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26/02/2008

Dix petites bombes noires

Consumérisme à tout crin, libéralisation déchaînée, "tourisme féroce" dans les pays les plus pauvres pour se procurer des frissons à bon compte, vieillesse dérangeante, égoïsme forcené, notoriété destructrice, préjugés qui enflent de manière démesurée...C'est notre société toute entière que Colin Thibert passe à la moulinette dans les dix nouvelles composant le recueil Tirez sur l'ambulance .

Les îlots de tendresse sont rares dans ce monde où même le chat a la mauvaise idée de mourir un soir de match de foot...

On rit-mais jaune _ et il faut attendre le dernier texte , "le clou", superbe hommage à Pierre Pelot et Stephen King , pour retrouver la magie de l'enfance. Un style nerveux , précis mais manquant un peu de "chair".

l'avis de Clarabel

25/02/2008

"La folle qui parle aux bébés"

Ma Dolto c'est non seulement la vision qu' a Sophie Cherer de la psychanlyste française qui aurait eu cent ans cette année, mais c'est surtout une référence à Ma Dalton, la "mère tutélaire, rebelle patentée", par volonté de bousculer l'image trop lisse qu'on a souvent de Françoise Dolto.

Dans une volonté de transmettre  sous une forme non linéaire, mais au contraire aussi dynamique que le sujet traité, en bousculant le genre par trop poussiéreux de la biographie, l'auteure m^le avec bonheur, poésie, étapes importantes de l'itinéraire de cette rebelle souriante, rappels d ecascliniques qui s elisent comme autant de petits romans mais aussi réflexions personnelles de l'auteure qui s 'implique ainsi dans sontexte, comme autant d' illustrations de la prégnance de la pensée de Dolto.

Dès l'âge de 8 ans, Françoise déclare qu'elle veut être "médecin d'éducation", métier qu'il lui faudra inventer , tout en se débarassant du poids de son histoire familiale et sociale. C'est ainsi que se forge un destin. Elle défendra ainsi inlassablement "la cause des enfants", titre d'un de ses livres, parlera la première aux nouveaux-nés, les considérant comme de véritables personnes en devenir. Bien sûr, elle connaîtra aussi des  échecs. Sophie Chérer relate ainsi le cas de cet enfant "retardé" qui "tout au long  de la cure [...]se trnsorme, s'éveille, rattrape son retard " et ne vient plus voir Dolto. Réussite donc . A première vue seulement car "Personne n'ayant pris le relais dans son éducation" , ce jeune homme va devenir "chef de bande dans des affaires de vol à main armée" et fera de la prison. Dolto revient sur ce cas  et conclut : "En l'occurrence, il y avait une personne qui vait conscience, tout en ayant fait son boulot, d'avoir été une salope: et c'était moi!" On se demande si tous les psy ont autant de scrupules...

J'avais quasiment tout lu de l 'oeuvre de Dolto (et beaucoup oublié) mais je ne me suis pas ennuyée une seconde avec le formidable livre de Sophie Cherer où se croisent deux voix : celle de l'auteure et celle de Dolto. Une réussite.

23/02/2008

Livres voyageurs

Ils vont se balader , chez vous, si vous le voulez...Il n'y a qu'à demander !410ReRoE4rL

Boris Vian et moi

Le garçon dans la lune
(actuellement chez Laure)

41RmonQUwSL

22/02/2008

Aujourd'hui...

C'est sa fête !
Bonne fête, Bellesahi et plein de bisous !DSC00643

Pour vivre

Pour vivre  est un très bel objet qui se présente un peu comme un coffret fermé par un ruban rose et d'où s'échapperaient des poèmes écrits par Bernard Friot et mis en matière par Catherine Louis. 51P8252E90L
Beaucoup de couleurs sourdes pour accompagner ces textes en  demi-teintes qui jouent avec l'espace  de la double page. Un texte juste pour vous donner envie :
poser sa tête
    sur l'oreiller
          sur une épaule
             au creux d'une main

           un geste pour la vie
                sommeil
                       caresse
                             abandon

           reposer le trop- plein de pensées
                                               d'émotions
                                                 de souffrances

                                                 poser sa tête
                                                            ou la perdre

06:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (7)

21/02/2008

Un roman comme un bon vieux pull

Un jolie couverture, une auteure anglaise, un titre simple et carré, rien de tel pour passer un bon moment !
les femmes et les amants de Jane Elisabeth Varley tient bien ses promesses.
Trois soeurs bien installées dans la vie, leurs amours qui se délittent, leurs illusions aussi, on sait que ça finira bien et ça aussi ça fait du bien.517V232XD9L
Même si les silences sont systématiquement "à couper au couteau", on s'en fiche un peu car les méchants sont très méchants, les ambitieux sont prêts à toutes les bassesses pour se faire élire, les femmes ont des remords quand elles trompent leurs maris qui eux n'en ont pas mais la  vengeance d'une femme dont les yeux se  sont enfin dessillés est terrible et on jubile !
On se promène aussi bien dans les milieux huppés que  très pauvres, on rencontre un self-made man irlandais très craquant et on est contente. De la belle ouvrage, pas prise detête pour un sou !

20/02/2008

Une place pour les hommes

"Elle me plaît tout de suite. Je n'ai pas d'effort à faire pour lui sourire, lui parler, la comprendre. les mots, les attitudes me viennent naturellement.Je vois bien que ,de son côté,les  choses sont pareilles. Tout se passe  comme si chacune de nous venait de rencontrer son reflet dans un miroir."Ainsi s'exprime Verte quand elle  rencontre son alter ego Pome , sorcière en devenir elle aussi.41_I2ySVTBL
Dans ce volume ,Marie  Desplechin nous montre l'évolution des deux jeunes filles, tant dans le domaine  de la sorcellerie que dans leur relation aux autres et en particulier au monde des hommes. Verte, en effet a retrouvé non seulement un père mais un grand-père que cette relation a métamorphosé.Lui si taciturne  et strict a su arrondir les angles et chouchoute avec allégresse Verte et ses amis, tout en lorgnant avec admiration vers Anastabotte, la grand-mère de Verte. Quant à Gérard, le père de Verte, il va  enfin ouvrir les yeux et vivra une relation plus pacifiée avec la mère de Verte. On arrivera même à faire un p'tite place pour le copain de ces demoiselles, Soufi ...
Bousculant jouyeusement les conventions,  ce roman nous montre l'importance des grands-parents mais aussi la nécessité de ne pas se montrer sectaire, c'est à dire de ne pas sescouper d'une moitié de l'humanité ...Encore plus réussi que le premier !

19/02/2008

Tu seras une sorcière ma fille !

Quand , sans toucher à rien, par la seule puissance de son" sale caractère" ,la petite Verte, onze ans fracasse pour 500 francs de vaisselle (75 euros), sa mère contemple le désastre avec "des hoquets de joie". et pense :"Si ce n'était pas là la signature d'un pouvoir surnaturel, je voulais bien me faire fée des  bois." Car dans le famille de Verte, on est sorcière de mère en fille que ca plaise ou non.41fvLNu4pYL
Verte rechignant un peu, sa mère Ursule passera le relais à la grand-mère Anastabotte, sorcière respectée par tout le monde de la sorcellerie. Mais Verte n'a de cesse que de  retrouver ...son père, un mortel tout ce qu'il y a de plus normal, la preuve: son prénom bien banal : Gérard.
Marie Desplechin,sous prétexte de sorcellerie, nous montre ici une famille matrilinéaire, où la transmission se fait par les femmes et où  les hommes n'ont, apparemment, qu'un rôle secondaire. Ce n'est pas non plus un hasard si à plusieurs reprises on souligne l'aspect précoce de la manifestation de sorcellerie de Verte, ce passage symbolique à l'adolescence entraînant un conflit avec la mère qui sera pacifié par la grand-mère qui prend le relais de la transmission du savoir.
Une jolie manière d'envisager le passage à l'adolescence  et de montrer le pouvoir des femmes !

L'avis de Clarabel

celui de  Malice

18/02/2008

"C'est en lisant qu'on devient liseron"(Lise Deharme)

"Qui vole un boeuf est vachement musclé" (Chaval) est le préféré de Ferdi. J'avoue une faiblesse  pour celui de Lise  Deharme  cité dans le titre mais à chacun de faire son choix  dans ces  Proverbes et dictons farfelus 41mOq2qBeIL
que nous présente Jean-Hughes Malineau, grand jongleur de mots devant l'éternel.
Après nous avoir remis en tête  quelques proverbes "classiques", Malineau nous les montre "passés à  la moulinette" par, entre autres, Eluard, Péret, Alphonse Allais, Pierre Desproges, mon chouchou,
"Noël au balcon
Pâques aux tisons.
Noël en Espagne
Pâques aux rabanes"
ou...Malineau.
Dans une deuxième  partie, il nous propose des jeux et poèmes à partir de dictons et d'expressions.
Y plus qu'à !
5173KFEDSELJ'ai particulièrement aimé la partie concernant les métiers imaginaires,"Garage parisien , urgent,  cherche rongeur de frein et rouleur de mécanique", faisant écho à un autre livre que j'avais adoré et dont il  n'est pas fait mention dans le Malineau,le magnifique Au boulot des Chats Pelés , dont j'avais déjà parlé ici !
Une bibliographie très riche complète l'ouvrage en faisant ainsi un très bon outil pédagogique, auquel les illustrations de Pierre Caillou apportent une touche de tendresse.

17/02/2008

plus jamais ...

ceciDSC01690












mias vivement le printemps que je puisse voir cela derrière chez moi (ou presque !)

Un grand merci à Cuné et Anne !DSC01689