23/05/2008
Dans la famille Mitford, je demande Nancy !
"Le jour de leur mariage, les jeunes couples chics se retirent dans leur propriété à la campagne et on ne les revoit plus à Paris avant qu'ils aient eu six enfants. Les Françaises sont très robustes et cela leur prend rarement plus de six ans-Moins si naissent des jumeaux." Le ton est donné !
Celui qui utiliserait les chroniques Une anglaise à Paris dans un but documentaire ne serait pas au bout de ses surprises.Nancy Mitford ne prétend d'ailleurs pas faire oeuvre de journaliste mais affirme que les Anglais ( à qui ces textes étaient destinés) "me considèrent comme leur fournisseuse principale en contes de fées."
Mai 68, raconté par elle devient une sorte de tragi-comédie, Nancy déclarant par exemple "j'ai des tas de bouteilles de champagne et plus d'eau minérale , alors si l'eau du robinet vient à manquer Marie et moi serons ivres du matin au soir. quel tableau !".
"En présence de Nancy, personne n'osait partir avant elle de peur d'être la victime de son humour caustique et souvent cruel" a confié sa soeur Déborah au traducteur et préfacier Jean-Noël Liaut qui nous présente d'autres facettes de la chroniqueuse et romancière: amoureuse d'un homme politique français volage,Nancy jouait un peu les Schéhérazade pour conserver son intérêt.
Un recueil parfois inégal mais dont on sort le sourire aux lèvres.
Je lui ai néanmoins préféré ceci !
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22/05/2008
"Hé, dis donc, Bruce Lee, franchememnt, tu aurais dû faire un Atelier gymnastique des sourcils"
Bienvenue au centre de loisirs, tout hérissé de majuscules et de points d'exclamations, le tout trempé dans une peinture verte du plus bel effet !
Gaspard traînait plutôt les pieds pur y aller, pas encore remis de tous les bouleversements survenus récemment dans sa vie, pas encore remis de la disparition de son petit frère...
A petits pas, Dominique Mainard qui signe ici son premier livre pour enfants, nous montre le cheminement de Gaspard vers un monde qui " se déployait à nouveau après n'avoir été qu'une sorte de pliage gris et triste." Le tout , entre autres par la grâce des haïkus, ces poèmse japonais de dix-sept syllabes visant à l'essentiel. La poésie, c'est bien connu est fort utile pour draguer mais elle a aussi bien d'autres fonctions...
En treize chapitres et autant de haïkus, avec une grande économie de moyens mais avec humour et poésie, Dominque Mainard nous fait osciller entre émotion et sourire.
Vite, découvrez le livre qui donne envie d'écrire des haïkus sur un beau papier japonais : Ma vie en dix-sept pieds !
Un livre d'une centaine de pages mais tout hérissé de papiers divers, un gage de qualité ! :)
A partir de 9 ans.
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21/05/2008
Je suis curieuse et j'aime ça !
Sauter du coq à l'âne, de Georges -François Rey est une charmante "petite anthologie des expressions animalières" qui nous permet à la fois de découvrir l'origine de nombre d'entre elles mais aussi d'en découvrir tout court.
J'ignorais ainsi que "emporter le chat" signifiait: quitter un lieu très discrètement ou que "lâcher la queue du chat" veut dire être parrain ou marraine pour la première fois.
L'auteur s'amuse aussi à nous donner les (ani)mots de typos (typographes), les" mots cochons" (j'ignorais que le cochon des blés désignait un hamster), il nous propose de "miser sur le bon cheval", du bidet au yearling , et nous rappelle la capacité de la vache de donner un coup de pied , capable de casser un tibia, de côté,d'où l'expression,"donner un coup de pied en vache".Par contre, l'expression " Mort aux vaches!" n'a rien à voir avec ces paisibles ruminants mais avec les postes de garde et de douane prussiens portant l'inscription Wache (sentinelles,en allemand) présents dans le territoire occupé de l'Alsace-Lorraine, durant son annexion.
Un index et une liste des sites internet consultés complètent ce volume joliment illustré par de désuètes gravures. Pour 10 euros, un petit bonheur à ne pas se refuser !
06:00 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (8)
20/05/2008
"Par -delà le bien et le mal , il y a une prairie où je t'attends" dit le poète persan.
Après Stratégies de la framboise, dont j'avais fait mon miel en 2003, Dominique Louise Pélegrin nous propose Ciel ! ma prairie, aventures paysagères.
En 12 chapitres aux titres plein d'humour ("Comment devenir une prairie en six leçons", "la prairie en tapis volant"...) et un "pré en bulle", l'auteure nous entraîne à la fois dans une rêverie et une exploration de la prairie.
"Ce livre n'a pas pour objet de parler du bon vieux temps, des vaches au pré ou des rêves écolos en ville...Il propose au lecteur de s'installer dans une prairie imaginaire, lieu idéal pour réfléchir."
Et des réflexions, ce livre en est plein. Il fourmille d'informations sur les mots,( saviez-vous que le préau des écoles signifie "petit pré enclos" ?). Elle nous rappelle au passage que "les premières académies,les premiers lycées se tenaient en plein air."
On y croise un massacre à la tronçonneuse pas si cruel que ça, des agriculteurs qui ont fait le pari de "travailler moins pour gagner plus", un petit glossaire (en partie imaginaire )des prairies, une libraire, un éditeur....On y apprend que "La toute bête prairie , avec ses troupeaux dessus, reste la meilleure technique d'entretien du territoire, et certainement la moins coûteuse" alors qu'elle est en voie de disparition ...
Bref, l'auteure tire un coin de la prairie et c'est tout le fonctionnement de l'agriculture mais aussi de la société qui se détricote devant nos yeux.Mais il ne faut pourtant pas oublier que "l'herbe, les mots et l'amour sont liés dès l'origine", c'est pourquoi Dominique Louise Pélegrin fait à la fois oeuvre utile en nous informant mais aussi en nous incitant à la rêverie et à la poésie.
A lire dans une prairie, réelle ou imaginaire, les pieds nus pour mieux profiter de toutes les sensations qui s'offrent à nous...
Ps : Je viens de découvrir que l'auteure avait aussi écrit un roman "Le crocodile rouillé" (que j'avais déjà noté sur ma LAL, je surligne donc!:))
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19/05/2008
"Si tu ne sais pas reconnaître ce que tu as, tu ne mérites pas d el'avoir."
Soit un groupe de femmes (et d'enfants)plutôt disparate mais qui "structuré par le hasard, avait résisté et s'était révélé trop solide pour être facilement démantelé. C'était un arrangement à la va-comme je te pousse,, une espèce d'improvisation libre et folle qui s'était métamorphosé en un réseau d'attachements qui conférait à chacune, de manière indéterminable, des valeurs sûres et un sentiment d'appartenance."
Soit un homme séduisant et riche, Adam, le bien nommé, qui va agir en catalyseur et va inciter chaque membre du groupe à réenvisager sa vie sous un autre angle...
Les vendredis d'Eleanor est un livre chaleureux qui peint le quotidien de femmes ayant fait des choix différents
et qui, chahutées par la vie, trouvent réconfort et amitié dans ces réunions du vendredi soir. Joanna trollope a le chic pour nous rendre familiers les univers de chacun de ses personnages de l'executive woman à la fan de house music , se penchant sur chacun d'eux avec une curiosité bienveillante. Elle analyse avec finesse et lucidité les recoins des âmes et quand le roman se termine nous n'avons qu'une envie: retrouver Eleanor, Paula Lindsay et tous les autres...
Un peu déçue par le Cuné , la vile tentatrice !
Ps: la photo de couverture m'a rappelé ceci !
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (15)
18/05/2008
Un barbu pas barbant m'a envoyé ceci...
06:03 Publié dans collection de noms de rues | Lien permanent | Commentaires (10)
17/05/2008
rattrapage 2
Vos désirs sont des ordres, Dame Cuné ! Alors voici une deuxième fournée de sorties en poche !
Pour la fête des mères ? ! :Kate Long, Manuel de la mauvaise mère
Pour faire un tour gourmand en Inde :Kalpana Swaminathan Saveurs assassines
Pour se détendre les neurones :Gail Parent Sheila Levine est morte et vit à New-York
06:03 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (10)
Made in Normandy
Des vaches normandes dans ma BAL ? Envoyées par Dame Cuné, bien sûr ! Meuhhhrci encore !
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16/05/2008
Les femmes et les enfants d'abord
Quel est le point commun entre Lettre à mon chien de François Nourissier, Bleu comme l'enfer de pHilippe Djian et Deux jours à tuer de François d'Epenoux ?
Réponse: j'ai failli tous les balancer par la fenêtre. Le seul mérite du dernier ayant été de me faire mettre le doigt sur ce qui me dérangeait dans chacun d'entre eux : la complaisance. Complaisance dans le chouchoutage de son nombril pour le premier, complaisance dans la violence pour les deux autres.
Mais revenons au roman de D'Epenoux.
Dans un premier temps, j'ai trouvé l'intrigue astucieuse: cet homme qui "pète les plombs" le week-end de son anniversaire a finalement un raison plutôt originale de le faire mais peu crédible à mon avis. Se faire haïr pour, salto arrière,se faire d'autant plus aimer, très peu pour moi. d'autant que,si au début j'ai apprécié l'humour caustique du narrateur, j'ai détesté la spirale de violence qui se met bientôt en place, violence dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. Certes l'auteur prend la peine de souligner que ça lui fend le coeur au narrateur ,mais faut pas exagérer.Le coup de pied dans le berceau de la petite dernière qui fait rouler à terre le bébé et le fait hurler de terreur, non là ça suffit.
"Roman dérangeant"est-il écrit sur la 4 ème de couv'.Certes. Mais quel est l'objectif de l'auteur ? Nous faire admirer sa virtuosité narrative ou se complaire dans la violence physique infligée aux femmes et aux enfants ?
(Tiens cette nuit m'est revenu le titre d'un livre noir (très noir) paru il y a quelques années et qui est la réponsede la bergère aux bergers : une femme qui se rebelle contre la violence faite aux femmes : Dirty week-end...d'Helen Zahavi.)
Anne avait eu un énorme coup de coeur pour le livre et pour le film.
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15/05/2008
Séance de rattrapage
Grâce à Solenn, j'ai appris la sortie en poche aujourd'hui d'un roman que j'ai relu plusieurs fois ponctuellement pour le plaisir de retrouver les personnages...
Pas de coups de théâtres fracassants, tout est feutré dans Jours de juin
de Julia Glass. Ce roman se divise en trois étés qui vont bouleverser
la vie d'une famille écossaise.Des décès vont entraîner des
réajustements entre les personnages, réajustement des places de chacun
au sein de la famille et aussi de la vision , forcément parcellaire et
myope, que chacun a des autres.
Ce très beau texte aurait aussi pu reprendre le titre de Sylvie Doizelet Chercher sa demeure
car chacun dans le roman de julia Glass peine à trouver le pays
(Ecosse, Grèce, Etats-Unis, France) qui lui donnera la sérénité.
Si
vous aimez l'atmosphère des vielles demeures écossaises, les chiens de
berger, la musique et les livres,vous trouverez votre bonheur dans ce
livre qui n'est ni triste ni mélancolique. On y trouve même des pointes
d'humour quasiment anglais .
Julia Glass est américaine mais elle
mériterait presque qu'on lui accorde l'étiquette de romancière
anglaise, c'est dire si j'ai aimé...
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