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24/12/2007

Lectures hivernales #1

noelUne semaine comme je les aime : sans contraintes, sans rendez-vous, avec plein de temps libre et d'espace où s'étirer , plein de temps libre pour se retrouver, retrouver ses amis...et lire bien sûr !
Alors, pour rester dans l'esprit du temps, un petit livre sans chichis, pétillant comme le champagne, acidulé juste ce qu'il faut : Six filles dans le vent où Laura Cunningham brosse le portrait de six amies réunies pour fêter les vingt ans de leur rencontre...
Certaines ont réussi ,socialement parlant, d'autres moins, mais se retrouvant bloquées par la tempête de neige,toutes  vont devoir affronter une soirée plus longue que prévu , soirée qui va vite dégénérer, rancoeurs et révélations s'invitant sans manières...51jjuimy1TL

La fin n'est évidemment pas aussi caustique qu'elle aurait pu l'être mais ce roman permet de passer un bon moment.Un cran au dessus de la production de la chick litt.
Bon réveillon à tous !

23/12/2007

Gâtée !!! (et en plus c'est mon 500ème billet !)

Il aura fallu le temps pour que les photos  soient dans la boîte mais c'est fait !
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Merci, Bellesahi, pour ce sapin à grelots tout à fait accordé au rouge et blanc de cette année !

Je  profite aussi de l'occasion pour vous montrer la carte qui accompagnait le sapin et les vaches normandes envoyées par Cuné (en regardant bien, vous verrez une carte de Voeux rarissime : des vaches dans la neige ! ) Merci Cuné pour cet exploit !noel4

22/12/2007

Sarabande de sorcières

Si vous aimez les sorcières,les jeunes, les  moches, les cabossées, les  ensorceleuses, alors n'hésitez pas accompagnez moi et  Dansons autour du chaudron !21YAHTJXNJL
L'occasion de découvrir ou redécouvrir  des  textes classiques (Michelet, Shakespeare,Hugo, Baudelaire...) ou plus contemporains (Michèle Gazier,  Maryse Condé,John Updike...), destinés aux (grands) enfants (Roald Dahl) ou aux amateurs de fantastique (Howard Philips Lovecraft).
Une très jolie balade où  j'ai découvert qu'un certain Tibulle* , poète antique, cité en exergue de Charles Nodier avait déjà écrit sur les sorcières :  " (...)Quand elle veut, elle dissipe les nuages qui attristent le  ciel; Quand  elle veut, elle fait tomber la  neige dans un ciel d'été".
En tout cas,N-Talo qui m'a envoyé cette anthologie (sur laquelle je lorgnais régulièrement)doit l'être un peu,sorcière , pour avoir si bien deviné !

* Et accessoirement chien-chat-cochon chez Cathulu

21/12/2007

Un effondrement

Ecrire sur la dépression ,c'est écrire sur le fil du rasoir : ne pas tomber dans l'auto-apitoiement tout en arrivant  à faire partager aux lecteurs ce que l'on a vécu (je doute qu'on puisse écrire sur ce thème sans l'avoir approché au plus près).11jn5iRbqDL
Ghislaine Dunant ,en évitant le second écueil typique , "Regardez comme je suis plus fort(e)maintenant",n'exhibe pas cet effondrement comme d'aucuns leur douleur. Elle y revient, presque de manière clinique, presque comme si elle parlait d'une autre et cette autre c'est elle même, mais il y a longtemps déjà...
On frémit, en lisant que dans les années 70 on pratiquait encore en france les électro-chocs,on a envie de secouer ses soignants qui ne parlent pas ou presquepas aux malades, qui n'expliquent rien du traitement subi par les patients.
Une écriture qui, parfois,  m'a rappelé celle de Duras. Une écriture au plus près de cet engourdissement provoqué par les médicaments, une recherche mais "Comment pouvais-je dire au médecin que j'avais perdu quelque chose, il me manquait quelque chose pour faire tout ça et je ne savais pas ce que c'était? ".
Un livre qui nous entraîne avec lui et que je n'ai pas su lire d'une traite, éprouvant le besoin de "bouffées d'oxygène". Une écriture très belle  comme assourdie.

L'avis de Cuné que je remercie encore pour cet envoi.

20/12/2007

Le palais de la mémoire

41Ktv1zQfULVa et vient entre passé et présent, Les madones de  Léningrad de Debra Dean, aborde à la fois le thème de la mémoire, celle de Marina qui  est en train de se diluer,et celui du passé de nos parents que nous ne connaîtrons jamais totalement.
Comment faire coïncider l'image de cette femme âgée,qui se rend au mariage de celle qu'elle n'identifie même plus comme  étant sa petite fille et celle de la belle jeune fille  qui, employée au Musée de l'Hermitage durant le siège de Léningrad, vit dans les caves d'un musée dont toutes les salles sont vides mais qu'elle repeuple en exerçant sa mémoire ?
Marina qui a miraculeusement pu retrouver celui qu'elle aimait dans une Europe dévastée , maintenant qu'elle vit depuis de nombreuses années aux Etats-Unis a  toujours  refusé de parler du passé. Son mari, lui aussi,  s'est  abstenu de la questionner sur la naissance de ce fils dont Marina a toujours dit que le père était un dieu ...
La beauté de l'art, l'humanité de gestes simples mais qui prennent toute leur valeur quand on meurt lentement de froid et de faim, transcendent l'érosion des sentiments qui apparaît quand la mort est tellement présente qu'on n'y prête quasiment plus attention...
Opposition entre la Marina d'hier capable de faire visiter à un groupe  de jeunes militaires un musée vide en leur donnant à imaginer avec talent les oeuvres mises à  l'abri et celles  qui , des années plus tard parle  d'elle en ces termes "Je  deviens comme le musée. Tout fuit. C'est horrible"  car en effet, "Plus pénible  que la  perte des mots,  il  y a cette façon qu'a le temps de se  contracter, de se fracturer et de la larguer dans des endroits inattendus."
Opposition entre tous ces détails de la vie quotidienne, quand pouvoir  aller au sauna devient un petit miracle "C'est comme traverser un nuage et entrer  dans le ciel"  et l'espoir suscité par une vie à  venir  dans un monde où  règne la  destruction.
Une écriture chatoyante pour évoquer les tableaux disparus et célébrer la beauté d'un monde  toujours renouvelée : "Chaque jour le monde est refait à neuf, sacré , et elle  l'absorbe, dans toute son intensité brute, comme  un petit enfant. Elle  sent quelque chose s'épanouir dans sa poitrine-joie ou chagrin, en définitive, ils  sont inséparables.  Le monde est d'une si grande  beauté, en dépit  de  toutes ses horreurs, qu'elle  sera désolée de le quitter".
Emprunté un peu par hasard à la médiathèque, en dépit de ses descriptions de tableaux parfois longuettes,un roman attachant et tout en subtilité qui nous épargne les clichés des hsitoires de familles à l'américaine.

19/12/2007

"les enfants sont formidables"J.martin

Pour une fois,  Christophe n'est pas parti en vacances en famille. Au fil des lettres que lui envoie son petit frère , nous découvrirons, en creux,  les raisons de cet exil involontaire.
Portrait épistolaire à une seule voix, Les lettres de mon petit frère aborde avec délicatesse un sujet encore délicat : "A mon avis, la  faute grave, c'est quand cette idiote de Sylvie est allée lui raconter qu'elle vous avait vus, toi et Florian , en train de vous embrasser sur la bouche." Et d'ajouter"Bon,  Si on n'a plus le droit d'embrasser ses copains où  on veut autant aller en prison tout de suite."  réaction plus naturelle  et rafraîchissante, y a pas.41CD6ZKZPSL
En attendant, les vacances sans Christophe tournent au fiasco : maman rate ses coquillettes, papa fait chavirer le  bâteau car il ne sait pas  naviguer sans son fils  aîné,  sans compter le  estivants qui détruisent le mur séparant la plage de la maison louée et qui engagent une lutte sans merci contre les parents, bien décidés à défendre leur territoire,  fût-ce au prix d'ordures qui remplissent le jardin.  Chacun interprétera comme bon lui semble ces symboles...
Les parents et les enfants somatisent à qui mieux mieux et surtout cet exil forcé empêche Christophe de tenir sa promesse: être là  quand son petit frère tombe amoureux...
Heureusement , tout rentrera dans l'ordre,(demanière un peu trop iédéalisée mais bon ) et chacun retrouvera la sérénité.
Un petit livre (par la taille ), tout en sensibilité et qui montre que souvent les enfants sont plus tolérants que les adultes... Un gros coup  de coeur !

L'avis de In cold blog

18/12/2007

Le cognac, ça rap !

Prenez un avocat, Christophe Leibowitz,  exerçant depuis bientôt 20 ans, un peu (désab)usé, mais, au fond, aimant follement la faune bigarrée qu'il côtoie et défend. Son humour vachard n'épargne personne ,y compris lui même.21d3KB78LkL
Trop souvent imbibé, il doit se soumettre à une mise à l'épreuve et trouve bien évidemment un moyen original de "contourner" la thérapie : l'envoi de missives à son thérapeute, missives déjantées où  se donnent à lire  autant des fantasmes "fabriqués" pour plaire au psy que ses idées les plus folles.
Le destin, bon prince, vient mettre du piquant dans sa morne existence de défenseur de petits dealers en le faisant hériter... d'une marque de cognac! Aussitôt son imagination s'emballe :  il veut unir l'univers traditionnel  du cognac charentais et celui blingueballant des rapeurs-dealers. Usant de ses " relations",  il trouve bientôt un rapeur doué qui lui écrit aussitôt un texte prônant cyniquement l'accession à la richesse par le deal et par la même occasion vantant le cognac de Leibowitz rebaptisé Ground XO. Et là, la machine s'emballe...
L'auteure,Hannelore Cayre, elle même avocate, possède un style  très visuel et qui fait mouche. Le récit avance tambour battant mais se termine un peu brusquement, seule  restriction que j'émettrai concernant ce roman que j'ai dévoré d'une traite, le sourire aux lèvres.
Ce roman étant le troisième d'une série mettant en scène le  joyeusement cynique Leibowitz, il ne me reste plus qu'à dévorer les précédents ! (déjà sur ma PAL Toiles de maître)
De quoi passer un bon moment.

17/12/2007

L'art de la chute

Les monstres attirent le regard et, effectivement, le regard est très important dans La collecte des monstres à laquelle nous convie Emmanuelle Urien.11CsbMmYCYL
Regard des autres sur soi qu'on ne supporte plus et qu'on provoque pour mieux le  contrôler. Regard sur la violence du monde qui rend fou.
Pas de monstres de foire dans cette collecte mais des gens en apparence ordinaires et qui un jour, par une sorte de  fatalité, basculent soit du côté victime  soit du côté bourreau. La frontière est souvent floue entre les deux car il faut être deux pour danser le tango...
Mensonges,manipulations, violence physique ou psychologique, la machine à broyer se met en route implacablement.
On ne sort pas indemne d'une telle lecture et alors que je peux lire sans broncher (ou presque) les  descriptions les  plus sanguinolentes, j'avoue que j'ai  parfois différé la lecture d'une nouvelle ou anticipé en allant voir la fin...
Emmanuelle Urien excelle à mettre en place des machines infernales,aux mécanismes parfaitment agencés, qui nous explosent à la figure. Chaque nouvelle nous fait entrer dans un univers différent, tant par la tonalité que par l'époque évoquée.Le parti pris d'évoquer des monstres donne parfois un aspect un peu systématique mais l'auteure maîtrise parfaitement l'art de la chute, voire de la double chute, et arrive toujours à nous surprendre. Elle confirme ainsi tout le bien que j'avais déjà écrit ici.

Merci à cath et à Ch'ti 31 de  m'avoir offert cet exemplaire dédicacé !
L'avis de Clarabel.
Celui de  In cold blog.

Le site de l'auteure

16/12/2007

Un coin d'été en décembre

Imaginez quelqu'un qui ronchonne parce qu'elle est un peu patraque, et que surtout elle doit partir assister à une réunion hyperinutile qui en plus nous fera , vu l'heure de sortie, tomber en plein dans les bouchons.  Pas trop difficile  n'est-ce pas ? sac2
Et, tout à coup, coup de théâtre,  le facteur fait tinter la cloche et apporte un colis contenant un morceau d'été sous forme de confiture à l'abricot à la lavande, faite maison (un régal ! ),  deux bouquins prometteurs et un magnifique sac en forme de chapeau de sorcière, cousu main lui  aussi !
Merci encore , N-talo, pour  cette super surprise qui ensoleille mon mois de décembre !

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15/12/2007

Abandonnés lâchement...

Contente de ne pas les avoir achetés malgré les excellentes critiques lues dans la presse ,
trois recueils de nouvelles : 51YdmO12q1L
-Déjeuner de famille de John Cheever. A force de vouloir éviter tout pathos, de suggérer plus que de montrer, l'auteur nous laisse à la porte de ses textes. On se fiche un peu de ce qui arrive aux personnages aisés qui évoluent dans des endroits cent fois montrés.Une misogynie de bon ton, sans oublier des mots oubliés à certaines pages (deux traducteurs se sont pourtant attelés à ces nouvelles mais apparemment pas un seul correcteur) ont fait que j'ai abandonné au bout de trois textes.51rSbU_YY5L
Je suis encore moins entrée dans l'univers de Charles d'Ambrosio et son Musée des poissons morts car je ne suis même pas venue à  bout de la première nouvelle. Encore une fois, l'impression de lire un texte déjà vu.
Quant à Elles de JB Pontalis. Au bout de quelques textes, j'ai jeté l'éponge ne voyant pas d'intérêt ni au style ,aussi plat que moi , ni aux thèmes  abordés.31JA5FObtlL
Peut être ces textes ont-ils pâtis de la comparaison avec un autre recueil dont je vous parlerai bientôt...