25/01/2008
Autoportrait
Comme j'ai des mollets de coq, un caractère de cochon, que je suis
capable de voler dans les plumes, que je passe souvent du coq à l'âne, que j'habite dans une région où
il fait souvent un temps de chien, voire même qu'il y pleut
comme vache qui pisse, que je me couche avec les poules et que parfois
je suis une vraie peau de vache , ce livre était fait pour moi !
En effet, Quand les poules auront des dents et autres animaleries
recense des expressions imagées contenant des noms d'animaux
(expressions dont le sens est donné en dessous mais à
l'envers) , expressions illustrées par Cassandre Montoriol (et qui contiennent des indices pour en deviner le sens ) et
accompagnées en vis à vis par des photos de Thierry Desouches;
extraites de son ouvrage Les animaux de la ferme.
Les
photos sont bien évidemment superbes même si on sent que
Desouches est moins à l'aise avec les chiens qu'avec les volailles ou
les bovins. J'y ai retrouvé avec plaisir la superbe Solange ,
vache gestante, ronde comme un ballon et qu'on sent prête à s'envoler
mais j'ai trouvé pour le moins bizarre que ce soit la photo d'un chien,
langue pendante, qui accompagne l'expression "Donner sa langue au
chat". Aucuen photo dechats d'ailleurs dans ce livre.
L'auteur y serait-il allergique ?
En tout cas,un superbe livre à piquer aux enfants à partir de 6 ans.
06:07 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (19)
24/01/2008
Perplexité
Le recueil de nouvelles de Miranda July Un bref instant de romantisme
est aussi fuyant qu'un poisson. Vous croyez le saisir,il vous
glisse des mains mais vous le reprenez, bien décidée à trouver ce qui
fait sa particularité.
Pas d'univers parallèles ici ,mais des gens
ordinaires, aux prises avec leurs émotions et y faisant face de manière
déroutante. Une jeune fille se dit ainsi capable de rester figée dans
la positon qu'elle avait quand son amie part en claquant la porte, et
ce jusqu'à ce qu'elle revienne... Un homme confie à sa fille les gestes
qu'il faut faire pour rendre une femme heureuse...
Le style est faussement simple, de brusques dérapages nous font basculer de manière inattendue, drôle ou poignante.
Je
suis restée longtemps à me demander si j'arriverais à écrire sur
ces textes car j'étais désorientée et perplexe, n'étant pas sûre
de les avoir tous compris. Seule certitude: il faut les lire dans
l'ordre et non piocher au hasard: la familiarisation se fera
d'autant mieux.
06:06 Publié dans Nouvelles étrangères | Lien permanent | Commentaires (18)
23/01/2008
Pour les sorcières (et celles qui s'ignorent)
"Toutes sortes de préoccupations influencent la vie des sorcières, vois-tu; des choses invisibles à nos yeux, des maladies mystérieuses qui les terrassent, alors que nous y sommes indifférents, des causes de conflit qui dépassent notre compréhension, des joies et des peines liées à la floraison de minuscules plantes dans la toundra..."
Philip Pullman Les Royaumes du Nord, à la croisée des mondes I (Folio, page 300)
Juste une citation de ce livre dont tout le monde a déjà dit le plus
grand bien, ce que je confirme, puisqu'il m'a sortie d'une panne de
lecture...
Le livre est évidemment beaucoup plus riche que le film mais ne lui ôte rien de ses qualités.
06:05 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (22)
22/01/2008
Risque d'addiction
Vanyda est jeune, belle (c'est dit dans la préface) et elle est
bourrée de talents, ce qui la rendrait un peu exaspérante mais
bon, on lui pardonne car gràce à ses BD elle nous fait partager
de bons moments.
Au début, j'avoue, j'étais un peu sceptique: il ne se passait pas grand chose dans L'immeuble d'en face.J'ai
même failli abandonné mais, petit à petit, j'ai été prise par le charme
qui se dégage de ses gens ordinaires, les liens qui se créent entre
eux, même si l'âge ou la situation sociale les sépare(un couple
d'étudiants,un couple de quadragénaire et leur chien,
Gipsy, une mère célibataire).On s'attache à eux et à l'atmosphère
de générosité qui se dégage de cette BD.On rêve preque de setrouver une
place dans cet immeuble en briques du Nord.
Les angles de
prise de vue sont originaux et il y a juste assez de texte pour
que nous avancions au rythme de l'histoire. On en redemande et
vite car j'ai trouvé proprement insupportable le suspense concernat
Gipsy!Abile * le troisième tome !
Le site de l'auteure
Merci à Gachucha qui m'a donné envie de lire ces BD!
* Vivement
Ps: j'ai enchaîné avec les différents tomes de L'année du dragon que j'ai aussi beaucoup aimés !
06:10 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (18)
21/01/2008
Du rififi dans le monde de l'art.
Voilà ce que c'est que d'avoir beaucoup aimé un roman d'un auteur : on risque la déception au suivant ! Toiles de maître, d'Hannelore Cayre, dont j'avais adoré Ground XO ne m'a pas autant convaincue.
J'ai
deviné très vite quel problème historique était sous-jacent, les
personnages m'ont semblé manquer de relief, bref, je n'aurais pas
dû commencer par le dernier roman en date (bien meilleur à mon avis)
mais respecter l'ordre de parution, j'aurais alors pu écrire que
l'écriteure d'Hannelore Cayre allait en se bonifiant ,( comme le
cognac ? )
06:10 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (10)
20/01/2008
Il ne faut pas confondre...
la vache qui lit ( Merci encore,Val !) et la Walkyrie, déformée pour devenir le nom d'un fromage !
06:13 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (16)
19/01/2008
Je t'agace,tu m'agaces...
D'habitude je prends beaucoup de plaisir à lire les ouvrages de
Jean-Paul Kaufmann. A la fois drôle et pertinent, le bonhomme
sait nous entraîner à sa suite dans le décryptage de notre quotidien,
on s'y reconnaît ou on reconnaît son voisin et c'est très bien.
Mais là franchement, apprendre qu'il faut du temps pour accorder ses "cultures familiales" lors de la mise en ménage, (nous avions remarqué, manquant nous étriper sur la manière de couper un oignon...) et qu'il faudra recommencer quand nous serons à la retraite m'a coupé les bras et du coup j'ai laissé tomber le livre...
07:24 Publié dans je ne regrette pas de les avoir juste empruntés | Lien permanent | Commentaires (23)
18/01/2008
Brumes
Si Cruelles natures se donne d'abord des allures buccoliques
avec son personnage d'écologue,jadis renommé, qui se balade dans la
Brenne, consignant soigneusement les cadavres d'animaux qu'il rencontre
en chemin, le lecteur qui se sera déjà frotté à l'univers de Pascal
Dessaint sait bien que cette atmosphère brumeuse ne peut recéler que de
noirs desseins...
En contrepoint, les paysages du Nord et quelques
habitants de la région de Dunkerque, trois jeunes dont on devine
rapidement qu'ils ne se contenteront pas de voyager par
procuration avec les pigeons voyageurs, trois jeunes qui vont partir en
vrille ...
Tout l'art du romancier sera d'arriver à croiser ces
destins que tout semble éloigner et à semer mine de rien des indices
destinés à nous montrer que tout n'est pas forcément comme nous le
croyons car si "Après quelques instant de discussion et parfois même
d'un seul regard, il semble qu'on est en mesure de tout percevoir
de certains hommes et qu'il n'y a pas grand chose à
espérer sous la surface. Pour d'autres, en revanche, tout se
situe en profondeur. ceux-là ne se dévoilent jamais totalement et
obligent à l'effort."
Fourmillant de noms d'oiseaux et de plantes,
ce roman donne l'irrésistible envie de partir se promener dans la
région évoquée mais l'auteur signale dans sa postface qu'il est
resté "vontairement vague afin de préserver la tranquillité des hommes
et des animaux".
Avec un seule tortue et une voiture, Dessaint arrive à créer un suspense tellement insoutenable que je n'ai pas résisté; je suis allée directement à la fin du livre pour voir si l'animal s'en sortait !
Seule restriction :un passage scatologique dont je cherche encore l'utilité...
le site de l'auteur, originaire du Nord et on se demande pourquoi, installé à Toulouse ...
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (14)
17/01/2008
Un immeuble bizarre
En lisant la 4ème de couv' d'Olivia Kidney,le lecteur
croit mettre le nez dans une histoire à la fois légère et pleine
d'humour.
En effet, Olivia est dotée d'un père tendre et
aimant, mais totalement maladroit ce qui le rend
inapte à conserver longtemps son poste de gardien
d'immeuble, contraignant sa fille à être l'éternelle nouvelle
élève...Par principe, la pré-adolescente est décidée à trouver
désagréables les habitants de cet immeuble qui vont s'avérer plus que
bizarres...
Flirtant avec le fantastique,(les lézards parlent,
Olivia est la seule à entendre parler certaines personnes...), ce roman
traite avec délicatesse et poésie de la perte et du deuil. Plein de
surprises, que je m'en voudrais de vous dévoiler, le premier roman
publié en France de l'américaine Ellen Potter est un vrai coup de
coeur !
A partir de 10/12 ans.
06:06 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (9)
16/01/2008
Maison pleine de charme cherche acquéreur
Quatre personnages en quête de maison. Quatre personnages en
quête d'une place dans le monde, un endroit où se retirer, un endroit
où se sentir enfin soi même...
Pour certains cette quête se trompe
d'objet, ce n'est pas une maison qu'ils cherchent vraiment mais
un nouveau souffle à leur vie. Pour d'autres,cette maison sera le
révélateur que tout ne va pas bien dans leur existence.Pour un
troisième personnage enfin, cette maison n'était qu'un chiffon agité
pour détourner l'attention mais , les charmes du Vexin sont puissants !
L'actuel propriétaire de la maison, qui croit manipuler les uns et les
autres, les rudoyant et les charmant tour à tour , se trouvera peut être
lui aussi mis à nu par cette maison qu'il ne connaît pas
vraiment...
Deux hommes, deux femmes à des moments charnières de
leur existence queAgnès marietta sait rendre attachants même si
j'aitrouvé que les persannages masculins étaient mieux croqués, peut
être parce que moins encombrés de monologues intérieurs que ceux de
l'écrivaine ,"mauvaise-mère", "mauvaise-fille" ou de la femme parfaite
qui se rend compte soudain qu'elle est en train de passer à côté
de sa vie .Alléger un peu leurs pensées aurait donné davantage de
rythme peut être à l'ensemble.
Il n'en reste pas moins que j'ai passé un très joli moment avec les personnages de N'attendez pas trop longtemps.
06:13 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (12)