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06/11/2007

Habillés pour toute l'année...

La présentation de l'auteur m'informe que David Sedaris est un auteur de best-sellers. Ah bon. Le sous titre d'Habilléspour l'hiver étant "22 épisodes de la vie d'une famille presque normale", j'embarque donc pour cette virée dans les souvenirs d'enfance de l'auteur, ses souvenirs de débuts professionnels etc.515OYwQPbKL
Pendant les 142 premières pages, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer devant la vie de cette famille "presque" normale. j'étais totalement interloquée. Une chose était sûre: l'auteur ne se donnait même pas le beau rôle.  C'était un jeu de massacre grinçant mais finaement plutôt tendre, sans jugement ,sur cette drôle de famille américaine où la mère enferme volontairement ses enfants dehors un jour d'hiver où l'auteur tombe quasi amoureux du garçon qui a voulu lui causer du tort...
Ensuite,Sedaris m'a bien eue et j'ai dévoré au grand galop le reste du livre, le hérissant de petits papiers aux endroits que je trouvais les plus drôles (et il  y en avait plein)ou les plus émouvants , que ce soit dans ses relations avec sa  famille (on ne se méfie jamais assez quand on a un écrivain dans son entourage) ou dans ses relations amoureuses ou professionnelles (je vous laisse découvrir de quelle manière particulière on peut faire le ménage ...).
Bref, Sedaris posséde un univers et un style bien à lui, univers que j'ai bien envie de continuer à découvrir ,rien que pour le plaisir d'être déstabilisée !

05/11/2007

"Tarzan,Janne et les bébés singes"

Le jour où Mariana ,"un peu d'yeux verts et des seins  en oreille de basset et une grande bouche joyeuse sans rouge à lèvres qui [dit] tout le  temps des choses  inattendues" tombe (au sens propre )sur Janne ,golden boy plus habitué aux créatures dignes des magazines qu'aux mères de famille débordée,cela ne pourrait rester qu'une banale histoire d'entente sexuelle.9782847201048
Oui mais voilà,Janne n'arrive pas à  se sortir de la tête cette Mariana, flanquée de deux marmots remuants et pas du tout attachants à ses yeux.
On voit d'ici le schéma classique mais tout le talent de Katarina Mazetti est de faire exploser les poncifs du genre et de nous livrer, mine  de rien, une histoire sociale et pas du tout "un navet avec Meg Ryan", bluette sans saveur, aussi vite oubliée que regardée.
J'avoue que durant la première partie du livre, je  craignais le pire mais ,en nous dévoilant progressivement les raisons de la situation de Mariana, parent isolé, deux enfants à charge et travailleuse pauvre, même si elle enseigne le dessin à temps partiel,  c'est toute une partie de la société suédoise (et européenne)qui nous est montrée ici. Pas de misérabilisme cependant, la  solidarité féminine et l'humour décapant de l'auteure  se chargant de dégommer toute sentimentalité excessive.
Roman polyphonique (les différents personnages , y compris les enfants, prennent chacun leur tour la paroleet éclairent donc d'un jour nouveau le récit qui avance à toute allure), Les larmes de Tarzan joue avec nos nerfs tant on craint que Mazetti ne cède à la facilité mais ce n'est jamais le cas. Elle analyse avec finesse les réactions des différents personnages face à leur" déséquilibre social" , sans tomber dans le piège du schéma  "Prince charmant"/belle jeune fille éplorée, stéréotype vilipendé par l'héroïne.
Je me garderai bien de dévoiler l'épilogue pour vous laisser tout le plaisir de savourer ce "miracle en équilibre".

L'avis de Clarabel

02/11/2007

Jour des défunts

En ce jour spécial, un classique de la littérature pour aborder plus sereinement le thème de la mort avec les enfants :"Au revoir, Blaireau".51MY99MJJ2L
Avez-vous d'autres titres à  proposer ?

01/11/2007

Femmes en mouvement

Qu'elle soient connues ou non, ces femmes ,dont les textes ont été regroupés dans Paroles de femmes,ont toutes quelque chose à  nous apprendre de cette partie immergée de l'iceberg qu'est l'histoire au féminin.
Comme  le montre la préface, en France, il n'y a pas  de quoi pavoiser car les françaises n'ont obtenu le  droit de vote qu' après la  seconde guerre mondiale,bonnes dernières des grands Etats européens...51wsnTbuj_L
Vie quotidienne harassante, conquête du droit à la contraception...la route a été longue et l'est encore  en ce qui  concerne le travail (où malgré la loi ,"à  travail égal salaire égal" demeure encore souvent une utopie) ou en politique (où  elles peinent à  trouver leur place).
L'occasion également de découvrir, pour les plus jeunes ou de retrouver pour les autres, des textes de Marie  Cardinal  ou Benoîte Groult ,entre autres écrivaines phares des années de lutte.
Un petit livre, un petit prix *mais un grand pan de l'histoire  de femmes.

*A noter qu'il existe une édition plus luxueuse.

31/10/2007

Ne dors pas, je le veux !

"Un instant, il envisagea la confrontation à huis-clos d'une flic séductrice,d'une thérapeute marseillaise et d'un artiste déséquilibré. Il  eut envie de rebrousser chemin." Pas nous car le premier volume de "la pyramide mentale" de Thierry Serfaty, La nuit interdite est une réussite. Elle met en place les personnages dont la  psychologie sera approfondie dans Peur et encore une fois , l'auteur  se joue de nous, nous manipule avec brio tout en nous livrant plein d'informations sur le sommeil, base de cette pyramide mentale.9782253120414
Pas une minute,je n'ai soupçonné qui était le coupable et d'ailleurs à la fin du livre tous les mystères ne sont pas éclaircis...

ps:Il aurait évidemment mieux valu commencer par celui-ci mais même en ayant lu Peur en premier,je  n'avais pas toutes les clés pour comprendre, c'est dire si l'auteur est retors !

30/10/2007

Légère déception

Est-ce parce que j'avais été très enthousiaste à la lecture du premier roman de Raphaëlle Moussafir que le deuxième ne m'a pas autant plu ?41YW_izhMRL
La surprise du ton juste était émoussée et j'ai lu avec le sourire mais sans plus cette découverte des premières ébauches d'émois amoureux de Rachel.
La préface d'Arnaud Cathrine est fort plaisante à lire car elle évoque les livres qu'on ne peut pas lire en public, entre autres ceux qui nous font rire tout haut (et dans lesquelsi ls placent ceux de Moussafir).
Il ne faut également pas oublier ceux qui ont une couverture hideuse et/ou peu représentartive du contenu du livre.
Peut être faudrait-il donc songer à réhabiliter ce qui existait dans les années 70 : des sortes de protège-cahier en cuir (des liseuses) qui,quand elles étaient offertes, contenaient une boîte de chocolats,histoire de doubler le plaisir. Bon,j'avoue,je mangeais les pralines mais ne me servait jamais de la liseuse !

29/10/2007

"Une douce petite fleur d'un mètre quatre-vingts"

Linnea, au début de Entre Dieu et moi,c'est fini suit  le conseil avisé de sa grand-mère: "En fait,j'avais quelque chose à oublier.  Et pour pouvoir l'oublier,il fallait d'abord que je m'en souvienne".
Se souvenir de quoi?De ce père absent qu'elle connaît à peine,Non, de sa meilleure amie Pia .
Pia,en apparence si sûre d'elle,briseuse de coeurs patentée, qui affirmait sans sourciller : "ça leur fait du bien de souffrir un peu (...) ça enrichit leur vie sentimentale. Tu sais , personne ne peut devenir vraiment heurreux s'ils n'a pas été vraiment malheureux. Ils me soivent beaucoup !"9782847201055
Linnea remonte le cours du temps, le cours de cette amitié si brève mais intense.
Pas de fadeur, pas d'apitoiement mais de l'humour(politesse du désespoir) tout au long de  ce roman de Katarina Mazetti qui nous brosse un portrait acidulé de la  jeunesse  suédoise.Les camarades de classe, les profs, les parents sont croqués sur le vif et l'histoire avance à toute allure entrecroisant réflexions sur la religion et sur els garçons.
Mazetti ne s'apesantit jamais sur les situations difficiles,elle a une parole qui sonne juste et aborde un problème tabou avec retenue et nous fait éprouber beaucoup de tendresse pour ces personnages qu'on aimerait bien retrouver car tous les mystères n'ont pas été éclaircis. Par chance, cela va être le cas car ce n'est que le premier volume d'unetrilogie.
A lire sans faute et à passer à nos ados.

L'avis de Clarabel

L'avis de Gachucha

La rencontre de Gachucha avec l'auteure

La rencontre de Moustafette avec l'auteure

28/10/2007

Une heure en plus...

"Ne  faites pas de vos dimanches un jour comme les autres" nous répétait un peu comme un mantra Kriss sur France Inter. DSC01463
Et vous qu'allez-vous faire de cette heure d'hiver en plus ? 
En tout cas, bon dimanche à tous!

27/10/2007

Molière en BD

Les éditions "Vents d'Ouest" ont eu l'excellent idée de transposer en BD, mais en respectant le texte initial , des classiques du théâtre français. 51DMXKMX37L
Ferdi a déniché à la  médiathèque L'avare et il a beaucoup  aimé.  La dernière vignette, montrant Harpagon projeté par une fenêtre , l'a juste interloqué et j'ai rétabli cette légère distorsion en lui montrant le véritable épilogue car, en deuxième partie, nous avons le texte complet dans sa forme iniatiale.
Une très agréable  et intelligente manière d'amener les enfants aux textes classiques.

26/10/2007

Nous allons rater le bus !

Mary Dollinger est une anglaise qui , je cite, "s'obstine à écrire en français" et qui aime la littérature française du XIXème siècle, ce qui ne gâche rien.9782757001004
Dans ce petit (par la taille) volume , dont elle livre ici un mode d'emploi plein d'humour, elle imagine les  entretiens que certains grands auteurs classiques pourraient avoir de nos jours avec leur éditeur. Ces confrontations  s'enchaînent de  manière fluide avec l'expérience  d'une écrivaine qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Mary Dollinger...Balzac,Stendhal, Sand  seraient-ils encore édités de nos jours? Pas si sûr...
Beaucoup de  détails savoureux et un passage à la moulinette réjouissant des partiques éditoriales contemporaines  (pratique parfois à la limite de la  censure),font tout le  charme  de celivre qui appartient à la collection "En attendant le bus".
Un grand merci à Mary Dollinger qui, pas  rancunière, m'a  envoyé ce Journal désespéré d'un écrivain raté dont je me suis régalée non pas en attendant le  bus, mais en attendant la  fin d'un match de foot  ...