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25/10/2007

A bicyclette ...

Jamais regardé le Tour de France, ses "forçats de la route" et autres dopés (pas tous,je sais),pas plus que le  "Paris-Roubaix" même si j'habite à  quelques kilomètres de la  "trouée d'Arenberg". Et pourtant, je me suis régalée avec le livre d'Eric Fottorino, Petit éloge de  la bicyclette.51iOfI925ZL
Il est vrai que Fottorino n'est pas seulement un croyant mais aussi un pratiquant, il a ainsi participé au "Midi Libre" de 2001, renouant avec ses rêves de jeunesse  et passant de  l'autre côté du miroir,un peu comme dans "la Rose pourpre du Caire" quand Mia  Farrow entre dans le film.Pas de fanfaronnades cependant, mais  le partage s'une expérience humaine  et sportive hors du commun,une dramaturgie prenante car le style de l'auteur est aussi "léger souple  et délié" que le veut la première  règle du coureur.
On  croise aussi au passage des anciennes gloires cyclistes, Antoine Blondin et ses articles savoureux et cette citation extraite d"Amélie Poulain" :  "L'amour c'est comme le Tour de France: on l'attend21274SJF4ZL longtemps et il passe vite".
En tout cas, ce qui passe vite c'est le  temps en compagnie d'Eric Fottorino dont j'avais déjà  beaucoup aimé Un territoire fragile , maheureusement donné comme indisponible.

24/10/2007

Pour nous remettre de nos émotions

Légère déception à la lecture de  Petit éloge de la douceur de  Stéphane Audeguy, dont j'avais adoré La  théorie des nuages.21R40UvQrUL
L'auteur utilise la forme de l'abécédaire car "il fallait bien qu'un livre  consacré à la  douceur présentât quelques courbes; et,comme disent les mécaniciens, du jeu" alors  piochons au hasard dans ce joyeux bazar où  il fustige au passage, sans jamais les nommer, des "pornographes de la douceur" ou au contraire valorise les SMS qu'il traduit joliment ainsi : "Service des messages succints" en qui il voit les successeurs des mots doux. Il nous parle d'architecture, de Michel Drucker, d'habitudes , de gendarmes  couchés, à  chacun de  trouver son plaisir dans ces textes courts.
Pour ma part, je ne résiste pas au plaisir de citer ce qu'il  écrit de la poésie : "N'importe quel individu qui,  chaque jour  de  sa  vie  , consacrerait ne serait-ce que vingt minutes à lire de la  poésie, c'est à dire à la pratiquer,  s'en trouverait profondément changé, et libéré.  d'où l'intérêt de notre société à détourner qui que ce  soit de cette activité".

23/10/2007

Histoire à ne pas lire la nuit

De Thierry Serfaty j'avais lu,et apprécié, il y a quelques années, Le  cinquième  patient. C'est donc avec un plaisir mâtiné d'un peu d'appréhension (vu la  couverture, le titre et le poids de l'objet, il y avait de quoi !) que j'ai commencé la lecture des 500 pages de Peur.51SbnXaFq_L
Hé bien, mes poignets ne se sont pas rompus sous le poids de ce pavé et même si l'auteur n'est pas un styliste hors pair on ne peut qu'admirer sa faculté à embarquer le lecteur, à le manipuler, à le chahuter, distillant savamment angoisse et informations scientifiques inquiétantes (dans une autre vie Thierry Serfaty a été médecin).
Peur est en fait le deuxième volume de  "La Pyramide Mentale : un cycle de quatre romans qui aborde les quatre composantes de la personnalité humaine, ses mystères, sa fragilité, son équilibre précaire… et la frontière si proche avec la maladie mentale. " (citation extraite du site de l'auteur) mais il  peut se lire indépendamment du premier ( même si évidemment maintenant, je n'ai qu'une envie : lire le premier qui est sorti en poche, bonne nouvelle).
Manipulations mentales, voyeurisme de la société sont au coeur de ce livre dont je ne vais évidemment pas vous raconter l'histoire (la 4ème de  couv' se trouve sur le site de Thierry Serfaty) mais , même s'il  est aussi  efficace dans la structure de la narration que certains auteurs américains auxquels on le compare à juste titre,ses personnages sont à mon avis infiniment plus charnels dans leurs faiblesses et leur chaleur humaine.Je pense entre autres à Eva,exubérante et haute en couleurs ,qui  vit avec un artiste quasi autiste ou à la superbe Laura qui conduit à la  Starsky et Hutch dans les rues parisiennes (on imagine déjà la  scène au cinéma !).
J'attends avec impatience le troisième volet !

L'avis de Lily


22/10/2007

Entre le coeur et la raison

"Le barabarisme mène à la barbarie,tel est le credo de Cécile Ladjali, son cri  d'alarme  " dans Mauvaise langue.41l_XAiNQEL
Même si je suis plutôt d'accord  avec cet avis, j'ai abandonné au bout de 50 pages (mais ne  desespère pas  d'y revenir) le livre de  cette professeure de lettres et romancière.9782020953351
Par contre, j'ai galopé tout au long des 200 premières pages de Chagrin d'école de Daniel Pennac.Ah, il sait y faire le bougre ! Il nous émeut, nous fait rire dans un premier temps pour mieux nous émouvoir et parvenir à nous  faire comprendre ce que  c'est que d'être un cancre. Cancre, il l'a été et c'est sans doute pourquoi il les comprend aussi bien, sans pour  autant jouer les matamores ou les modèles.
Cancre, il le reste même maintenant aux yeux de sa mère centenaire qui trouve encore le moyen de demander"-Tu crois qu'il s'en sortira un jour? ".
Pennac qui se croyait plus bête que le chien au point de lui glisser à l'oreille : "Demain,  c'est toi qui iras  au bahut, lèche-cul".
Mais dans le deuxième partie du livre, le rythme ralentit et l'humeur de l'auteur s'assombrit quand il évoque les difficultés actuelles de ceux que l'on n'appelle même plus cancres. 
Pas de remède miracle , bien évidememnt, mais une réflexion et un témoignage pleins d'humanités et finalement d'espoir.
A dévorer sans modération.

L'avis de Boo

Celui  de Cuné

Celui de Kate sur "Mauvaise langue"


21/10/2007

Qui sème des pissenlits récolte ...

Un grand merci à Katell, qui  m'a  envoyé tout un troupeau qui  a déjà pris l'air !kdo

20/10/2007

Plat de résistance ! *

* dans tous les sens du terme...
Elle m'avait annoncé qu'elle m'enverrait un plat de résistance puisqu'il y avait eu les pissenlits et les petits lardons voyageurs et le dessert, gâteau au café ,également voyageur...
Comme en ce moment, c'est la course, cela m'était un peu beaucoup sorti de la  tête, alors j'ai  eu  une surprise encore plus grande quand sa lettre dodue  est arrivée, bravant les grèves et les frimas !Sans_titre_1

Merci encore, Mous !

Et une petite piqûre de rappel pour Matin brun , si vous ne l'avez pas encore lu,  qui est à la  nouvelle ce qu'est Rhinocéros  de Ionesco au théâtre, une mise  en garde hélas toujours d'actualité.

19/10/2007

"Attendez-vous à savoir..."

A Paris,en cette fin de guerre d'Algérie Omar, dix ans,  porteur de cartable pour le  FLN va rencontrer Raphaël, jeune "pied-noir"  rapatrié qui, sans le savoir va occuper avec sa famille, le logment que convoitait la famille d'Omar.51SFAMY1TEL
Mais les deux enfants ont plus de  points communs que ne le voudraient les événements historiques et c'est un récit à la fois tendre et drôle que nous livre ici Akli Tadjer.
Toute une époque revit sous nos yeux et au fil du roman s'entrelacent paroles de chansons et vers de poèmes, dans une fluidité exceptionnelle. On oscille tout au long de ce texte entre rire et émotions, alternant entre une leçon de baiser hilarante (page 222 pour ceux qui en auraient un besoin urgent), dont je vous livre juste un conseil essentiel :  "je ne dois pas  enfoncer ma langue trop profondément dans sa gorge car si elle rencontre ses amygdales ça peut l'asphyxier et ce n'est pas  bien" et une réalité qui reste néanmoins cruelle.
Pas de manichéisme  dans ce récit sensible et attachant (on a envie de faire la bise aux personnages et de savoir ce qu'ils sont devenus), dont je regrette juste un peu la fin, trop idéaliste à mon goût...Mais un vrai bonheur de lecture qui vous donne le sourire durablement!
Merci encore au passage à Akli Tadjer pour sa disponibilité et sa gentillesse. (Hé oui, les auteurs se déplacent même dans le Nord de la France ! )

Ce texte a obtenu le  prix Maghreb-Méditerranée-Afrique de l'ADELF- Ville de Paris et a été adapté à la télévision mais même si vous l'avez vu , précipitez-vous sur le livre !

18/10/2007

Rachel, 9 ans et pas sa langue dans sa poche...

Attirée par la  couverture et le titre, rebutée par la  4 ème  de couv' qui convoque à la fois Le petit Nicolas et Zazie dans le métro (ainsi que par le prix ,13 euro 50 pour 111 pages), j'hésitais toujours. mais j'ai sauté dessus quand je l'ai vu à  la médiathèque et j'ai bien fait !4128QHPT0SL
La  préface  d'Howward Buten m'a mise en confiance et et j'ai vite été prise par l'histoire de cette petite Rachel qui observe le monde des adultes avec acuité et impertinence,"C'est bien ce que je dis,décidément les parents heureusement qu'ils  filent pas dans leur chambre chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table". Sa copine , Hortense n'est pas en reste d'ailleurs, elle qui constate avec une logique imparable : "Les  péchés font partie des  obligations de  l'existence, figure-toi Rachel.Si j'ai rien à confesser,soit le père Nérac sera déçu, soit il  me  prendra pour une menteuse, et je ne peux pas  trop me permettre  de  le  contrarier avant ma première communion si tu vois ce  que je veux dire."
Le  récit est rythmé  par les  séances avec Mme Blabla "psychologue pour enfants persécutés"  et on est partagé entre le rire et l'émotion , par les  efforts de Rachel pour s'intégrer tout en gardant sa liberté de ton.41YW_izhMRL

Il y avait Du vent  dans les branches de  sassafras et désormais il y a Du vent dans mes  mollets et une auteure, Raphaële Moussafir,  que je vais suivre, j'en suis certaine avec ce titre, toujours dans la collection "les mues", décidément fort riche .

(Rien que le titre m'enchante !)

17/10/2007

ça claque, c'est fort et pas glauque

Flic, le titre de ce témognage claque , court et précis ,comme les textes qui composent ce recueil de  chroniques.
L'auteure, Bénédicte Desforges, dans l'avant-propos souligne le paradoxe de nos relations avec les  policiers: nous sommes bien contents de les trouver quand le tragique pointe son nez mais pas quand ils  nous verbalisent...Ses récits  vont en tout  cas nous les rendre plus humains ces flics car c'est bien de cela qu'il s'agit : l'humain dans toute son horreur mais aussi dans sa fraternité fragile avec ceux qui sont "de l'autre côté " de la barrière de la loi mais avec qui on se sent davantage d'affinités qu'avec la hiérarchie qui veut faire  "du chiffre"... 21MecUkR9aL
Ignominie de certains comportements, mais aussi moments d'humour improbables, les textes sont courts et nous arrivent comme autant de directs à l'estomac dans toute leur crudité mais sans voyeurisme  car Bénédicte Desforges tire le meilleur parti de leur briéveté, coupant net là  où  c'est nécessaire ,avant de devenir insupportable.Femme  de terrain, elle est aussi une femme de lettres dotée d'une plume efficace et parfois poétique.
On comprend bien qu'un tel électron libre ait pu déranger et l'auteure est actuellement en disponiblité afin de rester au plus près de ses convictions.   
Un maelström d'émotions qui laisse groggy.                                                                                                                                 

16/10/2007

Bloomsbury, mai 68 , même combat ?

Titillée par l'avis  de Florinette ,  je me suis empressée de lire Le journal deYaël Koppman de  Marianne Rubinstein.41osBrjp5bL
La narratrice de ce  journal, Yaël,  enseigne l'économie à la fac et nonobstant les conseils de sa cousine Clara qui travaille dans l'édition, plutôt que d'écrire de lachick litt,effectue des recherches sur la nièce de Virginia  Woolf, Angelica.
Pas dupe,Yaël se rend bien compte que qu'Angelica lui "tend un miroir" quant à sa  ralation avec sa mère. Elle est très lucide  également en ce qui concerne ses aventures amoureuse et le comportement de  ses ami(e)s.
Alternant sourires et émotion,  parfois teinté d'un léger cynisme, ce roman est une réussite car l'auteure sait créer un univers qui n'est pas sans rappeler parfois celui de Stephen Mc Cauley. Elle dépoussière aussi au passage l'image que l'on pouvait sefaire  du groupe de Blomsbury  et éclaire  d'une manière originale l'oeuvre de David Garnett, La femme changée en renard. De l'érudition donc mais pas du tout indigeste, car les personnages sonnent justes et vrais.