04/06/2008
Autour d'une tasse de thé...
07:02 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (14)
Zarbi, vous avez dit zarbi ?
Quel est le point commun entre le douroucouli et le colibri? ; le rat-taupe nu et le tatou velu ? ; le poisson promeneur et le crapaud accoucheur ?
Ce sont quelques uns des quarante animaux bizarres, tant par leur aspect que par leur comportement que nous présente Charline Zeitoun chez Mango jeunesse dans l'album Zarbi !. Une photo pleine page et une page en vis-à vis sont consacrées à chacun des éléments de cette encyclopédie des animaux les plus bizarres.
Une mention particulière pour le ratel, espèce de blaireau qui, sous sa fourrure , possède une couche de graisse insensible à la douleur, ce qui lui permet de s'emparer en toute impunité des nids sauvages d'abeilles que lui a signalé...un oiseau, l'indicateur, oiseau friand non de miel , mais de cire d'abeilles dont il se régalera quand le ratel aura terminé son festin.Bel exemple de coopération !
Quant à l'individu de couverture, il décroche sans coup férir le César du maquillage, et s'amuse à faire peur aux touriste de Madagascar dont il envahit sans vergogne les chambres, (mais il est sans danger )c'est le gecko à queue plate. Vous voilà prévenus !
06:03 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (4)
03/06/2008
"Let the Nothern Lights Erase your Name" (titre original)
Un coup de gueule pour commencer: la platitude du titre français , Soleil de minuit (!)comparé au poème de la poétesse sami Marry Ailoniedia Somby qui a inspiré un sujet et un titre à Vendela Vida.
Certes, il est question de lumière et d'obscurité dans ce roman, celles propres au cercle polaire vers lequel Clarissa se met en route pour faire la lumière justement sur sa naissance car, à la mort de son père, elle découvre que celui-ci lui a juste donné son nom avant de l'élever avec affection et de suppléer à la disparition de sa mère, partie sans explications depuis quatorze ans.Le pire étant peut être que son amoureux connaissait la vérité et ne lui avait rien révélé...
C'est donc seule que Clarissa va tenter de reconstruire le passé, se confrontant à un monde où on laisse tourner les moteurs des voitures pendant qu'on fait ses courses, où on dort dans un hôtel où tout est en glace y compris les verres que l'on ramasse dans un seau quand ils commencent à fondre...
Des rebondissements, de l'humour par petites touches,de l'émotion, la narratrice a une manière bien particulière d'affronter la réalité : "Les portefeuilles d'hommes me rendent triste. Ils sont trop épais ou trop plats, trop vieux ou trop neufs. Il y a toujours un truc qui cloche."Un roman à chérir .
Embarquez-vite pour le cercle polaire !
Merci à Clarabel
et à Cuné de m'avoir donné envie de faire le voyage !
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (10)
02/06/2008
"Un bon livre a bien plus d'effet sur toi que n'importe quel antibiotique."
Dans Cherche auteur désespérément,les membres de l'agence littéraire, parlant des livres en devenir se réfèrent sans cesse à des best-sellers. Adoptons donc cette attitude et disons que le roman de Debra Ginsberg s'apparente évidemment au Diable s'habille en Prada, par le portrait sans complaisance du monde de l'édition et par le personnage de Lucy, manipulatrice de haute volée, mais aussi par son aspect "Love story " gentillet à "Vous avez un message", le film avec Meg Ryan. S'y ajoute néanmoins une intrigue prenante qui fait que j'ai lu ce livre d'une traite mais avec des réticences quant au style. (Avancer tout en freinant n'est pas facile ! :))
Même s'il s'agit d'une citation d'un livre reçu par l'héroïne, Angel, , je hurle de rire en lisant ceci : "Elle agrippa son immense virilité et la conduisit en elle, par le corridor humide et brûlant." ! La narratrice chargée de juger le texte en question ne bronche même pas et on sent que l'auteure s'est sans cesse bridée pour ne pas écrire de la même façon. J'ai retrouvé (entre autres) dans sa prose un "évanescent" digne des romans de Delly (ancêtre de Barbara Cartland et consorts) du plus bel effet !
Ce roman avait tout pour être un cran au-dessus de la littérature pour poulettes , personnages bien croqués, récit bien agencé, dommage qu'il patauge dans l'eau de rose.
L'avis de Cuné.
Celui de Clarabel
06:07 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (14)
01/06/2008
Il pousse de drôles de choses dans mon jardin...
Un énorme merci à Florinette pour ce troupeau de vaches et pour ce phare (Comment as-tu deviné que je les aimais aussi ? !) !
06:01 Publié dans la galerie des vaches | Lien permanent | Commentaires (9)
31/05/2008
Perplexité
Maître Cathulu, par la couv'alléchée
Ainsi que par la mention
"Humour tout britannique teinté de cruauté"
Dans son cabas avait glissé
De sacrés petits prodiges.
Hélas ! ces contes ,même pas de fées
n'avaient aucune originalité.
Pierre Gripari et Yak Rivais
avaient déjà ouvert la voie.
Et même si le texte était de qualité
et faisait preuve de fluidité,
les illustrations
Ma foi fort bien léchées,
Cathulu resta pleine de perplexité:
Linda Quilt par ces fables
que voulait-elle montrer?
Moralité : le marketing a bien oeuvré
Pour quinze euros tu fus flouée.
06:03 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (16)
Livres à adopter d'urgence !
Vous n'allez quand même pas laisser de pauvres livres hurler à la mort parce qu'ils sont abandonnés ?!
Alors rendez-vous vite ici et choisissez !
Tout ça ne me dit pas ce que je vais faire des cinq chatons que Miss Roussette ci-devant habitante de la ferme-d'-en -face et chatte de gouttière a installés dans MA grange...
06:02 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (4)
30/05/2008
"Une coulée suspendue"
"Ce ne sera pas un travail de remémoration, tel qu'on l'entend généralement, visant à la mise en récit d'une vie, à une explication de soi. Elle ne regardera en elle même que pour y retrouver le monde , la mémoire et l'imaginaire de jours passés du monde , saisir le changement des idées, des croyances et de la sensibilité, la transformation des personnes et du sujet."
Annie Ernaux revient à plusieurs reprises dans Les Années sur son projet d'écriture et la nécessité de l'utilisation du pronom "elle". Je n'ai pas été gênée par ce pronom et me suis laissée emporter d'une seule coulée dans le flot continu du texte, scandé par la description de photos de la narratrice, comme autant de balises pour se poser un peu et prendre la mesure du temps passé.
Toutes mes craintes (retrouver les événements déjà traités dans les premiers romans d'Annie Ernaux que j'avais lus à leur sortie, se perdre dans cette évocation d'un passé qui ne m'appartient que partiellement) se sont envolées et j'ai dévoré d'une traite cette évocation d'une vie qui est aussi un peu la nôtre.
L'avis de Cathe
Celui de Christian Sauvage
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (17)
29/05/2008
"Tu n'as qu'à surveiller tes fréquentations."
Un squelette lesté d'un émetteur radio portant des inscriptions cyrilliques remonte à la surface d'un lac islandais et c'est tout un pan d'un passé , pas si lointain , qui refait surface: celui de la guerre froide, de ses espions et de ses illusions...
Pour donner une identité à ce squelette et surtout pour retrouver celui qu'une femme a attendu en vain devant une crèmerie, Erlendur devra faire preuve d'obstination, ce qui n'est pas la moindre de ses qualités.
En alternance, une autre quête, celle d'un ancien étudiant Islandais, parti étudier en Allemagne de l'est et qui s'est trouvé confronté à l'univers de "La vie des autres"...
J'ai mis du temps à entrer dans ce nouvel opus d'Arnaldur Indridason mais finalement je me suis régalée avec cette superbe histoire d'amour sur fond de Stasi et de surveillance généralisée. En filigrane, la relation du commissaire avec sa fille est éclairée sous un jour nouveau par l'apparition d'un nouveau témoin du passé d'Erlendur.
En toile de fond,dans l'homme du lac, l'Islande à a fois déprimante et lumineuse, farouchement défendue par Erlendur, pays où la poésie semble partout présente, fût ce par la présence d'un recueil lu et relu sur la table d'un vieux paysan acariâtre...
L'avis de Clarabel
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (18)
28/05/2008
"Pourquoi faut-il que les choses importantes demandent du temps ? "
Avec Les yeux d'or, Marie Desplechin renoue avec la veine fantastique , déjà explorée dans Dragons.
"Attendre", "Partir", "Revenir", telles sont les trois étapes de ce roman centré sur le personnage de Pierre, petit garçon quasiment laissé à l'abandon par son père, directeur de l 'observatoire de Paris. Edmée, la silencieuse qui sait faire apparaître de la poussière d'or,Edmée qui ne se livre jamais et passe avec aisance d'un métier à un autre ,va aider cet enfant solitaire à évoluer. Edmée qu'on soupçonne quand Pierre disparaît...
Récit initiatique, Les yeux d'or ne nous donne pas de clé, à nous d'accepter -ou pas- les manifestations des pouvoirs d'Edmée, à nous d'accepter de trouver le Paradis dans les hortillonnages d'Amiens...
Pour ma part, je me suis laissée envoûter.
06:04 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)