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07/02/2008

Taguéeda tsoin tsoin

Taguée !


Bellesahi m'a taguée ! Alors voilà il faut...

Ecrire le lien de la personne qui nous a tagué

Préciser le règlement sur son blog

Mentionner six choses sans importance sur soi

Taguer six autres personnes en mettant leur lien

Prévenir ces personnes sur leur blog respectif

Roulement de  tambour :

1/ je suis tellement frileuse que je dors parfois avec deux bouillottes remplies de noyaux de cerises.

2/Inversement, je  dors parfois la  fenêtre  ouverte alors qu'il fait très froid (faut pas chercher à comprendre).

3/Plus ça vient , moins j'aime conduire.

4/Si je conduis, il faut que ça  avance.  D'ailleurs,  un jour de  blocage de l'autoroute par les routiers,j'ai préféré garer  la voiture sur un parking et rentrer à pied .

5/Je viens  (enfin)  de ranger (une partie)  de mes  livres.

6/Par la  même occasion , j'ai rapatrié sur une étagère les différentes piles constituant ma PAL (éparpillées un peu partout dans la maison). Le rayon était plein, ça m'a filé  le bourdon...

Au tour  de Cuné, N-taloClarabel, Ptitlapin, Fashion  et Katell  !


Cluedo dans la plus grande bibliothèque du monde

La délégation norvégienne, d''Hugo Boris, semble de prime abord s'inspirer de deux schémas classiques. D'une part des gens, qui, différents tant par leur nationalité que par leur origine sociale vont se  retrouver dans un espace  qui va rapidement devenir clos, en l'occurence un chalet nordique; d'autre part, un point commun qui les unit, la chasse, ce qui va donner lieu à quelques récits troublants , racontés pour se distraire,  comme le faisaient les personnages-prétextes de Maupassant dans le recueil de nouvelles Contes de la  bécasse.
Mais ,d'emblée le fantastique confère une toute autre dimension à ce roman. Cette forêt d'où est issue la majorité des livres publiés en Europe  devient une bibliothèque puis un personnage à part entière :"Il lui semble marcher entre des piles fragiles de livres élancées vers le ciel, se surprend à pousser les  branches alourdies avec plus de circonspection, comme s'il avait à coeur de ne pas faire s'écrouler ces étagères de livres." les chasseurs, dont chaque sortie  ne se déroule pas normalement, seront-ils " digérés et rejetés " par la forêt? 41IMP8ASseL
Livres et forêt, étroitement imbriqués...L'auteur sème  des indices comme el petit poucet et nosu fait basculer dans un monde où le  narrateur principal est aveuglé par la réverbération de la neige et où le lecteur lui même devient acteur:  à lui d'influer, ou non, sur le cours des événements en tranchant dans le vif et dans le dernier cahier du livre, volontairement non massicoté....
Si Clarabel  ne me l'avait pas gentiment envoyé, je doute que j'aurais sauté le pas vu mon aversion pour les  chasseurs. mais là, bizarrement, mon amour des mots a prévalu et je me suis régalée avec le vocabulaire technique de la  chasse, le style puissant et efficace de l'auteur. Je me suis laissée prendre au charme de  ce roman qui traite bien plus du pouvoir des livres et des mots que de la traque  des animaux. Une réussite !

L'avis,  plus nuancé, de Cuné.

06/02/2008

"Tout était made in Vian."

Louis et Elsa forment un « bébé-couple » qui se connaît depuis 5 ans déjà et « C’est long cinq ans, à vingt ».410ReRoE4rL

Habituée par ses parents trotskystes à manier les mots, Elsa ne supporte plus les silences de Louis. Pour mieux nier l’évidence et/ou ou tenter de le garder, La jeune femme se lance à corps et cœur perdu dans une histoire d’amour avec…Boris Vian. Boris Vian dont elle range la bibliothèque et qui lui apparaît à plusieurs reprises…

Premier roman de la jeune Lou Delachair, Boris Vian et moi fourmille d’invention langagière et d’énergie. Le monde des parents est traité à la kalachnikof , « Et je songeais que les vieux couples finissent toujours par communiquer par porosité, comme les jeans les jours de pluie, quand l’eau monte jusqu’au genou » mais aussi avec beaucoup de tendresse.

Malgré quelques longueurs et scories d’écriture (quelques clichés côtoient de superbes images), on suit le sourire au lèvres, les péripéties de ces amours (débutantes) qui, on le sait bien, « finissent mal, en général . »Lou Delachair se crée un univers poétique et dynamique et pas besoin d’être une groupie de l’auteur de « L’écume des jours » pour apprécier ce très joli premier roman destiné aux ados. Un talent à suivre.

05/02/2008

Xingu, vous avez dit Xingu ? Comme c'est Xingu !

Xingu , ce nom exotique qui donne son titre à la nouvelle d 'Edith Wharton, claque et rebondit  debouche en bouche parmi les membres du très select "Lunch Club d'Hillbridge".9782842054915
Seule échappatoire à  la morgeue de la célèbre romancière Osric Dane, ce nom, qui la  déroute,  lancé à la  volée par la moins intellectuelle du groupe, leur permet dans un premier temps de sauver la  face, en maintanant un flou artistique sur l'identité de ce fameux Ingu.
La consultation du livre-sauveur, le dictionnaire,  plongera ensuite ces femmes  qui se piquent de  culture, plus dans un esprit de pose et de snobisme qu'autre chose, dans un désarroi decourte durée...
Edith Wharton, avec un art d e la formule et de l'image consommé"Mrs Van Vluyck rajusta ses lunettes comme le bourreau sa  cagoule", épingle avec beaucoup d'humour les  travers de cette coterie impitoyable  et pathétique.
Un concentré dhumour acide réjouissant ( pour un euro cinquante !).
Pas eu le temps de chercher vos billets les filles, donnez-les moi, je les mettrai en lien, merci !

L'avis de Papillon

04/02/2008

"Tout est bon chez elle, y a rien à jeter..."

Vous y croyez vous au coup  de la fille  qui n'a pas acheté de disque depuis que Kate Bush a sort son dernier album (je préfère ne pas regarder la date) et qui,  à l'écoute d'une seule  chanson à la radio, achète le  Cd de quelqu'un dont elle n'avait jamais entendu parler? Hé bien, c'est moi et franchement, j'ai été é-pa-tée !
Je laisserai à Ch'ti 31 , quand il aura le temps,le soin de décortiquer les influences musicales d'Agnès3521383410264 Bihl,sachez quand même que dans les remerciements, elle cite en vrac, Jacques Brel,Anne Sylvestre qui l'a portée sur les fonds baptismaux de la chanson, Charles Aznavour dont elle a assuré  la  première partie, Renaud Séchan( Clin d'oeil avec "You are fouting of my gueule" )...et vous aurez une idée de la lignée dans laquelle elle s'inscrit.
Quant aux paroles, c'est un régal ! Pas  étonnant que dans la liste gigantesque de remerciements se niche le nom de Pierre Desproges dont elle détourne au passage un aphorisme .Elle manie le zeugma comme une majorette son bâton , "moi qui fais la morale et la grasse matinée", elle oscille entre l'hystérie et la tendresse dans "La  Complainte de la  mère parfaite", égratigant au passage le père qui dort tranquillement au salon tandis que la mère débutante s'évertue  à chanter"Dodo, l'enfant do, crise de nerfs , maman limite", balançant entre  injures "espèce d'antiféministe"et la menace "sinon je te déshérite", celle qui ne se reconnaîtra pas dans ce portrait est une menteuse ou une chanceuse qui n'entend pas le bébé pleurer ! On rit mais aussi on pleure (et ce  n'est pas une figure de style) avec une chanson sur l'inceste "Touche pas à mon corps" où Agnès Bihl réussit le tour de force de trancrire en quelques  minutes tous les sentiments éprouvés par l'enfant violée par son père.
Rien de lourd rien de caricatural quand , tout en évoquant le monde de l'école avec son prof de maths,  sadique (pléonasme, bien sûr), elle traite mine de rien du problème  des  sans-papiers, "Liberté j'écris ton nom mais sans papiers,  c'est pas pratique". Chanteuse  engagée oui,  mais sans rien de l'aspect caricatural, l'humour et la virtuosité dans le maiement des mots. sont à pour alléger le tout.
le monde  d'agnès Bihl,  c'est aussi celui des  régimes, des histoires d'amour (souvent ratées),  des femmes qui se font belles, tellement libres que"j'suis libre tous les soirs", énumérant tous les types de garçons rencontrés, mais aussi débinant avec une perfidie raffinée  celle dont elle voudrait prendre la  place : "Après tout elle est trop modeste, Elle  cache si bien ses  qualités...Et puis son âge, comme  c'est curieux Vu qu'c'est pourtant ce qu'lle  fait d'mieux". Vous l'aurez compris, Agnès vaut mieux être sa copine ! :) Et ça tombe bien,  j' l'adore !

Le site officiel d'Agnès Bihl

 

03/02/2008

Quand le cinéma guimauve mène à la poésie

Dans son Manuel de  poésithérapie, Jean-Joseph Julaud se proposait avec beaucoup d'humour et d'érudition  de  guérir les maux de notre vie avec les mots des poètes.3189G60MS3L
Je doute fort que les  scénaristes de In her shoes ait lu  ce manuel mais ils ont utilisé cette idée de manière caricaturale dans le film, un poème d'Elisabeth Bishop guérissant en un rien de  temps la  dyslexie du personnage interprété par Cameron Diaz.
J'ignore si  les ventes de cette poétesse ont grimpé , mais j'ai trouvé ce procédé assez malhonnête quand on sait la difficulté à traiter la dyslexie  et les souffrances qu'elle peut entraîner.
Néanmoins, le poème est très beau,le  voici:

L’art de la perte

 

L’art de la perte n’est pas dur à maîtriser,

tant de choses sont d’un naturel si fuyant,

que leur perte n’est pas une calamité.

 

Perdez quelque chose chaque jour .Acceptez la contrariété

de la disparition de vos clés, d’un moment absent.

L’art de la perte n’est pas dur à maîtriser.

 

Puis habituez-vous à perdre, perdez, perdez :

les endroits , les noms, et même la clé des champs.

Rien de cela ne sera une calamité.

 

J’ai perdu la montre de ma mère. Eh, tiens ! pas la dernière mais

l’avant-dernière de trois maisons que j’aimais pourtant.

L’art de la perte n’est pas dur à maîtriser.

 

J’ai perdu deux villes, très jolies. Sans compter

des royaumes que je possédais, deux fleuves, un continent.

Ils me manquent, mais ce ne fut pas une calamité.

 

-Même ta perte (la voix moqueuse, un geste aimé)

ne saurait me faire mentir, c’est évident

l’art de la perte n’est pas trop dur à maîtriser

même s’il apparaît comme (écris-le !) comme une calamité.

 

08:39 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (9)

02/02/2008

Grosses bises

Les vaches se font  des bises, si  si,  la preuve, elle avalent même le paysage et se trouvent, grandeur nature, au musée de Dijon, et partent  même  faire  un tour en Bretagne...
un grand merci à Cath, Béatrix et Katell pour toutes ces merveilles de gentillesse !DSC02027

01/02/2008

Encore !

Poésie? Philosophie? Mélange des deux ? On s'en fiche un peu !
Dans Vaches de Frédéric  Boyer chacun  trouvera ce qu'il  est venu chercher et glanera de superbes phrases telles que celle-ci : "Les vaches ont des robes pleines de ronces et de fleurs et de poudre des champs."31SlOE9gsRL
N'ayant jamais été férue de philosophie, je suis sûrement passée à côté d'une grande partie des 60 pages de  ce texte à l'écriture superbe mais peut me chaut, j'y ai trouvé mon content !
De toutes façons, j'étais obligée d'acquérie ce livre: c'est l'Homme qui en avait entendu parler le premier et m'avait dit "Tu devrais l'acheter!".

 

" La lecture, c’est comme la pêche à la ligne. Vous pouvez rester des heures à ne rien prendre et soudain, vous prenez quelque chose. Ce n’est même pas une question de patience, parce qu’être patient c’est être passif, mais plutôt d’être vigilant et de prendre son temps . »

 

Emmanuel Hocquard

 

31/01/2008

Calendrier de l'Avent

Noël,le commissaire Erlendur Sveinsson s'en moque un peu. Avec un peu de chance ,trouvera-t-il le temps de manger du mouton fumé avec sa fille qui semble sur le point de retomber dans la drogue...Alors quand le Père Noël d'un grand hôtel  islandais est retrouvé assassiné juste avant le grand rush de la fête, cela ne le dérange en rien dans son absence de préparatifs...51akSK0r_9L
Mais qui était ce portier-père Noël occasionnel que personne ne semble connaître vraiment et dont la mort ne paraît affecter personne ? Cette nouvelle enquête nous fera croiser des enfants dont l'enfance a été massacrée,et surtout nous approfondirons notre propre connaissance d'Erlendur, découvrant pourquoi il ne lit que des livres d'un type bien particulier et peut être aussi pourquoi il  ne s'est pas battu pour maintenir un lien avec ses enfants lors de son divorce...
Quelques traits d'humour viennent éclairer cette enquête encore plus poignante que les précédentes: "Il  se présenta brusquement à son esprit un centre  de rééducation où les infirmes grammaticaux  déprimés déambulaient en uniforme et en pantoufles en confessant leur faute : je m'appelle Finnur et je dis "ce que j'ai envie"." mais  surtout nous voyons  évoluer les relations père/fille ainsi que  la relation  d'Erlendur à son métier :"Ce n'était pa  son rôle de condamner qui que ce soit même  s'il tombait constamment dans  ce travers." Les rebondissements ébranlent nos a priori et on se retrouve à attendre avec impatience la suite des aventures de ce commissaire islandais.

L'avis de Cuné.

Celui  de Clarabel.

30/01/2008

Stages de préparation en tous genres...

Olivia Kidney a encore déménagé, et cette fois elle se retrouve dans une maison des plus bizarres puiqu'on y circule en barque et qu'on y croise des personnages qui ne s'y présentent qu'à la nuit tombée....
Olivia fera aussi la connaissance d'une petite fille qui refuse de devenir une péronnelle comme le voudrait l'école où  sa mère l'a inscrite exprès, tandis que la soeur de la rebelle se montre trop empressée de venir dans la maison de l'au-delà...51B5oXPk2gL
Olivia Kidney et l'étrange maison de l'au-delà poursuit son approche de la mort d'une façon toujours aussi poétique et fantastique mais cette fois l'aspect très américain de l'entreprise "j'apprends à mourir avec un coach" m'a  profondément gênée.
Ellen Potter fustige la comédie des apparences  auxquels certains se croient obligés de se soumettre mais dans le même temps sa manière d'apprivoiser la mort, même si elle est originale, renoue avec cette veine des manuel à la Dale Carnegie.Je me demande ce qu'en pensent les ados qui lisent ce livre...