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09/01/2008

ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Ni sales,ni bêtes, les arthropodes pour Gilles Bonotaux ! Dans Les sales bêtes , il entreprend de réhabiliter les insectes,les arachnides et les myriapodes alias les cafards qui grouillent, les iules qui envahissent, les51GTZ73D6FL scolopendres, les guêpes, les puces, les punaises de lit qui piquent, les taons qui mordent, les mouches qui agacent, les  moustiques qui démangent, les poux qui grattent,les tiques qui vampirisent, les punaises  qui puent, les araignées qui font peur ! 
Rude tâche,il est vrai, mais l'humour de l'auteur, tant dans les textes que les dessins, fait mouche et l'on apprend au passage plein d'informations sur les petites bêtes qui grouillent autour de nous. Saviez-vous que le seul animal a ne pa  être envahi par les poux était le kangourou ?
Seul inconvénient de ce livre, tout comme Pars vite et reviens tard de Vargas, il m'a  donné une folle envie de me gratter le crâne !

08/01/2008

Une grenade-puzzle

Le récit, donné comme fortement autobiographique, commence sur un ton d'humour grinçant : l'évocation façon puzzle de la famille du narrateur avec des personnages pittoresques:  "Oncle Helmut était farci d'éclat de grenad qui sortaient de son corps à intervalles réguliers,et à l'occasion de chaque rencontre,il me faisait  cadeau d'un nouveau morceau et d'un nouvel épisode" (de ses histoires de guerre),  et des notations caustiques :"...et elles tombaient dans le bras l'une de l'autre en se haïssant par dessus tout".41KpG26O_IL
Mais au fur et à mesure, le roman devient plus sombre et poignant : cet enfant, né en 1960 dans une petite ville danoise, pourrait avoir une vie tout à  fait ordinaire si sa mère n'était pas allemande. Et bien que la guerre soit finie depuis longtemps, la vindicte des villageois ne cessera pas contre cette femme et sa famille.
Hildegard n'a pas eu une vie facile,que ce soit avant ou pendant la guerre mais toujours elle a su faire preuve de courage , d'opiniâtreté et de débrouillardise.
Son fils, en butte aux tracasseries permanentes, à  l'hostilité de ses camarades, aux injures, d'où le titre, Cochon d'Allemand, fait face lui aussi sans se plaindre. On a le coeur serré en lisant des phrases telles que :  "Le seul cadeau que je souhaitais pour mon anniversaire, c'était de  ne pas  avoir d'anniversaire."
Il faut savoir accepter l'apect fragmentaire du récit et son absence de linéarité (on passe du passé d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre sans transition) , mieux se perdre pour mieux se trouver, épouser les mouvements des souvenirs qui affluent comme les morceaux de grenade de l'oncle Helmut  et ainsi échapper-un peu- à la moirceur de l'histoire.Le style est dense et acéré.
Intrigué autant par le titre que par la couverture, Ferdinand , 8 ans, m'a demandé de quoi parlait ce livre. Je lui ai résumé l'histoire et lui ai lu le passage cauchemardesque de l'anniversaire. Il  a réfléchi un instant et m' a demandé :  "Et il  s'est vengé ? ".
Knud Romer a fait mieux que ça : il a écrit ce livre.
Un vrai coup de coeur pour commencer l'année !

L'avis d'in cold blog   
de Cathe

de Fashion

d'Alice

ça y est,j'ai trouvé le billet de Chiffonnette !

07/01/2008

Un monde cruel

En Afghanistan, on sait très bien que la situation des femmes n'est pas facile (comme dans plein d'autres pays ,hélas). Mais  on en a une connaissance abstraite, désincarnée. Avec Spôjmaï Zariâb,cette réalité on la prend en plein plexus solaire.51BYF854M8L
J'ai lu la première des sept nouvelles composantle recueil Dessine-moi un coq, et j'ai dû marquer un temps d'arrêt dans ma lecture tant j'ai été choquée par la puissance d'évocation de l'auteure. L'irruption dans cette famille unie et aimante d'un oncle que la religion et les traditions appliquées à la lettre rendent proprement terrifiant, en particulier pour la petite fille sur laquelle il s'acharne avec une cruauté sans pareille m'a laissée  groggy. Cette chape de plomb qui s'abat sur la maisonnée et la violence des propos de la narratrice adulte qui se souvient de cet événement valent meiux qu'un long discours sur les droits des femmes : "J'en venais parfois à souhaiter, avec une sorte d'innocente cruauté, que tous les hommes du monde perdent la vue pour que ma mère puisse s'asseoir tranquillement avec eux et entamer la conversation avec eux sans avoir à cacher sa bouche avec son voile, pour que ses lèvres roses puissent se mouvoir avec langueur, s'étirer et laisser apparaître une à une,  dans un sourire, la blancheur de  ses dents et qu'ainsi elle nous fasse rayonner nous aussi, la maison et moi."
Les petites filles tremblent devant les  hommes, les professeures, les mères craignent pour la vie de leurs fils  qui partent à la guerre  les enfants se montrent cruels  envers les inférieurs ou les animaux,  parfois même ce sont les hommes eux mêmes qui se font volontairement souffrir...On se sent parfois étouffer dans cet univers si dense  et si dur , éclairé par de rares instants de bonheur.
Spômaî Zariâb maîtrise totalement l'art de raconter et son style puissant, vigoureux mais aussi sensuel , jamais pontifiant, se révèle d'une efficacité totale pour évoquer non seulement son pays mais aussi l'universalité du mal.Magistral.

Un grand merci à Bladelor qui me l'a prêté !

06/01/2008

Un petit morceau de soleil ...

Ma BAL brillait très fort. Bizarre, bizarre ...DSC01659
Normal, Ptitlapin m'avait gâtée !! Merci encore pour cette enveloppe rebondie Ptitlapin, une vraie surprise qui  me  réchauffe le coeur !51RERHgtnwL

05/01/2008

Et de trois !

Nous avions déjà le  premier volume à la maison, mais d'après Ferdi, celui-ci, déniché à la médiathèque est encore meilleur !51HrWX9039L
destinés aux petits et grands curieux ,  Toutes les réponses aux questions que vous ne vous êtes jamais posées est une mine !
Si vous voulez savoir ce que sont devenues les sept merveilles du monde, comment on appelle l'apparition furtive d'un réalisateur dans son propre film (un cameo),quel est le lien entre une peur panique,un musée et une sirène de pompier, alors lisez sans hésiter ce fourre-tout touffu et rigolo qui  aborde aussi bien l'origine des marques (Google  par exemple) que des questions historiques, scientifiques ou de la  vie quotidienne . Pour épater en société !

04/01/2008

"et je décolle...et je vole"

"Amour", "aimer" sont sans doute les mots qui reviennent le plus souvent sous la plume de Clémentine Célarié.  Encore une comédienne qui se mêle d'écrire diront certains. Hé oui et Clémentine n'en est pas à son coup  d'essai puisqu'elle a déjà écrit les textes de son spectacle "Madame sans chaînes" dont elle nous livre d'ailleurs trois textes.51bucnhQiiL
Ni roman, ni autobiographie, Mes ailes est un joyeux bazar qui se donne des airs bien organisé :  37 chapitres et leurs titres mais ça part dans tous les sens, c'est plein d'humour et de tendresse, de joies, de peines,de conseils pour aller mieux , le tout dédié à "tous les  êtres  qui s'appliquent à êtres humains", ce qui n'est pas facile tous les jours vous en conviendrez.
Dessins, écriture à la main agrémentent ces textes pleins de fantaisie, chaleureux comme  leure auteure,une femme que l'on imaginait pas si solitaire, qui se définit avant tout comme une mère et dont les trois enfants sont plus des frères qu'autre chose.
Clémentine a mis du temps à comprendre que tout le monde n'avait pas cette générosité dont elle fait preuve  cet immense  besoin de donner de l'amour. Elle nous révèle (un peu) ses failles  et beaucoup ses convictions : prêter attention à ce que disent les enfants,  l'importance qu'elle accorde  au fait de parler et encore parler...Elle est bien consciente de la chance qu'elle a de recevoir tant d 'amour du public dans les sourires qui lui sont adressés un peu partout, dans le rue,au supermarché. elle nous fait partager ses émotions, et on ne peut que les partager avec elle. Le début du livre  est parfois brouillon, on sent que l'auteure veut nous livrer toutes ses idées, ça bouillonne, ça fuse, c'est plein d'énergie. Tout s'apaise à la fin et Clémentine Célarié nous brosse un portrait tout en douceur etdélicatesse du bonheur retrouvé.
D'aucuns trouveront sûrement ce texte parfois naïf, il n'est pas bien vu de ne pas être ronchon, mais on s'en fiche, on a le sourire en refermant ce livre.
Mes ailes n'est sûrement pas un grand texte littérature , et d'ailleurs ne se donne pas pour tel mais, en le lisant, on entend son auteure parler à chacun de nous comme s'il était unique c'est un formidable cadeau que Clémentine nous livre là et on ne peut que l'en remercier.

03/01/2008

Fantasia chez les ploucs ou comment lutter contre le blues

"C'est une chose d'être recruté sur un poste parce que vous êtes un tantinet demeuré, mais c'est une autre paire de manches que de conserver sa réputation."Ainsi s'exprime Théo , l'adjoint du shériff de Melancholy Grove qui se mêle un peu trop d'un suicide qui vient rompre la monotonie de la vie de cette station balnéaire...51TPC2560YL
A partir de là, les événements s'enchaînent à une allure folle, aussi folle que les habitants de cette tranquille bourgade qui semblent pris d'une frénésie lubrique,influencés par un lézard gigantesque qui vient de se réveiller d'un sommeil de plusieurs milliers d'années...
On croit d'abord entrer dans un récit digne des films de série Z, mais, larguant toute volonté de  rationnalisation, on se laisse rapidement embarquer dans cette épopée mêlant intrigues policières,histoires sentimentales, le tout assaisonné d'un humour déjanté et parfois caustique : "Au pays des Terres inconnues,y a belle lurette qu'on vous aurait expédiées au royaume de la connerie, c'est moi qui vous le  dit!"... Les plus fous ne sont pas forcément ceux que l'on croît et les personnage , plus frappadingues les uns que les autres sont follement ...attachants.L'auteur tire à boulets rouges sur les biens-pensants, les fanatiques religieux de tout poils et passe à la moulinette les psys et leurs traitements.
On se demande comment l'auteur va se tirer du pétrin dans lequel il s'est lui même fourré  mais avec une  virtusoité remarquable Christopher Moore s'en donne à coeur joie  et retombe sur ses pattes.  Il arrive même à nous faire verser une petite larme sur le sort du Lézard lubrique de Melancholy Cove , un lézard qui n'engendre certainement pas la mélancolie !
"Le résultat ressemblait à un puzzle imaginé par Salvator Dali." et on en redemande !

Merci à  celles qui m'ont donné envie de découvrir ce roman mais  en ces  temps  de fêtes,je ne retrouve plus les billets ! N'hésitez pas à vous signaler !

Stéphanie

02/01/2008

Petit bonheur de début d'année

Il ne vous suivra pas (vu son poids et ses dimensions) dans tous vos déplacements mais si vous aimez la poésie, cet Agenda du (presque) poète , il vous deviendra vite indispensable, vous le feuilleterez chaque jour car c'est une mine !51H5Kvdj4eL
Mine de citations, mine de manipulations, de jeux avec l'espace, les mots, le rythme, les gestes, Bernard Friot, (oui, celui des Histoires pressées  !) nous régale avec cette année entière en poésie.
Fourmillant d'adresses internet, cet ouvrage s'avérera vite indispensable , tant pour les enseignants que pour ceux qui aiment jouer avec les mots, les sons et les images.
La poésie ici n'est pas intimidante, elle est quotidienne, familière, gourmande et farceuse...Elle donne envie de se lancer à la découverte de nouveaux textes,de nosveaux auteurs et parfois même on a des fourmis dans les doigts et des mots qui sonnent dans la tête , n'attendant plus que d'être notés...
Les illustrations d'Hervé Tullet, à la façon cahier de brouillon d'écolier, jouant avec des couleurs franches et gaies, contribuent à donner un air pimpant à ce très bel objet littéraire.51K5Q0BS08L

Petit rappel : dans la même collection, paru en 2005 , le fameux Agenda de l'apprenti écrivain, de Susie Morgenstern, lui aussi une Bible !

Et pour commencer l'année en poésie, une citation choisie (presque) au hasard :
"Les poèmes sont des cadeaux
des cadeaux  pour ceux qui sont attentifs." Hans Bender

06:13 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (23)

01/01/2008

Pour commencer l'année...

 

LA POĒSIE, L’AN NEUF

 

Emportez dans vos bras le ciel, les arbres

l’hiver en son entier

La poésie est un manteau d’argent

 

 

Je suis allée chercher un livre de poèmes en ville

Passant le pont, je l’ai mis dans ma poche

-la poésie aime qu’on la promène-

à petite dose elle infuse dans le corps qui la porte

mais il faut être seul dans sa chair et son sang

seul dans ses pas,seul sur les ponts

tout seul dans l’air unique de la ville

alors il y aura transsubstantiation

le poème de l’an neuf battra dans les artères

de celle qui transporte avec un espoir fou

une clé pour ouvrir le monde

 

Odile Caradec (relevé dans "Poésie 1 "de septembre  2000)

Que 2008 vous apporte santé et sérénité  (et plein de bonnes lectures !).

31/12/2007

Bon réveillon !

Ce joli petit lutin, envoyé par Bladelire, et moi vous souhaitons de passer un bon réveillon !DSC01995