16/08/2007
Il pleut des poèmes (anthologie de poèmes minuscules)
Ni extraits ni citations , ces poèmes minuscules, réflexions
humoristiques ou pas sont une belle introduction pour ceux
qu'effarouchent le mot "poésie".
Je le laisse "traîner "dans mon
atelier d'écriture où il remporte souvent un vif succès auprès de mes
élèves fâchés avec la lecture ou l'écriture.
J'y reviens souvent par pur plaisir et à chaque fois j'y découvre de nouvelles pépites...
Jusqu'à présent mon volume préféré de poésie de La rue du monde.
Quand rien
ne chante pour toi,
Chante-toi
Toi-même
Guillevic
Si tu aimes l'étranger
Quand il tombe l'arbre fait deux trous,
tu t'aimeras demain
Celui dans
le ciel est le plus grand. Félix Leclerc
Jean-Pierre Siméon
Bon picorage !
08:12 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (19)
15/08/2007
Mange ta soupe !
Un nouveau livre écrit à quatre mains par Maryse Vaillant et sa
fille Judith Leroy qui se penchent sur nos comportements alimentaires
en famille.
Cuisine et dépendances affectives part de
différents cas concrets: l'enfant qui refuse de manger , les repas
familiaux interminables ou qui tournent à l'agression verbale
généralisée, le mari qui ne retouve pas la saveur des plats que sa
môman chérie lui préparait mais aussi des situations plus graves
comme la boulimie ou l'anorexie.
Si les auteures dédramatisent
et donnent des conseils pleins de bon sens pour éviter que le repas ne
devienne un pensum tant dans sa préparation que dans son
accomplissement, j'ai trouvé tout cela parfois un peu léger voire
superficiel.
08:10 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (16)
14/08/2007
Meuuuhhhrci !
Dans ma boîte à lettres, une jolie carte de Bellesahi et ...un badge spécialement réalisé par moi par sa Poulette !!
J'ai été très touchée par ce geste ! Merci encore !!
11:10 Publié dans Bric à Brac | Lien permanent | Commentaires (22)
"Carrément méchante, jamais contente"
Heureusement, Marie Desplechin n'a retenu que la deuxième partie de
la citation de Souchon pour le caractère de son héroïne,
Aurore, dont je viens de dévorer le journal (premier tome).
Aurore sacrifie donc au rite adolescent du journal et,même si elle n'est Jamais contente
,part à la découverte d'elle même, se posant des questions
existentielles: Suis-je monstrueuse, lesbienne, frigide, ai-je été
abusée dans mon enfance même si je ne me souviens de rien ?
OK,
c'est pas facile d'être la deuxième fille dans une fratrie de
trois poulettes, l'aînée jouant les frondeuses et arborant un piercing
dans la langue et la petite dernière l'enfant parfaite. Reste le rôle
du cancre dans lequel Aurore se complaît jusqu'au jour où elle
découvre que ses notes peuvent remonter...si elle apprend ses leçons
et elle écrit : "Franchement, je suis un peu déçue. je ne pensais
pas que c'était si bête".
Les amies, les amours,les
ennuis,la famille, dont une grand-mère particulièrement pas piquée des
vers, tout l'univers d'Aurore est bien croqué et c'est avec le sourire
que l'on referme ce premier tome du journal d'une ado rigolotte.
J'espère vite trouver le 2ème tome à la médiathèque !
07:55 Publié dans romans français | Lien permanent | Commentaires (18)
13/08/2007
Par hasard...
C'est totalement par hasard que j'ai découvert Francois Emmanuel,
auteur belge et francophone. Le hasard d'une couverture évoquant
l'Afrique, d'une quatrième de couverture au style très
particulier et ce qui m'a décidée finalemen ,la référence au
personange d'Antigone qui préféra riquer sa vie plutôt que de laisser
le corps de son frère sans sépulture...
Deux histoires s'entremêlent savamment et se révèlent petit à petit.
Hugo
, fonctionnaire envoyé en Afrique pour élucider une disparition et
qu'une lettre-appel au secours fait rentrer en France, va devoir
marcher sur les traces de son passé pour essayer de faire revenir
à la vie celle qu'il a aimée autrefois et qui s'égare entre la
vie et la mort.
D'ordinaire l'évocation de sentiments
excessifs a le don de me hérisser mais ici l'écriture magique de
François Emmanuel a eu raison de mes a priori et je me suis laissée
embarquer dans cette langue à la fois sobre et lyrique.
08:00 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (21)
12/08/2007
Mères et filles
Même si je n'ai qu'une idée imprécise du parcours de Maryse Vaillant, ce qui s'en devine à la lecture de Vivre avec elle (Mères et filles racontent) , coécrit avec sa fille ,Judith Leroy, me donne à penser qu'elle mérite bien son patronyme.
Autodidacte,
elle est devenue psychologue sur le tard tout en élevant seule sa
fille.Il lui a donc fallu faire face seule au choc de l'adolescence de
sa fille, choc d'autant plus rude que la fillette adorable a muté
soudainement en alien redoutable...
Mère et fille nous relatent donc,des années plus tard, chacune donnant sa version , ce passage à l'adolescence.
La
langue de l'une et de l'autre est belle et charnue, sans concession
,chacune revendiquant sa part d'ombre et Maryse Vaillant ne prétendant
pas avoir toutes les solutions même si elle est "psy".
Dans le même ordre d'idée, avec plus d'humour et moins de rudesse peut être, Terminale,tout le monde descend,roman
écrit par Susie Morgenstern et sa fille où l'auteur ne s'épargne pas
pour autant mais où l'aspect "tribu" familiale permet de désarmorcer
davantage la violence sous-jacente de cette période de la vie.
Les
passages où Susie nous parle de ses vêtementssont à croquer !
A lire ou relire quand mères et filles se tapent un peu trop sur le système, pour relativiser !
08:39 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (20)
11/08/2007
De tout ..un peu ..en vrac...
Classiques et pas chers
*Pauline de George Sand, pas du tout accroché, plat et ennuyeux au possible.
De Virginia Woolf, deux déceptions aussi (je ne suis donc pas une fan absolue ! :)):
*La scène londonienne , cinq articles, d'intérêt inégal.
*Quatre lettres cachées
où l'on atteint péniblement 45 pages avec les-dites lettres, leur
version originale, une post-face et des extraits du journal
de Woolf, ça sent un peu l'ouvrage destiné aux spécialistes...
Bonne surprise:
Le poids des secrets 2 (Hamaguri) de Aki Shimazaki, chroniqué
un peu partout sur la toile et que j'appréhendais un peu de
lire mais l'auteure réussit le tour de force de nous livrer la version
de mêmes événements par un autre personnage sans que l'intérêt
faiblisse. Beaucoup de délicatesse et de sensibilité.
07:44 Publié dans Je l'ai lu ! | Lien permanent | Commentaires (14)
10/08/2007
Fifi Brindacier contre le Géant Blond
Les personnages ayant été campés dans le premier tome du Millénium, c'est sans problème que nous identifierons La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et c'est avec un plaisir sans pareil que nous retrouvons les personnages de Stieg Larsson.
Ce
volume est davantage centré sur Lisbeth Salander et sur sa quête
d'identité qui va croiser , avec tout le brio dont l'auteur avait déjà
fait montre auparavant, des mafieux exploitant des filles de l'Est.
Femmes
battues, femmes exploitées, toutes ne se laissent pourtant pas faire et
même si leurs adversaires possèdent le double de leur poids, elles se
battront jusqu'au bout...
Les rebondissements se succèdent
sans trêve, les combats sont haletants et l'auteur donne ici libre
court à son génie de l'intrigue.
Encore meilleur que le premier
tome, ce roman m'a tenue éveillée une partie de la nuit car je
tenais absolument à le finir, ce qui ne m'était pas arrivé depuis
belle lurette ! Vous voilà prévenus !
L'avis de Nina
Celui de Ptitlapin
08:10 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (13)
09/08/2007
Mise en bouche
Pendant le premier tiers du roman de Stieg Larsson, je me suis
demandée ce que cette histoire de journaliste d'investigation
dénonçant, à ses dépens, la criminalité en col blanc avait à voir avec
le titre fort explicite : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Se
mettant volontairement sur la touche,Mikael Blomkvist quitte
provisoirment son journal et, à la demande d'un industiel enquête sur
une disparition remontant à trente ans. L'enquête s'avère évidemment
longue et difficile mais il sera aidé par une enquêtrice hors-pair mais
quasiment asociale , Lisbeth Salander.
Avant que ces deux
personnages se rejoignent, l'auteur s'amuse à nous les montrer
chacun de leurs côtés et distille savamment des informations
parcellaires concernant cette jeune femme si particulière.
Stieg
larsson s'avère une véritable maître de l'intrigue, tirant les ficelles
et amenant les manipulations les unes après les autres pour
le plus grand plaisir du lecteur. Sa peinture du monde de la
presse est intéressante et pleine de vie. Ajoutez à cela une
famille (celle de l'industriel) haute en couleurs et vous obtiendrez un
cocktail détonnant !
Si le rythme initial est plutôt lent,
mais pas lassant, il s'accélère ensuite et l'on plonge avec horreur
dans ce qui justifie pleinement le titre du roman, premier épisode
d'une trilogie.
A dévorer d'urgence !
L'avis de Gachucha
celui de Cuné
Celui de Ptitlapin
Celui de Nina
08:24 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (24)
08/08/2007
The end
Qui n'a jamais vu une bataille de chiens n'a rien vu, ça va très
vite, ça couine , ça glapit, ça grogne, les poils volent, tout valse,
le coeur bat très vite mais jamais ô grand jamais il ne faut tenter
d'intervenir directement sinon morsures garanties (même la reine
Elisabeth II s'est fait mordre en tentant de séparer ses corghis qui se
battaient, c'est dire).
Quand la bataille canine est finie, que
les adversaires se sont miraculeusement séparés peut commencer
l'affrontement verbal humain...
Vu l'attitude
je-ne-veux-rien-voir-rien-entendre de notre chère voisine, nous sommes allés
faire la sieste dans la salle d'attente de la gendarmerie, pendant que
l'Homme déposait plainte.
Mais le doute subsistait toujours : malgré l'intervention gendarmesque, le courant était-il branché ou pas ?
Le
problème fut définitivement résolu quand ,lundi ,le proprio, sous
prétexte d'agrandir l'espace vital des deux teutons et de leurs
maîtres, raccorda le courant sur la clôture des vaches, empêchant ainsi
nos chers amis de jouer avec nos nerfs.
Mardi, Brutus ne supportant pas
d'être assimilé à un bovin (et ne supportant surtout pas de voir
Tibulle déambuler en toute liberté ) se lança fougueusement à travers
la clôture et ...ce fut son tour de couiner !
Ah, il la ramenait moins le Brutus !
Les vacances purent enfin se dérouler dans le calme et sans stress...
08:13 Publié dans Feuilleton de l'été | Lien permanent | Commentaires (25)