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13/02/2008

"Les mères sont faites pour qu'on puisse aiguiser nos griffes !"

D'abord on se frotte les mains à l'idée de retrouver Linnea, dix-sept ans, de prendre des nouvelles de la famille et de faire la connaissance de ses nouveaux amis. Ensuite, on s'embarque dans des histoires de magie blanche (Katarina Mazetti  prend bien soin de préciser qu'il faut vérifier dans le livre de sorcellerie dont s'inspire Malin (afin de se dédouaner ? )) et on  se demande où  tout ça va bien nous emmener.51WsSJmfuJL
Il m'a fallu attendre la rencontre avec le  loup qui donne son titre au roman, Entre le loup  et le chaperon rouge c'est fini, soit la page 113 pour que l'action proprement dite démarre et sur les chapeaux de roue s'il vous plaît. En un rien de temps Linnéa perd sa virginté et s'embarque pour le  soleil et l'envers du rêve américain.
Vivre dans les coulisses des feuilletons made in USA, c'est pas facile et Linnéa va l'apprendre à ses dépens.
Très nettement en dessous du premier volume dont j'avais parlé ici,j'ai ainsi trouvé trop appuyées les  allusions à la  façon de manger du "loup") ce roman m' a néanmoins donné envie  de jeter un coup d'oeil sur Pollyanna dont il est fait mention au début et à la fin...

Entre Mazetti et moi, c'est pas fini pour autant  !

l'avis ,plus indulgent de Clarabel

12/02/2008

"Elle avait simplement voulu commettre un bonheur"

Oui, vous avez bien lu "Commettre" et non pas "connaître"  un bonheur.Mais bien évidemment, quand Sixtine adopte Dalton, croisé de setter gordon et de levier afghan, emprisonné dans un refuge depuis de trop longues années, c'est le début d'une très belle relation entre la jeune femme éprise de liberté et le chien apparemment inapte au bonheur.41VcBmy7nJL
On sourit quand Sixtine "se  dit qu'elle n'avait pas réalisé à quel point il était gênant de passer une soirée en tête à tête avec qulqu'un qu'on en connaît pas,qu'il fût humain ou pas. même s'il ne paralit pas, elle aurait au moins aimé qu'il manifeste plus d'enthousiasme en découvrant son nouveau confort, qu'il lui témoigne tout de suite plus de reconnaissance, qu'il  se comporte comme une sorte d'acteur hollywoodien qui traverse le séjour en décrétant qu'il va prendre une  bonne douche et se sert au passage un scotch on the rocks qui lui fait fermer les yeux de plaisir.".Ou quand elle trouve le moyen de contourner un règlement imbécile pour ne pas quitter son chien dans un magasin d'alimentation...On a les larmes aux yeux quand , enfin, Dalton "  manifeste du bonheur , qu'il se révèle capable de quitter son monde des morts sans expression."  Bien sûr le bonheur de l'un va déteindre sur l'autre car "Dalton était devenu un prétexte de bonheur. ce que  Sixtine n'aurait pas fait pour elle-même, elle le faisait pour Dalton."
En contrepoint, un peu artificiel à mon goût, nous suivons le périple de la soeur aînée de Sixtine qui, veuve, quitte les Etats-Unis et rentre en France avec le vague espoir de renouer avec celle qu'elle connaît à peine. Un peu caricatural mais amusant ce personnage devient peu à peu pathétique...
Quant à la fin du roman, elle  m'a fait penser à celle, très poétique, du film "Crin Blanc"...
Les personnages de Far-Ouest ne sont pas être pas suffisamment fouillés mais en même temps cela nous donne tout le loisir de compléter à notre guise ce qui a été esquissé et de passer un excellent moment sur les plages de l'Atlantique , en mangeant des chouquettes,  en compagnie de ceux qui sont devenus nos amis, Sixtine, Dalton et la jument Fidèle .
Un premier roman sensible et émouvant de Fanny Brucker ,dédié à ...Dalton !

L'avis de Cuné que je remercie chaleureusement !

11/02/2008

"La désintégration et l'érosion peuvent être inversés"

Il ya quelque chose de pourri dans le couple que forment Julia et Brian depuis maintenant dix ans. Le début du Garçon dans la lune est d'une acidité réjouissante car chacun des personnages traverse une mini crise existentielle, se demandant comment il est perçu par les autres.41RmonQUwSL
"Il se dit: je me demande pourquoi je ne vais pas baiser un mouton mort à l'abattoir du coin
il cligna des yeux. elle  se contracta. Il bâilla. Elle éternua. Il jouit. Pas elle.
(...)
il  se dit:  je pourrais divorcer pour moins que ça.
Elle pensa:en plus , il faut changer les draps."

Cette crise latente, car non-dite, risque de s'exacerber car le couple, accompagné de leur fils, Sam doit partir en Irlande chez le père de Brian, ce que Julia envisage comme "un long purgatoire".Ce sera pire que cela car un terrible accident va survenir ...
Kate o'Riordan à partir de là aurait pu faire sombrer le récit dans le mélo le plus larmoyant, tirant partie des paysages et de tous les clichés embusqués dans un coin de notre tête sur l'Irlande. Balayant tout cela  d'un revers de main, elle lance ses personnages défricher le passé de l'autre, jusqu'à ce que la vérité éclate. En effet, tant Julia que Brian se sont forgé une image qui ne correspond pas forcément à la réalité. "Elle  se demanda pourquoi Brian, contrairement aux autres, trouvait si nécessaire de réécrire le passé, et quelle part de leur vie les autres couples gardaient cachée. Elle éprouva une pointe de remords pour toutes les fois où  elle l'avait sciemment  blessé par ses mots, où elle avait intentionnelelemnt tenté de l'humilier parce que tant qu'il continuait à sourire de ce sourire exaspérant,  si désinvolte, ses piques ne pouvaient atteindre leur cible."
Violence des mots, violence des émotions violence tout court, l'auteure ne nous épargne pas  et montre  bien l'ambivalence des sentiments qui  agitent ses personnages. Il serait tellement plus simple que les bons soient entièrement bons et inversement pour les autres...
Le poids du passé, le poids des non-dits qui taraudent les générations suivantes sont aussi au coeur de ce roman, bien plus que la mort d'un enfant.
Kate O'Riordan sonde les reins et les coeurs,elle fouille les plaies, jouant avec les peurs de ses lecteurs (qui n'a jamais paniqué , ne serait-ce que quelques secondes, après avoir perdu de vue son enfant dans un magasin?) dosant savamment l'espoir et la désespérance...
Un livre qui vous colle une grosse boule d'angoisse , qui vous poursuit longtemps, mais qui  est une expérience magistrale.Un livre qui brûle.

10/02/2008

Un amour de Sissi #2

J'étais toujours debout, les sièges ne manquaient pas dans le bureau, mais personne ne m'avait invitée à m'asseoir. Sissi y remédia avec précision: d'un coup de boule elle me propulsa sur une chaise fort heureusement large et rembourrée et derrière moi.J'envisageai avec horreur le moment où, dans un grand élan d'affection,  elle se propulserait sur mes genoux quand les maîtres réagirent enfin .
Pour obtenir que Sissi obtempère, il fallut lui lancer quelques bonbons qu'elle goba avec adresse.
N'étant pas sûre de pouvoir en faire autant, je déclinai l'offre qui m'avait été faite ,incidemment, de partager le goûter de Sissi.
Celle-ci, vaincue par le sucre (attention,Sissi, tu ne rentreras bientôt plus dans ton maillot de bain!), ronflait tranquillement, allongée  de tout son long...fort heureusement loin de la porte, j'allais pouvoir  battre en retraite avec dignité.

09/02/2008

Un amour de Sissi #1

Le garage des champs fait naître au milieu de la campagne d'étranges fleurs métalliques mais en aucun cas de panneaux indicateurs. Point nen est besoin : ses seuls usagers sont des autochtones.  Il est donc particulièrement malaisé de les dénicher car, en outre, le garage des champs pousse dans des zones non répertoriées par les satellites.  D'où un petit goût d'aventure quand on part à sa recherche.
Il ne reste donc qu'à coincer au bord d'un fossé le joggueur véloce ou à guetter le facteur féroce*...
Le garage des champs est doté d'un attribut canin haut sur pattes chargé de l'accueil.Le seul risque en payant son écot de caresses est de récupérer  une main un peu (beaucoup ) cradingue qu'il ne restera plus qu'à oublier. dans une poche.
Ce jour là l'accueil avait été particulièrement chaleureux. D'emblée Sissi avait fourré son gros museau dans mon entrejambes (je jure que mon hygiène corporelle est irréprochable) et s'était statufiée.Ayant la faiblesse  de tenir autant à ma main droite qu'à ma  main gauche,je ne bronchais pas  et continais à discuter avec les "maîtres " de l'adorable Sissi, Rottweiller d'à peu près 40 kilos, qui semblaient ne rien avoir remarqué.

08/02/2008

La paix, la paix, maintenant.

"Et j'ai écouté l'histoire de Chaïma. Mon histoire. Notre histoire. ce que l'on peut trouver dans nos  veines. A elle et à moi." Ainsi parle Camille dans les couloirs de l'hôpital de Toulouse où est en train d emourir sa grand-mère.41qI2Q33DoL
Camille , d'origine juive, Chaïma, palestinienne réfugiée en France et dont les destins familiaux sesont croisés bien avant cette rencontre entre les deux ados.
Shalom salam maintenant est un récit plyphonique où s'entrecroisent des voix palestiniennes et israëliennes, dévidant le fil de l'Histoire.
Un récit sensible et touchant, où je me suis parfois perdue mais dont je suis ressortie vraiment émue par ces destins.
Rachel Corenblit par ce premier roman donne déjà envie dedécouvir le  reste de son oeuvre.

l'avis de Clarabel.

07/02/2008

Taguéeda tsoin tsoin

Taguée !


Bellesahi m'a taguée ! Alors voilà il faut...

Ecrire le lien de la personne qui nous a tagué

Préciser le règlement sur son blog

Mentionner six choses sans importance sur soi

Taguer six autres personnes en mettant leur lien

Prévenir ces personnes sur leur blog respectif

Roulement de  tambour :

1/ je suis tellement frileuse que je dors parfois avec deux bouillottes remplies de noyaux de cerises.

2/Inversement, je  dors parfois la  fenêtre  ouverte alors qu'il fait très froid (faut pas chercher à comprendre).

3/Plus ça vient , moins j'aime conduire.

4/Si je conduis, il faut que ça  avance.  D'ailleurs,  un jour de  blocage de l'autoroute par les routiers,j'ai préféré garer  la voiture sur un parking et rentrer à pied .

5/Je viens  (enfin)  de ranger (une partie)  de mes  livres.

6/Par la  même occasion , j'ai rapatrié sur une étagère les différentes piles constituant ma PAL (éparpillées un peu partout dans la maison). Le rayon était plein, ça m'a filé  le bourdon...

Au tour  de Cuné, N-taloClarabel, Ptitlapin, Fashion  et Katell  !


Cluedo dans la plus grande bibliothèque du monde

La délégation norvégienne, d''Hugo Boris, semble de prime abord s'inspirer de deux schémas classiques. D'une part des gens, qui, différents tant par leur nationalité que par leur origine sociale vont se  retrouver dans un espace  qui va rapidement devenir clos, en l'occurence un chalet nordique; d'autre part, un point commun qui les unit, la chasse, ce qui va donner lieu à quelques récits troublants , racontés pour se distraire,  comme le faisaient les personnages-prétextes de Maupassant dans le recueil de nouvelles Contes de la  bécasse.
Mais ,d'emblée le fantastique confère une toute autre dimension à ce roman. Cette forêt d'où est issue la majorité des livres publiés en Europe  devient une bibliothèque puis un personnage à part entière :"Il lui semble marcher entre des piles fragiles de livres élancées vers le ciel, se surprend à pousser les  branches alourdies avec plus de circonspection, comme s'il avait à coeur de ne pas faire s'écrouler ces étagères de livres." les chasseurs, dont chaque sortie  ne se déroule pas normalement, seront-ils " digérés et rejetés " par la forêt? 41IMP8ASseL
Livres et forêt, étroitement imbriqués...L'auteur sème  des indices comme el petit poucet et nosu fait basculer dans un monde où le  narrateur principal est aveuglé par la réverbération de la neige et où le lecteur lui même devient acteur:  à lui d'influer, ou non, sur le cours des événements en tranchant dans le vif et dans le dernier cahier du livre, volontairement non massicoté....
Si Clarabel  ne me l'avait pas gentiment envoyé, je doute que j'aurais sauté le pas vu mon aversion pour les  chasseurs. mais là, bizarrement, mon amour des mots a prévalu et je me suis régalée avec le vocabulaire technique de la  chasse, le style puissant et efficace de l'auteur. Je me suis laissée prendre au charme de  ce roman qui traite bien plus du pouvoir des livres et des mots que de la traque  des animaux. Une réussite !

L'avis,  plus nuancé, de Cuné.

06/02/2008

"Tout était made in Vian."

Louis et Elsa forment un « bébé-couple » qui se connaît depuis 5 ans déjà et « C’est long cinq ans, à vingt ».410ReRoE4rL

Habituée par ses parents trotskystes à manier les mots, Elsa ne supporte plus les silences de Louis. Pour mieux nier l’évidence et/ou ou tenter de le garder, La jeune femme se lance à corps et cœur perdu dans une histoire d’amour avec…Boris Vian. Boris Vian dont elle range la bibliothèque et qui lui apparaît à plusieurs reprises…

Premier roman de la jeune Lou Delachair, Boris Vian et moi fourmille d’invention langagière et d’énergie. Le monde des parents est traité à la kalachnikof , « Et je songeais que les vieux couples finissent toujours par communiquer par porosité, comme les jeans les jours de pluie, quand l’eau monte jusqu’au genou » mais aussi avec beaucoup de tendresse.

Malgré quelques longueurs et scories d’écriture (quelques clichés côtoient de superbes images), on suit le sourire au lèvres, les péripéties de ces amours (débutantes) qui, on le sait bien, « finissent mal, en général . »Lou Delachair se crée un univers poétique et dynamique et pas besoin d’être une groupie de l’auteur de « L’écume des jours » pour apprécier ce très joli premier roman destiné aux ados. Un talent à suivre.

05/02/2008

Xingu, vous avez dit Xingu ? Comme c'est Xingu !

Xingu , ce nom exotique qui donne son titre à la nouvelle d 'Edith Wharton, claque et rebondit  debouche en bouche parmi les membres du très select "Lunch Club d'Hillbridge".9782842054915
Seule échappatoire à  la morgeue de la célèbre romancière Osric Dane, ce nom, qui la  déroute,  lancé à la  volée par la moins intellectuelle du groupe, leur permet dans un premier temps de sauver la  face, en maintanant un flou artistique sur l'identité de ce fameux Ingu.
La consultation du livre-sauveur, le dictionnaire,  plongera ensuite ces femmes  qui se piquent de  culture, plus dans un esprit de pose et de snobisme qu'autre chose, dans un désarroi decourte durée...
Edith Wharton, avec un art d e la formule et de l'image consommé"Mrs Van Vluyck rajusta ses lunettes comme le bourreau sa  cagoule", épingle avec beaucoup d'humour les  travers de cette coterie impitoyable  et pathétique.
Un concentré dhumour acide réjouissant ( pour un euro cinquante !).
Pas eu le temps de chercher vos billets les filles, donnez-les moi, je les mettrai en lien, merci !

L'avis de Papillon