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04/06/2008

Autour d'une tasse de thé...

Fan d'écrivaines anglaises,de Jane Austen, à Zadie Smith, précipitez-vous sur le Magazine Littéraire de juin qui leur consacre un dossier. Le tout illustré par les collages pleins de poésie et de gaieté de Hélène Perdereau.476

Zarbi, vous avez dit zarbi ?

Quel est le  point commun  entre  le douroucouli  et le colibri? ; le rat-taupe nu et le tatou velu ? ; le poisson promeneur  et le crapaud  accoucheur ?
Ce sont quelques uns  des quarante animaux bizarres, tant par leur aspect que par leur comportement  que nous présente Charline Zeitoun chez Mango jeunesse dans l'album Zarbi !. Une photo pleine page et une page en vis-à vis sont consacrées à chacun des éléments de cette encyclopédie des animaux les plus  bizarres.9782740419434
Une mention particulière pour le  ratel, espèce de blaireau qui, sous sa fourrure , possède une couche de graisse insensible à la douleur, ce qui lui permet de s'emparer en toute impunité des nids sauvages  d'abeilles que lui a signalé...un oiseau,  l'indicateur, oiseau friand non de miel , mais de cire d'abeilles dont il se régalera quand le ratel aura terminé son festin.Bel exemple  de coopération !
Quant à l'individu de couverture, il décroche sans coup férir le César du maquillage, et s'amuse à faire peur aux touriste de Madagascar dont il envahit sans vergogne les chambres, (mais il est sans danger )c'est le gecko à  queue plate. Vous voilà prévenus !

03/06/2008

"Let the Nothern Lights Erase your Name" (titre original)

Un coup de gueule pour commencer: la platitude du titre français , Soleil de minuit (!)comparé au poème de  la poétesse sami  Marry Ailoniedia Somby qui  a inspiré un sujet et un titre à Vendela Vida.41wf2aHMCLL
Certes, il est question de lumière et d'obscurité dans ce roman, celles propres au cercle polaire vers lequel Clarissa  se met en route pour faire la lumière justement sur sa naissance car, à la mort de son père, elle découvre que celui-ci lui  a juste donné son nom avant de l'élever avec affection et de suppléer à la disparition de sa mère, partie sans explications depuis quatorze ans.Le  pire étant peut être  que  son amoureux connaissait la vérité et ne lui avait rien révélé...
C'est donc seule que Clarissa  va tenter de reconstruire le passé, se confrontant à  un monde où on laisse tourner les moteurs des  voitures pendant qu'on fait ses  courses, où on dort dans un hôtel  où tout est en glace y compris les verres que l'on ramasse dans un seau quand ils commencent à fondre...
Des rebondissements, de l'humour par petites touches,de l'émotion, la narratrice a une manière bien particulière d'affronter la réalité  : "Les portefeuilles d'hommes  me  rendent triste.  Ils sont trop épais ou trop plats, trop vieux ou trop neufs. Il y a toujours un truc qui cloche."Un roman à chérir .
Embarquez-vite pour le cercle polaire !

Merci à Clarabel

et à  Cuné de m'avoir  donné  envie de faire le voyage !

02/06/2008

"Un bon livre a bien plus d'effet sur toi que n'importe quel antibiotique."

Dans Cherche auteur désespérément,les membres de  l'agence littéraire, parlant des livres en devenir se51ybk1c5DwL réfèrent sans cesse à  des best-sellers. Adoptons  donc cette attitude et disons que le roman  de Debra Ginsberg  s'apparente évidemment au Diable s'habille en Prada, par le portrait sans complaisance du monde   de l'édition et par le personnage de Lucy, manipulatrice de haute volée, mais aussi par son aspect "Love story " gentillet à "Vous avez un message", le film avec Meg Ryan. S'y ajoute néanmoins une intrigue prenante qui  fait que j'ai lu ce livre d'une traite mais avec des réticences quant au style. (Avancer tout en freinant n'est pas facile ! :))
Même s'il s'agit d'une citation d'un livre reçu par l'héroïne, Angel, , je  hurle de rire en lisant ceci : "Elle agrippa son immense virilité et la conduisit en elle, par le corridor humide et brûlant." ! La narratrice chargée de  juger le  texte en question ne  bronche même pas et on sent que l'auteure s'est sans cesse bridée pour ne pas écrire de  la même façon. J'ai retrouvé  (entre autres) dans sa prose un "évanescent" digne des romans de Delly (ancêtre de Barbara Cartland  et consorts) du plus bel effet !
Ce roman avait tout pour être un cran au-dessus de la littérature pour poulettes  , personnages bien croqués, récit bien agencé, dommage qu'il patauge dans l'eau de rose.

L'avis de Cuné.

Celui  de Clarabel

01/06/2008

Il pousse de drôles de choses dans mon jardin...

Un énorme merci à Florinette pour ce troupeau  de vaches et pour ce phare (Comment as-tu deviné queDSC02692 je les aimais aussi ? !)  !DSC02693

31/05/2008

Perplexité

Maître Cathulu, par la couv'alléchée51VbupyGyhL
Ainsi que par la mention
"Humour tout britannique teinté de cruauté"
Dans son cabas avait glissé
De sacrés petits prodiges.
Hélas ! ces contes ,même pas de fées
n'avaient aucune originalité.
Pierre Gripari et Yak  Rivais
avaient déjà ouvert la voie.
Et même si le texte était de qualité
et faisait preuve de fluidité,
les illustrations
Ma foi fort bien léchées,
Cathulu resta pleine de perplexité:
Linda Quilt par ces fables
que voulait-elle montrer?

Moralité : le marketing a bien oeuvré
Pour quinze euros tu fus flouée.

Livres à adopter d'urgence !

Vous n'allez quand même pas laisser de pauvres livres hurler à la mort parce qu'ils sont abandonnés ?!df68c4ed4791e510f1d9af7cffb7b2b7
Alors rendez-vous vite ici et choisissez !
Tout ça ne me dit pas ce que je vais faire des cinq chatons que Miss  Roussette ci-devant habitante de la ferme-d'-en -face  et chatte de gouttière a  installés dans MA grange...

30/05/2008

"Une coulée suspendue"

"Ce ne sera pas  un travail de remémoration, tel qu'on l'entend généralement, visant à la mise  en récit d'une vie, à  une explication  de soi.  Elle ne regardera  en elle même que pour y retrouver le  monde , la mémoire et l'imaginaire  de  jours passés du monde , saisir le changement des idées, des croyances  et de la sensibilité, la transformation des personnes  et du sujet."41CpVahc9oL
Annie Ernaux  revient à plusieurs reprises dans Les Années sur son projet d'écriture et la nécessité de l'utilisation du pronom "elle". Je n'ai pas été gênée par ce pronom et  me suis laissée emporter d'une seule coulée dans le flot continu du texte, scandé par la description de photos de la narratrice, comme autant de balises pour se poser un peu et prendre la mesure du temps passé.
Toutes mes craintes  (retrouver les  événements déjà traités dans les  premiers romans d'Annie Ernaux que j'avais  lus à leur sortie, se perdre dans cette évocation d'un passé  qui ne m'appartient que partiellement) se sont envolées et j'ai dévoré d'une traite cette évocation d'une vie qui  est aussi un peu la nôtre.

L'avis de Cathe

Celui de Christian  Sauvage

29/05/2008

"Tu n'as qu'à surveiller tes fréquentations."

Un squelette lesté d'un émetteur radio portant des inscriptions cyrilliques remonte à la surface d'un lac islandais  et c'est tout un pan d'un passé , pas si lointain , qui refait surface: celui de la guerre froide, de ses  espions et de ses illusions...41AAJocjbHL
Pour donner une  identité à ce squelette et surtout pour  retrouver celui qu'une femme a attendu en vain devant une crèmerie, Erlendur devra  faire preuve d'obstination, ce qui n'est pas la moindre de ses qualités.
En alternance, une  autre quête, celle d'un ancien étudiant Islandais, parti étudier en Allemagne de l'est et qui  s'est trouvé confronté à l'univers de "La vie des autres"...
J'ai mis du temps à entrer dans ce nouvel opus d'Arnaldur Indridason  mais finalement je me suis régalée avec cette superbe histoire d'amour sur fond de Stasi et de surveillance généralisée. En filigrane, la relation du commissaire avec sa fille est éclairée  sous un jour nouveau par l'apparition  d'un nouveau témoin du passé  d'Erlendur.
En toile de fond,dans l'homme du lac,  l'Islande à a fois déprimante et lumineuse, farouchement défendue par Erlendur, pays où la poésie semble partout présente, fût ce par la présence d'un recueil lu et relu sur la table d'un vieux paysan acariâtre...

L'avis de  Clarabel

28/05/2008

"Pourquoi faut-il que les choses importantes demandent du temps ? "

Avec Les yeux d'or, Marie  Desplechin renoue avec la veine fantastique , déjà explorée dans Dragons.41E8j9oWvSL
"Attendre", "Partir", "Revenir", telles sont les trois étapes  de ce roman  centré sur le personnage de  Pierre, petit garçon quasiment laissé  à l'abandon par son père, directeur de l 'observatoire de Paris. Edmée, la silencieuse qui sait faire apparaître de la poussière d'or,Edmée  qui  ne se livre jamais et passe avec aisance d'un métier à  un autre ,va aider cet enfant solitaire à évoluer. Edmée qu'on soupçonne quand Pierre disparaît...
Récit initiatique, Les yeux d'or ne nous donne pas de clé, à  nous d'accepter -ou pas- les manifestations  des pouvoirs d'Edmée, à nous d'accepter de trouver le Paradis dans les hortillonnages d'Amiens...
Pour ma part, je me suis laissée envoûter.