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21/05/2007

Ceci est une déclaration d'amour *

Qu'est-ce que l'homme ?  Pour répondre à cette question essentielle, Jean-Noël Blanc y va par quatre chemins et plus : les momies ( (récurrentes dans les  différentes chroniques composant ce petit bijou)( mais celles,  bien sûr, de Saint-Bonnet-le  château)),  les pâtes,les mots, les librairies, les chats, les chiens, les  vaches (dans mes bras Jean-Noël!), les jardins et les femmes.9782859207045
Si tous ceux-ci ont sa faveur, l'auteur voue néanmoins une haine féroce aux boulistes auxquels il réserve de savants supplices : "Qu'on le flagelle, qu'on l'ébouillante,qu'on le tenaille, qu'on lui inflige le knout, le chat à neuf queues,  les poucettes, la  poire d'angoisse, qu'on le pende enfin par le cou jusqu'à ce que mort s'en suive, puis qu'on lui plonge dans la panse un couteau de cuisine, et qu'on l'étripe et le dilacère avant de répandre aux quatre vents les restes de sa dépouille. Les corbeaux se  chargeront du nettoyage. ils accompliront une démarche de charognards:  rien ne sortira de la famille". Ecolo en plus ! Ce brin de cruauté verbale  est juste là  pour relever la grande tendresse et l'humour infatigable qui se dégagent de ce Jardin à moustaches et autres définitions de l'homme.
Nous y apprenons par exemple que le chat possède trois noms  et la manière, toute en délicatesse,  pour approcher le nom secret du chat..., qu'"écrire est une activité de jardinier amoureux" ou bien encore que "le métier de libraire consiste à fabriquer des rencontres amoureuses:  les libraires sont des tantes marieuses. Tous nos voeux aux époux".
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ces chroniques savoureuses tout au long desquelles j'ai souri , pour le plus grand étonnement des "patients"  de la salle d'attente de l'ophtalmo où je n'ai pas vu le temps passer. Un seul regret : je suis restée sur ma faim la dernière page tournée... A quand un nouveau volume de ces délicieuses chroniques ?

*  Platonique, bien sûr ! 

20/05/2007

A prendre ou à laisser

Ce premier roman commence comme un conte de fées mais, à la suite d'un quiproquo,l'eau de rose tourne très vite au vinaigre et la machine s'emballe.
On se  sent à la fois un peu chez Boris Vian et un peu dans l'univers de M.  et Mme Bonhomme (sans que cela soit péjoratif) tant les personnages apparaissent naïfs (au sens de la peinture du même nom).
Dans ,(on prends sa  respiration) ,N'allez pas croire qu'ailleurs l'herbe soit plus verte...Elle  est plus loin et puis c'est tout. , Murielle Levraud s'est visiblement beaucoup amusée en jouant avec son lecteur (différant tout en annonçant à moitié des événements, donnant à ses  chapitres des titres complètement loufoques " Si femme soûle frappe à ta porte,  n'ouvre pas, fais la  morte", "Hérisson ? Ecrase!*", ".h l'.mour".
Elle a su créer un univers riche et personnel mais il  est dommage que trop souvent les personnages semblent s'agiter dans le vide car ils manquent un peu d'épaisseur . L'histoire en elle même n'a pas grande importance car c'est plus son aspect folledingue  qui séduit ou agace.9782266160148
J'ai bien cru dans un premier temps que je n'irai pas jusqu'au bout de ma lecture mais je me  suis laissée séduire par ce monde fou,fou,fou...

* Celle qui applique ce conseil s'en repentira bien évidemment dans le roman !

19/05/2007

Un livre dérangeant

Aleille  accumule  les  conneries car "les conneries c'est magique".
Aleille voit des choses et des gens qui n'existent pas( ou plus ). Aleille se coltine le réel à travers le prisme  de son esprit dérangé mais parfois très aiguisé.
Aleille  nous trouble dans sa vision à la fois si juste et si folle et si détachée...
les catastrophes s'enchaînenent comme si Aleilel contaminait son entourage, mais la folie n'est-elle  pas présente un peu partout ? image_upload
Valérie Sigward avec ce premier roman, Comme un chien,  (publié en 2000),  trouve d'emblée une langue et un ton très justes. Son univers est à la fois rugueux et très dense.Un texte original et fort .
(A trouver en médiathèque ou d'occasion car il  n'est plus donné comme disponible)

18/05/2007

Le roi est nu, vive le roi !

9782283019917Les nouvelles composant le recueil les oeufs de Charles Gancel sont autant de variations autout du thème  du pouvoir.
Les jeunes loups  des  années  80 ont dû limer leurs canines et affrontent les restructurations qui n'épargent pas les meilleurs d'entre eux...
Qu'ils détiennent un peu ou beaucoup de pouvoir, l'auteur n'épargne pas ses personnages et prend un malin plaisir (et nous avec lui !) à nous montrer leurs failles ou leurs désillusions.
Certaines nouvelles ont le charme de l'ambiguîté ("les oeufs", "Arachnée", la  cinquième lettre"), d'autres sont carrément hilarantes ("Ouahadi" qui retrace en quelques lettres le parcours (calvaire) d'une Anne-Charlotte dont le mari a été muté en Afrique ).
Toutes les  nouvelles sont cruelles car le pouvoir, même s'il n'est qu'éphémère, cause beaucoup de dégâts,  collatéraux ou pas.
Charles Gancel possède une plume vive et acérée ,et les gens qu'il côtoie doivent avoir peur de se retrouver dans ses livres...

17/05/2007

Recyclons, recyclons...

Samedi dernier, entre deux averses,j'ai assité à une réunion animée par un maître composteur (le premier qui rit se retrouve enfermé dans  la soucoupe volante verte, là-bas dans le  fond ! Ah,  c'est un composteur? Bon.)
J'y ai appris deux ou trois informations intéressantes mais surtout j'ai assisté à une démonstration de Power Point.
Power Point, késaco ? Je m'étais posé la même question quand, en septembre ,on m'avait proposé une formation informatique. Renseignements pris auprès de collègues :  "Power Point , c'est super: tu peux projeter sur écran tous les textes et images de ton ordinateur".
Activant mes neurones, encore véloces  en ce début d'année scolaire, j'en arrivai vite à la conclusion qu'entre la formation et l'acqusition du matériel  nécessaire à l'utilisation de Power machin (ordinateur portable en état de marche, écran, rideaux ,même non ignifugés, (décrochés avant le  passage de la commission de sécurité, raccrochés le lendemain), il s'écoulerait au bas mot plusieurs années et qu'entre temps j'aurai tout oublié de Power machin.
En plus, si l'animateur s'avérait aussi doué que  celui du seul stage d'informatique auquel j'avais assisté il y  a fort longtemps (une seule info pertinente au bout d'une journée de formation : il ne faut pas débrancher l'ordi  en arrachant sauvagement la prise...(hélas,  je n'exagère même pas. Il a  eu  de la  chance que nous soyons des gens civilisés sans quoi ça se terminait dans le  goudron et les plumes.)), bon, bref, je n'ai pas coché la  case  et je n'ai donc pas profité des joies de la  découverte de Power machin.
Grâce au maître composteur, j'allais pouvoir  combler cette lacune.
Déjà,ça commençait mal. Le maître savait sûrement composter mais il  avait dû avoir le même formateur que moi en informatique.
Heureusement,  un spectateur , en quelques clics a réussi à mettre en route le système et là j'ai rapidement compris que Power machin n'était rien d'autre que la bonne vieille séance de projection de diapos des familles !
On recycle vraiment tout, même  le pire ...

Si vouv voulez  en savoir plus sur le  compost, le vrai c'est ici !

16/05/2007

"les aromates du style". Michel Field

Si vous voulez tout savoir sur la pausette, le point interrogeant ou suppliant, le  point admiratif,  découvrez vite Vive la ponctuation de Rolande Causse.
Un dialogue entre un poète et son fils nous entraîne dans la découverte des signes de ponctuation, découverte émaillée de citations de Victor Hugo, Julien Gracq ou Apollinaire (entr' autres).
Un peu d'histoire,beaucoup de poésie, pour nous montrer l'utilité de ces minuscules signes apparus seulement il y a 2000 ans...9782226170668
Une écriture ciselée où le point-virgule devient une "charnière poétique", beaucoup d'érudition mais tout en douceur, pour nous apprendre que nous utilisons de petites étoiles (les astériques), ou que les signes mathématiques "supérieur" ou "inférieur" sont appelés chevrons...
Un livre à piquer à nos enfants, donc.

15/05/2007

SWAP SWAP SWAP, HOURRA !

Bravant la pluie, le vent, les saints de glace, un paquet que nous avions pu voir sur un blog m'attendait sagement dans ma boîte à lettres.
Inutile de le cacher, j'ai reconnu l'écriture de Bellesahi !
Alors, comme elle me connaît par blog interposé( et par téléphone  même),  j'ai été tout particulièrement gâtée !
Jugez-vous mêmes :livre1

Le café de l'excelsior  de PhilippeClaudel, Ellynn de Robert Mallet, Corps et âme de Frank Conroy,sans oublier des marque-pages vachement beaux (photo à venir),  des macarons d'Amiens (miam !)  , du thé noir aux baies d'argousier (qui a parfumé tout le colis) et que je bois en ce moment,sans oublier ue pochette handmade d'esprit très anglais pour balader mes bouquins  (que je vais utiliser pas  plus tard  que tout de suite!)livre2

J'ai déjà dévoré un macaron et le  livre de Claudel !

Merci, Bellesahi ! et merci aussi à Flo !

14/05/2007

En attendant la nouvelle série de "desperate housewives" ?

Prenez une Femme Au Foyer , juste ordinaire, qui s'ennuie (pléonasme? ). Prenez le "Roi du bal", le beau gosse sportif qui a épousé son alter ego en beauté mais qui traîne les pieds pour devenir avocat et élève son fils pendant que sa femme trime. Evidemment ces deux personnages vont se rencontrer et plus car affinités.
Ajoutez, pour donner un peu de piment, le retour dans cette banlieue proprette d'un pervers pépère , secouez bien et vous obtiendrez le roman de Tom Perrotta: Les enfants de choeur.9782757803486
Même si ça sent un peu le formatage, les personnages, qu'on a l'impression d'avoir déjà rencontrés,  sont bien croqués et on croise même un groupe de  lectures qui propose des analyses originales de Madame Bovary, (comme un écho littéraire à la situation de l'héroïne ? ).
Tom Perrotta connaît son métier et son roman nous permet donc de passer un bon moment.

13/05/2007

Moi, lectrice de Malika Ferdjoukh ...

D'habitude, je me contente de passer la rubrique "Moi lectrice " de Marie-Claire, n'étant guère intéressée par ces récits de vie mais là, dans le numéro de juin,  le gros titre "J'ai appris le français en chanson" et le chapeau "Enfant, Malika est venue d'Algérie en France pour soigner sa polyo. Sans parents. Sans papiers. Petite fille brillante,  sa soif de culture lui a ouvert bien des portes. Aujourdhui elle  est romancière"
Hé oui, il  s'agit bien de Malika Ferdjoukh dont une grande partie de la blogosphère a déjà dévoré les Quatre soeurs ( à un moment dans l'article  Malika précise "je m'imaginais dans un château ,sur une falaise battue par les vents, écrivant à la lueur d'une bougie", ça ne vous rappelle rien ? !); Charlotte a même eu la chance de la rencontrer car l'ancienne institutrice est souvent invitée dans  les établissement scolaires.
Plus que tout dans cet article, illustré par une photo où on devine Malika plus qu'on ne la voit vraiment, c'est sa conclusion : "dans le cadre des lois actuelles, j'aurais été descolarisée et renvoyée en Algérie. Je ne serais pas en train d'écrire des livres ni raconter des histoires...en français".

Le 16 mai paraîtra le nouveau roman de cette auteure : Taille 42.

A quand un fascicule  de  la série "Mon écrivain préféré" ?


12/05/2007

OUF !!!

Grâce toutes vos bonnes ondes et à mes menaces de sort , mon colis est apparu sur le...  site de la poste ! 
Il est "Préparé pour en effectuer la livraison".
Hihi, prépare-toi swappeuse ! :D