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06/12/2007

Pour les écoliers...

Pour fêter la St Nicolas, patron des écoliers, un livre de la linguiste et gourmande des mots, Marie Treps : Les mots oiseaux , abécédaire des mots français venus d'ailleurs, très joliment illustré par Gwen Keraval.
9 chapitres autour de thèmes concernant les enfants (mais pas seulement !), entre autres: des51ClbcuKOOL gourmandises, des sports (Ferdi est immédiatement allé voir si ce que je lui avais dit concernant l'origine du mot"Football" était exact),comment s'amuser et faire la fête...
Les articles sont courts et montrent bien les surprises que nous révèlent les voyages des mots : ainsi,nous empruntons aux anglais au début du XIXème  siècle le mot "toast", qui vient lui même de l'ancien français tostee,"griller" !
J'adore découvrir que dans le diabolo menthe  ou grenadine se cache le diable italien (il diavolo, aux habits rouges et verts...) ou que  la gaufre vient de nos lointains cousins du Nord et signifie "gâteau" ou "rayon de miel", "Cette pâtisserie ne ressemble -t-elle pas au gâteau de cire alvéolé que fabriquent les abeilles pour y déposer le miel? ".
Saviez-vous , amies jardinières ou gourmandes, que dans l'estragon se cachait un "drakontion" grec, c'est à dire un petit dragon ?
Mais mon petit chouchou demeure le mot "bouquin" derrière lequel on trouve un très vieux motvenu du Nord de l'Europe et signifiant "hêtre". Sur des tablettes de  bois, ces peuples inscrivaient leurs textes sacrés. "Ainsi, conclut Marie Treps, ce petit mot familier, Bouquin, dit que derrère chaque livre, il y a un arbre. Et il rappelle le caractère magique de l'écriture".
Bonnes  découvertes !
A lire de 7 à au moins 45 ans ...

05/12/2007

"Petite habitation grossièrement construite"

Il a fallu le temps que tout se mette en place :  la rencontre entre un livre d'architecture destiné aux enfants (mais que les parents doivent absolument leur chiper) : Promenade en architecture (de Véronique9782742763146 Antoine-Andersen, chez Actes Sud Junior) qui lui consacre une double page; le livre prêté par Bellesahi où Michèle Petit évoque la cabane, car c'est d'elle qu'il s'agit,  "La  lecture était pour moi très proche de l'art des cabanes. Souvent, de jeunes enfants se saisissent d'un album et le  posent  sur  la tête, comme iles  feraient d'un toit. Quand  je voyage dans des  pays inconnus et que tombe la  nuit sur l'hôtel, il me suffit d'un livre ouvert pour que je sois chez moi" (p96).
Ce réconfort des "cabanon, cahutes, appentis, hutte,  case, gourbi, bicoque [qui] sont ses autres surnoms" comme le rappelle Véronique Antoine -Andersen, je l'ai retouvé dans le voyage d'Alphonse Cagibi, qui voyage à travers le mondes , carte à l'appui,  pour trouver des Graines de cabanes.Un voyage en poésie, tant par les images que par les textes, (aux manettes, Philippe Lechermeier et Eric Puybaret) qui fourmille d'inventions(j'ai une tendresse particulière pour "le  coupeur de  travers"  parmi les métiers indispensables à la construction d'une cabane) et nous transmet la nostalgie de cet espace fait de bric et de broc où nous nous réfugiions enfants pour rêver à loisir , loin du regard "des grands".516HW5SC9GL
La mienne était sous la table de la salle à manger. Quatre colonnes, puissantes comme des pattes d'éléphant en déterminaient les limites, fermement plantées dans un tapis plein de dessins évoquant le cashemere,qui devenaient lacs ou chemins, au gré de mon imagination.
Virginia Woolf parlait de la nécessité de posséder "Une chambre à soi", "Certains écrivains  célèbres comme Le Clézio ou Thoreau ont trouvé l'inspiration dans ses murs", nous rappelle Véronique Antoine Andersen, la cabane serait-elle à l'origine de l'écriture comme elle était pour Vitruve, architecte romain  du Ier siècle  avant jésus-Christ,  "à l'origine de l'architecture" ?

Le billet de Vanessa sur les passeurs d'imaginaires et les cabanes est ici

PS: une petite citation de Graines de cabanes:
"Trouvillage et Berck-Plage, mer du Nord.
Gris et pluie mais très joli."

04/12/2007

Passeurs d'histoires

Les billets de Vanessa et de Bellesahi m'avaient donné envie de le découvrir, Bellesahi me l'a gentiment prêté.
Dans une enfance au pays des livres, Michèle Petit, anthropologue de la lecture, se rend compte que jusqu'à présent elle n'avait jamais écrit sur sa propre pratique de la lecture,et surtout sur les livres qui avaient marqué son enfance.210299L23tL
C'est ainsi l'occasion de faire revivre une époque où l'humour, la vivacité, les couleurs n'étaient présent à ses yeux que dans les magazines illustrés tels  "Mickey" ou dans les BD de Tintin, les livres "sérieux" étant chichement illustrés et gris.Pas  de plaisir del ecture non plus à l'école,, il lui faudra prendre des chemins détournés pour accéder au bonheur de la lecture.  De la même  manière , Michèle Petit se rend compte qu'il lui a fallu lire les lettres que sa mère envoyait (quand la famille vivait en Amérique du Sud) pour vraiment prendre conscience de la réalité exotique qui l'entourait.
En creux se lit aussi l'histoire d'une famille atypique , d'une cure psychanalytique où les livres servent de points d'achoppement,et au final, un bilan où l'auteure donne sa propre interprétation de son parcours professionnel.
J'ai  beaucoup aimé ce livre même si parfois l'écriture m'a paru parfois "corsetée", comme si l'auteure hésitait à donner libre-cours à ses émotions enfouies .Mais quand elle s'autorise des libertés, c'est vraiment très beau.
Merci encore ,Bellesahi !

03/12/2007

Une année entière dans leurs bras

Attention ce livre est dangereux ! Il donne envie de se précipiter à travers la France pour étreindre les magnifiques specimens photographiés, enlacer leurs bourrelets, comtempler leurs trognes et caresser leurs membres reptiliens et tortueux !51ZFWBVC63L
Je n'ai pas encore élu de préférés, "les charmes ont leur manière, les hêtres , une autre" , comme  écrivait Madame de sévigné et on ne sait plus où donner de la tête pour contempler ceux que Georges Feterman a choisi pour passer Une  année avec les plus beaux arbres de France , magnifique agenda perpétuel, préfacé, en outre par Alain Baraton.
Une pure merveille !
Merci encore Cath !

02/12/2007

Gâtée !

Dans ma boîte à lettres, une enveloppe dodue , un carton gigantesque, ayant bravé les grèves et les postières folles...Merci à Cath et à Bellesahi pour ces superbes cartes ((n'ayant pas  un amour immodéré pour mes genoux, je ne me risquerai pas à montrer la carte à mon prof de  yoga mais Cath, tu peux toujours t'entraîner pour quand tu remonteras dans le  Grand Nord !:)).Bellesahi, étant victime de la malédiction des marque-page le tien s'est déjà faufilé et dissimulé dans un des  nombreux livres que je dévore en ce moment !
En plus des cartes et du marque-page voyageur, il y avait bien évidemment deslivres dont je vous parlerai...bientôt  !
Bon dimanche à toutes et encore merci !DSC01818

01/12/2007

"La chair est triste , hélas, et j'ai lu tous les livres..."

whoIl est terrible le cri silencieux, forcément silencieux ,de la lectrice anonyme compulsive rôdant dans une librairie comme une louve efflanquée à la recherche de bouq-uins pour assouvir sa faim !
Tournée vertueuse au rayon des livres de poche, histoire de se mettre en bouche: déjà lus, trop gros, trop minces, pas appétisssants,faisandés...Bouffée  d'espoir : le dernier livre d'esther Freud devait sortir en poche ce mois-ci. Reporté sine die. La lectrice anonyme compulsive convulse mentalement aux pieds de sa libraire péférée mais fait bonne figure.
Virée en catastrophe aux grands formats. Tiens une nouveauté. Trop cher. Jasper Ffordement que ce livre sortira bientôt en poche car la série s'essouffle et ne vaut pas que mon banquier collapse.
La LAL ne s'avère pas  d'un grand secours: les livres ne sont pas dispos et la Lectrice compulsive n'est pas  en humeur d'attendre, le manque gagne du terrain: elle veut palper, flairer, goûter tout de suite et emmener dare dare sa proie dans sa tanière.
Inutile d'évoquer la hauteur de sa PAL. Inutile de montrer les rayons bourrés de bouquins : c'est définitif:
IL N'Y A RIEN A LIRE !
Fuyez , bonnes gens, ôtez-vous de  son chemin car rien n'est pire qu'une lectrice anonyme compulsive en manque !

30/11/2007

Pour les esprits curieux...

Aller voir cequi se passe dans la tête d'un psy durant une séance quoi de plus excitant ? hé bien, c'est à cela et à bien d'autres choses encore que nous invite Mensonges sur le divan.
Irvin D. Yalom sait de quoi il parle car il est à la fois romancier et psychiatre.  Quand en plus l'action se déroule aux Etats-Unis et met en scène une avocate ,bien décidée à se venger du psy de son mari, la situation va devenir détonante !218Mwk1C4RL
Patients dissimulateurs,joueurs compulsifs, rivalités professionnelles, épouse communiquant par Ikebana interposé, les psys ne sont pas   à la fête chez Irvin D. Yalom mais lelecteur se régale !
Tout le mondement à tout le monde mais le romancier agence sa narration avec maestria et on ne s'ennuie pas une minute.
Les personnages ne sont pas caricaturaux,mais simplement humains, on sourit beaucoup car le plus malin n'est pas forcément celui qui croit avoir toutes les cartes en main...
Le style fait mouche :  "Je parie que tes fantasmes et les siens dansent un menuet moite dans le monde des  fantasmes ", une satire au vitriol de la judiciarisation de la société américaine où l'on "rappelle" des patients comme des véhicules potentiellement dangereux, le plaisir est total est en plus,il vient de sortir en poche !

l'avis enthousiaste de Cuné.

29/11/2007

Trop de lecture peut nuire...

Emprunté un peu par hasard à la médiathèque, Un esprit jaloux s'est révélé être plutôt une bonne surprise.
Renouant avec la veine des  contes horrifiques du XIXème siècle anglais, dont il maîtrise parfaitement les codes, ce roman se déroule denos jours et met en scène une jeune américaine venue étudier en Grande-Bretagne. Férue de Henry James (elle termine sa thèse sur Le tour d'écrou),Sallie va rapidement  se faire embaucher comme gouvernante d'enfants par un homme séduisant dont elle tombe presque219eKPotbQL immédiatement amoureusecar sa voix "évoquait un Mr  Rochester ou u Max deWinter. Elle vous évoquait le danger, degrandes  demeures en proie aux flammes, des cris de passion éternelle portés par lesvents de la nuit". L'ambiance est donc mise en place.
Mais A.N. Wilson se joue des clichés et très rapidement  nous comprenons que Sallie a de sérieux problèmes psychologiques et la machine va s'emballer mais certainement pas comme nous nous y attendions.Les nerfs du lecteur sont mis à rude épreuve  et même si une explication logique est donnée à desphénomènes apparemment inexplicables,l'auteur ne nous rassure que pour mieux nous précipiter dans l'horreur et nous faire envisager les faits d'une toute autre manière par une manipulation astucieuse.
La narration est brillante et maline et il n'est pas besoin d'avoir lu James pour  apprécier ce joli tour de force.

28/11/2007

La championne du monde de la non-histoire d'amour

Toujours fâchée ,Aurore a été exilée chez ses grands-parents, le temps de laisser souffler sa famille et le temps de se métamorphoser au point de s'étonner elle même. 214WbKuKmQL
L'ado ronchon et drôle (parce que chez  les autres...) se juge "Nulle  désagréable et fainéante" mais  constate que "mes amies me préfèrent en limace. Mon avenir est dans les choux".
Marie Desplechin mêne les trois premiers quarts  de son livre à  un rythme  effréné et les phrases drôles jalonnent le parcours de  la transformation d'Aurore. Cela s'essouffle  un peu ensuite mais  les réflexions  de  notre  ronchon préférée (ches les autresn j'insiste lourdement) nous mettent le sourire aux lèvres. En prime nous assiterons même à une sorte de miracle mais je n'en dis pas plus. A lire en cas de morosité tenace, des chocolats à portée de main.

lecture tandem avec Chiffonnette !

PS:Bizarrement, je viens de demander à mes élèves (tous des garçons de plus de 16 ans) de brosser leur autoportrait, à de rares exceptions près, tous se trouvent beaux et agréables à vivre, beaucoup affirment plaire aux filles. Je ne m'étais pas rendue compte de la chance que j'avais ! :))  mais bon, je  ne suis plus une fille et ce depuis longtemps, heureusement !

27/11/2007

Emue par les mues

41W0ESA9TZLPoursuivant ma découverte de la collection "les mues" chez Intervista, c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai  dévoré d'une traite Le syndrome Godzilla , de Fabrice Colin.
Deux couples père-fils au centre de ce court mais dense roman . Celui de Daniel que son biologiste de père  emmène autour du monde, au fil de ses mutations. Daniel qui manifeste un apparent détachement vis à vis  de ces arrachements successifs mais va s'attacher à faire  la connaissance d'un "monstre" assis sur un banc, la tête recouverte d'un sac en papier. Par l'intermédiaire de Godzilla, le monstre-héros de cinéma , un lien va s'établir entre ces deux jeunes gens qui ont en commun le fait d'être orphelin de mère. D'abord silencieux, celui qui s'identifie à Godzilla va raconter son étrange histoire à Daniel. Une histoire d'amour/haine avec un père producteur de cinéma qui l'emmènera au Japon, autre point commun entre les jeunes gens.
L'univers de Fabrice Colin flirte avec l'onirisme et ne dissimule rien de la violence du monde, de la violence des êtres en devenir : "Maintenant j'étais un monstre en devenir. je voulais que ma mère meure et qu'elle en fasse rien d'autre.Je voulais tuer ses amants  Je voulais détruire le  monde". Cette violence qu'ils vont même jusqu'à retourner contre eux, faute de pouvoir exprimer leur souffrance autrement.
Un roman fort et puissant.

L'avis de la tentatrice Lily