils ne font pas cadeaux les enfants et ados américains dans Je ne  suis pas  Julia  Roberts* ! Laura Ruby nous entraîne dans une folle ronde de familles recomposées, alternant les points de vue, celui  de l'ancienne femme, celui de la nouvelle, tout ce petit monde étant détaillé dans un  "arbre généalogique" du plus bel effet au début du roman, chaque personnage évoluant en fait dans un tout petit cercle  où tout le monde est lié de manière plus ou moins confortable...
Avec le recul, je suis plus à même d'apprécier l'humour de ce livre mais je dois dire que  de prime abord je  suis restée interloquée par le comportement des ados  présents dans  ce roman, ados dont le job est, paraît-il d'embêter leurs parents. Certes mais on peut aussi leur rétorquer la même chose...
Un petit clin d'oeil en passant aux fans de Jane Austen, référence indispensable s'il en est :  "Je suis toujours à la recherche de M.Darcy  et je ne trouve qu'une bande  de M. Collins, ajoute-telle Avec Orgueil et préjugés, Jane  Austen  a  ruiné le mariage pour toute femme  née après 1800. On aurait dû l'emprisonner pour avoir osé suggérer que  les hommes pouvaient avoir une  vie  intérieure,quelque  chose au centre de leur être. Il n'y a guère que du nougat. Ni caramel mou ni caramel dur. (Elle  rit de son  analogie)Et tu peux  oublier les  noix."
Quant au titre il fait référence au film Ma meilleure ennemie où comme le souligne une des héroïnes,au  grand  dam des internautes de son forum de belles-mères, la première femme, incarnée par la sublime Susan  Sarandon, a la bonne  idée de mourir avant de céder la place à Julia Roberts, la deuxième épouse et belle-mère inexpérimentée.
C'est gentiment subversif, mais à mon avis ça ne fait qu'effleurer les problèmes et la souffrance que peut parfois engendrer ce type de situation. Personne n'a  jamais rêvé de  devenir la belle-mère des enfants d'une autre, non ?

*Réflexion de l'Homme : "On le sait. T'as pas besoin de l'écrire." Grrr:)

04/08/2008

Teri Hatcher philosophe ?

Ceux qui  chercheront des révélations philosophico-mystiques  en resteront pour leurs frais (6 euros).Le syndrome du  toast brûlé  (et autres philosophies de la  vie) ne  révolutionnera pas non plus l'histoire de la  littérature et tel n'est d'ailleurs pas son but.51exrg1jLzL
On y entend néanmoins la voix de l'héroïne de "Loïs et Clark" qui  nous parle comme à une bonne copine et on est bien content d'être la  presque copine de cette Desperate housewife. A partir d'anecdotes de sa vie- qui a connu des hauts et des bas comme tout un chacun -Teri  Hatcher fait preuve de bons sens, nous ré^étant ce que nous avons déjà lu dans plein de magazines( mais bon la  répétition est la base de la pédagogie, non  ? ) et apparait comme une  personne tout à fait normale et sympathique, pas snob pour un sou. 
Celui qui prétendrait avoir lu ce livre et ne connaitrait pas le prénom de la fille de Teri ( Emerson ) serait un vil menteur tant celle-ci tient de place dans le livre et dans la vie de sa mère.
Ni biographie (les événements sont narrés dans le désordre)  ni enfilade d'anecdotes croustillantes sur ses collègues de bureau, Le syndrome du toast brûlé est un livre plaisant et sympathique pas prise de tête pour  deux sous, léger et plein d'humour -à l'image de son auteure- qui  dédramatise le célibat et le passage de la quarantaine.

19/07/2008

Le meilleur moment de l'année

Les livres voyageurs circulent,, ceux qui ont fait halte chez moi se reposent un peu (pas envie de les abîmer), d'ailleurs cette année je suis vertueuse,je ne  glisse dans mes poches que "quelques" livres...*nain
Pour faire plaisir à Tamara,nous avions décidé de relancer le feuilleton de l'été mais nos "charmants" voisins ont déménagé. Quel dommage !
Je vous souhaite un bel été, à bientôt !

* Version culturelle : pour fêter les 50 ans du  livre de poche, version officieuse pour mieux tromper l'Homme et tâcher de passer en douce les pavés...

18/07/2008

jeu de massacre

L'Oncle est le  raté de la famille-paraît que chaque famille a le sien-tant du point de vue affectif que professionnel. Divorcé d'une polonaise, il enchaîne les boulots improbables , ce qui donne lieu à une série de descriptions satiriques  de l' Entreprise, de l'édition,de l'armée, sans oublier un hilarant cours de l'Institut5163KCJRDEL Universitaire de Formation des Maîtres,schémas à l'appui, car bien sûr l'Oncle deviendra enseignant.
L'alcool, les femmes  demeurent ses meilleurs amis/ennemis, les psychiatres en prennent pour leur grade mais  c'est surtout sur la famille et les mères de famille que  le narrateur  de Mammifères tire  à boulets rouges dans une réjouissant jeu de massacre.
Pierre Mérot enchaîne les morceaux de bravoure  et livre un portrait drôle et féroce de notre époque. A lire quand on a  le moral dans les tongs, comme dit Val !

17/07/2008

Un livre-montagnes-russes-des-émotions.

"    Elle a un super souci, cette brave dame, elle a l'Alzheimer.
    C'est une maladie vraiment  conne, qui est comme le Canada  Dry.
    Tu as l'air d'être en pleine forme, tu parles comme si tu étais en pleine forme, tu marches partout, et tu peux même te promener dans la rue  sans que personne ne s'en rende compte, mais c'est un leurre.

    A l'intérieur, c'est du gruyère, c'est du brouillard, c'est du vent dans  de la solitude, avec une  odeur de souffrance".  Celui  qui écrit ainsi c'est Ron l'infirmier. Il sait de quoi il parle car il a roulé sa bosse de service psychiatrique en service d'urgence,de poste libéral ou en hôpital, il a soigné des enfants, des vieillards, des riches -qui collectionnent les tableaux comme d'autres les ennuis -aux pauvres dont les fenêtres sont murées.
C'est donc un tableau de l'Humanité qui nous est brossé ici, une humanité qui  souffre de maladie, de solitude et surtout de la déshumanisation des soins de santé. 41K7DTNNANL
Comment ne pas être révolté devant une infirmière libérale qui annonce tout d e go  à un malade qu'elle ne le soignera plus car il n'est pas rentable ? Que dire devant ce maire qui refuse une tombe à une personne  de la Maison d'Accueil Spécialisée en se justifiant ainsi :"Humainement, c'est pas possible" ? Heureusement ,il y a des ilôts de tendresse,d'émotion, des moments où la connerie  est battue en  brèche, où  l'infirmier se dit qu'il a été juste dans son approche, qu'on lui a donné le temps de faire son travail correctement, avec empathie.
La chambre d'Albert Camus et autres nouvelles, comme autant de petites fenêtres ouvertes sur l'émotion.

Merci à Amanda pour le prêt.

L'avis de Cuné

16/07/2008

"Je saute du car comme un bouchon de champagne."

D'abord, couper les pages.Prendre son temps pour ne pas abîmer le papier lisse et doux.Prendre son temps pour découvrir ces "photographies de vie" comme les appelle joliment l'auteure dans sa dédicace.
Est-ce la même narratrice qui court de texte en texte,sont-elles multiples ou démultipliées comme les images d'un kaleïdoscope ? L'enfance en tout cas est au coeur de ces textes qui disent le quotidien, un quotidien charnel et sensible:  "...voir leurs regards s'attarder sur mon pantalon bon marché, puis glisser sur moi comme sur une page vide."287
Antigone, car c'est elle, met en lumière ces instants de vie , passés ou présents avec un charme tout particulier qui fait qu' aussitôt la première lecture finie,trop goulue, de Un jour, je serai grande ! ,nous n'avons qu'une envie : recommencer. Et cette fois savourer...

PS: Nous n'allons pas lui mettre la  pression mais son texte "Si je  devais...

écrire un roman, je commencerais par fermer les yeux un moment."

nous espérons qu'il lui donnera des idées...Ferme les yeux Antigone pour mieux ouvrir les notres.

16 pages précieuses à glisser contre son coeur, parues au Editions du petit véhicule.

Désolée, je n'ai pas  retrouvé les billets d'Anne et Bellesahi :(

L'avis de Florinette


15/07/2008

"Les balances à crabes orange devant la maison. La rangée de goélands argentés."

Moïra,"Dure comme un galet", "dure, obstinée" tente de tisser un lien avec sa soeur cadette dans le coma suite à une chute inexpliquée.411MILhwjeL
"Amy,c'est moi qui  te parle,je veux que tu le saches. Ce ne sont pas des mots pris dans  des livres,, ou des magazines. C'est moi qui les dis, moi qui me suis toujours si rarement exprimée par des mots, les mêmes que tout le monde mais par des nombres, par des symboles, des marques sur la peau. [...] Mais ces mots , ils sont aussi  dans ma  tête. c'est la voix de mon esprit, qui ne  se tait jamais, et ce sont mes pensées:  vives, miroitantes comme des écailles de maquereau.  Elles surgissent par éclairs dans mon cerveau  pendant que je marche, ou que je lis. Que je plante des jacinthes,agenouillée dans l'herbe de la  pelouse. Que je ferme els fenêtres de  cette  chambre quand je sens venir la pluie."
Moïra remonte le cours du temps, petit à petit les pièces du puzzle s'emboîtent et l'on comprend pourquoi la narratrice ,toute sa vie s'est "tenue à la frontière" de l'amour, de l'amitié, de la vie.
Une voix mesurée, calme et dense qui se fraie un chemin en nous. Un style imagé, dont on pourrait quasiment  extraire des haïkus, charnel et placé sous le signe de l'eau. Une vraie et belle découverte. Un livre magique.

Avis de tempête Susan Fletcher 444 pages.