03/05/2008
tag ada tsoin tsoin
Le tag de la mort qui tue est arrivé chez moi. Lancé par Thom, reçu par Cuné, So, puis Alinéa , Fashion, et Amanda qui me l'a renvoyé...
Le premier taggué pose un question et l'envoie à un autre bloggueur, qui répond à la première question, pose à son tour une autre question et l'envoie à son ennemi préféré. Lequel doit répondre aux deux questions, en poser une autre et refourguer le tout à une troisième victime. Et ainsi de suite.
Vous pouvez d'ailleurs suivre les déambulations hasardeuses de ce Tagathom sur la carte créée par Mr. Kiki. Kikimundo y trace la carte des deux tags lancés par Thom (parce que le fripon a lancé deux tags du même principe).
C'est parti, mon kiki !
Question 1, lancée par Cuné : On a tous un sosie quelque part. Quelqu'un qui nous ressemble un peu, tout au moins. Ou alors quelqu'un qui a fait penser quelqu'un d'autre à nous lorsqu'il l'a vu(e). Parfois, ça peut entraîner de lourds ressentiments. Si on me dit que je ressemble à Nicolas Sarkozy, par exemple, je pleure. Alors, à qui t'a-t-on déjà dit que tu ressemblais ? (Même de loin, ou de profil, ou philosophiquement parlant, ou pour déconner, rhoo !)
J'ai déjà répondu à cette question avant qu'on me la pose, ici. Je sais même où bosse mon sosie mais bizarrement je n'ai jamais trouvé le temps d'aller la voir...
Question 2, posée par So. : tu dois tuer la personne avec qui tu vis, comment t'y prends-tu pour ne pas te faire choper ?
Facile, l'idée je l'ai trouvée dans un recueil de nouvelles, dont j'ai évidemment oublié le titre: un homme se "suicide" en payant une femme pour lui mitonner des petits plats bien gras, bien sucrés...
Il suffit donc de donner à votre moitié de quoi bétonner ses artères...Pourquoi n'est-ce pas moi qui cuisine à la maison ? L'homme aurait-il lu en cachette le texte en question? ...
Question 3, que nous devons à Alinea : Si tu devais être privée de l'un des cinq sens, lequel choisirais-tu ? Pourquoi ?
Là aussi, facile, je préfère perdre l'audition, ça limitera le nombre de bêtises que je suis amenée à entendre à longueur de journée. Ex "Donne-moi un mot de la famille de las *. Réponse triomphale après trituration des ( deux) neurones:" Las-Vegas ! "(je jure que l'humour n'entrait nullement en ligne de compte dans cette réponse)
* Vous remarquerez au passage l'aspect révélateur du mot choisi...
Question 4, posée par Fashion : Quel titre dont tu as (un peu, beaucoup, passionnément) honte se cache dans ta bibliothèque ?
Déjà répondu aussi ,ici ! Je ne désespère pas de faire pire, un super nanar titille ma curiosité en ce moment...
Celle d'Amanda, enfin:
Tu viens de mourir. Saint Pierre était bourré quand tu es arrivé(e) devant les portes du Paradis et t'a indiqué la mauvaise porte. Te voilà devant Bouddha qui t'informe que tu dois te réincarner. Tu peux choisir ce que tu veux, sauf te réincarner en toi, faut évoluer ma vieille (mon vieux). Alors ? En quoi choisis tu de te réincarner ?
Je copie sur Woody Allen -qui a bien potassé la question- mais pas pour les mêmes raisons: une éponge; lui la choisit parce qu'elle n'a pas de prédateur et mène donc une petite vie peinarde ,sans angoisse, sans psychanalyse à l'horizon; moi pour me retrouver dans des endroits intéressants...
Quelle question ne voudrais-tu surtout pas que l'on te pose ? Hein? Allez, avoue , Anne !
06:15 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (16)
02/05/2008
Luttons contre la mondialisation !
Et une bloggueuse éditée,une ! Mais cette fois en Italie.
Pulsatilla n'a pas sa langue dans la poche et tire sur tout ce qui passe à sa portée : sa famille, les culottes, les règles, l'épilation, la cellulite mais La cellulite, c'est comme la mafia, ça n'existe pas.
Elle fustige tout ce qui est imposé aux femmes par la société en matière d'esthétique mais barbote avec jubilation dans la société de consommation...
Je me suis régalée avec sa description des différents types de phallus ainsi que du récit de ses tentatives pour ruiner la réputation de sa compagne de chambre - trop parfaite- dans un pensionnat religieux où la délurée Pulsatilla avait échoué un peu par hasard.
C'est drôle,léger, enlevé, volontairement cru,de quoi passer un bon moment même si parfois le livre devient un peu lassant car , présenté comme un "bio-roman", on sent néanmoins trop l'aspect "chronique," sans véritable structure narrative.
Ps: J'y ai appris au passage que le mot "sparadrap" viendrait de l'italien (plus précisément d'un dialecte de la région de Foggia d'où est originaire l'auteure) et qu'au départ ce serait une onomatopée "qui porte en elle toute la douleur causée quand on l'arrache."
Cuné a moins aimé mais elle a eu la gentillesse de me l'envoyer. Merci !
06:10 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (11)
01/05/2008
Marions-les ,marions-les
Ne pas se fier à la couverture sucrée du roman d'Audrey Diwan, la fabrication d'un mensonge n'est pas un roman sentimental , loin s'en faut.
De mariage il en sera certes question puisque l'héroïne qui navigue depuis sept ans de la philosophie à l'ethnologie en passant par l'histoire de l'art, trouve un job d'été dans une boutique un peu miteuse "Mariage 2000". C'est là que Raphaëlle va se jeter "avec une certaine allégresse" dans les griffes de Lola, menteuse patentée.
La dilettante qui travaille "pour qu'il lui arrive des choses" connaîtra une expérience marquante avec cette fille débrouillarde et rusée qui la fascine.
Un style vigoureux et une vraie aisance dans la narration. Une auteure à découvrir et à suivre.
L'avis plus nuancé de Laure
06:05 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (8)
30/04/2008
Reykjavik est tout petit...
Pendant qu'il te regarde tu es la Vierge Marie, comment ne pas craquer avec un titre pareil ? ! Et quand en plus l'auteure s'appelle Gudrùn Eva Minervudottir (ce que j'interprète-faussement sans doute- mais je m'en fiche, laissez-moi mes illusions- comme "la fille de Minerve") et qu'elle est islandaise, je me rends pieds et poings liés !
Mais bon,trêve de bavardages, allons plus avant.
Reykjavik, capitale de l'Islande, est d'après l'auteure une ville toute petite où l'on croise toujours les mêmes personnes. A lire les 20 nouvelles composant ce recueil, on veut bien la croire car une certaine parenté se tisse entre les différents narrateurs, créant une continuité très fluide.
Même jeunes adultes, ils ont gardé un pied en enfance,vivent souvent au troisième étage, mangent du pain avec du fromage ou du pâté de foie et évoluent dans des appartements quasi vides et très lumineux.
Leur langage est subtilement décalé, tour à tour poétique ou teinté d'humour "Tu ne veux pas m'embrasser comme la faim embrasse le pain ? ", subtilement en porte à faux avec la réalité.
On frémit quand de jeunes enfants sont confrontés à des adultes , tant l'auteure est habile à susciter un climat perturbant...
Les titres des nouvelles sont tous dans la tonalité de celui du recueil, voici mes préférés : "Le bouquet de mariée était plein de pucerons", "Parce que je t'ai embrassé ce matin au moment où tu refermais ta conscience derrière toi" ou bien encore "J'espère que tu étoufferas dans les rideaux de velours caca d'oie de ta mère".
Beaucoup de fraîcheur dans ce livre dévoré d'une traite, et dont on pourrait dire qu'il "rayonne comme les personnages des images pieuses". On sort de cette lecture le sourire aux lèvres et avec une folle envie de faire un tour en Islande...
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (19)
29/04/2008
Sister act ?
La guerre des légumes , titre français choisi pour traduire Big fat Love, de l'irlandais Peter Sheridan n'est pas du tout approprié car il met l'accent sur une intrigue secondaire-cousue de fil blanc- du roman , celle concernant un épicier et une épicière ennemis depuis des décennies.
Non, l'histoire principale met en scène Philo, 120 kilos, arborant des tatouages, mère de famille nombreuse qui, battue par son mari, vient trouver refuge dans un couvent de Dublin.
Choc des cultures, truculence des personnages, voilà pourquoi j'attendais avec impatience la sortie de ce roman en poche.
Au final, grande déception, la psychologie des personnages m'a paru hasardeuse et quant à l'héroïne elle ne m'a semblé ni crédible (se laisser battre quand on a un caractère bien trempé et une apparence de Viking comme il est écrit dans le roman...).
En outre, j'ai trouvé sa susceptibilité plutôt mal placée : même si on voit qu'elle aime ses enfants, elle les a quand même bel et bien laissés à l'orphelinat deux fois, même si elle refuse de prononcer le mot commençant par un A(bandon).
Bref, ce roman m'a plutôt énervée !
L'avis plus enthousiaste de Solenn
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (16)
28/04/2008
"C'était un petit jardin..."
Une famille pittoresque habite un reste de campagne au bord d'une ville : un père réparateur d'objets usagés, une mère qui fume des cigarettes virtuelles et ne jure que par le énième épisode de son feuilleton préféré, un fils aîné fou de foot, le plus jeune de sa prof de maths (!), un grand-père qui danse avec un fantôme et surtout l'héroïne qui donne son titre au roman de Stefano Benni : Margherita Dolcevita.Margehrita, quinze ans, quelques kilos en trop, un coeur cahotant mais de l'esprit à revendre.
Tout ce petit monde vit en parfaite harmonie jusqu'à l'arrivée de nouveaux voisins, trop charmeurs pour être honnêtes...
Aidée de son petit frère, Eraclito, Margherita va mener l'enquête et essayer de préserver ce à quoi elle tient le plus.
J'ai été emballée par ce livre qui emprunte la forme policière mais se situe à la croisée de la poésie, de la fable et qui est bourré d'humour.
On pouvait s'attendre au pire car souvent tant de personnages pittoresques s'agitent en vain, tels des marionnettes. Cen'est pas le cas ci car il y a une réelle structure narrative et parce qu'on s'attache aux personnages.
Mon chouchou ? Bien évidemment le chien Roupillon, "L'un des plus mystérieux composés arcimbaldiens de la nature" dont je vous laisse découvrir la description savoureuse page 13, chien qui s'appelle ainsi car il souffre de narcolepsie hystérique. "Vous voulez connaître d'autres mystères de mon chien ? Eh bien, j'ajouterai qu'il émet des pets silencieux et perfides puant comme le souffle d'une baleine qui a bouffé du plancton avarié, des sardines pourries et des culottes de Marathonien". Toute ressemblance avec un chien de ma connaissance etc.
Trêve de plaisanterie, cela faisait longtemps que j'avais lu un roman italien et je me suis ré-ga-lée !
06:02 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (18)
27/04/2008
le printemps est vraiment là ...
les vaches sont dans les prés ! merci, Cuné !Bon dimanche à tous !
06:20 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (8)
26/04/2008
surprises !
13:08 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (7)
25/04/2008
Vies volées
16 ans. Esme Lennox a 16 ans quand elle est enfermée dans un asile psychiatrique. Elle en sortira 60 ans plus tard, de nos jours, non pas réclamée par sa famille, qui l'a oubliée, mais parce que l'établissement ferme ses postes.
Elle va être recueillie par sa petite nièce, Iris, qui , intriguée par ce silence familial , va tenter de renouer les fils du passé.
Maggie O'Farrell peint avec acuité l'histoire de cette famille bourgeoise typiquement britannique qui, dans les années 30 quitte l'Inde pour revenir dans les brumes et l'humidité écossaise, afin de nier un drame qui s'y est déroulé...Premier traumatisme pour Esme ,pleine de sensibilité et de vitalité, qualités qui font tâche pour ses parents et sa soeur tant aimée mais si raisonnable, Kitty.
Esme refuse de rentrer dans le moule, ce qui causera en partie sa perte...
Voix de la soeur aînée, atteinte de la maladie d'Alzheimer, qui a oublié ce qu'est une cuiller mais se souvient parfaitement du passé par bouffées libératrices, souvenirs d'Esme s'entremêlent pour tisser l'explication de L'étrange disparition d'Esme Lennox, sans que jamais le lecteur ne se perde.
Avec une extrême sensibilité Maggie O'Farrell montre le destin de ces femmes , broyées par la société pudibonde et corsetée du début du XXème siécles, femmes que deux simples signatures pouvaient enfermer à jamais.
Le lecteur suit, le coeur serré les rebondissements de l'histoire et ,trompé par l'écriture "voilée" de l'auteure , croit qu'il en sait plus qu'Iris, jusqu'à ce qu'il soit obligé de relire l'antépénultième page pour être sûr d'avoir bien compris l'horreur indicible et libératoire...
A lire de toute urgence.
06:04 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (31)
24/04/2008
"Posture, Ailsa, posture !"
Baby-boomers, Ailsa , la flamboyante féministe et Humphrey le "démodé, confortable, honnête" professeur de biologie marine se rendent, chacun de leur côté dans une université située au bord de la mer du Nord, université qui va les mettre à l'honneur.
Dès l'enfance, leurs destin se sont noués au bord de cette mer "où il faut être fous pour se baigner " mais qu'ils adorent. Tout au long d e leur vie, ils auront connu des rivages plus cléments mais des parcours plus agités...
Ce voyage leur donne l'occasion de revenir sur leur passé commun ou non, tandis que dans le récit intervient un mystérieux orateur public qui semble tirer les ficelles...
réflexion tendrement teintée de mélancolie, La mer toujours recommencée nous montre que l'enfance et ses blessures vivent toujours en nous , même dans nos corps de sexagénaires, et que l'intranquillité n'est pas l'apanage de l'adolescence.
L'écriture superbe de Margaret Drabble charrie les métaphores marines,écriture tour à tour malicieuse et pleine d'empathie pour ses personnages tiraillés entre ambition et lucidité. Un charme insidieux.So british.
06:01 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (8)






